Deux des bizarreries du nouveau Mac mini M4 expliquées

Le Mac mini M4 est probablement l’un des meilleurs produits Tech de l’année 2024, mais l’appareil recèle néanmoins quelques bizarreries un peu difficiles à expliquer de prime abord. Dans une interview accordée au média Fast Company, Kate Bergeron, une des cadres d’Apple ayant travaillé à l’élaboration de ce nouveau Mac, s’est exprimée sur certains de ses détails de conception.

On sait, par exemple, désormais pourquoi le stockage du Mac mini M4 est modulaire, mais l’on connaît aussi la raison pour laquelle le bouton de mise sous tension de l’appareil est si mal positionné.

Une carte mère trop petite pour y souder du stockage

Sur le stockage tout d’abord. On apprenait rapidement après le lancement du Mac mini M4, que l’engin disposait de modules NAND voués au stockage. Cette information avait initialement conduit certains utilisateurs à imaginer qu’il serait possible de mettre facilement à niveau ces SSD, de manière à accroitre ultérieurement l’espace ce stockage disponible sur l’ordinateur.

C’était toutefois mal connaître Apple, qui emploie des modules customisés et non des SSD M2 « standards ». On apprend par ailleurs que cette conception modulaire n’a pas nécessairement été imaginée pour de futures upgrades matérielles… elle a en réalité été mise en place pour remédier à une problématique de place sur la carte mère.

« Le [Mac Mini] est tellement compact qu’en fait, dans les configurations de stockage les plus importantes, il n’y avait pas assez de place sur la carte mère principale pour y placer directement le stockage », explique Kate Bergeron. « L’utilisation d’un système de stockage modulaire permet à Apple de proposer les configurations de stockage souhaitées par les utilisateurs, ce qu’elle n’aurait pas pu faire autrement en raison de la taille limitée de certains des autres composants de ce petit Mac »

Comme le démontre la vidéo ci-dessus partagée par iFixit, les modules mémoire des modèles M4 peuvent toutefois être interchangés, mais leur design diffère de celui des modules voués au Mac mini M4 Pro. Par ailleurs, il est impossible de remplacer ces modules par des SSD M2 traditionnels. On peut par contre imaginer qu’à l’avenir, Apple fournira des Kit de mise à niveau SSD pour son nouveau Mac mini. Elle le fait par exemple déjà pour le Mac Pro.

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Notons enfin que la mémoire vive, elle, est sans surprise soudée à la carte mère. La RAM est en effet directement intégrée au SoC, comme sur la majorité des Mac commercialisés récemment par Apple.

Le bouton de démarrage le plus mal placé de l’Histoire ?

Autre motif d’étonnement sur ce petit Mac : l’emplacement très discutable de son bouton de mise sous tension. Autrefois installé à l’arrière du Mac mini, ce dernier est désormais localisé sous l’appareil… un endroit très peu accessible, qui implique souvent de soulever l’ordinateur pour le démarrer, et qui conduira une majorité d’utilisateur à le laisser allumé en permanence.

Cette fois, l’explication serait à chercher du côté d’une volonté d’Apple d’intégrer autant de connectiques que possible sur la face arrière du Mac mini. On arguera cependant qu’inclure un simple bouton en façade aurait sans doute été possible, mais l’on se heure ici à l’entêtement esthétique d’Apple en la matière. Il y a quelques semaines, John Ternus, vice-président de l’ingénierie matérielle chez Apple s’était déjà justifié à ce sujet.

« Nous avons essayé, et je pense que nous avons réussi, de mettre autant d’entrées/sorties que possible sur ce petit produit. Cela nous a obligés à faire des choix dans d’autres domaines », explique Kate Bergeron, ajoutant que la découpe du châssis de ce nouveau Mac mini offre, selon elle, « un assez bon accès » au bouton de mise sous tension.

« Honnêtement, sur les Mac Apple Silicon, il est très rare d’utiliser le bouton d’alimentation, car la plupart des gens laissent l’ordinateur se mettre en veille lorsqu’ils ne l’utilisent pas », poursuit-elle, avant d’indiquer que « la polyvalence de tous ces [nouveaux ports USB en façade] nous a semblé vraiment [plus] importante ».

Kate Bergeron nous livre enfin un détail intéressant au sujet de la découpe du châssis, en aluminium. On apprend en effet que les ingénieurs d’Apple ont développé une nouvelle technologie permettant de tailler, avec une précision impressionnante, l’exacte quantité d’aluminium nécessaire à la création du carénage. Une manière efficace d’éviter la production de chutes d’aluminium… et donc de limiter tout gaspillage.

« L’équipe a mis au point une nouvelle technologie, à savoir un fil de nylon plaqué de diamants », indique Kate Bergeron. « Ce fil ne mesure qu’une fraction de millimètre d’épaisseur. Ainsi, chaque fois que nous découpons… nous économisons de plus en plus d’aluminium, ce qui est très bien. [Les chutes] n’ont même plus besoin d’être recyclées. Tout est utilisé directement dans le produit ».