Asus fait tapis sur l’OLED. Après un premier succès sur sa gamme Zenbook en début d’année 2021, et depuis plusieurs années sur certains produits, la marque taïwanaise équipe en série beaucoup de ses nouvelles références avec de l’OLED. Nous avons pu tester l’une des machines de fin d’année 2021 dans cette catégorie. Le Vivobook Pro 14X OLED se veut être un PC passe-partout, avec quelques arguments pour les professionnels. Voyons ça avec ce test.
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Caractéristiques techniques
Modèle | Asus Vivobook Pro 14X OLED (M7400) |
---|---|
Dimensions | 317,4 mm x 17,9 mm |
Définition | 2880 x 1800 pixels |
Technologie d’affichage | OLED |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Ryzen 9 5900 HX |
Puce graphique (GPU) | NVIDIA RTX 3050 Ti |
Mémoire vive (RAM) | 16 Go |
Mémoire interne | 1000 Go |
Apparence | Plastique |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 10 |
Poids | 1450 grammes |
Prix | |
Fiche produit |
Cet exemplaire a été prêté par la marque.
Notez qu’Asus propose désormais le choix entre des configurations AMD et Intel sur de nombreuses références. Nous avons ici testé une configuration AMD Ryzen 5800H, 16 Go de RAM, 1 To de stockage et puce graphique Nvidia GeForce RTX 3050 Ti.
Design
Sur un segment haut de gamme désormais très vaste et varié, le Vivobook Pro 14X vient faire quelques concessions pour proposer un rapport performance/prix intéressant. La machine ne propose donc aucun excès du côté du design. On a un ultraportable de 14 pouces très classique dans sa construction et loin des ténors du secteur en matière de finition, Zenbook compris.
Sa touche d’originalité vient essentiellement du couvercle au touché mat très réussi, avec le logo de la marque en surimpression de façon assez sobre. L’ensemble fait classieux, mais cet effet disparait immédiatement en tirant l’écran. Ce dernier est entouré d’une bande plastique grise un peu cheap que l’on est plutôt habitué à retrouver sur des machines moitié moins chères. La texture utilisée autour du clavier n’est pas plus agréable.
Parmi les petites options que l’on apprécie, il y a la possibilité de cacher physiquement la caméra. On est ainsi sûr que personne ne pourra nous filmer à notre insu ou que la caméra est bien désactivée. Quand le cache est refermé, une petite pastille orange apparait. C’est à la fois un élément de design qui fait le lien avec le clavier, et en même temps une couleur visible d’un coup d’œil en toute circonstance.
Quand on investit plus de 1000 euros dans une machine, on est forcément plus exigeant sur les finitions et ici il s’agit clairement de l’un des compromis consentis par Asus. Reste à savoir si ce compromis est compensé par les atouts de la machine.
Un petit mot sur l’expérience de déballage du produit. Asus mise sur un emballage intégralement fait de carton recyclable et plutôt simple à ouvrir. Ne reste qu’un petit film plastique autour de la machine et une protection entre le clavier et l’écran. C’est mieux que certains produits concurrents, mais il reste une marge de progression.
Clavier et trackpad
Notre exemplaire de test propose un clavier qwerty, mais évidemment le modèle commercialisé en France est proposé avec un clavier azerty. La marque offre un design qui change un peu de l’ordinaire avec un clavier à trois tons : gris clair pour les touches classiques, gris foncé pour les touches de fonctions et la touche échappe qui a le droit à un accent orange. Je trouve ça plutôt réussi et un peu ludique, mais c’est une affaire de goût.
Le plus important se situe dans le confort de frappe. Le Vivobook Pro offre ici des touches « chiclet » à la course assez longue, mais un peu molle en fin d’appui. On s’habitue vite à la disposition et la taille des touches, très raisonnables malgré une marge importante à gauche et à droite du clavier. Si vous aimez un clavier avec du punch, proche des claviers mécaniques, ce n’est clairement pas sur ce clavier que vous trouverez votre bonheur. À titre personnel, je trouve le clavier confortable et la texture des touches agréable. Ce test a été tapé avec le clavier de la machine sans gêne particulière.
Le pavé tactile de la machine est assez large et de plutôt bonne qualité. Je n’ai eu aucun clic fantôme lors de mon utilisation, ou de problème de sensibilité tactile. Sa particularité est d’intégrer une « molette » virtuelle comme l’Asus Dial. Nous reviendrons plus bas sur l’Asus Dial, mais il est clair que l’intégration tactile de ce périphérique est moins convaincante, sans surprise, que le périphérique physique proposé sur d’autres machines Asus.
