Il y a un peu plus d’un an, Intel annonçait la fin de ses NUC, ces petits PC que la firme avait imaginés pour réduire l’encombrement de nos machines sans (trop) affecter les performances. Avec le temps, Intel s’est lassé et a finalement passé le relai à Asus lequel a repris la marque, mais en a modifié les références. Le ROG NUC 970 est le premier NUC « gaming » signé Asus.
Un NUC que nous attendions depuis un petit moment et que la firme a été en mesure de nous faire parvenir à la faveur de l’été. Plusieurs semaines de prêt qui nous ont permis de réellement l’exploiter comme nous l’entendions pour nous faire notre opinion… et les choses démarraient plutôt bien du fait du conditionnement assez remarquable de la bête dans une boîte au design traditionnel pour un produit Republic of Gamers (ROG). À tous les niveaux, cela respire le travail bien fait, le soin apporté à chaque élément.
Fiche Technique
Modèle | Asus ROG NUC (2024) |
---|---|
Dimensions | 144 mm x 112 mm x 41 mm |
Processeur (CPU) | Core Ultra 9 185H |
Puce graphique (GPU) | NVIDIA GeForce RTX 4070 |
Mémoire vive (RAM) | 64 Go |
Norme wifi | Wi-Fi 6E |
Version du Bluetooth | 5.3 |
Système d’exploitation (OS) | Ubuntu, Microsoft Windows 11 |
Poids | 800 grammes |
Fiche produit |
Le test a été réalisé à partir d’un produit prêté par Asus.
Un joli boîtier aux dimensions raisonnables
Premier coup d’œil et première bonne surprise : malgré l’orientation ludique du ROG NUC 970 et les avertissements d’Asus – « il est plus gros que les mini-PC classiques » – les dimensions du châssis sont tout à fait raisonnables. À 27 centimètres de long pour 18 de profondeur et encore 5 d’épaisseur, il est effectivement loin d’une machine Geekom par exemple. Pour autant, le volume global de la machine n’est que de 2,5 litres.
Le look un peu « agressif » des produits Republic of Gamers (ROG) se retrouve d’emblée sur le ROG NUC 970, mais ça reste sobre. Le logo rouge est clairement visible sur le dessus de l’appareil dès lors que celui-ci est allumé et une inscription ROG est présente sur l’avant. Notez au passage que de très nombreuses grilles sont visibles un peu partout : elles participent de ce look un peu « agressif », mais sont surtout là pour assurer l’aération des entrailles du PC.
En sortant le ROG NUC 970 de son carton, un autre point saute aux yeux : la densité du PC. C’est un classique sur les mini-PC, mais c’est peut-être encore plus vrai pour ce modèle. Ce n’est toutefois pas très surprenant dans la mesure où Asus évoque un poids de 2,6 kilogrammes que nous pouvons confirmer : une belle bête !
Une connectique riche et variée, mais ça manque un peu d’USB-C
Sorti de son carton et posé sur la table, le ROG NUC 970 se distingue très vite par la connectique abondante et bien placée d’Asus. Sur la face avant de la machine, c’est comme toujours assez raisonnable et on pourrait regretter l’absence de port USB Type-C par exemple ou, simplement, que trois ou quatre ports USB ne soient pas de la partie.
Cela dit, deux USB-A en 3.2 Gen 2, c’est déjà très correct d’autant qu’ils sont complétés par un lecteur de cartes SD, toujours pratique. Bien sûr, un combo jack 3,5 mm pour le casque/micro est aussi de la partie. Pas de bouton reset en revanche pour accompagner celui de mise sous tension. Rien à signaler sur les côtés du PC, la suite, c’est sur l’arrière qu’on la découvre.
Là, c’est beaucoup plus riche avec 2 prises DisplayPort 1.4a et un port HDMI 2.1 pour l’affichage sachant que l’unique (dommage) Thunderbolt 4 Type-C gère aussi le DP2.1. Côté USB pur, il faut se contenter de Type-A avec 2 ports en 3.2 Gen 2 et 2 ports en 2.0. Enfin, un port RJ45 pour l’Ethernet 2,5 GbE et un connecteur d’alimentation complètent les choses.
