Après avoir testé le nouvel iPad Pro 11 pouces doté de la puce M1, nous avons passé quelques jours avec son grand frère. Un modèle identique dans les performances et la proposition, mais qui arbore cependant une différence de taille : il abandonne l’écran classique pour un très large écran mini LED de 12,9 pouces. Suffisant pour justifier une différence de prix ? Nous avons fait le focus sur son écran.
Les deux dernières tablettes d’Apple sont extrêmement similaires en termes de performances, d’appareil photo, de vidéo ou de connectivités. Pour tous ces points, et afin d’éviter que la lecture de ce test ne soit trop longue, nous vous encourageons à aller lire notre test de l’iPad Pro 11 pouces. Nous avons voulu ici nous concentrer sur les différences et notamment l’écran mini LED.
La fiche technique de l’iPad Pro 12.9 M1
Modèle | Apple iPad Pro 12.9 M1 | Apple iPad Pro 11 M1 |
---|---|---|
Dimensions | 21,49 cm x 280,6 mm | 17,85 cm x 247,6 mm |
Taille de l’écran | 12,9 pouces | 11 pouces |
Définition | 2732 x 2048 pixels | 2388 x 1668 pixels |
Densité de pixels | 264 ppp | 264 ppp |
Technologie de l’écran | mini-LED | IPS |
Modèle du processeur | M1 | M1 |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go, 16 Go | 8 Go, 16 Go |
Mémoire interne | 128 Go, 256 Go, 0 Go, 1024 Go, 2048 Go | 128 Go, 256 Go, 0 Go, 1024 Go, 2048 Go |
Appareil photo (dorsal) | 12 Mp, 10 Mp | 12 Mp, 10 Mp |
Appareil photo (frontal) | 12 Mp | 12 Mp |
Enregistrement vidéo | 4K@60 IPS | 4K@60 IPS |
Wifi | Wi-Fi 6 (ax) | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.0 | 5.0 |
NFC | Non | Non |
Étanche | Non | Non |
Poids | 682 grammes | 466 grammes |
Couleurs | Argent, Gris | Argent, Gris |
Prix | 1219 | 899 |
Fiche produit | Fiche produit Voir le test |
Ce test a été réalisé avec un produit prêté par la marque.
Design : le même ou presque
À première vue, l’iPad Pro 2021 ne se démarque pas de son prédécesseur. On retrouve toujours le même design carré aux bords droits et aux angles légèrement arrondis, avec des bordures toujours un peu épaisses pour entourer l’écran plat.
Au dos, le même module photo avec ses deux capteurs photo grand-angle de 12 Mpx (f/1,8) et ultra grand-angle de 10 Mpx (f/2,4 – 125°), ainsi que son LiDAR pour mieux apprécier les distances entre le sujet photographié et vous. La qualité photo est toujours optimale — même si ce n’est pas le plus pratique de photographier avec un iPad Pro de cette taille — grâce à la présence de la technologie Smart HDR 3, d’un zoom optique x2 (digital jusqu’à x5) ou encore de l’autofocus amélioré.
Le changement en façade pour un nouveau capteur ultra grand-angle de 12 MP avec la fonction Cadre Centré (qui vous suit lorsque vous êtes en appel vidéo) est vraiment un ajout très intéressant à une époque où les visioconférences sont devenues monnaie courante. Le tout sans compromis sur la reconnaissance faciale TrueDepth toujours présente.
L’iPad Pro XL est impressionnant en main et il n’est clairement pas fait pour être tenu ainsi, même si vous comptez dessiner à l’aide du stylet Apple Pencil (en option). Il arbore d’ailleurs toujours son espace de charge sans contact et aimanté pour poser le Pencil sur la tranche (au-dessus quand vous êtes en mode paysage). Il est vrai que si l’on compare son encombrement avec celui d’un ordinateur portable de 13 pouces, l’iPad Pro l’emporte haut la main tant il est facile à glisser dans un sac, même si vous lui accolez une coque-clavier de protection (le Magic Keyboard blanc d’Apple à 399 euros ou bien le Logitech Combo Touch à 229,95 euros).
