On ne sait pas si Asus sortira un Zenfone 11 cette année. Il s’agirait d’un des derniers smartphones compacts du marché et il est attendu, après un succès critique de l’Asus Zenfone 10. En attendant, le constructeur fait renaître une version plus grande cette année, avec l’arrivée de l’Asus Zenfone 11 Ultra. Un smartphone haut de gamme qui se veut sans compromis nulle part et qui entend bien chercher des noises à Samsung, OnePlus, Xiaomi et autres sur ce terrain-là, malgré son envergure plus petite que ses concurrents. Vendu à 1000 euros, ce smartphone Asus arrive dans un segment de prix déjà très chargé en ce début d’année avec le Samsung Galaxy S24, le OnePlus 12 ou encore le Google Pixel 8.
Fiche technique
Modèle | Asus Zenfone 11 Ultra |
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Dimensions | 76,8 mm x 163,8 mm x 8,9 mm |
Interface constructeur | ZenUI |
Taille de l’écran | 6,78 pouces |
Définition | 2400 x 1080 pixels |
Technologie | AMOLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8 Gen 3 |
Puce graphique | Qualcomm Adreno 750 |
Stockage interne | 256 Go, 512 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 13 Mp Capteur 3 : 32 Mp |
Capteur photo frontal | 32 Mp |
Wi-fi | Wi-Fi 7 (be) |
Bluetooth | 5.4 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5500 mAh |
Poids | 224 g |
Couleurs | Noir, Bleu, Gris, Sable |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à l’aide d’un Asus Zenfone 11 Ultra prêté par la marque, en coloris bleu et en version 16 Go de RAM et 512 Go de stockage.
Un design assez simple, mais qui fonctionne bien
Ce qu’on remarque d’entrée de jeu, c’est ce que ce smartphone est un beau bébé : c’est parmi l’un des plus grands modèles du marché, à l’instar du OnePlus 12. Le dos est assez simple : pas totalement mat, mais avec quelques reflets, il n’est strié que par quelques barres légèrement brillantes. Non, ce qu’il a de plus imposant, c’est bien sûr le bloc photo. Il ressemble assez bien à l’Asus ROG Phone 8 Pro Edition, sorti il y a quelques semaines. Il s’agit là d’un bloc rectangulaire aux coins arrondis, avec les trois objectifs et le flash à l’intérieur.
Ce qui fait que c’est un gros smartphone, ce sont aussi ses tranches. Presque complètement plates, elles ne sont qu’un peu plus fines sur les côtés droit et gauche. L’écran aussi est presque entièrement plat. De face, c’est une grande dalle que l’on voit, et on ne voit presque que ça, puisque le ratio corps/écran de ce smartphone est de 94 %.
Les bordures ne sont pas de la même taille sur tous les côtés : elles sont plus épaisses en bas et en haut avec 2,2 mm. Sur les côtés, elles sont d’une épaisseur de 1,67 mm. Au final, la différence ne se voit presque pas : une épaisseur assez classique pour un smartphone haut de gamme.
Avec ses dimensions de 163,8 par 76,8 par 8,9 mm, l’Asus Zenfone 11 Ultra n’est pas si épais que ça, mais pas fin non plus. Par rapport à la grosse batterie qu’il embarque, l’épaisseur est correcte. Le poids de 224 grammes aussi : ce n’est pas ce qui se fait de plus léger, mais ça ne gêne pas à l’usage.
Côté résistance, le verre de l’écran est protégé par du Gorilla Glass Victus 2. Son indice de protection est l’IP68, ce qui signifie que l’Asus Zenfone 11 Ultra est résistant à la poussière et à l’immersion dans l’eau sous certaines conditions.
Confort en main de l’Asus Zenfone 11 Ultra
Il faut reconnaître que ce smartphone n’est pas fait pour toutes les mains. Déjà parce qu’il est haut : le bouton pour augmenter le volume peut parfois être difficile à atteindre, bien que ce ne soit pas le pire du marché. Les tranches plates rendent également un peu plus difficile la préhension, bien que le dos mat fasse en sorte que l’appareil ne nous glisse jamais des mains.
Et dans une poche, lorsqu’on s’assoit au bureau ou dans les transports en commun, compliqué de rester assis ou de plier les jambes : le Zenfone 11 Ultra est épais et grand.
