C’est officiel : BYD franchit une nouvelle étape stratégique en lançant sa marque haut de gamme, Denza, sur le marché européen. Présentée à l’occasion de la semaine du design à Milan, la marque chinoise ne cache pas ses ambitions : redéfinir les codes du premium automobile grâce à une alliance inédite de design, de technologie et de raffinement, pour reprendre les termes du communiqué de presse.
Et surtout, montrer que la Chine n’a plus rien à envier aux références européennes, avec une proposition de voitures électriques (et hybrides rechargeables) résolument tournée vers le haut de gamme. C’est la première fois qu’une marque chinoise arrive en Europe pour se battre frontalement avec le segment haut de gamme.
Nous avons déjà pu rouler avec la première voiture qui arrivera en Europe : la Denza Z9 GT.
Denza : une marque jeune avec des origines allemandes
Créée en 2010 en tant que coentreprise entre BYD et Mercedes-Benz, Denza a profité dès ses débuts d’un ADN profondément européen. Désormais propriété exclusive de BYD depuis que Mercedes a quitté le navire en 2024, la marque conserve une direction stylistique allemande incarnée par Wolfgang Egger, ancien d’Audi, Lamborghini ou Alfa Romeo.
Le slogan choisi pour le lancement européen – Technology drives Elegance – résume bien le positionnement de Denza : des voitures élégantes et technologiques. Mercedes et Porsche sont clairement dans le viseur.
Un discours qui se traduit dans les faits, notamment à travers la plateforme e3, développée spécialement pour la marque. Cette plateforme embarque de nombreux composants, permettant le contrôle de la transmission des trois moteurs électrique (un sur l’essieu avant et deux sur l’essieu arrière) ou encore les roues arrière directrices, et la présence de torque vectoring.
Résultat : un confort et une agilité de conduite atypique pour un véhicule du segment D selon BYD, avec notamment un rayon de braquage équivalent à celui d’une citadine.
Oui, même pour une grande routière : sur la Denza Z9 GT, le rayon de braquage est annoncé à 9,24 mètres seulement. À titre de comparaison, une Tesla Model 3, plus petite, annonce 11,8 mètres. Une Volkswagen e-UP!, bien plus petite, grimpe à 9,8 mètres.
Deux modèles pour commencer
Pour ses débuts européens, Denza arrive avec deux modèles de voitures : le break de chasse Z9 GT, grande routière qui incarne à elle seule l’ambition stylistique et technique de la marque, et le D9, un monospace haut de gamme qui promet le confort d’un vol en business class.
Nous avons pu essayer la Denza Z9 GT en Chine en septembre 2024, en version hybride rechargeable, et avions été littéralement bluffés. Nous avons déjà pu essayer également la Denza D9. Un mini-van atypique, avec ses deux prises de recharge pour doubler sa puissance de recharge.
Les deux véhicules seront disponibles en Europe en version 100 % électriques ou hybrides rechargeables Super DM. Une technologie BYD qui permet de proposer des autonomies cumulées rarement atteintes dans ce segment, avec plus de 1 350 km d’autonomie sur le cycle CLTC chinois.
BYD veut jouer dans la cour des grands
En lançant officiellement Denza en Europe, BYD envoie un signal fort : cette marque n’est pas pensée uniquement pour le marché chinois. Elle entend jouer dans la cour des grandes, sur les terres mêmes des constructeurs premium historiques. On pense notamment aux constructeurs allemands, dont BYD s’est beaucoup inspiré pour la Z9 GT.
Précisons que BYD est le deuxième constructeur mondial de voitures électriques en 2024 en termes de vente, juste derrière Tesla. Mais qu’il pourrait faire mieux que son concurrent américain dès cette année.
Pour aller plus loin
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En revanche, il faudra encore attendre un peu avant d’avoir plus de précisions sur les prix, disponibilités et fiches techniques de ces deux voitures pour le marché européen. On sait toutefois que la Denza Z9 GT devrait être commercialisée au cours du quatrième trimestre 2025 en Europe. On peut s’attendre à des tarifs élevés, autour de 70 000 euros minimum.
En espérant que les autres modèles, notamment les Denza Z9 et D9 fassent aussi le trajet. Mais on imagine que les droits de douanes doivent compliquer la tâche du constructeur chinois à court terme, avant de produire ses voitures en Europe pour contourner ces surtaxes.
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