L’iPhone pliant profiterait d’un écran OLED QHD+… mais d’une sortie tardive

Comment souvent, Apple veut prendre son temps

 
En scrutant les chaînes d’approvisionnement d’Apple, l’analyste Ming-Chi Kuo nous a dégotté une nouvelle fournée d’informations relatives au projet d’iPhone pliant. Ce denier profiterait notamment d’un écran OLED QHD+ de 8 pouces, mais son lancement n’interviendrait pas avant 2023 au mieux.
Un concept d'iPhone pliable
Ici un concept d’iPhone pliable au format clapet (vue d’artiste) // Source : ConceptsiPhone

Pour son projet d’iPhone pliant, Apple veut prendre son temps. Dans un nouveau rapport destiné aux investisseurs, Ming-Chi Kuo fait mention d’un créneau de lancement plutôt tardif, pressenti en 2023. En se donnant deux ans, Apple chercherait à perfectionner son appareil, mais aussi et surtout à en optimiser la production afin d’augmenter ses marges.

Comme le souligne WCCFTech, le géant californien chercherait en effet à prioriser la profitabilité pour cet appareil… une façon comme une autre de le pérenniser dans un catalogue déjà touffu. À ses débuts sur le marché, Kuo estime d’ailleurs que l’iPhone pliable sera produit en quantités relativement limitées. 15 à 20 millions d’unités sortiraient ainsi des usines en 2023 selon l’analyste de TF Securities, tandis que plusieurs dizaines de millions d’iPhone « classiques » sont pour leur part expédiés chaque trimestre par Apple (très exactement 52,4 millions sur le Q1 2021 selon le cabinet Canalys).

Samsung Display comme principal fournisseur d’écrans pliables ?

Quoi qu’il en soit, Ming-Chi Kuo nous fait part de quelques informations supplémentaires. L’iPhone pliant serait notamment équipé d’un écran OLED de 8 pouces. Signé Samsung Display, ce dernier profiterait d’une définition QHD+. On ignore par contre s’il prendra en charge un stylet ou non.

D’après Kuo, Samsung jouerait un rôle important dans la production de cet iPhone atypique. Sa division Display fournirait des écrans pliables à Apple, tandis que Samsung Foundry (connu pour ses processeurs Exynos et pour son rôle de fondeur indépendant pour Nvidia, entre autres) serait à l’origine de drivers spécifiques fournis à Apple pour ce projet. Notons que de précédentes rumeurs laissaient entendre qu’Apple se tournerait aussi vers LG Display pour l’écran de ses futurs iPhone pliables. Rien de contradictoire ici, il est tout à fait logique qu’Apple utilise ces deux fournisseurs pour ses dalles. C’est d’ailleurs déjà le cas pour l’écran OLED des iPhone 12.

Autre information dénichée par Ming-Chi Kuo : Apple miserait sur une interface tactile en nanofils d’argent. Cette technologie, déjà employée sur le HomePod, devrait permettre à la firme de Cupertino de tirer les coûts de production vers le bas. Cela renvoie à l’objectif de rentabilité qu’Apple semble s’être fixé dès le départ pour son iPhone pliant. Deux modèles de l’appareil seraient enfin étudiés en interne, et ces deux prototypes auraient passé avec succès les tests internes de durabilité, assure Ming-Chi Kuo. Contrairement à Microsoft et son Surface Duo, qui a adopté deux écrans indépendants reliés par une charnière, Apple préfèrerait du verre pliable « Ceramic Shield » traité chimiquement pour supporter de nombreux cycles de pliage / dépliage. Une solution plus élégante, mais aussi plus fragile.