Pour marquer la fin de l’année, Asus renouvelle ses PC haut de gamme ultrapremium à commencer par son convertible, le ZenBook Flip S. Au menu, un passage à la 11e génération de processeur Intel Core, avec l’architecture Tiger Lake, et l’intégration d’un écran 4K OLED aux caractéristiques particulièrement intéressantes.
Fiche technique du ZenBook Flip S 2020
Modèle | Asus ZenBook Flip S OLED (UX371EA) |
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Dimensions | 305 mm x 211 mm |
Définition | 3840 x 2160 pixels |
Technologie d’affichage | OLED |
Écran tactile | Oui |
Processeur (CPU) | Core i7-1165G7 |
Puce graphique (GPU) | Intel Iris X |
Mémoire vive (RAM) | 8 Go, 16 Go |
Mémoire interne | 1024 Go |
Version du Bluetooth | 5.0 |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 10 |
Poids | 1200 grammes |
Profondeur | 13,9 mm |
Prix | 1999 |
Fiche produit |
Ce PC a été prêté par Asus dans le cadre de ce test.
Un bel objet
Le ZenBook Flip S se présente comme un ultraportable haut de gamme plutôt classique en 2020. Les concurrents de la marque proposent des designs de plus en plus attrayants, notamment quand il s’agit de réduire les bordures autour de l’écran. S’il ne semble pas révolutionner le design d’un PC portable, le ZenBook Flip S reste une machine très bien construite.
On aime son design en métal avec une couleur d’accentuation cuivrée sur les bordures qui permet d’ajouter une touche d’originalité tout en restant très sobre et discret. Les finitions de la machine sont, à ce titre, parfaitement exemplaires, on a un bel objet entre les mains.
La machine est également assez fine, 1,39 cm d’épaisseur pour un ultraportable capable de se transformer en tablette, et un poids de 1,2 kg qui est assez léger pour un PC portable. C’est en revanche assez lourd pour une tablette, qui reste toujours un usage occasionnel de ce genre de machine. Notamment parce que le Microsoft Store ne propose vraiment pas le même niveau d’applications que les autres environnements, iOS en tête.
Un excellent clavier qui en ferait trembler plus d’un (écran)
Notre exemplaire de test nous vient tout droit d’Asie, et utilise donc le clavier QWERTY utilisé dans le reste du monde. Évidemment les modèles qui seront commercialisés en France utiliseront un clavier AZERTY.
Comme toujours, ce test a été entièrement écrit avec le clavier du PC. Malgré le changement de langue, je l’ai trouvé très pratique à utiliser grâce à la belle largeur offerte par les ingénieurs de la marque, le clavier occupe quasi tout l’espace inférieur de la machine en largeur. On a donc la place pour des touches larges et bien espacées, ce qui facilite grandement la frappe. La course des touches et le retour physique sont également très réussis, et on n’a aucun mal à taper du texte pendant de longues sessions.
Un bémol en revanche, mais le problème est récurrent sur les machines convertibles, l’écran peut se mettre à trembler légèrement si vous tapez du texte avec un peu de force dans les doigts, en particulier pour les touches en haut du clavier comme la touche retour arrière. Le phénomène est assez léger, mais remarquable malgré tout et pourrait donc en déranger plus d’un. Le souci ne vient pas du clavier en lui-même, mais bien des charnières rotatives qui transmettent les pressions du clavier à l’écran, sans les freiner efficacement.
Un large touchpad transformable
Avec son nouveau design, Asus en profite pour élargir le touchpad intégré à son PC. Il n’est pas plus haut que sur les générations précédentes, mais effectivement très large. La surface utilisée imite plutôt bien le verre, et offre une glisse assez agréable. On a aussi une bonne détection du clic gauche et du clic droit intégrés en bas à gauche et à droite du touchpad.
La particularité de ce composant chez Asus, c’est la possibilité de le transformer en pavé numérique, ce qui lui vaut d’être nommé le Numpad. Un simple appui sur la touche dédiée permet d’avoir un pavé numérique complet, avec les 10 chiffres et les opérations mathématiques classiques. Même avec ce mode activé il est toujours possible d’utiliser le touchpad comme souris, mais un clic un peu prononcé permettra d’entrer un chiffre ou une opération.
Si vous avez l’habitude de travailler sur des logiciels comme Excels, c’est une fonctionnalité qui sera pratique, d’autant qu’il est quasi impossible de trouver des pavés numériques sur ultraportables de cette taille, sauf à prendre un périphérique externe encombrant.
