Lorsqu’elle a été lancée, la catégorie des smartphones destinés aux joueurs faisait rire bien des détracteurs. Il faut dire qu’aux yeux de certains, le hobby se résume à aligner trois diamants sur une grille pour remporter une petite dizaine de points lorsque l’on parle de cette plateforme.
Et pourtant, ces appareils n’ont cessé de gagner en popularité. Les marques comme Redmagic ou Blackshark sont toujours là, quand le ROG Phone arrive à sa neuvième itération que nous testons aujourd’hui.
Est-il temps pour les vrais gamers mobiles d’optimiser leurs sessions avec un ROG Phone 9 Pro dans la poche ? Réponse dans notre test.
Fiche technique
Modèle | ASUS Zenbook S 16 (UM5606) |
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Dimensions | 353,6 mm x 12,9 mm |
Définition | 2880 x 1800 pixels |
Technologie d’affichage | OLED |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Ryzen AI 9 HX 370 |
Puce graphique (GPU) | AMD Radeon 890M Graphics |
Mémoire vive (RAM) | 32 Go |
Mémoire interne | 1024 Go |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 1500 grammes |
Profondeur | 243,0 mm |
Fiche produit Voir le test |
Test effectué à partir d’un exemplaire prêté par Asus.
Design : un visuel assagi
Le ROG Phone 9 Pro est… définitivement un ROG Phone. Pour ceux qui ont suivi le dossier, les lignes de la gamme du constructeur taïwanais se sont de plus en plus assagies au fil du temps, en suivant les mêmes tendances que les portables gamers.
Ici, nous retrouvons donc un format de 6,8 pouces de diagonale somme toute assez classique, avec un écran plat et des bords arrondis qui, de face, ne font pas sortir l’appareil du lot.
Smartphone oblige, c’est au dos que tout se joue. Nous avons ici le droit à un verre texturé qui n’est pas le moins du monde salissant, mais qui est hélas extrêmement glissant.
Dommage, car le rendu en lui-même est très beau. Mais surtout, outre la ligne diagonale qui sépare le haut du bas, on retrouve le fameux « Anime Matrix » désormais signature de la gamme.
Cette zone faite de 648 LEDs (une majorité de LEDs blanches, une zone basse faite uniquement de LEDs rouges) peut être animée à volonté par l’utilisateur.
Si les fonctions de base permettent de retrouver une horloge, une notification, l’heure ou encore la batterie, il est également tout à fait possible de créer ses propres petits designs pixellisés et les animer sur cet étrange écran.
Qu’on se le dise : ça marche. Ça marche énormément. À l’heure où tous les smartphones se ressemblent, l’Anime Matrix nous fait le même effet que le dos lumineux d’un Nothing Phone : c’est un parti pris assumé. Il ne plaira pas à tout le monde, certes, mais il est terriblement rafraîchissant.
Sans cela et cet ÉNORME ET ÉPAIS îlot photo sur le coin supérieur gauche, nous retrouvons les bases : touches de volume et bouton de verrouillage à gauche, volet dual SIM, USB-C (décalée vers la gauche pour faciliter la prise en main lors de la charge) et haut-parleur en bas…
Mais pas que, parce que ce n’est en fait pas aussi simple. Il faut voir que nous avons aussi une prise combo jack sur le bas de l’appareil ainsi qu’une seconde prise USB-C déportée sur la tranche gauche pour ne pas s’encombrer les mains lorsque l’on joue, téléphone branché.
Oui, tout est toujours aussi bien pensé pour les joueurs. Nous retrouvons d’ailleurs toujours avec plaisir les « Air triggers », ces deux zones capacitives à gauche et à droite de l’appareil en mode portrait pour simuler de manière tactile la présence de gâchettes.
Ces dernières ont toujours le droit au même niveau de personnalisation et de réglages, à savoir la reconnaissance d’un appui ou d’un glissé par exemple, et peuvent désormais aussi être utilisées sur l’appareil photo pour faire ses captures sans passer par l’écran.
Un gimmick pour certains, un game-changer pour d’autres : il est toujours difficile d’établir l’utilité réelle de cette fonctionnalité, mais elle reste plébiscitée et toujours aussi importante pour la gamme.
Reste que nous sommes sur un smartphone assez épais (8,9 mm) et surtout assez lourd à 227 grammes. Certes, la tendance est à la bonhomie ces derniers temps, mais le revêtement glissant du ROG Phone 9 Pro tend à faire ressentir ces aspects un peu plus qu’on ne l’aimerait.
Un smartphone original, très bien construit avec une touche gamer vivifiante, certifié IP68 pour les accidents du quotidien de surcroît, mais qui aurait peut-être mérité d’être un peu plus pragmatique.
Écran : une dalle parfaitement calibrée
Le ROG Phone 9 Pro profite d’une dalle AMOLED de 6,78 pouces de diagonale précisément, protégée par un verre Corning Gorilla Glass Victus 2.
Pour les joueurs, sa plus grande force est d’être LTPO, ce qui veut dire qu’elle est capable d’atteindre un taux de rafraîchissement extrêmement minime de 1 Hz tout autant que de monter à 185 Hz, un record dans le milieu des smartphones.
On accède à ces 185 Hz par overdrive, et ils ne peuvent être atteints que par le biais du logiciel Game Genie d’Asus, mais les 165 Hz naturels du ROG Phone 9 Pro font déjà largement l’affaire.
Que dire sur cette dalle si ce n’est qu’elle est parfaite ? Du moins, dans les bonnes conditions parce que son mode d’affichage par défaut présente les griefs habituels, soit un rendu flatteur pour l’œil, mais qui n’est pas naturel.
Il faut passer en mode cinématique pour se rendre compte de la qualité de la dalle Samsung E6 intégrée ici.
Armés de notre sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays, nous avons mesuré un DeltaE moyen de 1,51 seulement, une température de couleurs moyenne relevée à 6445 K soit on ne peut plus proche de la norme NTSC à 6500 K recherchée et une luminosité maximale de 1715 nits en SDR et 2400 nits en HDR (pour les contenus compatibles). Tout y est pour fournir une expérience renversante, le tout sur l’espace colorimétrique DCI-P3 couvert à 98% (ou 146% en sRGB).
L’expérience visuelle apportée par le ROG Phone 9 ne souffre d’aucune critique, mais il faut par contre souligner la terrible ironie qui lui incombe.
Si le record battu de 185 Hz de taux de rafraîchissement est impressionnant à lire, il est actuellement totalement inutile sur le milieu du gaming smartphone. Outre le fait que la très grande majorité des jeux natifs ne savent pas en profiter, ou que partiellement à 120 Hz, même les services de cloud gaming les plus populaires passeront à côté.
Au moins peut-on être optimiste et se dire que le ROG Phone 9 est à l’épreuve du temps, enfin côté matériel.
Logiciel : trop court en mises à jour
Le ROG Phone 9 est livré avec Android 15 et le patch de sécurité de septembre 2024. Asus promet deux ans de mises à jour majeures du système et cinq ans de patchs de sécurité, ce qui est loin d’être bon. Au tarif réclamé pour s’offrir un ROG Phone 9 Pro, on est en droit de demandé un plus grand suivi logiciel, surtout quand la concurrence arrose ses smartphones à coups de 5 ou 7 ans de mises à jour majeures.
Lot de consolation, les développeurs de l’équipe Asus ont déjà prouvé par le passé qu’ils pouvaient aller au-delà de leurs promesses s’il le fallait, comme avec le ROG Phone 3 qui a connu des patchs pour des failles majeures d’Android bien après sa période de suivi officielle. En revanche, côté système, ce sera Android 17 au maximum sur les ROG Phone 9.
Si le smartphone est sobre, l’interface de base du ROG Phone 9 Pro est toujours aussi… gamer. Mais gamer d’il y a quelques années maintenant quand même.
Il ne s’agit fondamentalement que d’un pack d’icône que l’on pourra personnaliser par la suite, mais ce premier contact très typé ne plaira pas forcément au plus grand nombre.
À l’usage, rien ne sort vraiment de l’expérience Android classique, à ceci près qu’il faudra glisser de haut en bas à droite de l’écran pour retrouver ses raccourcis de configuration, et à gauche pour les notifications.
Ce qui nous intéresse le plus fondamentalement, outre les promesses habituelles d’intégration de l’IA pour les appels, la transcription audio, les fonds d’écran, bref, toutes ces fonctionnalités aujourd’hui devenues basiques et bateaux, c’est bien sûr le gaming. Ici, nous retrouvons un nom familier du milieu du PC : Armoury Crate.
L’interface, optimisée aussi bien pour un affichage en mode portrait qu’en mode paysage, centralise la bibliothèque de jeux installés sur le smartphone et permet bien des choses.
On peut y définir un profil de performance, par exemple, ou encore rattacher certaines zones de l’écran aux fameuses AirTrigger du smartphone. Des profils communautaires sont d’ailleurs disponibles pour cela, de manière à accélérer la configuration.
L’intelligence artificielle se retrouve ici dans X Sense, l’outil IA de reconnaissance d’image intégré à l’interface, qui est capable de réaliser automatiquement des actions pour le joueur comme ramasser des plantes au passage sur un Genshin Impact pour ne citer que ça.
Allez-vous vraiment l’utiliser ? Non. Tout simplement parce que cette fonctionnalité aussi intéressante (bien que cheatée) puisse-t-elle être sur le papier, réclame d’avoir accès au code du jeu pour déployer ses fonctionnalités.
On compte sur les doigts d’une seule main les jeux compatibles, puisque cela réclame une collaboration entre les développeurs des titres et ceux d’Asus. Et c’est le même refrain pour l’enregistrement vidéo automatique des temps forts de jeu (un kill ou un loot par exemple).
Si vous ne jouez pas à Genshin Impact, Honkai Star Rail, Arena of Valor, Mobile Legends bang Banb ou League of Legends Wild Rift, vous êtes sûrs de passer complètement à côté de ces fonctionnalités. Et puisqu’il n’existe pas de SDK pour les développeurs, elles n’ont que peu de chance d’être plus largement adoptées.
L’univers logiciel ne s’arrête pas là, puisqu’il est également possible d’utiliser la petite zone LED Anime Matrix au dos pour jouer à des jeux avec Anime Play.
Enfin, 4 jeux : un runner façon dinosaure de Google en manque de connexion internet, un snake, un space invader et un casse brique.
C’est absolument génial dans l’esprit, très sympathique à jouer avec les AirTriggers, et Asus réfléchit même à créer un SDK pour permettre à d’autres de créer des mini-jeux.
La faiblesse ? Il faut absolument déverrouiller son smartphone et lancer l’application – écran de devant toujours allumé bien qu’avec les interactions bloquées – pour y accéder.
Comme moteur de jeu sur le pouce sans détruire sa batterie, ce petit Anime Matrix aurait été une fonctionnalité « inutile donc indispensable » s’il avait pu être lancé sans tous ces efforts premiers.
Asus, je sais que vous lisez ces lignes : implémentez la possibilité de lancer ces jeux pendant que le smartphone est verrouillé, ça ne devrait pas être compliqué.
Un appui long sur les deux AirTriggers, un petit menu tout en LED, et on est parti. Sans cet accès simplifié, Anime Play est condamné à rester un gimmick alors qu’il aurait pu être un banger. Pensez-y.
Tout cela pour dire qu’en dehors de son aspect esthétique un brin désuet, l’interface et les fonctionnalités du ROG Phone 9 savent non seulement taper au centre de leur cible, mais également le faire avec brio.
Il faudrait en revanche réfléchir à un moyen de convertir plus aisément les développeurs de jeu à leurs petites trouvailles, sans quoi tout cela ne sera jamais grand-chose de plus qu’un proof of concept.
Performances : plus que de raison
Notre exemplaire de test est le ROG Phone 9 Pro « Edition », qui a la particularité d’intégrer 24 Go de RAM LPDDR5X à 9600 MT/s ainsi que 1 To de stockage en UFS 4.0.
Le smartphone est également directement fourni avec le AeroActive Cooler X Pro, un refroidisseur actif à brancher en USB-C sur l’appareil.
Ce sont les deux éléments qui changent par rapport au ROG Phone 9 Pro classique, qui est lui équipé de 16 Go de la même RAM et 512 Go du même stockage.
La grande star centrale de ce ROG Phone 9 est bien sûr l’inclusion du tout nouveau Qualcomm Snapdragon 8 Elite, qui intègre 2 cœurs surpuissants « Prime Cores » pouvant turbo jusqu’à 4,32 GHz pour 6 cœurs « Performance cores » allant jusqu’à 3,53 GHz ainsi que la nouvelle génération de GPU Adreno. Les promesses de performance sont multiples, il est donc temps de les tester en bonne et due forme.
Mode X :
- AnTuTu 10 : 2730193
- CPU : 496016
- GPU : 1190045
- MEM : 540730
- UX : 503402
- PCMark 3.0 : 25259
- 3DMark Steel Nomad Light : 2169 / 16,07 FPS
- 3DMark Wildlife Extreme : 5 932 / 35,53 FPS
- GFX Bench Aztec Ruins Vulkan High : 132/94 FPS
- GFX Bench Car Chase : 149/150 FPS
- GFX Bench Manhattan 3.1 : 186/336 FPS
- Geekbench 6 CPU : 3139 / 9882
- Geekbench 6 GPU Vulkan : 25113
Mode dynamique :
- AnTuTu 10 : 1959145
- CPU : 418085
- GPU : 739094
- MEM : 454021
- UX : 347945
- PCMark 3.0 : 14429
- 3DMark Steel Nomad Light : 1854/ 13,74 FPS
- 3DMark Wildlife Extreme : 4484 / 26,85 FPS
- GFX Bench Aztec Ruins Vulkan High : 100/68 FPS
- GFX Bench Car Chase : 93/112FPS
- GFX Bench Manhattan 3.1 : 186/217 FPS
- Geekbench 6 CPU : 2016/ 7520
- Geekbench 6 Vulkan : 16991
Deux modes de performance sont vraiment à souligner sur ce smartphone : le mode X, ou la patate la plus totale, et le mode dynamique, qui est finalement le mode basique avec le mode X qui s’active librement selon l’application utilisée.
Pour nos tests, nous avons coup sur coup refusé son activation, afin de déterminer le profil de performance du mode dynamique pour lui-même.
Ce qu’il est amusant de constater est que le mode dynamique est sensiblement dans les mêmes eaux de performances qu’un Samsung Galaxy S24 Ultra, qui est équipé du Snapdragon 8 Gen 3. Quand il s’agit des performances CPU et GPU quotidiennes, les écarts sont très rares et sont généralement minimes. Par contre, en mode X… c’est plus qu’impressionnant !
Le score AnTuTu 10 est de 45% supérieur à la génération précédente, par exemple. Côté PCMark 3.0, on relève même 40% de performances en plus. La partie plus typée CPU et les tâches quotidiennes de la partie graphique (vidéo, photo) sont donc en très large augmentation par rapport à la génération précédente.
Mais lorsqu’il s’agit du gaming, pur et dur ? Et bien on ne relève presque aucune différence. Ou de 1 à 2%, ce qui n’est pas assez significatif pour sortir du cadre des modulations naturelles de chaque tour de piste. Naturellement, le mode dynamique subit un peu plus la chute, ce qui n’a rien d’étonnant dans le contexte d’utilisation.
Décevant ? Pas vraiment. En toute honnêteté, il est aujourd’hui difficile de trouver des jeux capables de véritablement tirer parti de toute cette puissance.
Même des titres comme Genshin Impact ou Honkai Star Rail, qui ont tendance à réclamer bien plus que le jeu mobile moyen faute d’être multiplateformes, tournent aujourd’hui au maximum de leurs capacités graphiques à 60 FPS sans le moindre ralentissement et sont pour l’occasion de toute beauté.
Le choix est donc plutôt à voir du côté de la conservation d’une gestion thermique agréable. En plein jeu et en mode X, le ROG Phone 9 Pro ne dépasse pas les 40°C au toucher sur le dos comme le devant de l’appareil, et disperse excellemment bien la chaleur grâce à sa conception centralisée.
Il n’y a vraiment que sur les benchmarks synthétiques que le smartphone peut brûler, ce qui est bien souvent une astuce utilisée par tous les constructeurs pour briller « sur le papier » avant de calmer le jeu au réel.
Avec l’AeroActive Cooler X Pro
Mode X avec ventilateur :
- AnTuTu 10 : 2868065
- CPU : 624507
- GPU : 1220516
- MEM : 543298
- UX : 479744
- PCMark 3.0 : 24967
- 3DMark Steel Nomad Light : 2181/ 16,16 FPS
- 3DMark Wildlife Extreme : 5964 / 35,72 FPS
- GFX Bench Aztec Ruins Vulkan High : 153/106 FPS
- GFX Bench Car Chase : 155/190 FPS
- GFX Bench Manhattan 3.1 : 166/333 FPS
- Geekbench 6 CPU : 3096/ 9875
- Geekbench 6 Vulkan : 25598
Il existe un contexte où le GPU nous donne un peu plus de performance : avec le ventilateur actif attaché sur l’appareil. Dès lors, on peut voir une augmentation de 30,47% des performances sur Wild Life Extreme comparativement au Galaxy S24 Ultra, ou encore de 54,55% sur Aztec Ruins.
Mais c’est surtout du côté des performances maintenues que l’on peut mieux profiter de son ROG Phone 9 Pro pour de longues sessions de jeu.
Si tout ça chute rapidement en mode X comme en mode dynamique avec des taux de stabilité de seulement 57% et 71% respectivement du stress test Steel Nomad Light, le ventilateur actif permet d’enfin atteindre les 91%.
Rien de choquant pour un smartphone, si gamer soit-il, mais plutôt de quoi souligner l’intérêt du AeroActive Cooler si vous souhaitez vraiment jouer longuement à des jeux gourmands sur votre smartphone.
Sans lui, le smartphone peut gentiment atteindre les 55°C lorsqu’il est poussé dans ses derniers retranchements.
Photo
Côté photo, l’îlot du ROG Phone 9 Pro profite de trois capteurs. Le principal est un 50 mégapixels (1/1,56″) de Sony, le Lytia 700, qui intègre un stabilisateur hybride gimbal 4.0. Vient ensuite un capteur 32 mégapixels (1/3″) telephoto, permettant de profiter d’un zoom optique x3. Et enfin, nous avons l’ultra grand-angle de 13 mégapixels.
En plein jour et malgré la grisaille, difficile de se plaindre de cette configuration. Si l’on peut voir que la température de couleurs n’est pas tout à fait partagée entre les trois capteurs, le rendu de chacun des clichés est très bon, avec des photos qui offrent toutes trois un excellent piqué.
En intérieur, mention spéciale au capteur ultra grand-angle qui bien qu’un peu plus terne et bruité réussi à fournir une image tout de même plaisante à l’œil. On ne peut pas en dire autant du telephoto par contre, qui offre une image certes assez vive, mais très retravaillée. Un brin moins de forcing sur le filtre de netteté permettrait d’avoir un rendu légèrement plus naturel.
Et de nuit… c’est la débandade, comme souvent. Le rendu colorimétrique de l’ultra grand-angle comme du telephoto tire beaucoup trop sur le chaud, alors que l’image est totalement grignotée par le bruit.
Le capteur principal s’en tire un peu mieux, mais la colorimétrie est cette fois-ci beaucoup trop froide. La réalité se situe entre les deux.
Mais surtout, le grand défi de cette configuration est le temps qu’il lui faut pour ces prises de vue : chaque photo m’a réclamé de rester immobile deux pleines secondes avant d’être prises, ce qui est loin de correspondre aux standards des smartphones premium dont le ROG Phone 9 Pro fait définitivement partie.
À l’avant, le capteur de 32 mégapixels s’en tire bien mieux. Outre les couleurs bien respectées, le mode portrait est également efficace (bien qu’un chauve représente le niveau 0 de difficulté de l’algorithme, certes).
On voit les traits classiques de ces capteurs mobiles, où une photo en intérieur commencera à afficher du bruit quand une photo en extérieur sera définitivement retouchée algorithmiquement, avec toujours cette netteté factice rajoutée en post-prod.
Toujours est-il qu’il est difficile de s’en plaindre : le rendu est efficace sans être renversant.
Audio : simple et efficace
Le ROG Phone 9 Pro ne s’éloigne pas particulièrement de ce que l’on peut retrouver absolument partout. Nous avons donc un premier haut-parleur principal en bas de l’appareil pour le canal droit, et le haut-parleur d’écoute qui sert de canal gauche.
Ça ne vaut toujours pas les haut-parleurs réellement stéréo des premiers modèles, mais il ne faut pas pour autant faire la fine bouche. La qualité n’est pas si mal, avec des aigus ronds bien rendus, des mediums plus présents que la moyenne, et même une larme de basses. On ne peut pas particulièrement en demander plus à des haut-parleurs de smartphone.
Notez également que le ROG Phone 9 Pro intègre bien une prise combo jack de 3,5 mm, et est compatible avec le label Snapdragon Sound et le codec AptX Lossless.
Réseau et communication
Le ROG Phone 9 Pro est bien compatible avec toutes les antennes 5G utilisées en France. La qualité d’appel est tout à fait bonne, un point qu’il est aujourd’hui extrêmement difficile de louper sur un smartphone.
Le plus intéressant est que le smartphone embarque également du Wi-Fi 7 et du Bluetooth 6.0, à la pointe de la technologie donc.
Il intègre aussi un slot dual SIM, et c’est là sa plus grande faiblesse : aucune option eSIM n’est possible, la fonctionnalité étant réservée pour le moment à certains territoires asiatiques.
C’est bien dommage, surtout en considérant comme la technologie se développe rapidement en France.
Autonomie : pas si mal pour un smartphone gamer
Le ROG Phone 9 Pro intègre une large batterie de 5800 mAh, en légère progression par rapport au modèle précédent.
Cette dernière est rechargée par le biais d’un bloc d’alimentation USB-C de 65 Watts, inclus dans la boîte. Le smartphone est également compatible avec la recharge sans fil sur le standard Qi 1.3, soit à 15 Watts maximum, en prime de fournir comme toujours la possibilité d’alimenter le smartphone sans passer par la batterie, ce qui améliore la longévité de l’appareil lors de sessions de jeu intensives.
À l’usage, nous pouvons voir qu’une session de jeu sur Zenless Zone Zero nous a arraché 14% de batterie en une heure, un bon score pour un jeu qui peut s’avérer plus gourmand qu’il n’y paraît. En lecture vidéo HDR en 1080p, l’écran réglé à 50% de luminosité, nous n’avons perdu que 8% en une heure.
Utilisé régulièrement avec un usage très polyvalent, le ROG Phone 9 tiendra gentiment sa journée complète sans autre forme de procès. Ce ne sera jamais le champion de l’autonomie, mais il nous fait le plaisir d’être un smartphone dédié au gaming avec la durée de vie moyenne d’un produit tout à fait banal.
En veille sur une nuit, le smartphone n’a perdu que 7% de batterie. Notez cependant qu’il faudra éviter de laisser branché un accessoire comme l’AeroActive Cooler X Pro sur le smartphone, sans quoi il ne cessera d’être alimenté même passivement et votre batterie fondera comme neige au soleil, même en veille. Enfin, une charge de 30 minutes à 65 Watts nous a permis de récupérer 31%, de 38 à 69%. Nice.
Prix et disponibilité
L’Asus ROG Phone 9 Pro sera disponible en France au prix conseillé de 1299 euros, pour sa configuration incluant 16 Go de RAM et 512 Go de stockage.
La « Pro Edition » de ce test, incluant 24 Go de RAM, 1 To de stockage et le ventilateur actif, sera quant à elle vendue à 1499 euros, exclusivement sur le magasin en ligne d’Asus.
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