La sortie de l’iPhone Edge en 2007 a eu l’effet d’un boulet de canon. Véritable objet disruptif, il a révolutionné la téléphonie. Et si Steve Ballmer, alors PDG de Microsoft, l’a moqué en disant « c’est le téléphone le plus cher du monde et il n’intéresse pas les clients professionnels parce qu’il n’a pas de clavier physique ».
Nokia a pris l’iPhone très au sérieux
L’histoire lui a donné tort dans les grandes largeurs. Moins grande gueule, Nokia a aussi pris cette annonce avec beaucoup plus de sérieux comme le montre le rapport qui vient de paraître en ligne. Datant de 2007, il fait suite à la présentation de Steve Jobs. On y voit clairement que Nokia sent le danger arriver et qu’il souhaite agir au plus vite pour éviter de sombrer.
Y sont listés les atouts de l’iPhone et la manière dont Nokia doit s’y prendre pour contrer sa sortie. Malgré un tarif très au-dessus de la mêlé, l’iPhone est désirable et Nokia écrit même que « l’iPhone va prendre la tendance dans les médias US, il ne reste plus de coolitude pour Motorola ». À cette époque, le Razr de Motorola faisait des ravages et avait damé le pion à Nokia, désormais vieux monstre sacré de fin 90 début 2000.
Le futur best-seller de Xiaomi vient d’arriver. Cette nouvelle référence combinant fonctionnalités impressionnantes et prix attractif est déjà en promotion chez Boulanger.
Puisque l’iPhone rassemble tous les usages, on peut résumer la fiche de Nokia par : il est beau comme un Motorola, il a de la musique comme un Sony Ericsson, il envoie des mails comme un RIM (BlackBerry) et un Palm. Enfin, son prix n’est pas une limitation puisque à cette époque, les entreprises sont attirées par les téléphones chers.
La contre-attaque de Nokia
Voilà donc la situation établie. L’iPhone est dangereux, il faut vite proposer une alternative valable. Dans une quatrième fiche, Nokia expose son plan de bataille avec en fer de lance le Nokia N800. Problème, cet appareil n’était pas un smartphone, mais plutôt une tablette si l’on veut, puisqu’il n’avait pas de connectivité mobile et seulement une connexion Wi-Fi.
Nokia veut le même format que l’iPhone, un prix inférieur, des applications (ça c’est bon avec Symbian) et un package chez les opérateurs.
Le premier vrai concurrent de l’iPhone à sortir de chez Nokia, c’est le 5800 XpressMusic en 2008. Plus compact que l’iPhone, il est un peu plus épais, mais offre une bonne prise en main. Il vient avec les mêmes fonctions que celui d’Apple et même un GPS que n’a pas l’iPhone Edge.
Néanmoins, cela n’a pas suffit et le rapport de Nokia l’évoquait, le prix de l’iPhone n’était pas réellement un problème, mais une solution, permettant de « stimuler la demande de produits haut de gamme en général, aidant ainsi tout le monde à augmenter les volumes dans la tranche de prix supérieure ».
Le choc de l’iPhone a forcé Nokia à se rapprocher de Microsoft dès 2011 avec la gamme Lumia sous Windows Phone avant d’être totalement digéré par la firme de Redmond quelque temps plus tard. Aujourd’hui, ses actifs mobiles ont été repris en licence par HMD.
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