Connectique limitée
Nous sommes déçus par la connectique offerte par Asus sur ce produit. On retrouve deux ports USB 2.0 Type-A à gauche avec deux petites LED de fonctionnement. On parle donc d’une norme datant de l’an 2000 et limitée à 60 Mo/s. Sur la tranche droite, on a droit à deux ports USB 3.2 Gen 1, dont un au format USB-C, un port HDMI 1.4, un lecteur de carte microSD, le port d’alimentation et le port jack 3,5 mm. L’USB-C ne permet pas de connecter un écran externe ou de recharger la machine, dommage.
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Il reste décevant de retrouver des ports USB 2.0 sur un PC portable neuf en 2021, mais après tout, c’est une connectique suffisante pour brancher une souris externe ou une manette. Les machines avec processeurs AMD gardent un train d’avance sur ce point face à Intel qui fait la promotion du Thunderbolt 4 dès que possible.
Écran
Le principal atout mis en avant par Asus sur sa nouvelle gamme de PC est l’écran. On retrouve ici une dalle Samsung OLED de 14 pouces avec une définition de 2880 x 1880 pixels, au format 16:10 et un taux de rafraichissement à 90 Hz. On peut déjà s’arrêter là pour commenter plusieurs éléments. L’intégration des écrans OLED est toujours l’une des grandes forces d’Asus sur le marché des PC. La marque est pour le moment la seule à proposer autant d’écrans OLED sur autant de références, sans faire exploser les prix.
Par ailleurs, le fabricant livre ici une définition QHD intéressante, car proposant une meilleure densité que l’habituelle Full HD, sans tomber dans la 4K UHD beaucoup trop gourmande.
Le format 16:10 enfin permet en partie au PC de justifier la mention « Pro ». C’est un format d’affichage qui est plus pratique pour le travail en bureautique ou sur le web que pour du jeu vidéo ou de la consommation de médias (souvent pensés pour le 16:9).
On part donc avec un très bon apriori sur l’écran.
Un passage sous la sonde colorimétrique confirme cette idée. L’écran offre une belle couverture colorimétrique, 118 % du spectre DCI-P3 (175 % du sRGB et 79,75 % du BT.2020) et une très bonne calibration d’usine avec un deltaE moyen de seulement 2,5 (4,3 au maximum). On considère qu’en dessous de 3, la différence est invisible à l’œil nu. La température moyenne des couleurs est de 6390K, là encore, c’est excellent. Le contraste est évidemment très élevé, puisque l’on parle d’un écran OLED, et la luminosité maximale de la dalle monte à un score très correct de 367 cd/m².
Définitivement, l’écran est l’un des grands points forts de ce produit. C’est un argument-choc qu’Asus va pouvoir marteler et qui offre surtout une vraie différence à l’utilisation de la machine. Reste la peur que la technologie OLED résiste moins dans le temps qu’un écran LCD classique, notamment quand il s’agit du marquage de l’écran. Sur ce point, la marque a promis une série de mesures pour éviter ce genre de problèmes. On espère qu’elles seront efficaces.
Logiciel
Le PC est fourni avec Windows 10 Professionnel. La marque promet une mise à jour gratuite vers Windows 11 lorsqu’il sera disponible. Cela veut au moins dire que la machine prend en charge les dernières recommandations de Microsoft.
Sur cette machine haut de gamme, la marque intègre tout de même quelques bloatwares comme McAfee, mais heureusement il est possible de les désinstaller facilement. La star, c’est surtout l’application ProArt Creator Hub qui permet de gérer la machine.
On y retrouve les différents profiles de performances, intelligemment nommés « normal » pour le travail au quotidien et « rendu » pour les tâches lourdes. C’est aussi ici que l’on pourra calibrer les couleurs de l’écran à son goût. Enfin, c’est là que l’on pourra gérer le fameux Asus Dial. Ici il n’est présent que virtuellement sur le pavé tactile, mais on pourra le gérer comme un périphérique physique.
Avec l’API d’Asus, il permet de gérer rapidement la luminosité ou le volume du système, mais aussi d’accéder à quelques raccourcis dans des applications comme Photoshop, Lightroom Classic, After Effects et Premiere Pro. Je n’ai pas l’habitude d’utiliser ce genre de périphériques, c’est donc difficile de rendre un avis définitif. Comme sur un vrai « dial », on sélectionne une option et on tourne, ici en traçant un cercle avec le doigt, pour effectuer le réglage. Changer le volume ou la luminosité devient plus ludique et précis. Je n’ai pas eu de mal à l’utiliser plusieurs fois, mais je me demande tout de même si c’est quelque chose que des professionnels pourraient utiliser. L’absence de retour physique peut dérouter.
Cela me semble tout de même un ajout intéressant pour ce type de produit. Si on ne l’utilise jamais, on peut toujours le désactiver. Mais pour les scénarios où il sera utile, cela peut faire gagner du précieux temps.
