Test de l’Asus ROG Flow Z13 2025 : une tablette, un PC et une console de jeu

PC portables • 2025

Le ROG Flow Z13 fait la démonstration parfaite de la puissance de la puce AMD RYZEN AI MAX+.
Test de l’Asus ROG Flow Z13 2025 : une tablette, un PC et une console de jeu

En bref
Asus ROG Flow Z13 (2025) GZ302

Points positifs de l'Asus ROG Flow Z13 (2025)
  • La puissance du Ryzen AI Max+
  • Écran de qualité et haute fréquence
  • Le format Surface Pro
  • La connectique
Points négatifs de l'Asus ROG Flow Z13 (2025)
  • Autonomie encore limitée
  • Le prix ?
 

Le ROG Flow Z13 d’Asus est le PC de jeu de la marque reprenant la philosophie des Surface Pro : une tablette sous Windows à pied ajustable avec un clavier détachable.

En 2025, la marque renouvelle son concept en s’associant avec la puce tout-en-un AMD Ryzen AI Max +, un choix technique qui a beaucoup de sens pour ce produit. Asus n’hésite pas à promettre des performances de l’ordre d’un PC portable équipé d’une GeForce RTX 4060 de Nvidia.

Fiche technique

Modèle Asus ROG Flow Z13 (2025) GZ302
Dimensions 30 mm x 12,9 mm
Définition 2560 x 1600 pixels
Technologie d’affichage LCD
Écran tactile Oui
Processeur (CPU) Ryzen AI MAX+ 395
Mémoire vive (RAM) 32 Go
Mémoire interne 1024 Go
Apparence Plastique
Système d’exploitation (OS) Microsoft Windows 11
Poids 1200 grammes
Profondeur 20,4 mm
Fiche produit

La machine est prêtée par Asus pour ce test.

Design

Asus a fait quelque choix audacieux pour le design de sa tablette avec pour objectif de l’inscrire clairement dans le marché du jeu vidéo.

Dans l’ensemble, le chassis noir profond aborde un design relativement sobre, mais dans le détail, les choix esthétiques sont très marqués.

On pense notamment à cette vitre à l’arrière qui permet d’entrevoir les composants. Si cela ne vous suffit pas, elle est entourée d’une bande de LEDs programmable, permettant d’illuminer la fenêtre lorsque la machine est en cours d’utilisation.

On identifie également quelques schémas inscrits dans le châssis et le pied ajustable pour donner un aspect encore plus technophile à l’objet.

Les choix d’Asus en la matière pourront peut-être diviser, mais ils ont le mérite de permettre de distinguer le ROG Flow des autres produits.

Autre point de distinction à noter : la force de l’aimant présent dans la tablette. En principe, il doit permettre d’attacher le clavier et le plaquer contre l’écran pendant le transport. Dans la pratique, il est si puissant que nous avons pu attacher la ROG Flow à toute sorte de surface en métal, même le côté d’un réfrigérateur. La documentation d’Asus lors de la présentation du produit n’en faisait aucunement mention, on ne sait donc pas si le produit a vraiment été pensé pour ça.

Quoi qu’il en soit, on est très satisfait des finitions. Le pied ajustable notamment permet une inclinaison et un réglage très agréable. Il n’est ni trop léger ni trop résistant.

Tablette oblige, on retrouve plusieurs boutons autour de l’écran permettant de régler rapidement le volume et d’allumer ou éteindre l’appareil, mais aussi un nouveau bouton d’action sur lequel nous reviendrons plus bas.

Cerise sur le gâteau du côté de la réparabilité, il est possible d’accéder relativement facilement au stockage SSD M.2 2230 de la machine. Pour le reste, tablette oblige, les options sont très limitées : impossible d’accéder à la RAM ou de toucher à d’autres composants.

Clavier et pavé tactile

Le principal obstacle d’un design « Surface Pro » réside souvent dans la conception du clavier et du pavé tactile. Comme il s’agit d’un accessoire détachable, il est plus complexe pour les ingénieurs de créer un clavier aussi agréable que sur un PC traditionnel.

Ici, on est plutôt satisfait du résultat. Nous avons pu à la fois taper du texte et jouer à plusieurs jeux vidéo avec un clavier qui répond plus tôt bien et une course suffisante pour offrir un retour sous le doigt à chaque pression de touche.

Le pavé tactile est également suffisamment large pour permettre une navigation agréable sur le web et pour de la bureautique. Pour du jeu vidéo, on préférera évidemment une souris ou une manette dédiée.

Deux points noirs sont à noter sur cet accessoire fourni avec la machine. D’une part la touche entrée raccourci de moitié verticalement qui demandera un temps d’adaptation. D’autre part, le clavier par sa finesse reste très légèrement flexible. Cela se ressent quand on tape sur les touches, notamment au milieu du clavier, loin des bords, du fait du vide entre la table et le clavier légèrement incliné. Cela demande là aussi un peu d’habitude face à un clavier plein et solide.

Connectique

C’est l’un des points différenciant entre Asus et Microsoft sur ce type de machine, la marque taïwanaise propose une connectique large et complète.

On retrouve sur la tranche gauche, deux ports USB-C USB-4 (40 Gb/s, Power Delivery et DisplayPort), un lecteur de carte microSD (UHS-II), un port HDMI et le connecteur d’alimentation propriétaire d’Asus.

Sur l’autre tranche, on a le droit à un port jack 3,5 mm et un port USB-A USB 3.2.

Cette connectique permet d’imaginer relier tout type de périphérique, du casque sans fil ou de la souris avec dongle, jusqu’à des périphériques très demandeur en bande passante comme une carte graphique externe.

Si l’on ajoute le Wi-Fi 7 triple bandes embarqué et le Bluetooth 5.4, le ROG Flow Z13 nous semble paré à tout.

Webcam et audio

Le PC intègre une caméra 13 mégapixels associée à une caméra infrarouge de 5 mégapixels. Cela permet notamment une compatibilité avec la reconnaissance faciale Windows Hello.

D’autant plus important pour le confort et la sécurité que le produit n’intègre pas de lecteur d’empreintes.

Pour ce qui est de l’audio en revanche, on sent que l’encombrement d’une tablette a limité les possibilités des ingénieurs. La machine intègre simplement deux haut-parleurs de 2W qui feront le service minimum, mais n’imaginez pas regarder un film dans des conditions cinéma.

Un excellent écran, mais pas d’Oled

Depuis plusieurs années, Asus est devenu le visage de l’Oled sur PC en adoptant massivement cette technologie d’affichage. La ROG Flow fait figure d’exception avec une dalle « ROG Nebula Display » qui cache un simple LCD IPS : 13,4 pouces, 2560 x 1600 pixels (16:10) et taux de rafraichissement adaptatif jusqu’à 180 Hz.

Pour autant, Asus a fait le travail pour choisir et calibrer une excellente dalle. Nous avons pu utiliser Calman Ultimate et notre sonde colorimétrique pour en relever les capacités.

On relève notamment une couverture colorimétrique de 96% du DCI-P3 (143% du sRGB) ce qui est déjà excellent, pour une dérive colorimétrique (DeltaE) de seulement 2,5 en moyenne. La température moyenne des couleurs de 6430K est également excellent.


Face à l’Oled c’est surtout sur les contrastes que l’écran laisse à désirer avec un taux de 1286:1 forcément moins bons que les noirs infinis de l’Oled. La force du LCD ca reste la luminosité, ici avec 430 cd/m2.

Logiciel

Le ROG Flow Z13 tourne sous la dernière version en date de Windows 11. Asus y ajoute son classique logiciel Armoury Crate permettant notamment de gérer les pilotes et la ventilation.

Le plus intéressant, c’est l’ajout du bouton d’action sur la tranche de la tablette. Il est associé au logiciel ScreenXpert 3 d’Asus qui permet un grand nombre de fonctions pratiques.

À travers plusieurs widgets, vous allez pouvoir accéder à des paramètres rapides, par exemple couper le microphone du PC ou passer la ventilation en mode silencieux, démarrer rapidement des applications ou accéder à des fonctions comme la capture d’écran.

Le widget vous permet aussi de sauvegarder la disposition de plusieurs applications à l’écran dans un favori. Un simple clic vous permet à la fois de lancer ces applications et leur faire regagner la place choisie.

L’utilisation de l’écran tactile est très agréable sur Windows 11. Bien sûr, le système n’est pas aussi optimisé pour cette interaction que sur un iPad ou une tablette Android, mais il convient parfaitement pour naviguer entre des photos ou sur le web au doigt.

C’est très instinctif, et je me suis surpris à tenter de défiler un texte au doigt sur l’écran de mon MacBook après ce test.

Performances

J’attendais le ROG Flow Z13 au tournant sur la question des performances. C’est vraiment la grande promesse de la machine grâce à sa puce AMD Ryzen AI MAX+ 395, qui change de ce que l’on retrouve habituellement sur ce type de machines.

En effet, la puce d’AMD se rapproche de ce que l’on retrouve plutôt dans les consoles de jeux comme la PlayStation 5. Traduction, il s’agit d’un SoC avec un GPU d’une taille très imposante, en comparaison du CPU, et du NPU. Plus précisément, le CPU propose une architecture Zen 5 avec 16 coeurs (de 3 à 5,1 GHz en boost), et un GPU RDNA 3.5 avec 40 unités de calcul.

Cela permet à Asus de faire l’impasse sur une puce graphique dédiée, ce qui simplifie énormément le design intérieur de la machine. Cela permet aussi d’unifier la mémoire avec un seul pool de 32 Go LPDDR5X 8000 MHz utilisé à la fois par le CPU et le GPU.

AMD y associe en plus un NPU de 50 TOPS, pour les calculs liés à l’IA et la certification Copilot+.

Benchmarks

Première étape avant de passer à des applications concrètes : les benchmarks synthétiques. Ils permettent d’évaluer rapidement les performances générales de la machine avec des scores comparable entre plusieurs appareils.

Sur Cinebench 2024, qui permet d’évaluer les performances du CPU, on obtient un score de 114 points en monocœur et 1437 en multicœurs. Cela en fait l’un des meilleurs produits dans sa catégorie. Il se permet même de battre des PC plus encombrant comme le Zephyrus G16 du même fabricant.

Le ROG Flow obtient également un score de 9215 points sur PCMark 10, là encore un excellent résultat pour un PC tablette.

Vient alors le test du GPU, à l’aide de 3DMark.

Ici la Radeon 8060S intégrée affiche un score de 1556 points sur Speed Way et 1852 points sur Steel Nomad. On est cette fois bien en dessous de ce que proposer Nvidia avec une puce graphique dédiée. Le ROG Zephyrus G16 équipé d’une RTX 4070 obtenait 2890 et 2581 points respectivement à ces tests. D’après le site de 3DMark, un PC Lenovo équipé d’une RTX 4060 obtenait 2506 points sur Speed Way.

Le NPU fait ses preuves dans Procyon avec un score de 1847 points qui domine ce test d’inference sur plusieurs modèles. À titre de comparaison, la GeForce RTX 4070 obtenait 896 points sur ce même test en utilisant les tensor de Nvidia.

Le SSD de 1 To utilisé par Asus sur cette machine est également très rapide, notamment avec son débit en écriture aléatoire de 146 Mo/s. En lecture et écriture séquentielle, il s’approche des limites de bande passante permises par son bus PCI Express 4.0 en 4x.

En jeu

Si les résultats des benchmarks, nous ont un peu laissés sur notre faim pour ce qui est du calcul graphique, nos sessions de jeux nous ont plutôt rassurés.

D’une manière générale nous avons été très positivement surpris par les performances de cette tablette en jeu. Par exemple, nous avons pu faire tourner Horizon Forbidden West à 70 images par seconde en moyenne, en définition native (2560 x 1600 pixels) avec les réglages graphiques élevés.

Même chose pour un autre jeu de début de génération, Ratchet & Clank Rift Apart, qui tourne parfaitement en définition native avec une fluidité à 110 images par seconde en moyenne, grâce au FSR3.

Sur Silent Hill, nous obtenons 75 images par seconde avec un réglage élevé, et grâce à la génération d’image du FSR3, mais sans le ray tracing activé.

Sur des titres multijoueurs, j’ai pu faire quelques parties de Marvel Rivals à 80 images par seconde en moyenne, en définition native avec FSR3, mais avec la qualité graphique réglée sur basse. De son côté, Final Fantasy XIV tourne à 105 images par seconde, malgré la récente refonte graphique qui a rendu le MMORPG plus gourmand.

Évidemment c’est sur des jeux plus gourmands et modernes que notre machine montre vraiment ses limites. Sur Cyberpunk 2077 et malgré le FS3 avec génération d’image activé, le jeu tournait à 47 images par seconde sur son benchmark, avec le ray tracing activé.

La puissance de calcul demandée par le ray tracing reste aujourd’hui le point faible des solutions AMD.

Autonomie

Le ROG Flow Z13 intègre une batterie de 70 Wh. Sur notre test Procyon permettant d’évaluer l’autonomie de la machine sur des tâches polyvalentes, la machine a duré 6h et 7 minutes avant de s’éteindre.

Cela correspond à l’usage que j’ai pu faire de la machine. Sur une journée de bureautique avec travail en Wi-Fi et un peu de retouche d’image, j’ai été contraint de brancher la machine pour assurer la fin de journée. Evidemment en jeu, la batterie fond comme neige au soleil.

Prix et disponibilité

Le ROG Flow Z13 (2025) sera disponible en France à partir du mois de mars avec un prix débutant à 2299,99 euros.

Notre avis sur L' Asus ROG Flow Z13 (2025)

Design
9
Le travail proposé par Asus sur cette tablette est exemplaire. On a là un produit extrêmement compact, mais qui n'oublie pas de proposer une connectique riche et des fonctions de confort comme son pied ajustable intégré.
Écran / affichage
8
Pas d'Oled pour ce modèle, ce qui change des habitudes d'Asus. Heureusement, on a le droit à une très bonne dalle LCD avec un excellent taux de rafraîchissement.
Performances
9
La puce AMD AI MAX+ 395 n'est pas la plus puissante du monde, mais elle fait des merveilles dans ce produit. On se retrouve avec une tablette PC capable de faire tourner des jeux vidéo dans de très bonnes conditions, sans même une puce graphique dédiée. Seule frontière : les jeux utilisant le ray tracing.
Logiciel
9
Le ROG Flow intègre Windows 11 avec les fonctions Copilot+. À cela s'ajoute les logiciels d'Asus et notamment l'intégration d'outils autour du bouton d'action dédié sur la tranche de la tablette. C'est très bien intégré et ça permet d'ajouter du confort à l'utilisation de Windows.
Autonomie
7
Un petit châssis, une grande puissance de calcul, Windows et une puce x86, on connait le résultat d'une telle recette : l'autonomie n'est pas au niveau des ultraportables ARM ou d'autres tablettes du marché. Elle n'est pas catastrophique pour autant, en jouant avec les options vous pourrez vous en sortir pour presque une journée de travail en bureautique.
Note finale du test
9 /10
La proposition d'Asus nous avait impressionnée dès sa présentation. Ce test ne fait que confirmer notre première impression. On a là une tablette PC à la fois taillée pour de la bureautique, un peu de retouche ou de montage et du jeu vidéo dans un poids plume extrêmement compacte. Ce n'est pas une promesse qui parlera à tout le monde, surtout à un prix dépassant les 2000 euros, mais c'est une promesse tenue.

L'alliance d'un constructeur qui maitrise très bien le design de sa gamme Flow et continue de chercher à faire évoluer ses formats, et de son partenaire AMD qui propose ici une puce tout-en-un surpuissante taillée pour des concepts hétéroclite. On a bien quelques regrets comme une autonomie encore un peu limitée et Windows qui n'est pas parfaitement conçu pour les tablettes, mais pour le reste, c'est une très belle proposition d'Asus.

Points positifs de l'Asus ROG Flow Z13 (2025)

  • La puissance du Ryzen AI Max+

  • Écran de qualité et haute fréquence

  • Le format Surface Pro

  • La connectique

Points négatifs de l'Asus ROG Flow Z13 (2025)

  • Autonomie encore limitée

  • Le prix ?

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