BMW va bientôt lancer une voiture à hydrogène grâce à Toyota : pourquoi c’est une mauvaise idée

 
À fond dans l’hydrogène, plus en tout cas que dans le 100 % électrique, Toyota continue de travailler autour de cette énergie. La marque vient d’ailleurs de s’associer avec BMW, un autre acteur de cette filière qui y va avec plus de prudence. L’objectif : sortir des nouvelles voitures à hydrogène dotées de la même technologie.

L’hydrogène, c’est un peu l’alternative numéro un à la voiture électrique ces prochaines années. C’est en tout cas ce que compte bien ériger Toyota, qui travaille, comme BMW, depuis pas mal d’années sur cette énergie.

Toyota en est déjà à sa deuxième génération de Mirai, tandis que son pick-up, le Hilux, est récemment commercialisé aussi avec ce carburant dans certains pays. Du côté de chez Stellantis, il y a aussi certains utilitaires qui fonctionnent à l’hydrogène, mais leurs ventes sont embryonnaires.

La première BMW à hydrogène en 2028

Et chez BMW ? On y travaille, sans trop y croire on a l’impression, depuis le milieu des années 2000 et avec l’Hydrogen 7. Récemment, il y a aussi eu le BMW iX5 Hydrogen, un modèle plutôt convaincant sur le papier, mais avec comme principale barrière l’absence de réseau pour faire le plein.

BMW iX5 Hydrogen

BMW l’avait promis, avant la fin de la décennie, un modèle hydrogène sera présent dans la gamme. La marque le confirme aujourd’hui, il sortira en 2028. Et ce modèle renfermera quelques technologies façonnées avec Toyota. Pour le moment, les informations sont assez minces, mais BMW proposera avec Toyota une troisième génération de piles à hydrogène. La prochaine génération du X5 pourrait être la candidate idéale.

On se demande encore une application aux voitures particulières semble être possible, tant les obstacles sont nombreux. Il y a déjà le prix, complètement indigeste, à l’image de la Toyota Mirai, vendue plus de 70 000 euros, puis aussi les contraintes techniques.

L’hydrogène, une technologie très énergivore (et encore très chère)

Au sujet de l’efficacité énergétique, la technologie de moteur électrique à batterie est la plus efficace actuellement, approchant un rendement de 75 %. À l’inverse, pour la pile à combustible, le rendement est plutôt de l’ordre de 25 %. Dit autrement, avec la même quantité d’électricité disponible, il est possible de faire rouler une voiture électrique trois fois plus loin qu’une voiture à hydrogène.

Le coût de production de l’hydrogène vert est aussi un problème. C’est en effet beaucoup plus cher de produire de l’hydrogène « propre », issu d’énergies renouvelables, que de produire de l’électricité. L’une des raisons est simple : l’hydrogène vert est produit grâce à l’électrolyse, un procédé qui utilise l’électricité. C’est donc forcément moins cher de produire de l’électricité que de l’hydrogène vert qui nécessite de l’électricité pour sa production.

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L’autre raison concernant les coûts supérieurs tient au système de distribution et de stockage de l’hydrogène. Celui-ci nécessite une infrastructure dédiée, très peu développée pour le moment.

Pour le moment, il ne s’agit pas de croire ou de ne pas croire en cette technologie, il s’agit d’une question de chiffres et à l’heure actuelle, il est impossible de rivaliser avec l’électrique à batterie. Reste à voir ce qu’il en sera d’ici quatre ans pour BMW !