Tim Cook n’a pas fini de se moquer du Digital Markets Act (DMA). Hostile aux nouvelles obligations européennes depuis leurs mises en place, la firme à la pomme a tout fait pour éviter de devoir ouvrir son App Store à la concurrence, avant d’y être obligé par Bruxelles. Mais après la mise en place très controversée du « Core Technology Fee », Apple a imaginé un nouveau système… qui s’accompagne de nouveaux droits de péage, note 9to5Mac.
Menacé depuis juin dernier par une grosse amende en raison des mesures mises en place pour décourager la promotion de méthodes de paiement alternatives à l’App Store, Apple a donc fait des ajustements à son modèle économique.
Nouvelles taxes pour une nouvelle vie
Les applications peuvent désormais plus simplement rediriger leur clientèle vers leur site web pour acheter un bien ou souscrire un abonnement. Même les applications distribuées sur l’App Store peuvent donc échapper aux 30 % de commission pris par Apple en optant par un règlement via le web plutôt que via le magasin mobile. Mais désormais, c’est un autre système de taxe qui s’appliquera, au bénéfice d’Apple, bien évidemment.
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Si une application redirige ses utilisateurs et utilisatrices vers son site web pour souscrire à un abonnement, Apple va quand même prélever une « taxe d’acquisition » de 5 %, suivi de « frais de service » de 7 à 20% après 12 mois. Même en s’affranchissant des méthodes de paiement de l’App Store pour privilégier la facturation via le web, les développeurs et développeuses ne peuvent donc pas échapper à la taxe Apple.
Bronca du côté des devs
C’est peu dire que ces nouvelles règles ont été accueillies très froidement par Spotify, Epic Games et toutes les équipes de développement qui tentent de faire tomber le monopole d’Apple depuis moult années. Tim Sweeney, papa de Fortnite, estime par exemple qu’Apple continue de pousser son modèle de « mise en conformité malveillante » avec le DMA, qualifiant la taxe « d’inique » et ces nouvelles règles « illégales ». Même son de cloche du côté de Spotify qui estime qu’Apple « ne respecte pas les règles fondamentales du DMA ».
En l’état, difficile de voir effectivement comment des règles aussi restrictives et invasives peuvent respecter l’esprit du texte européen qui vise justement à ouvrir le marché à la concurrence. Mais en introduisant encore un peu plus de complexité dans ses modèles de taxation, Apple espère sans doute décourager les développeurs et développeuses de quitter l’App Store et faire des nœuds dans les cerveaux des juristes bruxellois pour gagner du temps. Une stratégie risquée sur le long terme.
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