Performances
Notre configuration est plutôt véloce. On retrouve un processeur AMD Ryzen 7 5800H proposant 8 cœurs jusqu’à 4,4 GHz avec un TDP de 45 W, une puce graphique Nvidia GeForce RTX 3050 Ti avec un IGP de 35 à 50 W (grâce à Dynamic Boost) et 4 Go de GDDR6. Le tout est épaulé par 16 Go de RAM à 3200 MHz. Sur le papier, ces composants devraient offrir de belles performances. La machine ne devrait pas ralentir, même dans des applications relativement lourdes. Pour aller plus loin dans ce sens, les pilotes graphiques installés sont les Nvidia Studio. Par opposition aux pilotes GeForce, ils proposent des performances optimisées pour les applications professionnelles et garantissent une plus grande stabilité. Nous sommes devant une machine « pro » et non un simple ultraportable conçu pour la légèreté et l’autonomie.
Benchmarks synthétiques
On commence par une évaluation dans les grandes lignes de la machine grâce à PC Mark 10 qui fait passer une série de tests automatisés au produit. On obtient un score de 6154 points un peu en retrait face aux autres références que nous testons. Ce n’est pas totalement choquant, nous avons testé beaucoup de produits haut de gamme cette année et ils offrent souvent un volume énergétique plus important pour la carte graphique.
Pour un ultraportable cela reste tout à fait correct. Un test sous Cinebench R24 permet de mettre en avant les performances du processeur. Avec un score de 1421 points en monocœur et 11 442 points en multicœurs, AMD montre une nouvelle fois que ses processeurs font des merveilles dans les PC portables.
Les faibles performances de la partie GPU sont confirmées par nos tests sous 3DMark. Sur TimeSpy, le PC obtient un score de 5245 points, ce qui est de loin le score le plus bas obtenu sur une machine équipée d’une puce graphique dédiée (les machines de jeux obtiennent entre 8000 et 11 000 points). Dans le détail, le processeur obtient un score de 8504 points, ce qui le place au niveau des autres PC, mais la puce graphique n’obtient que 4913, loin des 8000 à 10 000 points obtenus par les autres machines de notre classement. Nous n’avons pas fait tourner les tests plus poussés comme DirectX Ray Tracing : 3DMark nous prévient que la quantité de VRAM sur la machine est insuffisante.
Un peu de jeu ?
Soyons clairs, le Vivobook Pro ne se destine pas en premier lieu à du jeu vidéo. La puce graphique intégrée est là pour aider le processeur dans des tâches de rendus 3D ou vidéo. Mais un PC est polyvalent et nous avons voulu voir ce que le PC pouvait proposer en jeu.
Sur Red Dead Redemption 2, nous avons pu faire tourner le jeu avec les options graphiques au maximum, sans le DLSS, à 30 images par seconde en moyenne. C’est un jeu très gourmand, donc c’est tout de même assez impressionnant pour une machine de ce calibre.
Toujours en définition native, nous avons également pu faire tourner Watch Dogs Legion en qualité moyenne à 37 images par seconde en moyenne. Une nouvelle fois c’est la quantité de mémoire VRAM qui vient cruellement à manquer pour pousser le jeu plus loin.
Comme nous le pensions, ce n’est pas une « machine de jeu », mais il est tout de même possible de jouer occasionnellement. Il faudra jouer avec les paramètres graphiques, ou sélectionner des jeux moins gourmands. Ce n’est pas ce qui manque.
Refroidissement
Pour tester la machine, nous avons utilisé le mode performance de Windows et le « mode rendu » dans les paramètres de l’application Asus. Cela représente d’après nous la configuration qu’un professionnel utiliserait pour travailler. Dans ces conditions, la ventilation de la machine fait beaucoup de bruit, trop pour un open space.
Autonomie
Le Vivobook Pro intègre une batterie Li-ion 3 cellules de 63 Wh. Malgré la présence d’un écran à haute définition et 90 Hz, j’ai été agréablement surpris par l’autonomie de la machine qui m’a permis de tenir un peu plus de 6 heures sur un usage pro : navigation web avec Edge, Wi-Fi allumé, mode d’alimentation intermédiaire et écran à 60 %. Il est possible de tirer plus d’autonomie avec un usage plus léger, intégrant simplement la lecture d’un film par exemple.
Le chargeur de 120 W fourni est la seule façon de recharger la machine. Il est plutôt volumineux comparé à la taille du PC. Il n’est en effet pas possible de passer par l’USB-C pour charger la machine, c’est dommage. La recharge complète de la machine a pris un peu moins de 2 heures.
Prix et disponibilité
L’Asus Vivobook Pro 14X OLED (M7400) sera proposé à partir du 4e trimestre de l’année 2021 pour un tarif débutant à 1299 euros.
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