Adieu le port jack et bienvenue Thunderbolt 4
Asus a fait des choix intéressants en termes de connectique pour son ZenBook Flip S. D’abord, la marque propose deux ports USB-C Thunderbolt 4 (jusqu’à 40 Gb/s) sur le côté gauche du PC. Le Thunderbolt 4 est tout simplement la meilleure version possible d’un connecteur USB-C, car le cahier des charges imposé par Intel pour cette norme recoupe toutes les promesses de l’USB-C. On retrouve ainsi une compatibilité complète avec les normes Thunderbolt 3 et USB4, mais aussi la possibilité de connecteur deux écrans 4K, de recharger le PC, et de transmettre une connexion réseau. Ces ports sont également capables de délivrer 15W pour les périphériques, de quoi recharger plus rapidement un smartphone.
En plus de cette connectique très moderne, Asus propose deux ports historiques. D’abord un port HDMI standard permettant de facilement projeter une présentation ou d’utiliser un second écran, et également un port USB A (le format classique) avec un débit jusqu’à 5 Gb/s qui sera parfait pour brancher une souris ou un autre périphérique.
Et là on a fini de faire le tour des connecteurs. Non, on n’a pas oublié le port jack 3,5 mm. Asus a choisi de ne pas en proposer sur cette machine. C’est à notre connaissance l’un des premiers PC portables à se passer du fameux port casque qui disparait petit à petit de nos smartphones. D’après Asus, le choix s’est porté en priorité sur le HDMI et l’USB utilisés par ses clients, alors que le jack commence à être délaissé par les utilisateurs au profit de casque Bluetooth.
Un écran OLED au top des derniers standards
Asus propose deux configurations d’écran pour son ZenBook Flip S, d’abord un écran de 13,3 pouces Full HD IPS, ou une version beaucoup plus impressionnante sur le papier. C’est celle que nous testons ici, la configuration avec un écran OLED de 13,3 pouces avec une définition 4K UHD (3840 x 2160 pixels), et la promesse d’une couverture à 100 % de l’espace DCI P3 et une certification DisplayHDR 500 TrueBlack.
Comme toujours, l’utilisation de l’OLED sur les ordinateurs impressionne. C’est une technologie que l’on connait déjà sur smartphone ou les téléviseurs, mais qui ne s’est pas encore démocratisé sur les PC. Asus avait déjà tenté l’aventure avec le ZenBook Pro Duo que nous avions testé, et revient aujourd’hui avec une machine plus accessible.
Et c’est une nouvelle fois une réussite. Tous nos critères sont idéalement remplis comme le montrent les résultats de notre sonde colorimétrique utilisée avec le logiciel CalMan. On a d’abord une couverture à 118 % du spectre DCI-P3 et 176 % du spectre sRGB, avec un affichage bien calibré puisque l’on calcule un deltaE2000 de seulement 3,85 en moyenne, et 6 au plus haut, entre les couleurs réellement affichées et les couleurs souhaitées. Pour rappel, en dessous de 3, on dit que la différence est invisible à l’œil nu. La température moyenne des couleurs est également excellente, avec 6455K, là où on aimerait trouver 6500K, la température de la lumière blanche du soleil.
La luminosité maximale de la dalle respecte bien la norme HDR certifié puisque l’on mesure 509 cd/m², c’est un très bon score pour un écran de PC. Les contrastes sont évidemment infinis, grâce à l’OLED. C’est tout simplement à ce jour le meilleur écran que l’on puisse trouver sur un ultraportable.
Windows 10 boosté avec de l’IA
Notre ZenBook Flip S tourne sous Windows 10 2004 avec assez peu de modifications en termes d’ajouts logiciels. C’est une bonne nouvelle, Asus a réduit la voilure et n’impose plus la version d’essai de logiciels au profit d’une version plus « propre » de Windows 10.
Il faut tout de même mentionner l’application MyAsus qui permet de gérer les mises à jour de pilote, la garantie du produit, mais permet aussi d’accéder à des fonctions bien pratiques. On retrouve la synchronisation avec son smartphone Android, plus complète que celle proposée par Microsoft, mais aussi et surtout des nouvelles fonctions utilisant de l’IA.
On a d’abord « Microphone ClearVoice » qui permet d’améliorer la qualité de sa voix en supprimant le bruit ambiant à la volée. Plusieurs réglages sont possibles, pour déterminer s’il y a un seul orateur ou plusieurs devant le PC. C’est évidemment une nouveauté particulièrement pertinente en 2020 avec la généralisation du télétravail pour de nombreux métiers, et la multiplication des réunions en ligne. Asus propose aussi « Haut-parleur ClearVoice », qui propose cette fois d’améliorer le son provenant de vos correspondants en supprimant le bruit ambiant.
Une tablette Windows 10 en 2020
L’ultraportable que nous testons ici est un convertible, capable de se transformer en tablette en faisant tourner l’écran autour du clavier. Commençons par dire que l’écran 16:9 n’offre pas une très bonne expérience au format portrait. Pour cet usage, on préfère en général les écrans 16:10 ou 2:3 qui ont le mérite d’être plus larges, lors qu’on les tient à la verticale. Pour le reste, c’est une tablette forcément un peu imposante, avec 1,2 kg sur la balance, mais cela reste plutôt agréable à utiliser. L’essentiel de nos critiques concerne plutôt Windows 10, qui n’est toujours pas le terrain idéal pour télécharger des applications pensées pour le tactile.
Il faudra se contenter de la maigre sélection du Microsoft Store, ou se tourner vers des applications pensées pour la souris. Même les logiciels de Microsoft comme le navigateur Edge ne sont pas clairement pas très pratiques à utiliser dans ce scénario, quand on a gouté aux équivalents sous Android ou iPad OS. L’idée d’un convertible sous Windows 10 n’est pas ridicule pour autant. Il faut l’imaginer comme un usage occasionnel permettant de naviguer dans ses photos ou lire un document. Ce mode peut prendre tout son sens avec le stylet vendu en option, permettant de prendre des notes manuscrites.
Webcam
La caméra intégrée est doublée d’un capteur infrarouge, ce qui permet une reconnaissance faciale avec Windows Hello. Les caméras sont intégrées au-dessus de l’écran, une place optimale pour assurer le plus joli cadre possible.
La qualité des images obtenues par la caméra est un peu meilleure que la moyenne, mais on reste très loin de ce que les autres marchés (tablettes et smartphones en tête) peuvent proposer. La demande pour de bonnes caméras a explosé au cours de récents mois, mais les produits qui sortent aujourd’hui étaient déjà en développement à ce moment-là. Il faudra encore attendre pour voir de réelles évolutions sur ce plan.
Que vaut le nouveau processeur Intel Tiger Lake ?
Le ZenBook Flip S est le premier ordinateur à passer par la rédaction de Frandroid équipé de la 11e génération de processeurs Intel Core, désormais basée sur l’architecture Intel Tiger Lake. Toujours gravée en 10 nm, mais avec une amélioration du process de fabrication, elle succède à Ice Lake et intègre plusieurs nouveautés intéressantes, notamment une puce graphique Intel Xe toute neuve et une partie dédiée à l’intelligence artificielle. La concurrence a du bon, avec la montée en force d’ARM et le retour d’AMD, Intel doit évoluer plus vite qu’avant, et Tiger Lake est l’une des premières générations à en bénéficier.
Ça c’est pour l’architecture, notre configuration utilise plus exactement une puce Intel Core i7-1165G7 avec 4 cœurs et 8 threads, cadencée à 1,2 GHz et jusqu’à 2,8 GHz. Le TDP se situe entre 12 et 28W. La puce graphique est une Intel Xe avec 96 unités d’exécution, cadencés à 1300 MHz.
Pour épauler notre Intel Core i7-1165G7, on a le droit à 16 Go de RAM LPPDR4X à 4266 MHz, et un stockage de 1 To NVMe PCI-E 3.0. Une avalanche de chiffres, mais qu’est-ce que ça donne en pratique ?
Cinebench : un boost de 12 % des performances processeur
On commence par un test synthétique sous Cinebench R20. Dans ce test notre PC obtient un score de 1816 points contre 1616 points par rapport au Surface Laptop 3 que nous avions testé, équipé d’un Intel Core i7-1065G7. On retrouve notre augmentation de 10 % (+12,37 % très précisément) assez classique chez Intel de génération en génération.
Le SSD intégré se montre assez véloce avec des débits pouvant monter jusqu’à 3,3 Go/s en lecture et 3 Go/s en écriture séquentielle.
Peut-on jouer avec ultraportable Intel Xe ?
Jusqu’à présent, les processeurs graphiques intégrés d’Intel n’ont jamais permis de jouer à des jeux modernes ou gourmands. Sur ce genre de machine, il faut généralement se contenter de faire du rétrogaming ou jouer à des jeux indépendants souvent moins gourmands. Avec sa puce Intel Xe, la marque nous promet désormais de prendre le jeu vidéo au sérieux. Nous avons donc fait tourner quelques jeux pour tester tout ça.
Dans Gears 5, le test intégré au jeu, qui passe en revue plusieurs maps assez gourmandes du jeu, nous permet de mesurer une moyenne de 35 images par seconde avec un affichage défini à 1920 x 1080 pixels et les paramètres graphiques réglés sur « faibles ». C’est une belle augmentation comparée aux 25 images par seconde que l’on obtenait sur le Surface Laptop 3.
