Les tablettes opèrent un petit comeback en ce moment. Il y a sans doute là de quoi donner envie à des marques comme Asus, fabricant bien connu de PC, de se relancer sur le marché de la tablette hybride 2-en-1.
La particularité par rapport à des tablettes plus classiques est bien entendu la présence de Windows 11, qui permet de faciliter sur le papier l’utilisation pour une personne habituée à l’environnement PC de Microsoft. La dernière version est d’ailleurs supposée avoir amélioré l’utilisation en mode tactile.
L’autre particularité de ce modèle tient aussi dans sa dalle Oled qui promet une expérience multimédia agréable. C’est la raison pour laquelle sur le plan tarifaire, cette tablette est plus chère (à peine plus cela dit) qu’une Surface Go 3 de chez Microsoft. Voyons voir si ce choix paye ou non.
Fiche technique
Modèle | Asus Vivobook 13 Slate OLED (T3300) |
---|---|
Dimensions | 309,9 mm x 7,9 mm |
Définition | 1920 x 1080 pixels |
Technologie d’affichage | OLED |
Écran tactile | Oui |
Processeur (CPU) | Pentium Silver N6000 |
Puce graphique (GPU) | Intel UHD Graphics |
Mémoire vive (RAM) | 4 Go |
Mémoire interne | 128 Go |
Version du Bluetooth | 5.2 |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 780 grammes |
Prix | 599.99 |
Fiche produit |
La tablette de ce test nous a été fournie par Asus.
Design
Asus propose ici sa version de la Surface Go de Microsoft. Les différences majeures tendent au format choisi : un écran 16:9 ici contre du 3:2 chez Microsoft, des bordures plut modestes, mais toujours bien présentes (avec un ratio corps/écran de 83%) et un format 13 pouces un peu plus proche d’un PC classique. Elle pèse 758 grammes et mesure 7,9mm d’épaisseur.
Détaillons avant toute chose la tablette en elle-même. Celle-ci reprend les codes d’Asus avec des lignes franches sur le dessus et un revêtement plastique gris à l’arrière et ses quelques décorations vertes fluo.
Quelle que soit la version que vous achèterez, elle sera fournie avec le support détachable arrière. Celui-ci se fixe à l’aide d’un système d’aimants situés sur sa partie supérieure. On peut sans peine placer la tablette à 20 degrés par exemple ou la placer quasiment à 90 degrés. J’ai apprécié ce côté versatile dans l’utilisation quotidienne de l’appareil.
En revanche, si le système se montre robuste, il m’est parfois arrivé de détacher tout le stand arrière lorsque je voulais simplement le déployer.
En dehors de cela, on est sur une tablette relativement sobre, avec deux boutons de volume sur la tranche droite en haut, un bouton d’alimentation sur la tranche du haut à droit, quatre haut-parleurs qui s’échappent des tranches gauche et droite avec la mention Dolby Atmos.
Clavier, pavé tactile et stylet
Vendus en option ou en pack, il vous est possible de connecter l’Asus Vivobook avec un clavier détachable, vendu 100 euros. Celui-ci est recouvert d’un revêtement mou plutôt plaisant au toucher, même s’il y a lieu de s’inquiéter de sa survie sur le temps long. En deux semaines d’utilisation, j’ai constaté des traces d’usure sous le clavier, au niveau du connecteur.
Dans l’ensemble, j’ai trouvé ce clavier très agréable à utiliser. Il est étonnement large pour un clavier modulaire, et mes doigts ont trouvé chaque touche et raccourci sans encombre.
Celui intègre un pavé tactile lui aussi large et plutôt agréable à utiliser. Cependant, je me dois de relever un défaut : du fait de la mollesse du clavier, si vous utilisez votre tablette sur une surface elle aussi molle (par exemple, vos genoux), le clic droit a tendance à rester bloqué. Il faudra donc privilégier des surfaces planes et rigides.
Dernier accessoire, mais non des moindres : l’Asus Pen 2.0 fourni dans le pack le mieux équipé que nous avons testé. Il coûte environ 55 euros en ligne. Un petit étui aimanté qu’on peut attacher à l’arrière de la tablette permet de le ranger à droite de l’écran.
