Test du BlackBerry Q10

Smartphones • 2013

Test du BlackBerry Q10

Ce test a été réalisé le 16 Août 2013 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Un test de BlackBerry sur FrAndroid… « c’est un scandale ! ». Oui, peut-être. Néanmoins, comme le Canard PC du mois de juin avec sa couv’ Xbox One… tester les BlackBerry sur FrAndroid est une nécessité. Pourquoi ? BlackBerry fait partie de l’écosystème Android qu’on le veuille, ou non. En choisissant de s’appuyer sur la communauté de développeurs Android et ainsi capitaliser sur des technologies similaires, BlackBerry contribue au développement de l’écosystème. C’est un fait.  

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Ancien utilisateur BlackBerry ? Quoi, vous voulez-vous du Bold ? Du clavier rempli de touches physiques ? Eh bien sachez que ce Q10 semble être bien plus efficace qu’une crème de jeunesse. Phablette ? Superphone ? Ce BlackBerry Q10 nous ramène tout droit à l’époque où les écrans tactiles n’avaient pas pignon sur rue. En effet, le Q10 intègre un clavier physique complet. Ce Q10 est le successeur spirituel de toute la lignée de BlackBerry à claviers. Voilà notre avis.

Contexte

Replaçons le contexte. L’assaut d’Apple dans le marché de la téléphonie et l’arrivée très rapide de Google ont fait fondre, tel un glaçon abandonné sur le Strip à Las Vegas, les parts de marché du géant canadien. Après de nombreuses rumeurs de rachat et l’arrivée d’un nouveau CEO allemand, RIM a entrepris une longue restructuration (cependant, il n’est pas si sûr aujourd’hui que ces rumeurs se soient trompées…). Pendant plus de deux ans, la société canadienne a préparé son retour sur la scène internationale.

C’est le rachat d’une société, QNX, qui a marqué la volonté de RIM de rattraper coûte que coûte ses concurrents. QNX est aujourd’hui à la base de BlackBerry 10. Afin d’entamer correctement ce virage stratégique, RIM s’est essayé à la tablette avec la PlayBook. Cette dernière s’appuyait sur une pré-version de BlackBerry 10 (QNX) et pouvait déjà faire tourner des applications Android. Le Canadien posait ses pions sur l’échiquier. Entre temps, tous les efforts déployés étaient nécessaires : RIM devait garder un pied dans l’entreprise malgré la disparition de ses smartphones. Néanmoins, réputé pour sa fiabilité, BlackBerry a connu une grave crise : le service BlackBerry Messenger est tombé en panne plusieurs jours, tandis que certains pays ont menacé RIM d’interdiction de commercialisation. En effet, tous les messages échangés à travers BBM passaient par des serveurs situés au Canada.

Fin 2012, RIM n’existe plus. La société est devenue officiellement BlackBerry. Il a fallu plus de deux ans pour peaufiner BlackBerry 10. Le premier smartphone « next génération » a été le BlackBerry Z10, un smartphone tout tactile.

Concernant l’avenir de BlackBerry ? Il est en suspens. BlackBerry a peut-être encore des cartes à jouer, dont ce fameux Q10 que nous avons pu tester.

 

Design

Le design du Z10 était ennuyeux. C’était pratiquement l’antithèse de la conception : un châssis en plastique mat sans réelle réflexion. Le Q10 est une réussite.

Les matériaux qui composent le Q10 sont agréables en main et les dimensions du smartphone le rendent particulièrement compact. BlackBerry a réalisé un gros travail. Une simple comparaison, avec le BlackBerry Curve 9315 ou le Nokia Asha 210, prouve que ce Q10 est bel et bien un bijou de conception.

La connectique est également complète avec des slots microSD, microSIM et des ports microUSB sans oublier du microHDMI.

BlackBerry Q10 BlackBerry Curve 9310 Nokia Asha 210
119,6 x 66,8 x 10,35 mm 109 x 60 x 12,7 mm 111,5 x 60 x 11,8 mm
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« Ouais, ouais, ouais, parlons du clavier »

Je n’ai jamais été un gros utilisateur de BlackBerry. Néanmoins, j’ai pu tester des Curve ou encore le Bold 9900. Lors de toutes ces tentatives, j’ai été surpris par la qualité de fabrication de ces téléphones ainsi que par l’ergonomie des claviers.