Sur Assassin’s Creed Odyssey, avec une définition d’affichage réglée sur Full HD et les détails sur moyen, on tombe à 14 images par seconde. Sur Overwatch, la situation est un peu plus complexe. Ce jeu est assez capricieux avec les écrans haute définition, et il faut donc le régler pour un affichage plein écran 4K avec une définition de rendu à 50 % pour obtenir un jeu en Full HD. Dans ces conditions, le jeu tourne à 30 images par seconde avec les détails au minimum, mais la fluidité n’est pas au rendez-vous pour autant. À la moindre scène un peu intense, la fréquence peut chuter à 15 images par seconde, et c’est bien ce manque de régularité qui empêche d’avoir une bonne expérience de jeu.
Même son de cloche pour Fortnite Battle Royale. Le jeu toujours aussi populaire tourne au mieux à 30 images par seconde, mais tombe très régulièrement autour des 15 à 20 images par seconde. Nous jouons pourtant en Full HD avec les détails au minimum.
Notez que nous avons laissé les options de ventilation d’Asus sur automatique, et les options de performances de Windows 10 au maximum. Si l’on active le mode performance dans les options de l’application MyAsus, la ventilation devient beaucoup plus forte, mais les performances ne sont que marginalement meilleures.
Au final, il n’est toujours pas possible de jouer confortablement avec une puce graphique intégrée Intel, et les joueurs devront continuer de se tourner vers les puces graphiques dédiées développées par AMD et surtout Nvidia pour satisfaire ce besoin.
Température et ventilation
Avec le logiciel HWInfo, on relève une consommation maximale du processeur de 12W, pour une température de 77 degrés à plein régime. Dans cette situation, on entend facilement la ventilation de la machine, mais elle reste dans l’ensemble assez discrète. Elle pourrait gêner dans une pièce complètement silencieuse, mais elle se fondra sans problème dans un bruit ambiant.
Si on pousse la ventilation à fond, en activant à la main le mode adéquat dans les options de MyAsus, la machine devient particulièrement bruyante. Un mode qui permet de mieux refroidir sa machine, mais qui ne sera à activer que si vous êtes seul ou dans un milieu bruyant, et si vous avez un casque sur les oreilles.
Autonomie dans la moyenne et charge rapide
Le ZenBook est équipé d’une batterie de 67 Wh, ce qui est dans la moyenne haut du marché des ultraportables de cette taille. C’est assez impressionnant pour une machine aussi légère, et devrait permettre de compenser la consommation de l’écran 4K OLED. Dans nos tests nous avons été capables de tenir un peu plus de 6 heures en maintenant la luminosité à 50 % avec un usage mix mêlant de la navigation sur le web (Microsoft Edge), un peu de retouche légère d’images, et de l’écoute de musique en streaming (Spotify). C’est un résultat correct qui place notre ultraportable dans la moyenne des machines que nous avons testées.
Le chargeur fourni avec le PC est également plutôt compact et permet de livrer 65W à la machine. Il s’agit d’un bloc qui se connecte directement à la prise de courant, sans passer par un câble intermédiaire. Cela veut dire qu’il faudra un peu de place autour de la prise électrique pour pouvoir le brancher. Notez qu’Asus promet que la plupart des chargeurs 5-20V USB-C sont compatibles et peuvent recharger le PC, mais le processus sera évidemment plus lent si la puissance délivrée descend en dessous de 65W.
Avec le chargeur fourni, on a pu rapidement charger le PC de 20 à 85 % en 60 minutes. De quoi facilement compenser l’autonomie moyenne de la machine en gagnant rapidement de nouvelles heures d’utilisation sur batterie avec une petite session de recharge.
Lancement en novembre à un prix élevé
L’Asus ZenBook S Flip sera proposé à partir de la fin du mois de novembre en France au tarif de 1999 euros. Plusieurs enseignes comme Fnac, Darty et Boulanger proposeront le produit sur leurs étalages.
À ce tarif, le ZenBook S Flip se place comme un ultraportable particulièrement haut de gamme. Il faudra se tourner vers les ZenBook classiques, ou même la gamme Vivobook pour faire baisser la facture.
C'est l'écran OLED qui justifie en partie ce prix alors que le reste du hardware n'est clairement pas à niveau, tout comme le SAV de Asus. Avec un Ryzen 4800H et un SSD en PCIe 4.0, j'aurais pu tenter ma chance et pour peu que ce laptop soit réellement tactile... et avec un format plus grand... 😂
C'est pas le point le plus important surtout qu'il y a un adaptateur USB-C --> Jack. Le plus choquant c'est le processeur mobile Intel totalement à la ramasse tout comme son iGPU, avec un SSD juste dans la moyenne d'un PCIe 3.0 alors qu'un Ryzen 4800H aurait été plus sympa et plus justifié à ce prix...
Ça fait au moins 10 ans que c'est le cas.
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