C’est le ROG Strix G15 qui représentait, l’an passé, l’alternative « tout AMD » chez Asus. Le constructeur taiwanais a revu ses plans pour 2023 ; sans doute faute à une offre suffisamment puissante face aux GPU Nvidia, c’est désormais la série TUF qui se charge de répondre au cahier des charges Advantage d’AMD. Une gamme moins couteuse par conséquent, mais qui devrait logiquement se distinguer en matière de rapport performances/prix, idéal pour ceux qui ne souhaitent pas laisser un rein en échange d’un ordinateur portable gaming.
Fiche technique de l’Asus TUF A16 (FA617)
Modèle | Asus TUF Gaming A16 Advantage Edition (FA617) |
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Dimensions | 252 mm x 26,8 mm |
Définition | 2560 x 1600 pixels |
Technologie d’affichage | LCD |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Ryzen 9 7940HS |
Puce graphique (GPU) | AMD Radeon RX 7700S |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go, 16 Go, 32 Go |
Mémoire interne | 0 Go, 1000 Go, 2000 Go |
Version du Bluetooth | 5.2 |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 2200 grammes |
Profondeur | 355 mm |
Prix | 1 599 € |
Fiche produit |
Le PC a été prêté par Asus pour ce test.
Design et ergonomie
Avec ce nouveau châssis qui incorpore une dalle de 16 pouces, Asus en a profité pour revoir quelques éléments de design par rapport au TUF A15 que nous avons testé l’an passé. On retrouve une base réalisée presque entièrement en plastique, seul le capot est fait d’aluminium. L’esthétique globale ne change que peu, mais dans l’ensemble nous trouvons que l’aspect du laptop est plus sobre et passe partout qu’auparavant et un nouveau coloris (Sandstorm) appréciable.
Parmi les points d’amélioration, on note déjà un écran mieux intégré avec des bordures plus fines, et surtout un espace réduit entre le clavier et l’écran pour, au final, un ratio screen-to-body élargit. Le système de charnière n’a pas changé, toujours aussi efficace. Nous apprécions le regroupement des LED d’état au centre, même si la lumière émise vient toujours nous déranger dans l’obscurité. Dans l’ensemble, le châssis est construit avec plus de subtilité, par conséquent on y trouve moins de volumes et de textures diverses. Enfin, on trouve désormais 4 évents d’échappement, deux à l’arrière et un sur chaque flanc ; nous y reviendrons.
En ce qui concerne ses dimensions, le TUF Gaming A16 parvient à conserver une certaine compacité quand bien même il est loin de pouvoir être qualifié d’ultraportable. Son poids se limite à 2,2 kg, c’est 100 g de moins que le précédent modèle de 15 pouces. Enfin, nous mesurons 27 mm sur l’épaisseur.
En somme le TUF A16 ne pas spécialement le laptop le plus facile à transporter. En revanche il est clair que son caractère nomade n’a rien à voir avec celui du ROG Strix SCAR 18 que nous avons entre les mains juste avant.
Clavier et touchpad
Le clavier et le touchpad augurent aussi des changements bienvenus. On profite désormais de touches directionnelles de taille correcte, alors que le clavier en lui-même profite de l’espace supplémentaire dégagé par ce nouveau châssis et intègre toujours un pavé numérique. En revanche, le clavier (comme le capot) garde toujours autant les traces de doigts et n’est pas le meilleur allié en ce qui concerne le jeu.
Rien de rédhibitoire, la course de la touche est assez longue pour un clavier de ce genre ; forcément, les adeptes de clavier mécanique que nous sommes ne peuvent être conquis. Il s’agit malgré tout d’un excellent clavier lorsqu’il s’agit de saisir du texte comme nous en faisons l’exercice chaque jour ; l’usage quotidien ne montre que peu de faiblesse, ce qui est appréciable pour un laptop dont la conception doit avant tout répondre à des exigences tarifaires. Évoquons également la présence de quatre boutons de raccourci en haut à gauche du clavier. Le bouton d’alimentation réitère quant à lui avec sa LED constamment allumée, inutile et ennuyeuse.