En dehors d’un support, pas grand-chose côté accessoires
Malgré la taille relativement imposante du carton du ROG NUC 970, on ne peut pas dire qu’Asus ait « mis le paquet » du côté des accessoires. Bien sûr, dans la boîte, on retrouve le mini-PC en lui-même… mais c’est à peu près tout.
Sous l’épaisse mousse de protection, on peut ainsi remarquer la présence d’un support. Relativement lourd, largement en aluminium, ce dernier permet de choisir la position du mini-PC : à l’horizontale comme sur la majorité de nos photos ou à la verticale lorsque ce support est mis en place : aucune difficulté d’ailleurs pour glisser le ROG NUC 970 à l’intérieur et le retirer.
Hélas, c’est à peu près le seul véritable accessoire livré par Asus. Aucun câble vidéo, aucun câble réseau dans la boîte et, pour terminer cette présentation, nous n’avons plus qu’à parler du câble secteur et de la brique externe d’alimentation. Énorme, celle-ci est à la mesure de la fiche technique de ce mini-PC avec une puissance maximale de 330 watts, excusez du peu !
Windows 11, Armoury Crate, MyAsus… et c’est tout
Sans grande surprise, Asus assure ce que l’on pourrait appeler l’essentiel côté logiciel, mais sans trop en faire. En effet, comme sur l’immense majorité des mini-PC, le ROG NUC 970 est d’abord livré avec Windows 11 dans son édition familiale. Comme souvent aussi, le système d’exploitation est pré-installé de sorte que le travail est relativement simple au premier démarrage.
Inutile de chercher une clé USB, un numéro de série ou quoi que ce soit d’autre. Dès lors que l’on met le NUC sous tension et après seulement quelques secondes, nous arrivons sur la page d’accueil de Windows laquelle est là pour finaliser l’installation. Il s’agit de donner un nom d’utilisateur, éventuellement un compte Microsoft, et de choisir quelques options. Notez que si le système est pratiquement à jour, Asus ne peut évidemment pas livrer les plus récentes updates de Microsoft.
Pour le reste des logiciels, c’est succinct, Asus n’ayant signé aucun contrat avec aucun éditeur pour nous fournir quoi que ce soit d’autre que ses propres solutions de gestion. Logiquement, on retrouve donc Armoury Crate pour nous offrir, entre autres, des outils de surveillance en temps réel de tous les composants les plus importants. Nous préférons cependant nous pencher sur le cas de MyAsus, une espèce de hub. Son interface renferme notamment de nombreux outils de diagnostic pour repérer tout ce qui pourrait clocher. Simple, mais pratique.
Et à l’usage, ça tourne comment ?
Installation matérielle minimaliste, installation logicielle tout aussi simple, le NUC ROG 970 est un PC qu’il est vraiment très facile de mettre en place. Notez toutefois qu’il est aussi relativement simple de l’améliorer si vous en sentez le besoin. Le boîtier conçu par Asus s’ouvre sans aucune difficulté : une petite vis (qui ne se retire pas totalement) et on peut faire glisser la paroi supérieure du NUC.
Ensuite, il suffit de faire basculer la plaque de métal pour libérer l’accès aux principaux composants. Là, on repère les deux emplacements de mémoire vive, de la SODIMM, occupés par des barrettes de 16 Go de DDR5-5600 signées SK Hynix : il ne sera pas bien difficile de les remplacer par des 32 Go. À proximité, le SSD Samsung de 1 To en M.2 2280 est visible alors que deux autres emplacements M.2 2280 sont également présents pour quiconque voudrait augmenter la capacité de stockage du NUC.
Notez aussi qu’Asus distribue plusieurs variantes de son mini-PC. Enfin, « plusieurs », disons deux variantes, deux versions qui diffèrent par les composants clés embarqués. Du côté du processeur, c’est ainsi, au choix, le Core Ultra 9 185H ou le Core Ultra 7 155H avec, pour principal changement, une réduction de la fréquence de fonctionnement. Côté carte graphique, c’est, au choix, une GeForce RTX 4070 laptop ou une GeForce RTX 4060 laptop, toujours avec 8 Go de mémoire vidéo.
