BYD corrige le grand défaut de sa rivale de la Tesla Model 3 (mais reste beaucoup moins chère)

 
Deux ans après son lancement, la BYD Seal passe enfin par la case restylage. Cette voiture électrique évolue en douceur sur le plan esthétique, tandis qu’elle s’offre de nombreuses nouveautés sous son capot. Voici ce qu’il faut savoir de cette nouvelle version.
BYD Seal 2025 // Source : BYD

S’il y a bien un constructeur qui ne chôme pas en ce moment, c’est BYD. Le numéro 2 mondial de la voiture électrique enchaîne en effet les lancements, alors qu’il prévoit pas moins de 10 nouveaux modèles pour l’Europe.

Une nouvelle version

Mais ce n’est pas tout, car le grand rival chinois de Tesla travaille également sur le renouvellement de sa gamme actuelle, qui commence à être très bien étoffée. Parmi ses modèles phares, on peut notamment citer la BYD Seal, une grande berline que nous avions notamment pu voir lors du dernier Mondial de l’Auto de Paris en 2022. C’est d’ailleurs cette année-là que la voiture avait été officiellement lancée sur le marché. Et voilà que deux dans plus tard, l’heure du restylage a enfin sonné.

BYD Seal 2025 // Source : BYD

C’est sur sa page Weibo que le constructeur chinois basé à Shenzhen a dévoilé les premières informations officielles de sa nouvelle berline, qui évolue en fait assez peu sur le plan esthétique. Et pour cause, nous retrouvons une face avant strictement identique, dont le dessin s’inspire de l’univers de la mer. D’où le fait que la Seal fasse partie de la gamme Ocean, aux côtés des Dolphin et autres Seagull, entre autres. La silhouette très élancée et élégante reste aussi la même, tout comme les dimensions. Pour mémoire, la voiture mesure 4,80 mètres de long.

Mais alors, quels sont les changements sur cette nouvelle version ? En termes de style, la seule que l’on remarque concerne l’arrivée d’un nouveau logo illuminé à l’arrière et d’une nouvelle teinte de carrosserie violette. Cette dernière est aussi proposée sur la Han EV, qui a récemment été améliorée également.

Au total, les clients ont donc désormais le choix entre quatre couleurs pour la Seal, avec du bleu clair, du gris et du noir. À bord, la voiture affiche une présentation légèrement retravaillée, avec notamment une nouvelle planche de bord inspirée du Sea Lion 07, un SUV coupé. Quelques petites améliorations ont aussi été apportées.

BYD Seal 2025 // Source : BYD

Parmi elles, l’arrivée d’un parfum d’ambiance. Le volant est chauffant et profite d’un nouveau dessin, tandis qu’elle est aussi équipée d’un affichage tête-haute projeté directement sur le pare-brise. Nous retrouvons le grand écran tactile de 15,6 pouces qui ne semble pas avoir été modifié par rapport à la précédente version. Ce dernier devrait donc notamment rester rotatif, un point qui permet à la voiture de se distinguer de ses rivales.

Une charge encore plus rapide

Mais vous l’aurez compris, le plus gros des évolutions se trouve en fait sous le capot de la BYD Seal, que nous avions pu essayer à son lancement. La berline électrique repose sur la toute nouvelle base e-Platform 3.0 Evo, et cela devrait tout changer.

Car cette dernière est dotée d’un groupe motopropulseur « 12 en 1 », qui regroupe en un seul bloc le moteur et de nombreux éléments techniques. Le tout afin de réduire les pertes et augmenter le rendement. De plus, le moteur en lui-même évolue pour atteindre les 23 000 tours/minute.

BYD Seal 2024

Pas de quoi rivaliser avec la Xiaomi SU7, mais le prix fera la différence. De plus, la nouvelle BYD Seal se dote d’une architecture 800 volts, qui permet de bénéficier d’une recharge encore plus rapide. Ainsi, la marque annonce 20 minutes pour passer de 30 à 80 %, ce qui n’a rien d’extraordinaire (l’actuelle version se charge de 30 à 80 % en 26 minutes), mais seulement 18 minutes pour passer de 80 à 100 %, ce qui est beaucoup moins commun.

Notons également que BYD annonce conserver ces temps de charge même par temps froid, grâce à une gestion thermique bien plus poussée, reposant notamment sur une pompe à chaleur de dernière génération.

De plus, cette nouvelle mouture s’offre pour la toute première fois un capteur LiDAR afin de profiter d’une conduite autonome encore plus aboutie, aussi bien en ville que sur autoroute. La berline est aussi équipée du système de suspensions Disus-C, que nous avions notamment pu découvrir lors de notre visite du siège de la marque en Chine.

Cette BYD Seal restylée est proposée en trois versions et deux tailles de batterie, reposant évidemment sur la technologie Blade LFP (lithium – fer – phosphate) maison :

  • un moteur arrière de 228 ch (170 kW) associé à une batterie de 61,44 kWh ;
  • un moteur arrière de 308 ch (230 kW) associé à une batterie de 80,64 kWh ;
  • deux moteurs (un sur chaque axe, de quoi proposer quatre roues motrices) de 523 ch (390 kW) avec la batterie de 80,64 kWh.

De quoi proposer des autonomies respectives de 510, 650 et 610 km, mais sur le cycle chinois CLTC. Une fois converti au cycle européen WLTP, plus réaliste, il faudrait compter environ 445, 565 et 530 km.

On connaît déjà son prix, qui démarre à partir de 175 800 yuans en Chine, ce qui équivaut à environ 22 500 euros. C’est bien moins cher que la Tesla Model 3, sa plus féroce rivale, qui débute à 231 900 yuans en Chine.

Un tarif qui sera sans nul doute supérieur à son arrivée en Europe, notamment en raison de la hausse des droits de douane… sauf si BYD compte l’assembler dans l’usine hongroise ou turque que la marque construit actuellement.

Chez nous, la berline est actuellement affichée à partir de 46 990 euros et elle n’est plus éligible au bonus écologique de 4 000 euros. Cette BYD Seal « 2.0 » est d’ores et déjà disponible en Chine et devrait arriver en Europe dans les mois qui arrivent.


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