Et pourtant, une différence est palpable entre les versions 2020 et 2021. Le dernier iPad Pro 12,9 pouces prend 0,5 mm d’épaisseur (6,4 mm contre 5,9 mm). Très honnêtement, ce n’est rien en main. En revanche, ce nouvel embonpoint s’accompagne d’une prise de 42 grammes sur la balance qui s’expliquent par l’ajout de l’écran mini LED, la principale attraction de ce nouvel iPad Pro.
L’écran mini LED, l’ambitieuse différence
C’est le changement qui se voit à l’extérieur quand la puce M1 bouleverse quelque peu l’intérieur : l’écran mini LED ajouté cette année au seul grand format et qui est une première sur une tablette tactile. Il s’agit en fait d’une technologie LCD améliorée pour bonifier les couleurs et promettre des contrastes infinis, proches de ceux de l’OLED, grâce à un rétroéclairage par mini LED qui s’ajoute à l’arrière de la dalle LCD. Une sorte de second écran qui s’arrange pour ne pas éclairer les parties noires et devenir très lumineux au besoin.
Pour aller plus loin
MicroLED, Mini LED, Direct LED, Full LED… quelles sont les différences avec l’OLED
Ici, Apple annonce plus de 10 000 mini LED réparties en 2500 zones de rétroéclairage indépendantes. Une façon de mieux gérer la diffusion de la lumière et d’afficher des noirs profonds. Cela doit aussi servir à limiter l’effet de blooming, ce halo lumineux qui entoure souvent les sous-titres d’un film sur fond foncé. Mais c’est aussi différent de l’Oled dont chaque pixel se gère individuellement pour s’allumer ou s’éteindre.
Chez Apple, ce nouvel écran se nomme Liquid Retina XDR, pour faire écho au fameux écran professionnel Pro Display XDR introduit avec le Mac Pro il y a deux ans. Et se faire nommer XDR n’est pas sans obligations, notamment quand il s’agit de qualité de la luminosité affichée pour des contenus HDR ou du contraste. Apple n’a pas basculé du côté de l’OLED comme Samsung avec sa Tab S7+, mais veut offrir une alternative crédible pour conserver son statut hégémonique sur le marché.
Des contrastes bien là et quasi infinis
L’écran de l’iPad Pro 12,9 pouces M1 arbore une définition de 2732 x 2048 pixels (264 ppi). Ce sont rigoureusement les mêmes chiffres que pour la dalle de l’iPad Pro 12,9 pouces 2020. Et pour cause, c’est en dessous que tout se joue. On trouve par ailleurs toujours la technologie ProMotion qui permet un taux de rafraîchissement ajustable de l’affichage à l’écran jusqu’à 120 Hz, extrêmement agréable en navigation, scrolling ou en utilisation de l’Apple Pencil, mais aussi True Tone qui ajuste la balance des blancs en fonction de la lumière ambiante pour votre confort visuel. Toutes les technologies maison sont au service du nouvel écran voulu plus beau, plus immersif et plus qualitatif.
Passé par notre sonde et le logiciel de calibration CalMan, l’écran affiche une luminosité de 506 cd/m². Pour du contenu HDR, Apple promet d’atteindre les 1000 nits et des pics allant jusqu’à 1600 cd/m² et un taux de contraste de 1 000 000:1, ce qui semble plausible. Le contraste tend bien vers l’infini comme indiqué et, en ce sens, le mini LED remplit parfaitement sa tâche pour faire aussi bien que l’OLED.
En désactivant True Tone, le calcul de la température des couleurs atteint 6753 K (tout proche du score idéal de 6500 K) quand il est de 5324 K avec True Tone qui a tendance à modifier la perception des couleurs pour tendre vers le jaune et l’orangé. L’espace colorimétrique sRGB atteint les 105 % couverts sans True Tone et 112 % avec le mode activé. Quant au DCI-P3, l’iPad Pro 12,9 pouces couvre 70 % de son espace sans True Tone et 75 % avec True Tone. Cela traduit un rendu des couleurs plutôt équilibré et réalistes avec un Delta E sur DCI-P3 à 4,03 sans True Tone pour grimper à 5,42 dès que la fonction est activée, ce qui logiquement fausse un peu l’écart dans la fidélité des nuances. Mais tout cela confirme ce qu’Apple promet : une colorimétrie qui vise la fidélité et la nuance, même si l’on pourrait s’attendre à bien mieux d’une tablette dite « Pro ».