Le touchpad profite largement de ce nouveau châssis. Bien plus généreux, il occupe un bel espace et fait l’impasse sur les clics séparés. Asus a finalement agi sur l’un des points que nous avions trouvé ennuyeux sur le TUF A15.
La connectique
La grande partie de la connectique se trouve sur le flanc gauche du laptop. Seul un port USB-A (et une sécurité Kensington) a été placé à droite. De l’autre côté, on retrouve donc l’essentiel, avec l’alimentation, le connecteur RJ45, une sortie HDMI 2.1b, deux ports USB-C 3.2 Gen2, une prise mini-jack et un second port USB-A 3.2 Gen1.
Notons que l’un des ports USB-C prend en charge l’alimentation jusqu’à 100 W, tandis que l’autre assure le support DisplayPort. Apparemment, l’USB 4.0 ne serait proposé que sur les modèles plus onéreux. Terminons par évoquer la présence du Wi-Fi 6 (802.11ax) et du Bluetooth 5.2 en matière de connectivité sans-fil.
Webcam et audio
L’offre d’Asus se limite au strict minimum en matière de webcam et d’audio. C’est mieux que rien me direz-vous, et la plupart des ordinateurs de jeu ne font pas beaucoup mieux, du moins en ce qui concerne la caméra. Nous avons le droit à une caméra HD 720p, elle capture une image relativement nette à partir du moment où les conditions d’éclairage sont bonnes.
En revanche, aucune biométrie n’est prévue sur le TUF A16, ni par empreinte digitale ni par reconnaissance faciale. L’audio est relativement pauvre lui aussi, mais on s’y fait compte tenu du prix du produit. Le TUF A16 dispose de seulement 2 haut-parleurs de 2 W, pas bien précis ni puissant. Enfin, le réseau de microphones intégrés devrait suffire pour participer à quelques réunions et appels de temps à autre.
L’écran
Notre exemplaire de test est équipé d’une dalle de type IPS, en définition FHD+ (1920 x 1200 pixels), ce qui correspond à un format 16:10. Nous trouvons toujours ce genre de format très appréciable pour un usage bureautique ou de la navigation web ; en jeu il n’a rien de gênant ou contraignant puisqu’on reste assez proche de ce que l’on a l’habitude de voir avec le 16:9.
Les résultats de nos mesures à la sonde sont globalement bons. On s’attendait peut-être a un peu mieux en matière de luminosité, le pic luminance étant seulement de 291 cd/m². Cela reste correct et le revêtement mat de la dalle fait le reste pour conserver une bonne visibilité sur l’affichage. Le contraste est par ailleurs très bon pour une dalle IPS, avec un rapport de 1 476:1 ; aucune fuite de lumière n’est à déplorer.
Concernant la colorimétrie, elle est tout à fait soignée dans le mode d’image par défaut. Rappelons que de nombreux modes sont disponibles au sein du logiciel Armoury Crate, afin d’adapter l’image et la colorimétrie en fonction de l’usage. Nous mesurons une température de couleur un peu trop basse, mais tout de même proche de la référence ; le gamma suit quant à lui presque parfaitement la courbe de référence. Enfin, l’espace sRGB est quasiment couvert dans son intégralité ; le Delta E moyen est quant à lui relevé à 1,53, avec une valeur maximale de 3,27. En d’autres termes, les dérives chromatiques sont absentes, ou presque.
Logiciel
Asus s’appuie sur un écosystème logiciel que nous avons pu à maintes reprises prendre en main ; il comprend notamment l’excellent Armoury Crate, ainsi que MyAsus. Aucun souci à dénoter jusque-là, si ce n’est que l’on peut trouver l’offre trop lourde et complète. A cela s’ajoute AMD Software : Adrenalin Edition, l’utilitaire qui permet de gérer processeur et carte graphique et d’accéder à diverses options et optimisations.
Avec la solution d’Asus d’un côté, et celle d’AMD de l’autre, il y a de quoi s’y perdre avec des fonctions similaires que l’on retrouve au sein des deux interfaces et qui peuvent potentiellement être en conflit, sans parler du flot de notifications pop-up des deux applications que nous nous sommes empressés de désactiver. Au final, il est dommage de ne pas profiter de quelque chose de plus unifié en matière de logiciel avec ce laptop certifié Advantage.
Notre configuration du jour n’est pas la meilleure dans la série TUF A16, mais la plus abordable. Asus propose en effet deux versions avec, au choix, un processeur Ryzen 7 7735HS ou un Ryzen 9 7940HS et une carte graphique Radeon RX 7600S ou une RX 7700S. Comme annoncé, notre exemplaire de test représente la première de ces configurations. Bien sûr, les différents modèles embarquent plus ou moins de mémoire vive (16 Go de DDR5 dans notre cas), de stockage, avec également une différence de taille au niveau de l’écran (FHD+ à 165 Hz ou QHD+ à 240 Hz).
Le Ryzen 7 7735HS dispose de 8 cœurs et 16 threads, d’un cache L3 de 16 Mo, d’une fréquence de base de 3,2 GHz et d’une fréquence boost pouvant monter jusqu’à 4,75 GHz. Il dispose en outre d’un TDP configurable de 35 à 54 W. Il embarque enfin un GPU intégré, l’AMD Radeon 680M, qui prend automatiquement le relai lorsque c’est nécessaire grâce à l’AMD SmartAccess Graphics.
Ce processeur affiche des performances tout à fait honorables aux vues de ces capacités et du tarif de cette configuration. Sous Cinebench R23, il parvient à obtenir un score single-core de 1 561 points, une bonne moyenne, et de 13 961 points en multi-core. Il parvient ainsi à se placer à la hauteur des processeurs qui équipaient des configurations similaires l’an passé, notamment le Ryzen 9 6900HS, ou encore le Ryzen 9 5900HX que l’on retrouvait sur le ROG G15 Advantage Edition.
Les performances de cette configuration, dans un autre cadre de test, sont également très correctes en considérant le prix de cette configuration. Le gain est notable par rapport au TUF A15 de l’an passé ; notre exemplaire obtient un score global de 7 328 points sous PC Mark 10. Il se classe ainsi dans la moyenne basse pour un laptop gaming mais fait presque aussi bien que le ROG G15 de l’an passé.
Il donne également satisfaction lors de notre test habituel d’encodage avec HandBrake ; l’opération a demandé 5 minutes et 59 secondes avec une moyenne de 49,3 fps. C’est loin d’être le meilleur résultat que nous ayons obtenu, mais force est de constater que le TUF A16 s’en sort pas mal sur cette opération.
Le SSD NVMe est doté d’une capacité de stockage assez restreint avec 512 Go seulement (451 Go effectifs). Ses performances sont toutefois solides, et dans la moyenne, notamment avec 4,2 Go/s en lecture séquentielle. En revanche, c’est moins glorieux en écriture avec seulement 1,8 Go/s en écriture séquentielle.
Performances graphiques
Avec la Radeon RX 7600S, AMD propose une carte graphique basé sur une architecture RDNA3 avec une puce Navi 33 gravée en 6 nm et dont les capacités s’accordent parfaitement à la configuration. Son TGP se limite à une fourchette comprise entre 50 et 75 W, elle profite en outre d’une fréquence de jeu de 1 865 MHz et de 8 Go de GDDR6 et une interface mémoire de 128 bits. Il s’agit donc d’un GPU de milieu de gamme sur lequel il va surtout être intéressant de voir s’il est capable de déployer des performances correctes alors qu’il dispose d’un TGP relativement bas.
3D Mark
Avec le benchmark Time Spy Extreme de 3D Mark, nous disposons d’une base de référence pour comparer les performances graphiques de chaque laptop. Le TUF A16 et sa Radeon RX 7600S se positionnent comme une très bonne alternative à aux RTX 3070, du moins lorsque leur TGP est limité à 80 W. Elle se place d’ailleurs un niveau au-dessus de la précédente RX 6800S que nous avions vue à l’œuvre sur le ROG Zephyrus G14. Au final, le niveau de performances est globalement en progrès pour sur cette fourchette de prix. Avec ses 4 449 points, le TUF A16 fait en effet mieux que le TUF A15.
Le constat est malgré tout moins glorieux en matière de ray tracing. AMD signe une avancée significative par rapport à sa précédente génération de GPU mobile, mais Nvidia reste sans conteste très largement en avance sur son concurrent. Quoi qu’il en soit, nos résultats de benchmark montrent qu’AMD poursuit ses efforts sur ce point avec un gain en performances notables sur sa nouvelle série de cartes graphiques, y compris cette RX 7600S.
- Time Spy (Graphics score) : 9546 points
- Port Royal : 4 798 points / 22,21 fps
- DirectX Ray Tracing feature test : 13,36 fps
- Time Spy Stress Test : 98,3 % (stabilité du framerate)
En jeu
Le TUF A16 s’en sort bien avec la plupart des jeux, il faut dire que la définition de son écran reste assez basse et permet d’obtenir une image fluide en presque toutes circonstances. Presque, car bien sûr l’activation du ray tracing continu de poser problème à AMD avec des performances bien en deçà de celles de son concurrent qui profite d’une belle avance en la matière.
On le perçoit notamment sur Control et Watch Dogs: Legion, sur ces deux titres le ray tracing fait descendre respectivement la moyenne d’images par seconde à 43 fps dans le premier cas et 36 fps dans le second. Les deux jeux tournent en revanche parfaitement bien sans ray tracing, avec des qui font le focus sur la qualité graphique. Nous mesurons alors une moyenne de 83 fps pour Control, et 91 fps sur Watch Dogs: Legion.
Red Dead Redemption II a lui aussi un peu de mal à tourner correctement en ultra. Le titre affiche une moyenne de 43 fps. Néanmoins le FSR d’AMD sauve la donne. En ajustant le curseur sur les performances, nous obtenons une moyenne de 108 fps.
Enfin, Apex Legends permet de profiter de la capacité de l’écran avec son refresh rate de 165 Hz. Le battle royal tourne à 118 fps en moyenne lorsque tous les curseurs sont poussés au maximum, et à 164 fps dans le cas où l’on cherche à faire des concessions pour obtenir une image encore plus fluide.
Dissipation thermique et bruit
Le TUF A16 profite d’un système de refroidissement revu et corrigé, avec 6 caloducs et 4 évents et une circulation d’air qui serait par conséquent améliorée selon le fabricant. Dans les faits, la ventilation se met en route à plein régime sous une charge conséquente ; le flux d’air optimisé permet effectivement de conserver des températures correctes, mais les nuisances sonores sont alors conséquentes.
Lors de notre stresstest, les températures sont montées à près de 90°C au niveau du processeur. Il faut bien sûr garder en tête qu’une telle charge ne représente pas vraiment ce que la machine doit gérer au quotidien. Malgré tout, des efforts sont encore à fournir en matière de refroidissement avec une chauffe que l’on ressent bien en jeu, notamment au niveau du clavier et sous la machine, et un niveau de bruit qui couvre facilement le faible volume offert par les haut-parleurs. En revanche, le PC se comporte bien dans les tâches quotidiennes, notamment avec un mode silencieux qui permet de profiter d’un refroidissement passif efficace pour des tâches légères.
L’autonomie du TUF A16 est juste passable. En ayant recours à notre protocole habituel (luminosité de l’écran limité à 150 cd/m², rétroéclairage éteint, etc.) par le biais de PC Mark 10, la batterie a tenu 7 heures et 43 minutes et a obtenu un indice de performance de 7 781 points.
Il s’agit d’un bon résultat, légèrement au-dessus de la moyenne avec ce type de laptops. Dans des conditions d’usage classique, l’autonomie peut sans aucun doute avoir une meilleure longévité, notamment en baissant encore la luminosité de l’écran et en optant pour le mode silencieux dans Armoury Crate.
Prix et disponibilité
Notre modèle de test (TUF617NS-N3058W) sera commercialisé vers la fin du mois de mars 2023 au tarif de 1 599,99 euros.
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