On le sait, les constructeurs automobiles chinois sont de plus en plus nombreux à faire leur arrivée sur le marché mondial. Et cela ne plaît d’ailleurs pas du tout aux pouvoirs publics européens, bien au contraire.
Seulement deux s’en sortent
C’est ainsi que Bruxelles accuse ces derniers de concurrence déloyale sur son territoire, aidés par le gouvernement chinois qui les aiderait à grands renforts de subventions. C’est d’ailleurs pour cela que la Commission Européenne a ouvert une grande enquête, et surtout qu’elle a décidé de faire fortement grimper les droits de douane pour les constructeurs chinois qui vendent leurs autos sur le Vieux Continent. Mais ces derniers sont-ils si profitables que cela ?
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À vrai dire, il semblerait que la réalité soit en fait bien différente. C’est ce que laisse entendre Song Zhiping, président de l’Association chinoise des sociétés cotées en bourse (CAPCO), qui s’est récemment exprimé lors d’un discours tenu à l’occasion du China Bridge (7th) Limited Partner Summit, qui se tient en ce moment. Et ce dernier a tenu à clarifier les choses au sujet des constructeurs automobiles chinois. En effet, tout ne serait pas aussi rose que l’on pourrait le penser pour ces derniers, bien au contraire.
Selon le président, il existerait actuellement pas moins de 150 constructeurs automobiles en Chine. Mais tous ne connaissent pas le succès. Ce serait même plutôt l’inverse, puisque l’écrasante majorité seraient même en fait totalement insignifiants sur le marché. L’homme indique que seulement une vingtaine serait parvenue à afficher une part de marché dépassant les 1 % dans l’Empire du Milieu. Cela représente à peine 13 % des marques fondées dans le pays.
Mais ce n’est pas tout, comme l’indique Song Zhiping, relayé par le site spécialisé Car News China. Ce dernier indique que seulement deux marques seraient en réalité rentables et gagneraient de l’argent. Il s’agit de BYD, qui reste actuellement le numéro 2 de la voiture électrique derrière Tesla, mais également de Li Auto, qui lorgne sur l’Europe et la France avec son SUV hybride rechargeable L8. La firme a également lancé son Li Auto Mega, un grand van électrique déjà vendu en Chine.
Une situation inégale
Pour mémoire, Li Auto, fondée en 2015 et basée à Pékin, a engrangé pas moins de 123,85 milliards de yuans (soit environ 15,7 milliards d’euros) sur l’ensemble de l’année dernière. Ainsi, elle a réalisé un bénéfice net de 11,81 milliards de yuans, ce qui représente environ 1,5 milliard d’euros selon le taux de change actuel. De son côté, BYD, le numéro 2 mondial de l’électrique, dont le siège se situe à Shenzhen et dont nous avions pu tester les technologies de pointe a affiché un chiffre d’affaires de 602 milliards de yuans, soit 76,8 milliards d’euros.
Le tout pour un bénéfice très élevé de 30,04 milliards de yuans (3,83 milliards d’euros). Autant dire que les deux entreprises se portent très bien, ce qui n’est pas le cas de toutes. Et pour cause, deux sont encore en difficulté, même si elles ont déjà commencé leur arrivée sur le sol européen. Il s’agit de Nio et Xpeng, qui sont encore très loin d’avoir atteint la rentabilité. Le premier perd en effet pas moins de 100 000 yuans, soit environ 12 700 euros sur chaque voiture vendue.
Mais cela fait aussi partie d’une stratégie globale, visant d’abord à faire du volume pour inonder le marché. Et cela au détriment des bénéfices, qui ne seraient donc que secondaires, ce qui a également incité BYD a rogner sur ses marges pour rester compétitif avec des rivaux tels que Tesla, par exemple. À noter que sur 150 constructeurs, 97 sont réellement et entièrement chinois, tandis que 43 sont en fait des joint-ventures avec des marques étrangères, et notamment européennes.
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