Au quotidien, un usage très agréable, mais pas révolutionnaire
Nous avons pu profiter de l’iPad Pro mini LED dans différentes situations : pour jouer, lire, naviguer, travailler ou encore regarder des vidéos. Tout est évidemment très plaisant et la différence avec l’ancien écran Liquid Retina ne saute pas immédiatement aux yeux. Il faut vraiment mettre les deux écrans à côté pour constater une différence sur un contenu vidéo identique (ici le programme Vues de la Terre de National Geographic sur Disney+) qui sera plus percutant sur le nouvel iPad Pro en y prêtant attention. Le HDR notamment devient plus éclatant et contrasté, les images de paysage en mettent plein la vue avec plus de précisions dans les détails. Sur des photos, vous en prenez aussi plein les yeux grâce au mode baptisé XDR chez Apple (Extreme Dynamic Range).
C’est finalement en environnement moins lumineux que l’on constate la différence. L’écran mini LED est plus agréable, moins agressif grâce à sa technologie de rétroéclairage. Le fait de compter autant de zones qui peuvent s’éclairer indépendamment permet un ajustement impeccable des couleurs, de la luminosité et des contrastes. Et l’on peut en profiter sous tous les angles de vision. Sur un film d’animation aussi coloré que Raya et le Dernier Dragon de Disney, les couleurs « pop » de partout et cela ajoute au réalisme de l’œuvre.
On notera cependant en regardant simplement le noir de l’écran à côté du noir de la bordure que le noir profond n’est pas encore aussi profond que l’Oled, même s’il s’en rapproche. On se montre pointilleux, mais c’est l’une des promesses faites. En revanche, quand on compare des visuels d’un LCD classique et du mini LED, les zones noires sont beaucoup plus franches sur le nouveau venu.
Et puis, il y a un problème que le mini LED de l’iPad Pro ne résout pas totalement, c’est celui du blooming, ce halo lumineux par exemple autour des sous-titres ou d’objets lumineux (phares de voiture, lampadaire, etc.). Il demeure présent dans des scènes sombres ou sur fond noir pour des éléments blancs, s’ils ne sont pas sur un léger fond grisé. Si vous êtes adeptes comme moi du mode sombre, vous allez voir du blooming facilement un peu partout, même sur les menus de l’iPad.
On ne peut pas dire que le mini LED est une révolution. Il est bien positionné à mi-chemin entre le LCD classique et l’Oled, dont il se présente comme une alternative moins onéreuse. Mais surtout, le nouvel iPad Pro montre à quel point l’écran Liquid Retina d’Apple était déjà d’une calibration impeccable. Le mini LED apporte donc du mieux, mais il ne fait pas non plus un pas de géant dans l’usage.
Autonomie : du mieux, sauf en vidéo
S’il y a de fait une chose qui varie entre l’iPad Pro 11 pouces et son alter ego de 12,9 pouces, c’est bien de fait l’autonomie. Portés tous deux par la puce M1, ils en font forcément un usage légèrement différent. Globalement, lorsque l’on se sert de l’iPad Pro 12,9 pouces en productivité, pour jouer à des jeux peu gourmands ou pour naviguer, on constate une bonne endurance de l’appareil qui a mis autour de 12-13 heures d’utilisation standard avant de rendre les armes, c’est mieux que la version précédente qui affichait plutôt 11 heures d’endurance.
En revanche, on a pu constater que, dès lors que l’on regarde une vidéo ou que l’on fait appel à un service de streaming vidéo, la batterie flanche plus rapidement. Et cela sera encore plus flagrant si vous êtes en connexion mobile 4G ou 5G. Mais cela reste plus qu’honorable, notamment à côté des propositions de la concurrence.