Après plus de 10 jours d’utilisation intensive du Q10, je suis heureux de vous annoncer que ce smartphone devrait assouvir l’attente des pro-claviers physiques adaptes de longue date des téléphones canadiens. Ce clavier physique est ingénieux. On retrouve le « Bold-style », chaque touche est collée aux autres, et pour les différencier facilement, elles possèdent une arête distincte qui guide votre pouce incliné dans la bonne direction. Résultat ? Vos pouces sont positionnés correctement et le taux d’erreur de frappe est très faible. Avec la correction automatique ainsi que la prédiction de mots, ce Q10 est l’arme ultime pour rédiger du texte en mobilité dans un minimum d’encombrement.

Si vous êtes déjà une dactylo rapide et efficace sur un téléphone entièrement tactile, la différence ne sera certainement pas notable. En effet, les claviers virtuels se sont grandement améliorés. Par exemple, Swype sur Android qui permet d’écrire de longs textes sans vraiment lever le doigt de l’écran.

 

Un écran rikiki

L’écran du BlackBerry Q10 mesure 3,1 pouces de diagonale, ce qui est particulièrement faible par rapport aux autres normes actuelles. Sa définition d’écran (720 par 720 pixels) lui donne un aspect carré (radio 1:1) très mal conçu pour les applications mobiles. Malgré tout, avec une densité de pixels de 331 ppi, le rendu est très correct : le texte est lisible et les images exposent en détails leur pixels.

D’une part, il y a une niche existante qui accueillera le BlackBerry Q10 et son clavier, mais de l’autre, son petit écran, il est tout à fait inapproprié pour quiconque souhaite avoir une expérience web et multimédia décente sur son smartphone.

Concernant la qualité d’écran, BlackBerry a opté pour le Super AMOLED. Les couleurs sont chaudes, les noirs profonds, les blancs légèrement jaunes et la luminosité étonnamment basse. Cela reste un écran avec de bonnes caractéristiques.

Je regrette seulement que BlackBerry n’aie pas été jusqu’à intégrer des technologies qui permettent l’utilisation de gants, comme c’est le cas sur le Huawei Ascend P2 ou le Nokia Lumia 920.

Tiens, un agacement. Sans aucune molette, le recours aux gestes tactiles est indispensable. Retour à l’accueil, switch d’applications, affichage des menus… Vous devrez constamment lâcher le clavier. Dommage.

 

Blackberry 10.1

Oui… oui… BlackBerry 10.1 est à mille lieues de ce que BlackBerry 7 proposait. Mais… cela reste un système mobile jeune et loin d’être aussi mature que iOS, Android ou encore Windows Phone. Le BlackBerry Q10 intègre néanmoins le HUB le plus complet. C’est sûrement la fonctionnalité qui me manquera lorsque je reprendrai mon Nexus 4. En effet, ce HUB agrège SMS, appels, e-mails, tweets, messages Facebook, BBM, Google Hangouts (GTalk), Skype… et j’en passe et des meilleures. En un seul coup d’oeil, vous accédez à l’ensemble des notifications de tous les services. Plus qu’un gain de temps, c’est un gain de productivité ! L’outil ultime pour les professionnels qui ont à traiter des e-mails en masse.

BlackBerry HUB
BlackBerry HUB
Une application Android
Une application Android

Notons que ce BlackBerry Q10 n’a pas du tout, mais alors pas du tout… l’autonomie désastreuse du Z10. En effet, avec un écran moins energivore couplé à une batterie plus importante (2100 mAh contre 1800 mAh), le Q10 tient largement « LA » fameuse journée intensive.

Verdict

DSC_0312Disponibilité

Le BlackBerry Q10 est actuellement disponible chez divers revendeurs en ligne :

 

Note finale du test
6 /10
Il est difficile de comparer le BlackBerry Q10 aux autres smartphones du marché... Il s'agit sans doute du meilleur smartphone à clavier physique. Enfin, BlackBerry 10 OS est encore trop loin derrière les autres systèmes d'exploitation mobiles dans des catégories clés, y compris la navigation, les applications et la personnalisation.

Contrairement à la crème Nivea Q10 qui semble réduire visiblement les premières rides, le BlackBerry Q10 ne nous rajeunit pas vraiment. Dommage.

Points positifs du BlackBerry Q10

  • Très bon clavier physique

  • Bonnes dimensions

  • Performances convenables

Points négatifs du BlackBerry Q10

  • Prix trop important

  • BlackBerry 10 OS trop limité

  • Photos moyennes

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