Voici comment le numéro 2 mondial de la voiture électrique veut dominer le marché européen

 
Désormais bien implanté en Europe, le constructeur chinois BYD dévoile sa stratégie pour s’y faire une place encore plus grande durant prochaines années. La firme compte bien envahir massivement ce marché avec ses voitures électriques et hybrides.
BYD Sea Lion 7 // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Connaissez-vous BYD ? Si vous vous intéressez à l’actualité de la voiture électrique, la réponse est sans doute oui. D’autant plus que le constructeur chinois est désormais bien implanté sur le marché européen.

Une grande stratégie pour l’Europe

La firme basée à Shenzhen est aujourd’hui le numéro 2 mondial en termes de ventes de véhicules zéro-émission (à l’échappement) et vient d’atteindre la plus haute marche du podium en Chine. Et pour cause, le constructeur a récemment vendu sa neuf-millionième voiture électrifiée, mais elle veut encore aller plus loin. C’est ainsi que ce dernier a fait beaucoup parler de lui lors du Mondial de l’Auto de Paris, qui vient tout juste de s’achever, battant d’ailleurs un record de fréquentation.

À cette occasion, le géant chinois a levé le voile sur sa dernière voiture électrique, la nouvelle Sea Lion 7, rivale du Tesla Model Y. Mais ce n’est pas tout, car l’entreprise en a aussi profité pour en dire un peu plus sur sa stratégie européenne. Pour mémoire, BYD est officiellement arrivé sur le Vieux Continent l’an dernier, et s’y porte déjà plutôt bien. Sa vice-présidente, Stella Li, a récemment pris la parole auprès des journalistes d’Automotive News Europe à ce sujet.

BYD Seagull // Source : BYD

Et cette dernière reste encore assez critique sur les performances de la marque. Elle affirme au sujet de ses ventes en Europe que « nous ne sommes pas satisfaits des résultats. Donc, vous verrez plusieurs changements importants venants de BYD au cours des prochains mois ». Voilà qui a au moins le mérite d’être on ne peut plus clair. Mais alors, à quoi faut-il s’attendre de la part du constructeur chinois, qui aurait travaillé pendant sept ans avec Apple pour sa voiture électrique ?

Pour aller plus loin
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À vrai dire, plusieurs axes de développement sont envisagés par l’entreprise, qui produit des véhicules depuis 2003 et qui ne vend chez nous que des modèles hybrides et électriques. Tout d’abord, la firme prévoit de « doubler, voire tripler » son réseau sur tout le continent, d’ici à la fin de l’année prochaine. Ce sera tout particulièrement le cas en Allemagne, afin d’atteindre les 120 concessions en 2025, contre 26 actuellement. Mais ce n’est n’est pas tout.

Plus de concessions, mais pas que

Afin d’atteindre son objectif, BYD vient tout juste de racheter son distributeur allemand, lui permettant de mieux développer ses ventes. Stella Li explique que « Je pense que nous n’avons pas construit l’infrastructure correctement. Aujourd’hui, nous corrigeons le tir et commençons à construire notre réseau. Nous devons ajouter plus de points de service, ce que nous avons déjà fait, et plus de concessions ». Car le succès de la marque en Allemagne est crucial pour elle.

La firme veut y atteindre les 5 % de parts de marché, alors que les ventes y sont encore assez fragiles. Et cela notamment en raison du fait que « les consommateurs européens sont un peu conservateurs », selon la vice-présidente. De plus, la suppression du bonus écologique en Allemagne a eu pour effet de faire chuter les ventes, d’autant plus que les constructeurs chinois sont également soumis à la hausse des droits de douane. Une mesure qui ne lui plaît d’ailleurs pas.

BYD Seal U 2025 // Source : BYD

Cependant, cela pourrait changer grâce à la construction d’une usine en Hongrie et en Turquie, avec une production qui devrait respectivement démarrer en 2025 et 2026. Ainsi, pour Stella Li, les taxes d’importation sont un challenge sur le court terme, même si elle considère ces dernières injustes, limitant l’accès aux voitures électriques pour les automobilistes. Car elles sont forcément répercutées dans le prix final, qui est désormais plus cher. Mais la femme d’affaires explique que « vous verrez beaucoup de voitures BYD dans les rues d’Allemagne » grâce à sa nouvelle stratégie, qui pourrait aussi être appliquée à la France.

Notons enfin une offre spécifique au marché européen. Nous avions également pu rencontrer Stella Li en juillet 2024, qui nous avait alors dévoilé la feuille de route : sur les 10 modèles prévus à terme, 3 seront spécifiquement conçus pour l’Europe, dont une petite citadine – probablement une version revue de la petite Seagull. Bref, nous n’avons probablement pas fini d’entendre parler de BYD.


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