J’ai pour ma part beaucoup apprécié son usage. Il fait office de souris et de se montre plus précis que l’usage des doigts. Je pense que l’expérience tablette de la Vivobook aurait été beaucoup moins riche sans lui. Dommage cependant de ne pas pouvoir le recharger par induction : il faut obligatoirement le brancher de temps à autre en USB-C.
Connectique
L’essentiel de la connectique est concentré sur la gauche de l’appareil. On trouve deux ports USB-C 3,2 Gen 2, prenant tout deux en charge l’affichage et l’alimentation.
Il y a aussi un combo audio jack 3,5mm et un lecteur de cartes micro SD.
Caméra Windows Hello + caméra arrière
L’Asus Vivobook possède non pas une caméra, mais deux. La webcam de 5 mégapixels tout d’abord est située en haut, au-dessus de l’écran. J’ai été agréablement surpris par sa qualité, que je jugerais sans peine supérieure à de nombreux PC que j’ai pu tester. En revanche, on regrette l’absence de Windows Hello pour s’identifier.
À l’arrière, on trouve une caméra 13 mégapixels au rendu, disons… beaucoup moins enthousiasmant. Le traitement logiciel est à des années-lumière de ce qu’on connait sur smartphone aujourd’hui.
Écran
L’Asus VivoBook 13 Slate OLED intègre, comme son nom l’indique une dalle Oled de 13,3 pouces, dotée d’une définition full HD (1920×1080). On notera au passage le choix du 16/9, qui n’est pas forcément habituel dans l’univers tablette et qui rend l’utilisation verticale de l’écran un peu étrange. Ajoutons que cet écran est certifié HDR True Black 500 et qu’il est bien évidemment tactile, tablette oblige.
Il va sans dire que la présence de cet écran Oled sur un appareil à moins de 500 euros dans sa configuration minimale est un vrai argument en sa faveur. Une fois en main, on a plaisir à profiter des contrastes infinis et d’un très bon rendu des couleurs, dont on n’a pas forcément l’habitude sur Windows 11, étant donné que la plupart des moniteurs sont aujourd’hui toujours en LCD.
Si vous êtes habitué à une dalle Oled 4K dans votre salon, sachez que vous verrez tout de même sans doute une différence. C’est d’ailleurs l’une des seules faiblesses que j’ai pu lui trouver. Lors du visionnage d’une série dans le noir complet en mode tablette, avec l’écran relativement près des yeux, j’ai trouvé que la définition se sentait quelque peu, surtout sur une dalle aussi grande de 13,3 pouces. J’avais tendance à voir un peu les pixels et le noir complet promis par l’Oled ressemblait davantage à un gris très sombre.
L’autre difficulté que nous avons pu relever concerne la luminosité moyenne relativement faible. Rien de catastrophique dans une utilisation bureautique rassurez vous, mais on constate tout de même de nombreux reflets qui gêne la lecture dès qu’une lumière se fait trop présente autour de nous. Asus promet une luminosité maximale de 500 cd/m², mais pour notre part, nous avons mesuré 273 cd/m².
Nous chipotons un peu ici, car nos mesures d’écran réalisées à l’aide de notre sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays ont eu tendance à confirmer notre très bonne impression.
La température de couleur moyenne mesurée de 6292K, légèrement plus rouge donc que les 6600K qu’il est conseillé de viser pour avoir une température naturelle. Qui dit Oled, dit taux de contraste qui explose évidemment le plafond. Notre sonde ne parvient pas à le mesurer tant celui est élevé. On dira donc qu’il est « infini » grâce à des noirs très profonds.
Le delta E est aussi excellent avec une valeur moyenne mesurée de 3,66. Rappelons qu’on vise généralement les 3 pour s’assurer d’une fidélité des couleurs optimales.
Terminons cette partie écran en évoquant la couverture des spectres de couleurs. Le plus restreint, le sRGB est couvert à 109%, ce qui vous garantie déjà une expérience satisfaisante. Le spectre un peu plus large du DCI-P3 est quant à lui couvert à 74%. Pour une dalle Oled d’entrée de gamme, difficile d’attendre plus.
Audio
La mention Dolby Atmos laisse entendre une certaine qualité audio. L’Asus Vivobook possède d’ailleurs quatre sorties audio différentes. Le mix sonore fait la part belle aux aigus et aux mediums. En jeu, on bénéficie d’une belle spatialisation et de basses correctes. Le système stéréo fait son office aussi en visionnage de série. En revanche, lors de l’écoute de la musique, j’ai trouvé que l’ensemble manquait un peu de puissance sur certains morceaux.
Logiciel
L’autre particularité de l’Asus Vivobook 13 Slate OLED sur le marché des tablettes est bien sûr son intégration de Windows 11. L’intérêt immédiat est que si vous avez l’habitude de travailler dans cet environnement, vous aurez un appareil qui vous permet d’effectuer des tâches professionnelles le jour et de vous divertir le soir.
Windows 11 gère bien mieux la partie tablette que son prédécesseur. Lorsqu’on détache le clavier, la détection du passage au mode tactile est immédiate et l’utilisation du stylet ou des doigts pour tapoter est facilitée grâce à des petits éléments d’interface qui vous indique où vous venez d’appuyer.
En revanche, à l’heure où ces lignes sont écrites, le Microsoft Store est encore bien peu doté en matière d’applications. On attend avec impatience le support des applications Android qui devrait arriver courant 2022.
Ceci étant, il serait assez injuste de dire que nous n’avons pas trouvé d’usage intéressant en mode tablette. L’Asus VivoBook se transforme aisément en petit écran portatif dès qu’on lui a détaché son clavier, qu’on trimbale d’un bout à l’autre de la maison pour, ici regarder une série, là profiter d’un service de Cloud Gaming après lui avoir connecté une manette en Bluetooth.
Même façon tablette traditionnelle, un grand nombre d’applications de PC traditionnelles peuvent être utilisées en tactile. On obtient le clic droit, comme sur smartphone, en restant appuyé à un endroit de l’écran par exemple.
Bien sûr, de nombreux points pourraient être améliorés. On pense par exemple au clavier qu’il n’est pas possible de personnaliser et qui a tendance à prendre trop de place à l’écran. Il est tout de même possible de l’utiliser dans une version beaucoup plus petite, mais je l’ai jugé même trop petite pour être utilisé. UN entre-deux aurait été appréciable.
L’ajout d’un raccourci de retour en arrière, à l’instar des gestes sur smartphone, pourrait aussi être une bonne idée. Je me suis souvent retrouvé bloqué dans des applications en plein écran qui ne fonctionnait pas à n’avoir d’autre choix que de brancher le clavier pour opérer un retour Windows.
L’interface n’est d’ailleurs pas dénuée de bugs à ce stade, qu’on connait déjà sur les PC Windows 11. J’ai par exemple eu de nombreuses applications qui avaient glissé sous la barre des tâches et qu’il était impossible de remonter. Le passage à l’écriture manuscrite avec le stylet ne se déclenche pas toujours, obligeant à passer en permanence du clavier au stylet.
Pour terminer, indiquons que d’entrée de jeu, l’Asus Vivobook 13 Slate OLED est fournie en mode S, une version de Microsoft allégée, mais qui exclue de nombreuses applications du Store. Sa désactivation ne vous posera pas de souci, si vous êtes prêt-e-s à installer des apps qui parfois, ne fonctionneront pas sur la configuration modeste ici présente. Nous allons d’ailleurs en parler plus avant dans la prochaine partie.
Performances
Pour négocier un tarif aussi agressif sur un appareil capable de répondre à autant d’usages différents, Asus a bien entendu dû opérer quelques concessions et on sent bien que la partie performances en paye le prix fort.
En effet, quelle que soit la configuration, l’Asus VivoBook 13 Slate OLED est équipée d’un processeur Intel Pentium Silver N6000. Il s’agit d’un processeur 4 cœurs (1,1 GHz) relativement limité en termes de performance. Le modèle que nous utilisons est secondé par 8 Go de RAM, mais l’entrée de gamme de cette VivoBook n’en propose que 4 Go. Vu notre expérience avec cette tablette, cela semble un peu juste.