Sur notre version, le NUC 970, la puissance est prometteuse et, peu importe les situations proposées, la machine s’est parfaitement comportée. Bien sûr, le système démarre très rapidement et – pré-installation mise à part – il ne faut guère plus de quelques secondes pour arriver sur le bureau de Windows 11, machine prête à être utilisée. Ensuite, nous n’avons pas rencontré le moindre souci de réactivité ou de stabilité, et ce, alors que les températures étaient au plus haut de l’été.
Une telle machine n’aura aucun problème pour de la bureautique bien sûr, mais que vous envisagiez de la retouche photo ou du montage vidéo, processeur et quantité de mémoire vive répondront également présents. La modélisation 3D est parfaitement envisageable de même que tout ce qui concerne le jeu vidéo, mais ça, nous le verrons dans quelques instants. Notez tout de même bien que la GeForce RTX 4070 n’est pas le modèle desktop, mais la version laptop, un peu moins puissante donc.
Une carte graphique dédiée est évidemment un atout de poids pour un mini-PC comme le ROG NUC 970. Un atout d’autant plus important qu’il ne s’agit pas de n’importe quel modèle : le GPU est en architecture Ada Lovelace et peut donc profiter de toutes les technologies NVIDIA les plus récentes (DLSS avec frame generation et ray reconstruction, Reflex…) pour aider sur les jeux les plus gourmands.
Avant d’en arriver là, nous démarrons nos essais avec le benchmark de référence, 3DMark. Sur deux des scènes les plus connues – Fire Strike et Time Spy – le ROG NUC 970 signe des scores bien plus qu’honorables avec respectivement 26501 et 12692 points. Rappelons que tous les précédents mini-PC passés entre nos mains – certes sans carte graphique dédiée – sont, au mieux, autour des 10000 / 6000 points sur les deux mêmes scènes.
De tels résultats sur 3DMark sont évidemment de bon augure pour le comportement vidéoludique d’une machine qui – ne l’oublions pas – est d’abord conçue pour le jeu vidéo. Nous avions à cœur de vérifier tout cela et nous avons débuté de manière assez classique avec ce bon vieux Shadow of the Tomb Raider configuré en 1080p détails au maximum. La vitesse d’animation est si élevée que nous sommes vite passés au 1440p… et pas davantage de problèmes à signaler : ça tourne de manière impeccable les détails graphiques au maximum.
Pour notre second jeu, nous avons opté pour une simulation automobile où la fluidité de l’animation est primordiale. Forza Horizon 5 est ici réglé en « extrême » afin de profiter de tous les détails et le moins que l’on puisse est que le ROG NUC 970 s’en sort avec les honneurs : même en 1440p, tout est absolument impeccable avec, en moyenne, rien de moins que 94 images par seconde et un minimum relevé bien au-dessus des 75 ips. Aucun souci.
Nous avons logiquement décidé de pousser un peu les choses, avec Cyberpunk 2077. Là, nous n’avons pas été tendres en activant d’abord toutes les options graphiques, path tracing compris. Dans ce cas de figure, en 1440p, l’activation du DLSS et de la génération d’image n’y suffisent pas, à 36,89 ips, ce n’est pas jouable. Dans un second temps, nous avons testé « plus simple » (sans le path tracing), mais en désactivant DLSS et génération d’image : à 51,37 ips, le résultat prouve que Cyberpunk 2077 est bel et bien à la portée de ce mini-PC… pourvu que l’on active les outils NVIDIA comme ce fameux DLSS.
Dans un second temps, nous avons voulu vérifier les performances générales de notre mini-PC. Pour ce faire, nous avons employé des logiciels bien connus des amateurs de mesures : Blender Benchmark et Cinebench 2024, lesquels sont plutôt tournés vers la modélisation 3D. Nous sommes dans tous les tests au-dessus des différentes implémentations de la puce sur les PC portables de cette année. Pas grand-chose à dire d’autre que bravo Asus, pour une si petite machine, les résultats sont impressionnants !
