MacBook : les coûts cachés d’un passage à ARM

 
Passer des processeurs Intel actuels à une architecture ARM pourrait faire économiser de l’argent à Apple, mais aussi générer quelques coûts cachés supplémentaires.
Concept MacBook Pro

Depuis près d’une décennie déjà, les rumeurs évoquent un passage des MacBook d’Apple à une architecture ARM, reprenant ainsi la base des SoC qui animent aujourd’hui nos smartphones et nos tablettes. Unifier ainsi ces familles permettrait de réunir davantage macOS et iOS/iPadOS, ce qui est déjà en cours par bribes.

Outre iPadOS qui supporte désormais la souris et l’unification des achats entre l’App Store mobile et le mac App Store rendu possible pour les développeurs, on a vu ces dernières années un gros travail d’Apple pour apporter un véritable écosystème de travail sur l’iPad. Aussi, selon Ming-Chi Kuo, célèbre analyste connu pour ses nombreuses prédictions autour de la marque à la pomme, les premiers MacBook ainsi équipés devraient arriver dès la fin de l’année. Une position qu’il tient depuis 2018 déjà.

Un coût principal moins élevé…

Pour l’utilisateur final, ce changement pourrait apporter de nombreux avantages, comme l’intégration de la 4G/5G comme on l’a déjà vu sur les premiers ordinateurs always connected, ou encore une autonomie accrue. Pour Apple, c’est un gain sur les coûts de fabrication.

Selon Ming-Chi Kuo, Apple pourrait économiser entre 40 et 60 % du prix du CPU en passant d’une architecture Intel à de l’ARM. Sachant qu’il s’agit d’un composant important, ce serait là un excellent moyen pour rester compétitif et garder un modèle en dessous de la barre psychologique des 1000 dollars. Pour rappel, aujourd’hui le MacBook Air le moins cher est proposé à partir de 1199 euros.

… mais des coûts cachés

Il ne faut pas en déduire pour autant que cette économie se traduira irrémédiablement par une baisse de prix. En effet, en dehors du CPU lui-même, il faut prendre en compte d’autres composants actuellement intégrés par Intel. On peut notamment citer les contrôleurs USB et Thunderbolt 3, qu’Apple sera obligé d’acheter par ailleurs pour faire fonctionner convenablement l’unique port de ses ordinateurs portables.

Toujours selon Kuo, Apple aurait déjà commencé à s’approvisionner chez ASMedia. La feuille de route qui commence ainsi à se dessiner prévoit néanmoins de rester en USB 3.1 jusqu’en 2021, avec un passage à l’USB 4 en 2022 seulement. Outre les débits supérieurs, cette norme possède l’avantage d’intégrer directement la technologie Thunderbolt 3.

Par ailleurs, cela va demander à Apple un travail de fond sur macOS pour en repenser entièrement la base et travailler sur davantage de compatibilité avec des développeurs partenaires afin de proposer un écosystème qui soit l’égal de ce que l’on peut trouver sur les MacBook actuels équipés de puces Intel. Aucun créatif par exemple ne fera le grand saut s’il ne retrouve pas ses environnements de travail habituels.

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