Si vous avez l’habitude de naviguer sur internet avec 45 onglets ouverts en même temps, tout en téléchargeant un fichier à côté, sachez que cette tablette convertible peut vite atteindre ses limites. Cependant, j’ai pu l’utiliser pendant plusieurs jours de travail et elle conviendra à un usage bureautique raisonnable, mais il faut s’attendre à quelques ralentissements ici ou là. Si vous souhaitez aller un peu plus loin cependant, vous sentirez bien vite les limites d’une tablette convertible face à un « vrai pc ».
Par ailleurs, je recommanderais d’utiliser davantage les applications préinstallées (Edge pour naviguer au lieu de Chrome, Xbox pour le jeu au lieu de Steam), car certaines applications que j’ai pu installer avaient tendance à davantage demander de puissance au processeur, jusqu’à rendre le PC inutilisable dans le cas de Steam, avec des freezes importants.
Aucun souci en revanche sur le Cloud gaming qui fonctionne du feu de dieu sur cette machine.
Le design fanless ne semble pas poser de problème de chauffe, nous n’en avons pas constaté durant notre test. L’appareil monte légèrement en température, mais toujours de manière convenable.
Benchmarks
Vous l’aurez compris, c’est un peu juste niveau performances pour cet Asus, et on l’impression générale qui s’en dégage se vérifie dans les benchmarks.
Sur PCMark 10, l’Asus Vivobook obtient un score médiocre de 2705. Notons toutefois qu’il est devant le Surface Go 3 d’une courte tête avec ses 2441.
Sur Cinebench, qui teste les capacités du processeur les résultats sont aussi plutôt limités. Ce coup-ci, en monocoeur, le pentium de l’Asus Vivobook fait moins bien que la Surface Go 3 avec 692 contre 748. En multicoeur, l’Asus l’emporte avec un score de 1759 contre 1363 chez Microsoft.
Ce score laisse penser que l’Asus Vivobook est davantage capable de gérer de nombreuses tâches différentes que sa compétitrice. Une bonne nouvelle, mais ne vous attendez pas à des miracles.
Connectivité
Pour terminer le tour de la fiche technique, signalons la compatibilité avec le Wi-Fi 6 et le Bluetooth 5.2 en dual band. De ce côté-là rien à dire, on est assuré d’être à jour pour les quelques années à venir.
Autonomie
La batterie de 50 Wh est quelque peu décevante. Elle lui a permis de ne tenir que 5 heures et 44 minutes sur le benchmark de PC Mark 10. C’est un chiffre digne d’un PC gaming, qui souvent assez limité en matière d’autonomie.
Ce n’est pas non plus le pire score que nous ayons relevé, et nous avons d’ailleurs constaté lors de notre usage du Vivobook qu’il n’était pas difficile de travailler une journée de 8 heures complètes de travail dessus dans passer par la charge.
L’alimentation de 65W fournie dans la boîte permet de regagner 33% d’autonomie en un quart d’heure et d’atteindre la charge complète au bout d’une heure et quart.
Prix et disponibilité
L’Asus Vivobook 13 Slate OLED est disponible en trois versions. La première, vendue 499 euros, est équipée de 4Go de RAM, 128 Go de stockage eMMC ainsi que le stand pour la poser. La deuxième version possède les mêmes capacités, mais ajoute le clavier détachable, pour 599 euros. La version la plus équipée se négocie à 699,99 euros. Pour ce prix, vous disposerez de 8 Go de RAM, de 128 Go de stockage SSD PCIe Gen 3.0 x4, du stand, du clavier détachable et du stylet Asus Pen 2.0. Un seul coloris est proposé : noir.
Il n’y a pas d’offres pour le moment, découvrez
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200€ trop cher
Que de bons produits ces temps... Le Chromebook Duet, de 13.5 pouce fait son effet aussi, avec Oled, bonne batterie, stylet, clavier et pied mobile tout comme Asus Les tablettes font un tabac...mais Apple ont baissé de 15% avec leurs ligne d' iPad étrangement ce dernier trimestre.
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