Depuis quelques années, les constructeurs chinois se développent en force, que ce soit en Europe ou dans le reste du monde. On pense évidemment à MG mais également à Xpeng ou Nio, qui commencent à arriver chez nous. Sans oublier bien sûr BYD, qui fut même le numéro 1 mondial de la voiture électrique en début d’année.
Une chasse très active
Ce dernier se place actuellement sur la 2ème marche du podium, derrière Tesla, et prend de plus en plus de place sur le Vieux Continent. Et ce alors que sa gamme est déjà bien étoffée, avec sa nouvelle Seal U que nous avons récemment pu essayer. Mais tout n’est pas rose non plus pour le constructeur basé à Shenzhen, qui doit faire face à la défiance de l’Union européenne et à des droits de douane en hausse. Ce n’est pas tout, car il serait également victime de malveillance de la part de l’un de ses rivaux.
C’est en tout cas ce qu’explique le site chinois It Home, qui relaie les propos de Li Yunfei, directeur général des relations publiques de BYD. Ce dernier a récemment pris la parole, à l’occasion du China Automotive Chongqing Forum qui s’est déroulé le 19 juin dernier. L’homme d’affaires a en effet indiqué avoir reçu des appels lui signalant qu’un autre constructeur automobile utilisait des « méthodes de relations publiques noires pour déprécier, supprimer et calomnier de manière malveillante la marque et les produits BYD ».
Et forcément, cela ne plaît pas du tout au constructeur, dont nous avions pu découvrir les technologies de pointe. Ainsi, il a décidé de prendre le taureau par les cornes et d’agir le plus rapidement possible, afin de faire cesser ces pratiques, que l’on pourrait assimiler à de la diffamation. Et ce même si la nature exacte de ces méthodes n’a pas été dévoilée. BYD ne veut pas laisser ça là, et annonce une récompense qui sera attribuée à qui lui apportera des preuves pertinentes.
Cette dernière est comprise entre 200 000 et 5 millions de yuans, ce qui correspond environ à un montant situé entre 25 724 et 643 110 euros selon le taux de change actuel. La firme chinoise veut collecter toutes sortes de preuves et de document permettant d’identifier le coupable. Cela va des emails aux enregistrements audio, en passant par des contrats ou encore des paiements de frais. Tout ce qui peut donner des indications sur les personnes concernées, mais également les sociétés de relations publiques et même les voitures visées.
Une concurrence sans pitié
BYD prend les choses très au sérieux, et a même créé un compte Weibo baptisé « BYD News Anti-Fake Office ». Dans un post récemment publié, ce dernier indique que « tout le monde est invité à fournir des indices efficaces et des preuves de relations publiques noires ». Mais à vrai dire, ce n’est pas la première fois que le constructeur se lance dans une telle initiative. La première remonte à 2021, avec une récompense allant jusqu’à 1 million de yuans (environ 128 612 euros).
Un montant augmenté à 5 millions l’année suivante, tandis qu’en août dernier, la firme annonçait que des primes allant jusqu’à 50 000 yuans (6 430euros) seraient accordées à des fournisseurs d’indices. Mais BYD n’est pas le seul constructeur chinois à être victime de telles pratiques. C’est également le cas de Great Wall Motors, qui avait annoncé une récompense de 10 millions de yuans (1 286 127 euros) pour lutter contre les trolls en ligne. Même chose pour GAC, qui avait ouvert une plateforme de signalement.
Aujourd’hui, de plus en plus de constructeurs automobiles chinois ont créé des pages Weibo dédiées à leur service juridique, afin de communiquer sur les enquêtes en cours. Et alors que certaines marques européennes voient sans doute d’un très mauvais œil l’arrivée massive de ces entreprises, notamment sur le marché européen. Le tout tandis que Bruxelles a également ouvert une enquête contre les société venues de l’Empire du Milieu, accusées de concurrence déloyale en cassant les prix grâce aux subventions du gouvernement.
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