C’est finalement du côté de la recharge qu’il faut encore patienter avant de voir la bête repue. Comptez environ 2h45 à 2h50 pour voir le 100 % s’afficher. Il faut dire que, s’il a la chance de compter encore l’adaptateur secteur dans la boîte, l’iPad Pro doit se contenter d’un chargeur de 20 W qui paraît bien faible par rapport à ses exigences de puissance. D’où le temps infini pour se recharger…
Prix et disponibilité de l’iPad Pro 12,9 pouces avec puce M1
L’iPad Pro 12,9″ pouces est disponible en argent ou gris sidéral, avec des capacités de stockage de 128 Go à 2 To. Il est vendu à partir de 1219 euros sur le site d’Apple et auprès des revendeurs comme la Fnac, Boulanger, Darty, Cdiscount. En version Wi-Fi + 5G, il est proposé à partir de 1389 euros.
Une entreprise comme apple n'a pas besoin de samsung pour mettre au point une solution oled, ils veulent juste économiser et mettre au point du bricolage pour améliorer le pas cher et le résultat est bof !
Une entreprise compe Apple n'a pas besoin de samsung pour mettre au point une solution oled tu sais ^^
Bah sur certains points c'est devant, il faut juste maîtriser le blooming (et le prix) et l'OLED aura un sérieux concurrent. Prend un Neo QLED de Samsung par exemple, en miniLED, couleur "parfaite", contraste de quasi 8000:1, HDR qui monte jusqu'à 1600cd/m² (entre 700 et 900 sur l'OLED), moins d'une frame de retard en jeu, un peu de Clouding (technologie pas encore assez maîtrisée), etc. Donc a part le Clouding ... ça tient l'OLED, sauf que le miniLED n'a aucun risque de brûlure. Bien sûr qu'on peu utiliser l'OLED sur PC, encore heureux, certains laptop en sont dotés, il suffis juste que le constructeur (c'est quasiment toujours le cas) utilise une technologie pour grandement limiter le risque de brûlure.
Intéressant, merci 👍
Ya une vidéo sur la chaîne Max Tech sur yt qui montre vraiment le blooming dans la réalité parce que la plupart des photos qui circule sont prise dans le noir avec un smartphone et son mode nuit et sa accentue énormément l’effet par rapport à se que voit l’œil ou une vrai caméra professionnel Apparemment c’est plus les graphistes ou dessinateurs qui n’apprécierait pas, dans les autres utilisations ça serait presque invisible. Enfin je recommande de regarder la vidéo perso sa a dissipé les doutes que j’avais sur cette technologie https://youtu.be/Y_wwmtxSkcw
Je pense pas que le MiniLed fera trembler l’Oled par contre le MicroLed qui est sont évolution lui remplacera l’Oled à terme. Parce que le MiniLed c’est bien là où il y a du LCD actuellement et où on ne peut pas utiliser d’Oled comme pour les écrans d’ordinateur mais sa ne remplacera pas l’Oled là où il est déjà implanté
C’est la faute de Samsung qui n’est pas capable de produire en quantité suffisante des dalles Oled 120Hz adaptatives, ils se réserve leur petite production pour leur tablette à eux, c’est à cause de sa que les iPad Pro sont toujours Lcd où là MiniLed
C'est que le début de la technologie, avec avantages et inconvénients. D'ici 2-3 ans ça sera bien maîtrisé et là l'OLED pourra trembler.
Merci pour ce test très bien fait. Dommage pour le blooming, c'est vraiment gênant je trouve, et ça ajoute comme un flou à l'interface qui est normalement précise au pixel près.
Normal ça reste de l'IPS le mini-led
Bon on sent bien que ça vaut pas l'oled !
Je trouve que l’article passe un peu vite sur le blooming. Certains l’ont amèrement regretté par rapport au modèle 2020. D’autres ont dit que en réel, c’est bien moins pire qu’en photo, et que ça reste un progrès… Vous mentionnez du blooming dans les menus… si en vidéos (ss titres) on peut aisément passer l’éponge, ça doit être plus rédhibitoire sur l’interface, non ?
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