Apple HomePod : au printemps en France, faut-il vraiment l’attendre ?

 
Apple a finalement annoncé une date de commercialisation pour son enceinte intelligente, le HomePod. Aux États-Unis en février, et en France au printemps.

L’Apple HomePod est là, enfin presque. Dévoilé en juin 2017, il s’agit de l’assistant d’Apple sous la forme d’une enceinte intelligente vendue à 350 dollars (pas d’indication de prix en euros, mais sûrement 359 euros).

Il sera disponible en précommande le vendredi 26 janvier prochain, avec des livraisons à partir du 9 février pour 349 dollars (États-Unis) et 319 livres sterling (Royaume-Uni) en couleurs noir ou blanc. Pour le marché français (et allemand), il faudra attendre le printemps 2018 sans précision supplémentaire. En effet, le HomePod n’est compatible pour le moment qu’avec la langue anglaise. D’après iGen, plusieurs Français testent actuellement la solution d’Apple en français.

Apple arrive tardivement sur le marché des assistants, Amazon et Google ont déjà de nombreux produits disponibles. Même si en France, nous ne profitons que des produits Google Home pour le moment. L’entreprise de Tim Cook accuse plusieurs années de retard sur la concurrence.

HomePod : plus cher, moins de choix et moins de fonctions

Ce qui fait la force de Google Assistant et d’Amazon Alexa, c’est évidemment l’ouverture de leur écosystème. Les produits connectés avec les interfaces de Google et d’Amazon sont ouverts aux éditeurs et développeurs tiers, mais aussi aux constructeurs tiers.

Nous profitons donc de nombreuses fonctions, et nous avons le choix de l’appareil : de l’entrée de gamme à 50 dollars (59 euros pour le Home Mini), nous pouvons aussi choisir Assistant sur un produit Sony, JBL ou Lenovo. Ce sont des dizaines, et même des centaines d’appareils compatibles Assistant et Alexa. La comparaison avec le HomePod est donc difficile : chez Apple, les clients auront un unique produit HomePod vendu à 350 dollars.

Lenovo Smart Display

Du côté de l’ouverture aux développeurs tiers, c’est également compliqué pour Apple. Par exemple du côté de la musique, le HomePod est uniquement compatible avec Apple Music (abonnement payant obligatoire), si vous êtes un abonné Spotify, il faudra passer par votre iPhone et sélectionner le HomePod dans la liste des appareils AirPlay. Notez que le HomePod saura tout de même diffuser les morceaux et albums achetés sur l’iTunes Store.

Le HomePod devrait donc être limité dans ses fonctions, du moins à sa commercialisation. Pas de fonction multirom au départ, ce qui est un des arguments phares des enceintes connectées (même des acteurs du milieu, comme Sonos, préparent l’arrivée d’Alexa et d’Assistant sur leurs produits). Pas d’agenda personnel ni de jeux. D’ailleurs, quelques fonctions annoncées en juin ont également disparu de la liste des fonctions proposées à la commercialisation.

Le fameux pari d’Apple : l’expérience utilisateur magique

Le pari sur le HomePod est donc le même que le pari sur presque tous les nouveaux produits Apple : que la liste des fonctionnalités ne s’additionne pas à l’ensemble de l’expérience. C’est un pari qu’il y aura un peu de magie de conception spéciale d’Apple dans le matériel et le logiciel qui rend juste l’expérience meilleure.

Ce qui s’est passé avec l’iPod, puis l’iPhone et l’iPad, est assez symptomatique. À l’époque, nous pensions que le marché était mature, mais en réalité il était loin d’avoir atteint son plein potentiel. Faut-il parier dans le HomePod pour bousculer le marché ? J’ai du mal à y croire.


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