Voici la nouvelle solution de BYD pour vendre ses voitures électriques moins chères en Europe

 
Après son usine en Hongrie, BYD, le plus grand concurrent de Tesla sur la voiture électrique va s’installer en Turquie pour mettre son deuxième pied en Europe. L’objectif : vendre ses voitures en Europe sans devoir payer les taxes d’importation. Une décision qui ne devrait pas ravir le gouvernement chinois, qui a classé la Turquie comme un pays « à risque ».
Une ligne d’assemblage BYD // Source : BYD

Comme vous n’êtes pas sans le savoir si vous suivez assidûment l’actualité autour de l’automobile, la Commission européenne a récemment voté pour la hausse des droits de douane réservée aux constructeurs qui fabriquent leurs voitures électriques en Chine destinées au marché européen.

BYD est relativement épargné par rapport à d’autres puisque la marque aura le droit à une hausse de 17 %, contre 19,3 % pour son concurrent Geely ou encore 36,3 % pour SAIC, propriétaire de MG Motor. Cette taxe s’ajoute à celle de 10 % qui était déjà en vigueur.

De quoi faire baisser les prix des voitures électriques en Europe ?

Conséquence, les constructeurs chinois veulent produire en Europe et pour l’Europe. Une bonne façon de contourner ces taxes, mais aussi de simplifier l’aspect logistique, de minimiser le coût des transports et, ainsi, faire baisser les prix des voitures électriques en Europe.

Car à l’heure où nous écrivons ces lignes, on ne peut pas dire que les voitures électriques chinoises soient si bon marché, puisqu’elles sont en moyenne deux fois plus cher en Europe par rapport à la Chine. Surtout, l’arrivée des constructeurs chinois sur le sol européen pourrait aussi permettre d’entamer une guerre des prix au bénéfice du client.

BYD Seagull // Source : BYD

BYD produit déjà des véhicules en Europe, mais il s’agit de poids lourds. Son usine est du côté de la Hongrie. Mais une deuxième usine de la marque va bientôt sortir de terre, en Turquie cette fois. Le constructeur va investir pas moins de 900 millions d’euros au sein de cette usine, qui vient de recevoir le feu vert pour sortir de terre.

Les ambitions sont grandes pour cette usine, puisque la production doit démarrer en 2026 et 150 000 exemplaires de voitures électriques et hybrides rechargeables devront sortir tous les ans une fois à bonne cadence. De quoi assurer 5 000 emplois au sein de l’usine.

La Chine n’est pas vraiment emballée par la Turquie

En revanche, cette décision ne va pas forcément plaire au gouvernement chinois, qui a largement subventionné BYD pour sa mise en orbite ces dernières années. En effet, la Turquie, au même titre que la Russie ou encore l’Inde, est classé comme pays « à haut risque géopolitique », selon le ministère du Commerce chinois. Du côté du gouvernement turc, on annonce que « tout se passe sans accroc ».


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