
La boite de Pandore a été ouverte. Alors que les entreprises du numérique ont toute cherché à se protéger des législations européennes en se rangeant derrière Donald Trump, cela n’a pas découragé la Commission européenne d’infliger 700 millions d’euros d’amende à Apple et Meta cette semaine.
Que ce soit au sein des entreprises visées ou même du côté de l’exécutif étasunien, cette décision de Bruxelles à beaucoup de mal à passer note Ars Technica.
Europe vs U.S.A
Chez Apple, on soutient par exemple que le DMA (qui force les entreprises à ouvrir leurs écosystèmes à la concurrence) est « dangereux pour la vie privée et la sécurité de nos utilisateurs, dangereux pour nos produits et nous oblige a offrir nos innovations gratuitement ». Selon la firme, la Commission européenne « change ses conditions à chaque fois » malgré les « centaines de milliers d’heures » de travail que l’entreprise a dédiées à sa mise en conformité avec le DMA.
Du côté de Meta, la critique est à peine plus mesurée. « La Commission européenne tente de brider les entreprises américaines tout en imposant des règles différentes pour les firmes américaines et chinoises », a déclaré Joël Kaplan, responsable des affaires publiques de Meta. À propos de la nécessaire adaptation de son modèle « Consentir ou payer », le porte-parole juge que cela revient à « nous forcer à changer de modèle économique résultant dans des droits de douane à plusieurs milliards de dollars. »
Enfin, sans surprise, la Maison-Blanche elle-même ne goûte guère à cette petite pique envoyée par Bruxelles. Qualifiant ces amendes de « chantage économique » l’administration Trump s’étrangle de voir appliqué des « régulations extra-territoriales » qui « menace la liberté d’expression, crée des entraves au libre commerce et représente une menace pour la société civile ». Rien que ça.
Le début d’une guerre économique ?
Rappelons que le DMA prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial d’une entreprise. Comparativement, les amendes infligées cette semaine à Apple et Meta sont donc timides. La faute à une Commission européenne qui voulait envoyer un message en réponse au chaos des droits de douane de l’administration Trump sans pour autant trop froisser les sensibilités.
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Insistant sur le bien-fondé technique de cette amende, Bruxelles s’interdit d’y voir une vraie attaque politique contre les États-Unis de Trump. La situation sera peut-être très différente si la Commission s’autorise un jour à attaquer X, le réseau social d’Elon Musk.
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