BMW : pourquoi ces mini moteurs électriques intégrés aux roues vont tuer les moteurs à combustion

 
BMW a investi plusieurs millions d’euros dans la jeune entreprise DeepDrive, qui conçoit notamment des systèmes de moteurs électriques intégrés aux roues. Une technologie très prometteuse qui commence à séduire de plus en plus de constructeurs. Et pour cause, celle-ci présente de nombreux avantages qui devraient irrévocablement enterrer le moteur à combustion.
BMW i7 sur une borne Ionity
BMW i7 sur une borne Ionity

Les voitures électriques possèdent une foule d’atouts dont le thermique ne peut pas se targuer, n’en déplaise à ses opposants. Un coût d’entretien moins élevé, une conduite plus confortable et moins stressante ainsi qu’une charge moins chère qu’un plein. Sans parler de la fiabilité et du rendement optimal du moteur contrairement à un bloc essence classique. Si les voitures thermiques devraient tout de même survivre après 2035, elles devront faire face à une montée en puissance de l’électrique.

Une nouvelle technologie

Et une innovation devrait contribuer à cette accélération au cours des prochaines années. Il s’agit du moteur directement intégré à la roue. Un système encore méconnu mais qui se développe de plus en plus, à mesure que les constructeur se rendent compte de ses avantages. Et le dernier en date est BMW, qui a investi dans la start-up DeepDrive.

Les deux entreprises sont également associées à l’équipementier Continental, qui travaille également au développement de pneus intégralement réalisés à base de matériaux durables. Mais quel est l’intérêt de cette technologie ? Si le rendement d’un moteur de voiture électrique est déjà de l’ordre de 95 % environ, ce dernier est encore amélioré et se rapproche de 100 %.

Avoir un moteur directement dans la roue permet de l’entraîner sans aucune perte liée au système de transmission. Cela permet également de réduire le poids de la voiture. Ce qui a un impact direct sur la consommation et donc l’autonomie. Le site de DeepDrive évoque une augmentation de 20 % de cette dernière en moyenne. De plus, cette technologie améliore également la tenue de route.

La start-up basée en Allemagne propose déjà plusieurs versions de son moteur, qui se destine à tous les types de voitures électriques. Le modèle le moins puissant délivre une puissance de 18 kW, soit environ 24 chevaux et se destine aux quadricyles à moteur comme les Renault Twizy et autres Citroën Ami. Il offre ici un rendement de 94 %.

Pour tous les véhicules

D’autres versions sont également proposées, offrant des puissances allant jusqu’à 250 kW, ce qui équivaut à 340 chevaux environ pour 2 400 Nm de couple. Cette variante est destinée aux modèles les plus sportifs, comme la Tesla Model S Plaid par exemple. Avec un moteur par roue, la puissance théorique maximale grimpe alors à 1 000 kW (1 359 ch). Le rendement est ici de 97 % tandis que la roue pèse 37 kilos. C’est lourd, certes, mais moins qu’un système complet de transmission.

Comme le précise l’entreprise, tous ces moteurs intégrés aux roues sont compatibles avec des batteries LFP (lithium – fer – phosphate) et au sodium. Ainsi, DeepDrive est en avance sur la technologie, alors que celle-ci n’en est qu’à ses balbutiements pour l’instant. Deux voitures fonctionnant avec ce type d’accumulateur ont tout de même été dévoilées, dont une conçue avec Renault.

Cette technologie permet également d’offrir des performances en hausse, puisque le temps de réponse est encore plus instantané que pour une voiture électrique standard. Mais les données exactes concernant le 0 à 100 km/h n’ont pas été détaillés. Protean Electric, une autre entreprise qui collabore avec Dongfeng dans le même domaine annonce que cet exercice est réalisé 42 % plus rapidement.

Le premier constructeur à s’ intéresser à cette technologie est la start-up Lightyear, qui devait installer des moteurs dans les roues de sa voiture solaire 0, dont la production a été interrompue. La nouvelle Dongfeng Fengshen E70 est donc la première voiture au monde à être homologuée avec ce système. BMW n’a pas encore annoncé de date pour ses véhicules. Cela pourrait coïncider avec l’arrivée de la plateforme Neue Klasse en 2025.


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