La petite « originalité » du dernier smartphone d’Asus, c’est l’emplacement du port USB-C. Il est situé au niveau de la tranche inférieure, mais pas au milieu. Non, Asus a décidément décidé de le placer sur la gauche. C’est assez étrange au début, mais finalement, pourquoi pas.
Pour déverrouiller ce modèle, plusieurs solutions en plus du classique code ou du schéma. Tout d’abord, il y a la reconnaissance faciale, rapide à configurer et qui se déclenche facilement au quotidien. On n’attend jamais vraiment que le système vérifie notre visage et c’est très appréciable (sauf lorsqu’il fait trop noir). Autre solution : le capteur d’empreinte digitale, situé sous l’écran et assez haut, contrairement à d’autres smartphones. Lui aussi se configure aisément et fonctionne très bien, avec une bonne vivacité. En utilisant ces deux méthodes au quotidien, on en vient à les oublier, puisque le smartphone se déverrouille rapidement et de manière fiable.
Un bel écran, 144 Hz, LTPO et qui envoie de la patate
La dalle de ce Zenfone 11 Ultra est une Samsung E6 et propose une diagonale de 6,78 pouces, ce qui est grand, mais classique, et une définition DHD+. Elle est dite « LTPO », ce qui signifie que son taux de rafraîchissement est totalement adaptatif. Il peut descendre à 1 Hz et monter jusqu’à 120 Hz selon l’usage qu’on en a. Pour la lecture d’un article de presse, pas besoin d’afficher beaucoup d’images à chaque seconde, à l’inverse d’un jeu vidéo en 3D.
De quoi économiser un peu de batterie tout au long de la journée. C’est dommage que ça ne monte pas à 144 Hz, à savoir le taux de rafraîchissement maximal du smartphone. En réalité, il peut s’activer et se désactiver automatiquement lorsqu’on joue à des jeux vidéo (via le mode Jeu).
Dans la pratique, l’écran est très bon. Ce qu’on peut principalement lui reprocher à l’œil, c’est qu’il est un peu trop froid. Mes murs niveau 14 dans Clash of Clans apparaissent très bleu, et pour le moment, je n’ai pas les ressources pour les améliorer afin de les faire changer de couleur.
Cependant, la luminosité automatique est très bonne, elle s’adapte généralement bien avec la quantité de lumière et les changements ne sont pas brusques. Tant et si bien que cette fonctionnalité a tendance à se faire oublier, d’autant plus qu’elle est activée par défaut.
Pour les promesses, Asus avance 1600 cd/m² en temps normal pour la luminosité maximale et jusqu’à 2500 cd/m² en pic. L’écran est censé couvrir 107 % du DCI-P3 et son delta E moyen est inférieur à 1. Nous avons pu vérifier ces promesses avec notre sonde à l’aide du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. C’est ainsi que nous avons pu mesurer une luminosité maximale de 1600 cd/m² en SDR et de 2144 cd/m² en HDR. Là-dessus, il faut reconnaître qu’Asus tient ses promesses et que c’est très bon.
La couverture colorimétrique, dans le mode de couleur « optimal » (par défaut) est de 146 % du sRGB, de 98 % du DCI-P3 et de 66 % du BT.2020. Une couverture quelque peu décevante : on aurait aimé monter à 100 % du DCI-P3, voire plus. La température de couleur, toujours en mode optimal, est de 7217 K : c’est quand même assez froid, ce qui est quelque peu dommage. Enfin, le delta E moyen, à savoir la fidélité des couleurs, est de 3,94 en SDR et de 6,74 en HDR. Si l’on considère qu’en dessous de 3, l’œil ne peut s’apercevoir de la différence, c’est tout de même assez correct. Plus globalement, si l’écran de l’Asus Zenfone 11 Ultra est bon, c’est loin d’être le meilleur. Sur le segment des smartphones à 900/1 000 euros, d’autres concurrents sérieux font mieux.
Logiciel : deux ans de mises à jour d’Android, non merci
L’Asus Zenfone 11 Ultra embarque évidemment Android 14, la dernière version sortie d’Android. Toutefois le smartphone est assez décevant pour un modèle haut de gamme puisqu’il n’aura droit qu’à deux ans de mises à jour majeures et quatre ans de patchs de sécurité. On aurait apprécié avoir trois, voire quatre années de mises à jour majeures, comme c’est le cas chez la grande partie de ses concurrents.
Globalement, l’expérience utilisateur de cette interface est bonne. Asus a pensé à quelques options intéressantes activées par défaut, ce qui peut décontenancer au départ. Néanmoins, pour les aficionados du mode silencieux, il faut utiliser le contrôle du volume d’Android stock et pas celui d’Asus. Ce dernier, lorsqu’on augmente le volume audio (quand on écoute de la musique par exemple), va réactiver la sonnerie.
Même chose pour les paramètres rapides : Asus a son propre style qui ne reprend pas les pilules d’Android stock, mais offre des icônes rondes. Cela permet d’avoir davantage de paramètres rapides sur une même ligne. La surcouche va même plus loin puisqu’il est possible de séparer les notifications des paramètres rapides, comme ce que propose Xiaomi notamment. Parmi les petites astuces de l’interface, il y a la possibilité de masquer l’encoche de la caméra dans certaines applications.
Cela permet d’éviter qu’elle soit présente dans les jeux vidéo (elle peut cacher des éléments importants) par exemple. On peut l’activer pour les applications que l’on choisit. Autre fonctionnalité qui peut être bien pratique : la duplication des applications. Cela permet de créer deux instances d’une même application afin d’avoir deux comptes différents. Pour un jeu vidéo ou une application de messagerie instantanée, c’est ce qu’il faut.
L’Asus Zenfone 11 Ultra dispose aussi d’un capteur de pression à l’arrière, qui permet de déclencher certaines actions lorsqu’on tapote son dos deux ou trois fois. Parmi les options, il y a la capture d’écran, la vérification des notifications, l’ouverture de la caméra, la calculatrice, la lampe torche, le dictaphone, Google Assistant ou encore la lecture/pause. La sensibilité par défaut est trop basse pour déclencher ces actions et on a du mal à voir où tapoter.
Les options de personnalisation
Asus offre tout de même un certain nombre d’options de personnalisation, bien qu’on soit loin de ce que proposent OxygenOS ou One UI. On a bien sûr Monet, la fonction permettant d’adapter les couleurs de l’interface en fonction de celles du fond d’écran.
Le constructeur y ajoute la possibilité de ne pas prendre en compte les icônes. Cela permet de gagner en visibilité : lorsque toutes les couleurs des applications sont unies, difficile de savoir laquelle est laquelle.
Le mode always-on
L’Asus Zenfone 11 Ultra aussi propose un mode always-on, mais qui est plutôt timide. On peut à peu près décider quand est-ce qu’on veut l’activer (appuyer pour montrer, toujours, par date, lorsqu’on lève le téléphone ou que l’on reçoit une notification).
Il est possible d’y mettre une horloge de la couleur qu’on souhaite, avec des effets en arrière-plan. Sinon, on peut choisir des images ou du texte personnalisés.
L’outil de bord
Sur le côté de l’écran se trouve un « outil de bord ». Il permet d’accéder à deux applications ainsi qu’à quatre paramètres rapides en faisant glisser ladite fenêtre depuis un des bords de l’écran.
Les raccourcis peuvent être modifiés et la taille de la fenêtre également. Ce n’est peut-être pas la fonction la plus utile de l’interface, mais elle existe. Et si jamais on n’en veut pas, on peut tout simplement la désactiver.
Le mode Jeu
La gamme Zenfone a droit au mode « Génie du jeu » de la gamme ROG Phone, avec quelques fonctionnalités en moins. Il s’active en faisant glisser son doigt du coin supérieur gauche vers le milieu de l’écran. C’est lui qui permet de changer de mode de performance (dynamique, durée de vie de la batterie, hautes performances). On peut aussi afficher certaines informations, configurer des macros, afficher un réticule.
Au final, le mode est assez classique, puisque débarrassé de certaines fonctions qui sont réservées à la gamme ROG Phone. Pour autant, son design est très « gaming », ce qui va quelque peu à l’encontre de ce qu’est censé être le Zenfone 11 Ultra, à savoir un smartphone destiné à tous et pas seulement aux joueurs.
Les fonctionnalités d’intelligence artificielle
2024, c’est l’année de l’intelligence artificielle et Asus semble rentrer dans la tendance. Il y a notamment un traducteur basé sur l’IA qui permet de traduire en temps réel les conversations vocales et textuelles. Pour le moment, la fonctionnalité est en bêta et il faut télécharger les données en Wi-Fi la première fois. Les langues supportées sont le chinois, l’anglais, le français, l’allemand, l’italien, le japonais, l’espagnol et le portugais. Pour l’instant en revanche, seuls le chinois et l’anglais sont disponibles.
Nous l’avons essayé en appel audio et pour le coup, la fonctionnalité n’est qu’à moitié efficace. En fait, les menus sont assez brouillons et la traduction pas très bien ficelée, ce qui fait qu’on a du mal à comprendre ce que l’on fait. J’ai pu traduire ma voix en anglais avec une voix synthétique et lire ce que je disais. Mais pour mon interlocuteur, je n’ai pu lire ce qu’il disait que deux fois durant un appel, sans comprendre le fonctionnement de la transcription ou de la traduction. Par ailleurs, la transcription peut laisser à désirer dans son efficacité, il faut penser à bien articuler.
Il y a également une fonction de transcription qui permet de transcrire de l’audio en texte. En plus de ça, ce dernier peut être résumé. Même chose que pour la transcription en temps réel, les langues supportées pour l’instant sont le chinois et l’anglais pour le résumé. Cependant, pour la transcription, on a droit au chinois, à l’anglais, au français, à l’allemand, à l’italien, au japonais, à l’espagnol ainsi qu’au portugais.
Asus a pensé à intégrer le générateur de fonds d’écran d’Android (mis en place par Google récemment), qui permet de créer des images uniques. Pour le moment, la fonctionnalité est comme les autres en bêta. On choisit un style parmi : abstrait, textures, paysage urbain, nature, espace, science-fiction ou « surprends-moi ».
Pour utiliser cette fonctionnalité, un « kit IA » est requis, occupant plus de 3 Go d’espace de stockage. Pour chaque style, il est possible de choisir parmi plusieurs arrière-plans, tonalités et inspirations. Les résultats sont plutôt passables : mis à part un style abstrait que l’on souhaite, il est compliqué d’avoir de beaux fonds d’écran.
De belles performances au rendez-vous
Asus a fait encore une fois un choix tout à fait logique pour la puce de son dernier smartphone : le Snapdragon 8 Gen 3 de Qualcomm. Pour rappel, il s’agit d’une puce à destination des smartphones haut de gamme sortie l’année dernière et qu’on trouve dans plusieurs modèles, comme le Samsung Galaxy S24 Ultra, le OnePlus 12, le Honor Magic 6 Pro ou encore le Xiaomi 14. Un SoC qui a déjà fait ses preuves, tant en termes de puissance qu’en efficacité énergétique. Une très bonne puce épaulée par 12 ou 16 Go de RAM en LPDDR5X selon la version choisie.
Modèle | Asus Zenfone 11 Ultra | Xiaomi 14 | OnePlus 12 | Samsung Galaxy S24 Ultra |
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AnTuTu 10 | 2097970 | 1968824 | 1745523 | 1875639 |
AnTuTu CPU | 447256 | 435409 | 389237 | 457922 |
AnTuTu GPU | 878815 | 818700 | 749210 | 741621 |
AnTuTu MEM | 416645 | 396661 | 334903 | 366871 |
AnTuTu UX | 355254 | 318054 | 275512 | 309225 |
PC Mark 3.0 | 21861 | 17382 | 12979 | 17957 |
3DMark Wild Life Extreme | 5001 | 5048 | 4844 | 4571 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 29.95 FPS | 30.23 FPS | 29.01 FPS | 27.38 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 115 / 87 FPS | 99 / 88 FPS | 60 / 62 FPS | 99 / 83 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 116 / 139 FPS | 105 / 148 FPS | 60 / 114 FPS | 105 / 132 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 120 / 354 FPS | 121 / 362 FPS | 60 / 313 FPS | 120 / 338 FPS |
Geekbench 6 Single-core | 2085 | 2199 | 1138 | 1985 |
Geekbench 6 Multi-core | 6634 | 6671 | 5455 | 6409 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 16531 | 16300 | 16190 | 17263 |
Lecture / écriture séquentielle | 1110 / 1340 Mo/s | 2280 / 980 Mo/s | 833.48 / 886.84 Mo/s | 2500 / 1190 Mo/s |
Au regard des benchmarks, l’Asus Zenfone 11 Ultra s’en sort vraiment bien. Il terrasse tous ses concurrents directs pour venir se frotter au roi de la puissance, l’Asus ROG Phone 8 Pro Edition, de la même marque. Ce qui n’est pas étonnant : les deux modèles sont du même constructeur, on la même puce, et profitent ainsi des mêmes technologies.
Au quotidien, l’Asus Zenfone 11 Ultra est logiquement très fluide : les animations sont bonnes, les applications se lancent rapidement. Ce qui est intéressant à constater, c’est en jeu. Pour cela, nous avons activé le mode « Haute performance » depuis le Génie du jeu. Sur Fortnite comme sur Genshin Impact, on peut jouer à 60 FPS avec les paramètres graphiques au maximum, ce qui est très appréciable. On aurait toutefois aimé pouvoir pousser la fréquence d’images à 90 FPS. Dans ces conditions, au bout de 10 minutes d’une session, l’appareil se met quand même à chauffer de manière importante. De plus, la chauffe est répartie sur tout le corps de l’appareil. S’il n’y a rien de dangereux, c’est dommage, le Zenfone 11 Ultra ne gère pas bien la chauffe.
Côté stockage, on peut compter sur 256 ou 512 Go en UFS 4.0, selon les versions. Impossible en revanche d’y insérer une carte microSD.
Des photos décevantes, un téléobjectif passable
Au total, on trouve quatre capteurs photo sur l’Asus Zenfone 11 Ultra :
- Un capteur principal Sony IMX890 de 50 Mpx, gimbal 6 axes, taille de pixel de 1/1,56″, f/1,9 ;
- Un capteur ultra-grand-angle de 13 Mpx, champ de vision de 120°, f/2,2 ;
- Un téléobjectif x3 de 32 Mpx, OIS, f/2,4 ;
- Un capteur selfie de 32 Mpx, champ de vision de 90°, OIS, f/2,4.
Capteur principal
La qualité photo proposée par ce premier capteur est plutôt bonne, mais sans plus. Si les couleurs sont souvent respectées, cela manque globalement de piqué, de détails, de textures.
En plus de ça, lorsqu’il y a du soleil, certaines zones sont un peu trop éclairées. Ce n’est pas forcément de la surexposition, mais ça y ressemble. D’un autre côté, les zones moins exposées sont bien retransmises, on n’a pas de zones trop sombres, erreur que d’autres smartphones pourraient faire.
Capteur ultra-grand-angle
Globalement, ce capteur secondaire est bon. Il offre de bonnes couleurs et c’est tant mieux. Cependant, les clichés sont entachés par des aberrations chromatiques, qu’on trouve surtout au niveau des changements de contraste et dans les angles. Étrangement, elles sont assez verdâtres en plus d’être rouge et bleu.
Ce qui manque surtout, ce sont les textures. Cela se remarque surtout sur les bâtiments : certains sont presque tout lisses et c’est vraiment dommage puisque ça arrive même en plein jour. Heureusement, la gestion de la plage dynamique est plutôt bonne.
Le téléobjectif x3
Le téléobjectif lui aussi est correct : certains téléobjectifs de smartphone sont encore assez inutiles aujourd’hui. Là, on a droit à un zoom x3 plus efficace qu’un zoom numérique à partir du capteur principal.
Alors certes, les couleurs sont plus ternes, on perd certaines textures, mais le tout est globalement convaincant.
Mode nuit
Le grand défaut du mode nuit, c’est qu’il ne récupère pas beaucoup de lumière, alors que c’est ce qu’on lui demande. C’est vraiment dommage, d’autant plus que les couleurs ne sont pas les meilleures qu’on puisse trouver.
Néanmoins, les détails sont plutôt bons et le lissage de certains éléments n’est pas trop prononcé. Les résultats avec le téléobjectif peuvent être vraiment convaincants, même si là encore, one ne récupère presque pas de lumière.
Mode portrait
Le mode portrait est juste passable. S’il ne commet pas vraiment d’erreurs sur le détourage, c’est plutôt le reste qui laisse à désirer. En fait, il y a parfois un problème de focus : sur certaines photos, ce sont les épaules qui sont nettes, le reste l’est moins. Si les couleurs sont plutôt bonnes, les détails ne sont pas incroyables.
Sous lumière artificielle, mon collègue a des teintes différentes au niveau de sa peau : cela va du jaune au beige, ce qui rend les portraits peu flatteurs (même si mon collègue est très beau). Pour un modèle à 1000 euros, on trouve facilement mieux ailleurs.
Capteur selfie
Ce capteur selfie est lui aussi assez décevant, parce qu’il n’offre pas beaucoup de détails. Sans être bruités, les résultats manquent surtout de piqué. Reconnaissons tout de même que les couleurs sont assez fidèles.
Le souci, c’est qu’à 1000 euros, ça ne passe pas. Beaucoup d’autres modèles concurrents font bien mieux en selfie.
Vidéo
L’Asus Zenfone 11 Ultra est capable de filmer en 4K à 60 ips.
Audio et son
Le Zenfone 11 Ultra est naturellement doté de haut-parleurs pour un son stéréo, mais pas que. Il possède une prise jack, pour y brancher en filaire ses écouteurs ou son casque. Par ailleurs, il est compatible avec plusieurs codecs audio : aptX Lossless, Snapdragon Sound et Dirac Virtuo (pour l’audio spatial).
L’équilibre entre les deux haut-parleurs est plutôt bon, même si l’on sent légèrement que le haut-parleur inférieur offre davantage de basses. Les basses, parlons-en : ce sont elles qui occupent la majorité de la signature audio du smartphone et c’est bien dommage.
En fait, elles viennent souvent couvrir les voix, ce qui est un peu dérangeant, notamment pour bien comprendre ce qui est dit. Si les aigus sont plutôt bons, les mediums se font parfois trop avaler par les graves. Enfin, même en activant le mode « extérieur », le volume maximal laisse clairement à désirer par rapport au reste de la concurrence.
Réseau et communication
Ce smartphone Asus haut de gamme est naturellement compatible 5G, GPS, NFC, Bluetooth 5.4 et prêt pour le Wi-Fi 7.
La qualité des appels audio avec ce modèle est correcte. Même dans des rues passantes, avec des voitures et des personnes qui parlent autour de soi, notre interlocuteur n’entend que notre voix, de manière assez naturelle. Même chose lorsqu’il y a de l’écho ou du vent qui rentre dans le micro du téléphone. Seulement, la coupure du micro en fin de phrase est trop brusque, ce qui peut déranger à l’oreille. Heureusement, cela n’empêche pas notre interlocuteur de comprendre ce qu’on raconte.
Batterie ok, charge ok
Asus a fait le choix d’une batterie plutôt grosse pour son smartphone et pour cause : elle a une capacité de 5500 mAh. Le constructeur annonce une autonomie de 26 heures maximum en usage classique pour son dernier-né. L’autonomie est en réalité assez bonne, mais assez classique pour un smartphone à 1000 euros : comptez une demi-journée d’utilisation, sans vous restreindre sur les usages. De quoi ne jamais paniquer pour la batterie restante, en rechargeant l’Asus Zenfone 11 Ultra quotidiennement.
Sur une session de 20 minutes de Genshin Impact avec la luminosité réglée à 50 % et le mode hautes performances activé, on perd environ 6 % de batterie. Dans les mêmes conditions sur Fortnite, c’est 8 % que l’on perd. Ce qui en fait une endurance assez classique en usage intensif. Certains smartphones font mieux, d’autres font moins bien. Lors de notre test d’autonomie automatisé, l’Asus Zenfone 11 Ultra a tenu 15 heures et 15 minutes : cela le positionne en quatrième position sur le classement des smartphones les plus endurants sortis en 2024. De quoi lui offrir une belle autonomie.
Recharge
Pour la charge de ce Zenfone 11 Ultra, on peut compter sur une puissance maximale de 65 W en filaire (l’adaptateur secteur n’est pas fourni, mais le smartphone respecte la norme PD 3.0 et PPS) et de 15 W en sans-fil (via la norme Qi). Le constructeur argue que la puissance de charge permet de passer de 0 à 100 % de batterie en 39 minutes.
Prix et date de sortie
L’Asus Zenfone 11 Ultra sera disponible à partir du 14 avril en plusieurs coloris : noir, bleu, gris et sable. Deux versions sont commercialisées :
- L’une avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage à 999 euros ;
- L’autre avec 16 Go de RAM et 512 Go de stockage à 1099 euros.
À noter que jusqu’au 14 avril, une offre de précommande est organisée par le constructeur. Elle permet d’avoir une réduction de 100 euros sur l’une ou l’autre version, chez tous les revendeurs participants.
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