BYD annonce avoir « entre trois et cinq ans d’avance » sur la voiture électrique : arrogance ou réalité ?

Chez Survoltés, nous nous sommes récemment rendus en Chine afin de découvrir d’un peu plus près certaines voitures chinoises vendues dans le pays et qui pourrait, peut-être, bientôt arriver chez nous.

En effet, même si les taxes sur l’importation des véhicules électriques importés de Chine vers l’Europe ont augmenté dernièrement, les acteurs de cette industrie ne comptent pas se détourner de leur objectif et comptent bien proposer de nouveaux produits sur de nouveaux marchés, dont l’Europe.

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Nous avons ainsi pu constater que les voitures chinoises vendues en Chine possèdent quelques éléments intéressants, dont des technologies embarquées et des systèmes de conduite semi-autonome assez époustouflants, sans compter qu’en termes d’autonomie et de batterie, les Chinois ont fait de gros efforts ces dernières années.

Le protectionnisme n’est pas un frein pour BYD

C’est d’ailleurs cela qui pousse Wang Chuanfu, le PDG de BYD, a avancé que les voitures électriques chinoises surpassent la concurrence internationale « de trois à cinq ans », que ce soit en termes « de produits, de technologie et de chaîne industrielle », à l’occasion d’une interview à la télévision nationale chinoise, le 17 février dernier, relayé par une dépêche Reuters.

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Malgré les obstacles cités plus haut, à commencer par l’augmentation des droits de douane, à la fois aux États-Unis et en Europe, Wang Chuanfu reste confiant. Il estime que le protectionnisme ne constitue pas une solution pour bloquer l’essor des meilleurs produits. « L’approbation des clients nous encourage à surmonter diverses difficultés », a-t-il déclaré.

D’ailleurs, face aux tensions commerciales, la Chine mise sur l’expansion de son marché intérieur et le renforcement de ses exportations vers d’autres régions, notamment l’Asie, l’Amérique latine et l’Afrique, des marchés en plein essor et dont les constructeurs européens se préoccupent finalement peu pour le moment à quelques exceptions près (Fiat au Brésil, Renault en Argentine…).

Une avance peu palpable en Europe

D’une manière générale, cette avance de « trois à cinq ans » évoquée par le patron de BYD n’est pas vraiment palpable sur les voitures électriques chinoises vendues en Europe, et même chez BYD.

Nos récents essais de ces modèles ont montré une véritable progression des voitures chinoises ces dernières années, avec de vraies bonnes idées, mais il n’y a rien à nos yeux qui se démarque vraiment de certains produits électriques proposés par les marques européennes. En revanche, pour ce qui est proposé en Chine, c’est une autre histoire.

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Précisons également que les marques chinoises font preuve d’une extraordinaire flexibilité à l’inverse des marques européennes, en témoigne le changement de cap en quelques mois des marques chinoises en Europe qui, face au ralentissement du tout électrique, ont immédiatement répliqué en inondant le marché de nouveaux modèles hybrides (MG ZS Hybrid+, MG3, BYD Seal U DM-i…).