Des résultats qui se confirment dans un usage plus « quotidien ». Nous avons ici l’habitude de nous servir de PCMark 10 qui simule différents scénarios depuis de la bureautique simple jusqu’à des taches de rendu ou de montage vidéo. Là, pas de problème particulier, mais comme un « décalage » dans les résultats : alors que la GeForce RTX 4070 laptop dope les performances obtenues sur le test de création de contenus (digital content creation), le Core Ultra 9 185H est mis à mal sur le test essentials. En creusant un tout petit peu la question, nous avons pu nous rendre compte que c’est dû à un problème de chauffe du processeur. Nous y reviendrons.
Enfin, pour terminer ces mesures, nous avions à cœur de vérifier le bon comportement du SSD retenu par Asus. Nous avions déjà croisé ce Samsung PM9A1a et nous sommes heureux de voir que, sur CrystalDiskMark, il ne déçoit pas le moins du monde. Sans être révolutionnaires, les débits obtenus sont parfaitement conformes à ce que peut produire un tel SSD. Rien à redire.
Consommation et chauffe
Si le ROG NUC 970 est plus volumineux que les derniers mini-PC passés chez Frandroid, il reste loin des standards d’une machine dédiée au jeu vidéo. De fait, se pose la question de la chauffe d’une machine aussi compacte dans laquelle des composants énergivores doivent cohabiter. Histoire de poser les choses, rappelons que la brique d’alimentation assure tout de même 330 watts…
Au repos, il n’y a évidemment pas lieu de se plaindre, mais ce n’est pas réellement la question et, c’est bien sûr en charge que nous avons voulu « expérimenter » le ROG NUC 970. Là, les choses diffèrent grandement selon les scénarios. Le Core Ultra 9 185H a pu engloutir – sur de très courtes périodes – jusqu’à 130 watts environ, mais tournait plus généralement autour de 80 watts.
De son côté, la GeForce RTX 4070 laptop a flirté avec les 140 watts lorsque nous la sollicitions au maximum, mais dans l’immense majorité des jeux testés, on ne dépassait pas les 100 watts. Rien que de très normal donc et la machine complète restait évidemment loin des 330 watts affichés sur la brique, mais à 250 watts mesurés sur de très courtes périodes, ça reste un record pour un mini-PC.
Un record qui a une incidence sur le dégagement de chaleur. Hélas, le throttling s’est invité à la fête sur le Core Ultra 9 185H : ce phénomène est une protection du processeur qui le pousse à abaisser ses fréquences de fonctionnement pour le protéger quand sa température dépasse les 100°C. Ce throttling explique les résultats un peu surprenants relevés sur PCMark 10 et si ce n’est pas non plus très grave, ça reste dommageable. En revanche, à quelque chose malheur est bon, Asus s’est arrangé pour que même dans les situations les plus « chaudes », les nuisances sonores soient mesurées.
Un outil Asus de vérification fait tourner la ventilation du ROG NUC 970 au maximum pour la tester : c’est tout simplement assourdissant ! Cela dit, n’ayez crainte, en usage réel, ce vacarme n’arrive jamais et, au plus fort de nos sollicitations ludiques, le mini-PC reste discret. La machine n’est pas « silencieuse » au sens strict, mais sur de la navigation web, on ne remarque même pas qu’elle est en marche et sur du jeu vidéo, c’est tout à fait correct.
Prix et disponibilité
Depuis qu’Intel a jeté l’éponge, les NUC ont pour ainsi dire disparu du paysage informatique français, largement remplacés par d’autres mini-PC, souvent conçus par des marques chinoises. Asus reprend donc le flambeau de belle manière avec une machine que l’on devrait retrouver chez les principaux revendeurs de l’Hexagone.
De manière assez surprenante en revanche, nous n’avons pas trace du ROG NUC 970 sur le site officiel d’Asus France et il n’est pas davantage question de se le procurer sur la boutique officielle. Il faut dire que le tarif de la bête est élevé, entre 2100 et 2300 euros. Notez que la version un peu moins musclée évoquée précédemment (Core Ultra 7 + RTX 4060 laptop), est plutôt autour de 1700 euros.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix