
Si Asus est surtout connu pour ses cartes graphiques, ses PC ou ses smartphones, la marque taïwanaise propose également une montre connectée à son catalogue, l’Asus VivoWatch 6.
Essentiellement centrée autour de la santé, elle n’est pas dénuée d’intérêts, comme son second capteur cardio optique. De quoi séduire face aux montres concurrentes ? C’est ce qu’on va voir dans ce test complet de l’Asus VivoWatch 6.
Pour aller plus loin
Quelles sont les meilleures montres connectées en 2025 ?
Asus Vivowatch 6Pourquoi tester une montre connectée Asus ?
Asus est bien connue des amateurs de PC, de jeux vidéo ou même de smartphones gaming. On ne peut pas pourtant dire que la marque taïawanaise soit renommée dans le domaine des montres connectées. En découvrant que la firme en était désormais à son quatrième modèle — malgré son nom de VivoWatch 6 — on a tout de même été intrigués. Il faut dire que la montre propose quelques originalités par rapport aux montres de sport ou aux modèles connectés plus poussés, notamment avec son second capteur cardio optique.
Surtout, les montres connectées Asus n’ont été que très peu testées par les sites tech spécialisés en France, comme ailleurs dans le monde. C’était donc l’occasion de savoir ce qu’elle avait dans le ventre.

Malheureusement, après plusieurs semaines de test initial, plusieurs soucis importants ont été notés. Comme c’est parfois le cas, nous les avons fait remonté à Asus en amont de la publication du test, pour que la marque puisse les corriger. Il pouvait s’agir de soucis de traduction sur la montre ou son application, de problèmes d’interface ou de soucis sur les mesures cardio. Depuis, Asus a mis à jour son logiciel pour améliorer en partie l’expérience, ce qui profite aussi bien à notre modèle de test qu’à toutes les montres déjà achetées par les consommateurs.
Asus Vivowatch 6Fiche technique
Modèle | Asus Vivowatch 6 |
---|---|
Taille de l’écran | 1,39 pouces |
Définition de l’écran | 454 x 454 pixels |
Dalle | AMOLED |
Poids | 60 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Inconnu |
Indice de protection | 5ATM |
Fiche produit |
La montre de ce test nous a été fournie par le constructeur.
Asus Vivowatch 6Un design sobre et passe partout
Pour sa VivoWatch 6, Asus a opté pour un design particulièrement sobre, discret et relativement élégant. La montre se distingue par son format rond avec deux petits boutons positionnés sur la tranche droite, un cerclé de rouge et un second plus discret.

Pour le reste, l’apparence de la VivoWatch 6 est relativement passe-partout hormis sa lunette fixe en métal tout autour de la protection d’écran.
Quant à parler de l’écran, signalons d’ailleurs que la VivoWatch 6 embarque une protection en verre Gorilla Glass 3 censée la protéger des rayures. Ce n’est certes pas aussi efficace que du verre saphir, mais c’est suffisant dans la majorité des cas, surtout que la montre ne se positionne pas comme une montre de sport outdoor.

L’Asus VivoWatch 6 se fait par ailleurs facilement oublier au poignet grâce à son poids de 60 grammes, bracelet compris. Elle est aussi plutôt fine avec environ 12 mm d’épaisseur. On notera néanmoins un format global assez large avec 47,5 mm bord à bord en comptant les parties noires du boîtier, de chaque côté. Dans l’ensemble, la VivoWatch 6 sera donc surtout adaptée aux gros poignets.

Autre particularité de la montre, c’est la présence du capteur sur la tranche gauche. Comme on le verra plus tard, ce capteur va permettre de réaliser des analyses de santé plus poussées que le seul cardio optique positionné au dos de la montre.

Enfin, pour le bracelet, Asus ne fait pas dans l’originalité et propose un modèle unique en silicone noir de 22 mm de largeur. Bon point, le bracelet se fixe à la montre à l’aide d’un système de pompe à relâchement rapide standard. De quoi permettre de le remplacer par n’importe quel bracelet d’horlogerie classique si vous souhaitez modifier le look de la toquante.
Asus Vivowatch 6Un écran Amoled… mais sans capteur de luminosité
Sur sa VivoWatch 6, Asus a opté pour une dalle Amoled. De quoi permettre un affichage particulièrement contrasté avec des couleurs vives. La montre profite par ailleurs d’un affichage rond de 1,39 pouce de diamètre pour une définition de 454 x 454 pixels.

Concrètement, on arrive donc à une densité de 327 pixels par pouce. De quoi, en théorie, profiter d’un affichage confortable, sans déceler individuellement chaque pixel. Néanmoins, l’écran de la VivoWatch 6 présente un crénelage assez visible à l’oeil nu. Il se peut qu’il s’agisse d’un souci d’interface, comme on le verra plus tard, et non pas de définition de la dalle en tant que tel. Reste qu’on aurait aimé un affichage mieux défini, sans aliasing.

L’autre souci de l’écran de la VivoWatch 6 vient de sa gestion de la luminosité. Asus communique sur une luminosité maximale de 350 cd/m². C’est suffisant dans la plupart des cas — même si ce peut être légèrement limitant par grand ciel bleu en extérieur. Mais le souci réside dans l’absence de capteur de luminosité. L’écran de la montre ne s’adapte donc pas seul à l’environnement ambiant et il faudra, à chaque fois, passer par les paramètres pour modifier l’éclairage de la dalle, avec cinq niveaux possibles. C’est dommage et pour le moins frustrant, surtout en 2025.

Heureusement, la VivoWatch 6 se rattrape avec la présence d’un mode d’affichage Always-on. Celui-ci tamise la luminosité de l’écran, tout en ayant les mêmes complications que le mode d’affichage standard. La montre embarque également un mode sommeil programmable qui va désactiver automatiquement, sur une plage horaire prédéfinie, l’affichage Always-on ainsi que la fonction « lever pour activer l’écran ». Un bon point.
Enfin, concernant les cadrans, la VivoWatch 6 est compatible avec plus d’une trentaine de modèles proposés au téléchargement gratuit sur l’application Asus HealthConnect. De quoi personnaliser la montre, même si on reste ici sur des watchface à l’aspect classique. Dommage aussi qu’il soit impossible de modifier les paramètres de chaque cadran.
Asus Vivowatch 6Une interface bien trop sommaire
Là où le bât blesse d’autant plus avec la VivoWatch 6, c’est sur son interface et sa navigation.
La montre se contrôle à l’aide de l’écran tactile et de deux boutons. Celui-ci du haut permet de revenir au cadran d’accueil. Celui-ci du bas sert de raccourci. Par défaut, il lance la mesure de la tension artérielle, mais il est possible de l’assigner à une autre fonction de la montre.

Pour le reste, il faut nécessairement balayer vers la gauche ou la droite pour accéder aux différentes fonctions. Malheureusement, la montre ne propose aucun écran regroupant l’ensemble des applications proposées. Surtout, l’agencement paraît quelque peu désordonné. Par exemple, en naviguant vers la gauche, on arrive à la configuration de la luminosité de l’écran. Il faut ensuite aller vers le bas pour gérer les autres paramètres (langue, heure, GPS, etc.).

En outre, l’interface de la VivoWatch 6 est particulièrement sommaire, proposant de simples icônes avec aplats de couleur sur fond noir. Mais surtout, malgré le peu de menus proposés, la montre intègre parfois des éléments mal traduits. C’était par exemple le cas de « config. Perfil » avant qu’on ne remonte le souci à Asus qui a finalement corrigé en « configurer profil ». D’autres éléments n’étaient d’ailleurs pas traduits initialement, comme « improve accuracy, but use more power », pour la description du mode GPS double fréquence. Là aussi, Asus a réagi à nos remarques en corrigeant par « améliorer la précision, mais plus énergivore ». Plus embêtant encore, il est impossible de revenir en arrière sur certains menus — notamment celui d’attente du fix GPS pour une activité — Asus n’ayant pas prévu de bouton retour.

Autre fait un peu frustrant, l’impossibilité d’installer d’autres applications que celles déjà présentes sur la VivoWatch 6. Hormis les prévisions météo, le contrôle de la musique ou les notifications, il faudra se contenter des fonctions de suivi d’activité et de santé proposées sur la montre.
La montre connectée d’Asus a cependant le mérite d’être compatible à la fois avec les iPhone et les smartphones Android grâce à son application Asus HealthConnect. Encore une fois, celle-ci propose quelques erreurs de traduction, mais s’avère simple à utiliser. Seul bémol sur ce point, il m’a fallu patienter trois jours avant de pouvoir lier l’application à mon compte Asus, sans doute à cause d’une panne de serveur, finalement réglée.
Asus Vivowatch 6Une montre très orientée vers le suivi de santé
L’Asus VivoWatch 6 s’adresse avant tout à un usage dédié au suivi de santé. Pour ce faire, elle embarque pléthore de capteurs. Outre le capteur arrière dédié au suivi continu de la fréquence cardiaque et du taux d’oxygène sanguin, elle est également munie d’une puce GNSS.
Surtout, ce modèle embarque un capteur de température, un second capteur de fréquence cardiaque, un électrocardiogramme, un tensiomètre et une analyse de la composition corporelle.

C’est d’ailleurs à ces différents usages que va servir le second capteur optique, puisque pour mesurer la tension, il faudra poser son doigt dessus. Pour l’électrocardiogramme, c’est avec la lunette en métal qu’il faudra interragir.
Bien évidemment, la montre propose également un décompte du nombre de pas parcourus, une analyse du sommeil ainsi que du stress, comme on le verra plus tard.
La précision du GPS de l’Asus VivoWatch 6
Du côté du suivi de géolocalisation, la VivoWatch 6 embarque une puce GPS double fréquence (L1+L5), censée être plus précise que les systèmes à une seule bande de fréquence. En outre, elle est compatible avec les constellations GPS, Galileo, QZSS, Glonass et BeiDou.

Cependant, malgré cette précision accrue, je dois bien avouer que j’ai trouvé le fix GPS de la montre particulièrement lent. Il m’a parfois fallu patienter près de 5 minutes avant que la montre ne parvienne à se connecter aux satellites. Pour certaines sorties, j’ai même lancé la course sans que le fix ne se fasse — le GPS a finalement été trouvé 350 ou 100 mètres plus loin. À toute chose malheur est bon, la montre a su compenser la distance parcourue grâce à l’estimation de la longueur des foulées, rentrée préalablement dans l’application Asus HealthConnect.
Pour évaluer la précision du suivi GPS, j’ai couru à quatre reprises avec la ViVoWatch 6 et j’ai comparé la distance parcourue, en ville ou dans un parc, avec une montre de sport de référence, la Garmin Fenix 8.
Courses | Référence | Asus VivoWatch 6 | Ecart |
---|---|---|---|
Course 1 (piste) | 10,979 km | 11,261 km | +2,57 % |
Course 2 (ville) | 12,084 km | 11,560 km | -4,34 % |
Course 3 (parc) | 12,081 km | 11,925 km | -1,29 % |
Course 4 (parc) | 12,059 km | 12,073 km | +0,12 % |
Total | 47,203 km | 46,819 km | -0,81 % |
Dans l’ensemble, la montre d’Asus s’en sort correctement dans le parc. En revanche, elle a plus de mal en ville comme on peut le voir sur les tracés ci-dessous.






Malgré l’intégration d’une puce GPS double fréquence, la montre d’Asus est en effet gênée par les immeubles, avec un tracé parfois aléatoire dans les ruelles.
La précision de la fréquence cardiaque de l’Asus VivoWatch 6
Comme toutes les montres connectées, l’Asus VivoWatch 6 profite d’un capteur cardio optique au dos du boîtier. Comme peu d’entre elles, Asus a aussi intégré un second capteur optique, cette fois positionné sur la tranche de la montre — et utilisé pour l’électrocardiogramme… on y reviendra.

Pour évaluer la fiabilité du capteur cardio principale de l’Asus VivoWatch 6, au dos de la montre, j’ai couru à plusieurs reprises avec la montre au poignet, sur des séance à intensité constante, avec un gros bloc d’intensité ou avec plusieurs courtes variations.
J’ai ensuite comparé les mesures à celles d’une ceinture cardio de référence, la Polar H10+, utilisée sur la plupart des tests de montre sur Frandroid.
Mesure de référence | Asus VivoWatch 6 | Écart moyen | Écart moyen après 10 min | |
---|---|---|---|---|
FC moyenne | 149 bpm | 144 bpm | -3,70 % | -2,70 % |
FC max | 163 bpm | 155 bpm |

Mesure de référence | Asus VivoWatch 6 | Écart moyen | Écart moyen après 10 min | |
---|---|---|---|---|
FC moyenne | 163 bpm | 149 bpm | -7,86 % | -8,64 % |
FC max | 185 bpm | 176 bpm |

Mesure de référence | Asus VivoWatch 6 | Écart moyen | Écart moyen après 10 min | |
---|---|---|---|---|
FC moyenne | 161 bpm | 135 bpm | -15,25 % | -14,52 % |
FC max | 188 bpm | 161 bpm |

Malheureusement, la VivoWatch 6 est rapidement dans les choux, et ce, quel que soit l’exercice. Si on s’attend logiquement à ce que la montre ait du mal sur les intervalles courts — c’est le cas de la plupart des smartwatch — elle peine cependant aussi sur un seul bloc d’intervalle… et même à allure constante.
C’est bien simple, sur ce point, l’Asus VivoWatch 6 manque trop de fiabilité pour être utilisée de manière précise dans le cadre des entraînements sportifs.
Les fonctions de sport et santé de l’Asus VivoWatch 6
L’Asus VivoWatch 6 se veut particulièrement poussée sur les fonctions de sport et de santé. L’application Asus HealthConnect va par exemple permettre d’exporter les données automatiquement vers Strava. La montre est, par ailleurs, capable de mesurer les activités de course à pied, de marche, de vélo, de yoga, de danse, de natation ou d’étirement.

Cependant, c’est surtout sur les données de santé que la VivoWatch 6 est particulièrement intéressante et ce grâce à son système de double capteur optique et d’électrocardiogramme. En effet, la montre permet de réaliser des électrocardiogramme grâce aux deux électrodes pour visualiser l’activité électrique du cœur.
Ces deux électrodes peuvent aussi servir à analyser la composition corporelle — taux d’eau, de graisse et de masse squelettique — grâce à ces électrodes. Un système similaire à celui des montres Galaxy Watch de Samsung ou des balances connectées de Withings.

Enfin, la montre peut aussi utiliser l’électrocardiogramme pour mesurer la tension artérielle. J’ai eu l’occasion de comparer les données obtenues par la VivoWatch 6 avec celles d’un tensiomètre à brassard grand public et les données obtenues étaient suffisamment proches pour paraître crédibles.
Dernier point notable, la fonctionnalité Care Track. Celle-ci va permettre de partager ses données de santé quotidienne à ses proches. Une fonction qui pourrait s’avérer très pratique pour les seniors afin que leurs enfants gardent un œil sur leur données. Néanmoins, là aussi, le bât blesse puisque les paramètres au sein de l’application HealthConnect sont… en chinois.
Asus Vivowatch 6Une autonomie de quelques jours
Pour alimenter sa montre connectée, Asus l’a doté d’une batterie de 290 mAh à sa VivoWatch 6. De quoi permettre, selon le constructeur, jusqu’à 9 jours d’autonomie en utilisation quotidienne normale ou jusqu’à 14 jours en mode économie d’énergie.
Dans mon cas, j’ai repris le même protocole pour la VivoWatch 6 que pour l’ensemble des montres connectées testées sur Frandroid. J’ai poussé les mesures de santé pour qu’elles se fassent toutes les cinq minutes, activé l’affichage Always-on, réglé la luminosité par défaut sur une valeur médiane de 3 — à défaut de luminosité automatique — et passé la montre en mode sommeil la nuit.

Avec ces réglages, l’Asus VivoWatch 6 a tenu quatre jours avant de passer de 100 à 15 % d’autonomie. Sur cette période, je l’ai portée une fois, pendant un peu plus d’une heure, avec suivi GPS double fréquence. Sous les 15 % d’autonomie, la montre désactive automatiquement l’affichage permanent. Avec une journée supplémentaire, la VivoWatch 6 est passée sous les 5 % de batterie, limitant son usage au seul affichage de l’heure.
Pour la recharge de la montre, Asus fournit un câble USB-A doté d’un connecteur propriétaire. Il faut compter sur 1h50 de charge pour faire passer la montre de 5 à 100 % de batterie. Un laps de temps plutôt long.
Asus Vivowatch 6Appel et communication
Pour la connectivité, la VivoWatch 6 se contente d’une connexion Bluetooth 5.0. Elle ne propose ainsi ni connexion Wi-Fi, ni version 4G avec eSIM ni puce NFC pour le paiement sans contact.
Démunie de micro et de haut-parleur, la VivoWatch 6 ne peut pas non plus être utilisée pour passer des appels téléphoniques.
Enfin, concernant le suivi GPS, la montre profite d’une connexion GPS double-fréquence plutôt correcte, comme on l’a vu plus tôt, même si on aurait apprécié un fix plus rapide.
Asus Vivowatch 6Prix et date de sortie
L’Asus VivoWatch 6 est disponible depuis juillet 2024. Proposée uniquement en version noire, la montre est affichée en France au prix de 399 euros.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix