Test du Canon EOS R7 : un appareil RF rapide et furieux au prix maîtrisé

Appareils photo • 2022

Les APS-C de Canon font peau neuve pour franchir un nouveau cap. En guise de figure de proue, l’EOS R7 s’annonce porteur de grandes promesses. C’est ce que nous allons voir dans ce test.
Le Canon EOS R7 // Source : Lola Gréco pour Frandroid
Le Canon EOS R7 // Source : Lola Gréco pour Frandroid

En bref
Canon EOS R7

9 /10
Points positifs du Canon EOS R7
  • Autofocus au sommet
  • Rafale puissante
  • Compatibilité RF et EF (via une bague)
  • Facilité de prise en main, même pour des débutants
  • Mode vidéo incluant le Canon Log 3
  • Prix contenu
  • Double slot mémoire
Points négatifs du Canon EOS R7
  • Mode vidéo accessible sur le curseur On/Off
  • Roulette de navigation étrangement placée
 

L’année 2022 marque l’entrée des APS-C dans la gamme d’appareils photo hybrides à monture R de Canon. Jusque-là portés par les appareils photo reflex, comme le 90D, et les hybrides à monture M, comme le M6 Mark II, les boîtiers à capteur photo APS-C se voient ouvrir un nouvel horizon. Canon fait sauter les limites et ouvre l’accès à l’ensemble de son catalogue d’objectifs photo RF, sans oublier de gâter les utilisateurs en intégrant l’héritage de technologies éprouvées sur les boîtiers haut de gamme EOS R5, R6 et R3. Si l’EOS R10 ouvre la marche, place au R7.

Dans la course au meilleur hybride, Canon se montre particulièrement agressif ces dernières années. Autofocus de pointe, rafale puissante, technologies embarquées… Rien n’est laissé au hasard. Ce Canon EOS R7 ne déroge pas à la stratégie du constructeur : il se présente comme un boîtier polyvalent, réactif, performant, à tarif contenu. Sur le papier, l’EOS R7 a tout d’un excellent APS-C. Pari réussi ? Voyons ce que le boîtier Canon a dans le ventre.

Fiche technique

Modèle Canon EOS R7
Type d’appareil Reflex
Format du capteur APS-C
Résolution capteur 34,4 Mpx
Stabilisateur d’image Mécanique
Définition enregistrement vidéo 4K
AF-S 15 FPS
Écran orientable Oui
Poids 530 g
Prix 1 339 €
Fiche produit

Ce test a été réalisé à l’aide d’un appareil photo prêté par le constructeur.

Design et ergonomie

À première vue, l’EOS R7 est incontestablement l’héritier de la gamme R. Son look reprend de nombreux éléments des EOS R5 et R6, ces appareils photo plein format qui ont contribué à faire monter Canon sur le podium des meilleurs fabricants d’hybrides de nouvelle génération.

Constitué d’un alliage de magnésium et de plastique, le corps de l’appareil photo est couvert du revêtement anti-dérapant classique chez Canon, pour des dimensions d’environ 132 x 90,4 x 91,7 mm. Il est de surcroît résistant à l’humidité et aux poussières. Ajoutons à cela un poids généreux, mais loin d’être une gageure : 530 grammes sur la balance, boîtier nu. L’APS-C en a dans le ventre et offre à l’utilisateur une bonne impression de maîtrise dans sa prise en main, appuyée par un grip profond et généreux qui tombe bien sous les doigts. Contrairement au R10, dont le poids a été allégé pour réduire la facture, Canon a opté pour la puissance en dépit de la légèreté.

appareil photo et objectif en main
Le Canon EOS R7 avec un objectif EF 24-70 mm f/2,8 II USM // Source : Lola Gréco pour Frandroid

Si le R7 n’affiche pas d’écran supérieur, sa molette de commandes n’en demeure pas moins complète. On y retrouve les traditionnels modes de prise de vue M, Av, Tv, P et Fv, auxquels s’ajoutent le mode Bulb et pas moins de trois programmes personnalisables. De même, l’hybride intègre des modes davantage tournés vers les débutants en photographie : le mode Auto+, le mode Scène et le mode Créatif, sur lesquels nous reviendrons plus bas.

Le joystick d’AF, justement, conserve sa place non loin du viseur. À la fois souple et précis, il réagit au doigt et à l’œil.   

appareil photo en main
Le Canon EOS R7 en main // Source : Lola Gréco pour Frandroid

Parmi les changements de design majeurs, citons la roulette qui vient encercler le joystick d’autofocus, historiquement située à la place du trèfle directionnel à côté de l’écran. Cette nouveauté viendra sans doute déstabiliser les Canonistes qui auront tendance à chercher du pouce la roulette là où se trouve désormais un simple trèfle, mais nul doute que l’habitude vient rapidement. On peut toutefois reprocher à Canon son choix de texture autour du joystick, qui attire facilement la poussière : la roulette devient vite un nid à saletés.

De même, le mode vidéo est désormais accessible en poussant d’un cran l’interrupteur on/off du boîtier. Cet accès certes facilité demande là encore de s’y accoutumer. On a vite fait de pousser le curseur un peu trop loin et d’éteindre l’appareil photo par mégarde en cherchant simplement à sortir du mode vidéo, occasionnant au passage une fatigue prématurée de la batterie (et de ses nerfs).

Connectiques, mémoire et batterie : tout ce qu’il faut, là où il faut

Côté connectiques, le R7 est bien loti : sa tranche accueille une sortie micro HDMI et un emplacement USB-C pour la communication et la recharge. Un récepteur pour télécommande de type RS-60E3, une entrée micro 3,5 mm ainsi qu’une sortie casque viennent compléter le tout. À noter que l’accès aux ports HDMI et USB est difficile lorsque l’écran est pleinement déployé sur le côté, il convient donc de prendre ses précautions en faisant ses branchements avant de faire jouer la charnière.

connectiques appareil photo
Les connectiques du Canon EOS R7 // Source : Lola Gréco pour Frandroid

De l’autre côté du boîtier, un emplacement mémoire peut accueillir pas moins de deux cartes SD, tout comme le R6 avant lui. Un très bon point quand on constate les excellentes capacités du R7, et une preuve de plus que Canon cherche à produire des APS-C plus que compétents, capables de se frotter aux boîtiers plein format.

Sous le boîtier s’insère une batterie de type LP-E6NH, la même que l’on trouve à bord des R5 et R6. Elle garantit de solides performances et une durée de vie très raisonnable estimée par le constructeur à environ 500 clichés via le viseur et environ 770 images par l’écran. À l’essai, ces données sont plutôt cohérentes.

Enfin, notons la présence d’un sabot numérique pour monter des accessoires, comme un flash ou un micro, cela sans brancher de câble. 

L’EOS R7 voit la vie en RF ou en EF

L’EOS R7 est compatible avec tous les objectifs à monture R du catalogue Canon et de fabricants tiers, mais pas seulement. Effectivement, tous les objectifs à monture EF peuvent également être montés sur le boîtier à condition d’utiliser une bague d’adaptation RF-EF. Autrement dit, l’APS-C a accès à quantité d’optiques de qualité, de toute gamme et tout tarif, promettant à l’utilisateur d’exploiter à fond sa créativité et de progresser dans sa pratique.

appareil photo et objectif
Le Canon EOS R7 et un objectif EF monté sur une bague d’adaptation EF-RF // Source : Lola Gréco pour Frandroid

La vaste gamme d’objectifs R compatibles avec le R7 éloigne considérablement le passage fatal au plein format pour travailler avec de meilleures optiques. Désormais, les APS-C hybrides Canon ont droit aux meilleurs objectifs du constructeur. Ainsi, photographier au format APS-C ou en plein format n’est plus un choix mué par la qualité que l’on en retire, mais davantage stratégique.

Visée

Le viseur électronique Oled de 0,39 pouce du R7 est large et confortable à l’utilisation. Ses 2,36 millions de points et sa définition de 1024 x 768 offrent un confort visuel appréciable, sans délai perceptible, avec un taux de rafraîchissement de 60 à 120 images par seconde. On apprécie la taille généreuse de l’œilleton, qui n’oblige pas les porteurs de lunettes à passer par l’écran pour prendre une photo.

Quant à l’écran, il est identique à ce que l’on trouve sur l’EOS R6. Il s’agit d’un écran LCD rotatif de 7,5 cm et d’environ 1,62 million de points. Entièrement tactile, il bénéficie d’une luminosité ajustable sur 7 niveaux permettant une bonne visibilité même en plein soleil. 

utilisation de l'écran d'un appareil photo
Prise de vue par l’écran du Canon EOS R7 // Source : Lola Gréco pour Frandroid

Il peut être orienté vers le haut, le bas, l’avant ou l’arrière, ou encore être rangé contre le boîtier pour le protéger. Aussi bien utile pour filmer un vlog que pour photographier en hauteur et à ras du sol.

Contrôle et navigation

L’EOS R7 est très facile à prendre en main pour les habitués de Canon. Les menus sont identiques de boîtier en boîtier, toujours bien identifiables par un code couleur et une police nettement lisible. 

menus appareil photo
Les menus du Canon EOS R7 // Source : Lola Gréco pour Frandroid

Naviguer au sein du R7 est enfantin : l’utilisateur peut opter pour le trèfle, la roulette, le joystick AF ou tout simplement son doigt. Les menus, les paramètres, la lecture d’image… En bref, tout ce qui s’affiche à l’écran peut être géré sur l’écran tactile. Réactivité et rapidité d’exécution, que demander de plus ?

Enfin, l’APS-C inclut pas moins de 19 fonctions personnalisées dont chacun peut s’emparer pour adapter le boîtier à ses besoins.

navigation appareil photo
La navigation au sein du Canon EOS R7 // Source : Lola Gréco pour Frandroid

Un guide peut s’afficher à chaque changement de mode de prise de vue pour accompagner les utilisateurs débutants dans leur prise en main de l’appareil photo. Celui-ci peut bien sûr être désactivé, mais sera d’une grande aide pour appréhender correctement le boîtier.

Performances

Nous l’avons vu jusque-là, ce nouvel hybride APS-C est plus que prometteur. Passons maintenant aux choses sérieuses.

L’autofocus est aujourd’hui un argument phare dans la course à la performance entre les constructeurs d’appareils photo hybrides. Pour briller parmi la concurrence, il faut de la rapidité, de la précision et de la réactivité. Rien de plus simple pour Canon, qui a déjà fait ses preuves sur ses boîtiers précédents. Ainsi, il équipe l’EOS R7 de l’autofocus Dual Pixel CMOS AF II, héritage des R5, R6 et R3, que l’on retrouve également par ailleurs sur le petit R10. Boosté à l’intelligence artificielle, il garantit un suivi et une détection des personnes, des animaux et des véhicules redoutablement efficace.

voiture sur un pont
1/640 s, f/2,8 ISO 100. Canon EOS R7 et 24-70 mm f/2,8 II USM // Source : Lola Gréco pour Frandroid

Il est particulièrement intéressant que Canon choisisse d’enrichir ses boîtiers de moindre coût de technologies avant tout conçues pour des appareils onéreux. Ce faisant, le grand public, les amateurs éclairés et les grands débutants en photographie ont la possibilité d’avoir accès à des technologies avancées sans dépenser des fortunes, leur offrant tout le loisir de pratiquer sans (trop) se soucier de la mise au point. L’avenir nous dira si la stratégie se montre payante du côté des ventes, mais l’on peut affirmer sans douter aujourd’hui que l’expérience utilisateur est excellente.

L’autofocus de l’EOS R7 mis à l’épreuve

Lors des tests, on constate que les promesses de l’autofocus sont bel et bien tenues. Le suivi de sujet est bluffant. L’AF est capable de détecter un visage, même lorsque les yeux sont masqués par des lunettes de soleil ou lorsque la personne tourne le dos à l’objectif. Les images ci-dessous nous montrent que l’AF assure le suivi d’un sujet en déplacement sans sourciller.

sujet sur la plage
Suivi AF du sujet // Source : Lola Gréco pour Frandroid

Les amateurs de photographie d’oiseaux seront définitivement ravis de constater que la mise au point est sans faille, cela, même en dégainant au dernier moment pour saisir un goéland en vol. À noter que les images ci-dessous ont été réalisées avec un objectif EF monté sur une bague d’adaptation : aucun délai n’est à déplorer malgré cela. Ajoutons également que la vitesse d’obturation maximale du R7 monte jusqu’à 1/16 000 s en électronique, idéale pour photographier des sujets très rapides sans flou de bougé.

suivi de goéland
Suivi AF d’oiseau // Source : Lola Gréco pour Frandroid

Le R7 propose quatre modes personnalisables d’AF Servo, au sein desquels la sensibilité et la vitesse de suivi peuvent être modifiées de -2 à +2. Canon garantit une mise au point en basse lumière jusqu’à 5 IL (avec objectif f/1,2, ISO 100). En situation, le R7 s’est montré à la hauteur.

Rafale et stabilisation interne

Quant à la rafale, elle se montre plus que satisfaisante. Le R7 assure une prise de vue en continu de 15 images par seconde avec obturateur mécanique et de 30 images par seconde avec obturation électronique. Des performances plus qu’honorables qui feront le bonheur des photographes animaliers. À noter que les formats RAW et JPG sont tous les deux supportés en rafale. D’excellentes performances là encore, puisqu’il assure une mise au point et une exposition automatique en continu.

Ne manquons pas de mentionner la stabilisation interne du R7, qui, une fois couplée à un objectif RF, promet jusqu’à 8 vitesses de stabilisation d’images sur cinq axes. Cependant, sans optique RF sous la main, l’IBIS (In-Body Stabilization) n’a pas pu être mis à l’épreuve en photographie.

Les modes automatiques et créatifs

Accessibles via un simple tour de molette, ces modes intéresseront les débutants en photographie ou les amateurs d’effets plus ludiques.

Le bien nommé Auto+ prend le contrôle total des réglages pour proposer une ouverture, une sensibilité ISO et une vitesse qui semblent adaptées aux conditions analysées par l’appareil photo. Idéal pour quiconque n’a jamais mis les mains sur un appareil photo auparavant, c’est une bonne porte d’entrée qui doit toutefois rapidement être mise de côté pour progresser.

Le mode Scène se veut plus précis que le mode automatique et propose des réglages selon une situation que l’utilisateur vient sélectionner : portrait, groupe, paysage, et même panorama. 

Quant au mode Créatif, il suggère différents filtres et effets plus ou moins convaincants : Noir et blanc granuleux, Flou artistique, Miniature, Appareil photo jouet…

De quoi ajouter une touche de fun à vos images sans passer par un logiciel ou une application de retouche d’image tierce.

Qualité d’image

L’EOS R7 est équipé d’un capteur photo CMOS APS-C d’une résolution de 32,5 millions de pixels. Ajoutons à cela le processeur DIGIC X conçu par Canon, que l’on retrouve également sur les boîtiers R5, R6, R3 et R10, garantissant des performances au sommet côté réactivité.  

capteurs d'appareil photo
Le capteur de l’EOS R6 (à gauche) et de l’EOS R7 (à droite) // Source : Lola Gréco pour Frandroid

Il prend en charge les principaux formats d’image que l’on attend sur ce type de modèle : RAW 14 bits (et Canon RAW), JPEG 8 bits et HEIF 10 bits. Grâce aux deux emplacements mémoire, il est donc possible d’enregistrer ses images en différents formats sur chacune des cartes SD insérées. À noter que les fichiers RAW, de type .CR3, sont exploitables par une majorité de logiciels de retouche photo.

baigneurs sur la plage
1/1000 s, f/2,8 ISO 100. Canon EOS R7 et 24-70 mm f/2,8 II USM // Source : Lola Gréco pour Frandroid

L’EOS R7 est proposé à la vente en kit incluant l’objectif RF-S 18-150 mm f/3,5-6,3 IS STM. Si je n’ai pas pu tester l’ensemble, je constate une parfaite compatibilité avec les objectifs Canon EF en utilisant une bague d’adaptation. Pour ce test, le R7 a été associé à deux objectifs Canon EF : le 24-70 mm f/2,8 II USM et le 70-200 f/2,8 L III USM.

La montée en ISO de l’EOS R7

Lorsqu’il est question d’APS-C, la montée en ISO est forcément moins propre que sur un capteur plein format. Qu’à cela ne tienne, le R7 a passé l’épreuve du feu. 

L’hybride assure une plage de sensibilité de 100 à 32 000 ISO, extensible à 51 200 ISO. La gestion des ISO est enfantine, que ce soit via la touche dédiée sur la partie supérieure du boîtier, une roulette ou l’écran tactile. On constate que les images restent exploitables jusqu’à ISO 6400 : au-delà, le grain se fait plus présent et les lignes moins définies. Une performance honorable.

Colorimétrie : R7 VS R6

Les images ci-dessous ont été capturées telles quelles, seule l’exposition a été légèrement modifiée pour les besoins de cette comparaison. On constate que les photos tirées du R7 (à gauche) se démarquent peu des images prises avec l’EOS R6 (à droite). Les couleurs sont similaires, voire identiques. Seul le traitement de la balance des blancs, réglée en automatique sur les deux hybrides, semble varier. En dehors de cet élément, la colorimétrie du R7 reste fidèle au style Canon.

Qualité vidéo

Les capacités de l’EOS R7 en vidéo sont tout à fait honorables. L’appareil hybride fait tout ce que l’on attend d’un APS-C dans cette gamme de prix, et même un peu plus. 

Le boîtier permet de filmer en 4 K UHD/30 p ainsi qu’en 60p. Côté Full HD, il monte jusqu’en cadence élevée de 100 p (en PAL ; ce chiffre monte à 120 images par seconde en NTSC), ce qui ravira les amateurs de beaux ralentis. Il faut compter ici sur des codecs vidéo H.264 et H.265. Enfin, il est possible d’enregistrer des time-lapse en 4K comme en 1080 p.

Le R7 assure un temps d’enregistrement de 6 heures, limité bien sûr par la charge de la batterie, la température ambiante et la capacité mémoire. Une belle performance pour un petit boîtier, amplement suffisante à la majorité des utilisateurs. D’ailleurs, on ne constate aucune surchauffe de l’appareil en condition d’enregistrement classique, à température extérieure de 23 degrés, même durant de longues minutes.

Deux modes de stabilisation numérique (les modes IS et IS Boost) donnent un coup de pouce nécessaire à l’utilisateur, comme le démontre la vidéo ci-dessous : le passage d’un enregistrement à main levée au mode IS Boost est radical, et ce, sans passer par une retouche en post-production.

Le Canon Log 3 pour les vidéastes passionnés

Point intéressant, le R7 prend en charge le Canon Log 3, une grande première pour un hybride APS-C de la marque. Pour rappel, il s’agit d’un outil intégré aux appareils photo qui vient traiter l’image pour lui donner un aspect décontrasté et désaturé, permettant en post-production une plus large marge de manœuvre, notamment une plage dynamique plus étendue. 

Il s’agit d’un mode davantage tourné vers les connaisseurs, puisque les images tournées en C Log 3 doivent être colorisées avant toute utilisation. L’EOS R7 peut donc faire office de boîtier pour débuter en vidéo et s’initier à l’art de l’étalonnage.

Notons au passage que l’APS-C permet une montée en ISO jusqu’à 12 800 (à partir de 800 en C Log 3).

Un autofocus réactif même en vidéo

L’autofocus CMOS Dual Pixel II, déjà bluffant en photo, se montre tout aussi robuste en vidéo. En plus de l’autofocus Servo et de la mise au point manuelle, la détection des visages et le suivi AF assurent des prises de vue sans faille. 

Comme en photo, la détection du sujet et du visage est redoutable d’efficacité, même lorsque la personne se détourne.

Quant au suivi des animaux, il a fait ses preuves lorsque j’ai dégainé précipitamment pour capturer ce cygne volant en rase-motte. Aucun problème pour le R7 qui a su faire la mise au point au quart de tour (et la conserver).

Par ailleurs, la sensibilité du suivi de l’autofocus en vidéo est ajustable. Elle va de -2 (verrouillée) à +2 (réceptive). Idem du côté de la vitesse de l’autofocus : de -7 (très lent) à +2 (très rapide).

Tarif et disponibilité

L’EOS R7 est commercialisé 1499 euros boîtier nu, ou 1899 euros en kit incluant l’objectif RF-S 18-150 mm f/3,5-6,3 IS STM.

Considérant le boîtier seul, le R7 coûte tout de même 1000 euros de moins que le R6. Hormis la taille du capteur, les similitudes sont pléthores et l’APS-C n’a pas à rougir à côté de son grand frère, loin de là. Canon frappe un grand coup en dévoilant un boîtier très convaincant à un prix contenu. 

Dans la même gamme de prix, on trouve le Fujifilm X-T3, sorti en 2018, le Nikon Z5, un hybride plein format sur les étals depuis 2020, et le Lumix GH5 II de Panasonic, plus récent. Le R7 fait donc office de concurrent redoutable et aurait pu se frotter au haut de gamme des APS-C comme le X-H2S de Fujifilm (2800 euros) si Canon avait poussé les curseurs un peu loin.

Note finale du test
9 /10
Canon nous prouve une fois de plus qu’en matière de photographie, ce n’est pas toujours la taille (de capteur) qui compte. Similaire au R6, son APS-C hybride peut accomplir de grandes choses sans ciller. Les bourses plus modestes peuvent ainsi se tourner vers le R7 sans regret.

Il se destine aux débutants désireux d’acquérir un boîtier à la fois performant et accessible, avec de belles promesses d’évolutivité à la clé. Les grands néophytes trouveront vite leurs marques, alors que les photographes au niveau plus avancé auront une belle marge de progression devant eux avant, pourquoi pas, de passer au plein format. Mais avant de casser sa tirelire pour un boîtier plus haut de gamme, le R7 est un excellent compagnon sur le terrain qui promet de longues heures de shooting quelle que soit la situation.

On pense bien sûr aux férus de photographie animalière, aidés ici par un coefficient de multiplication x1,6 du capteur APS-C, un autofocus très réactif à détection d’animaux et une cadence de prise de vue rapide. Seulement, le R7 ne s’arrête pas là. Sa grande polyvalence et sa petite taille combleront les photographes de tout poil en quête de simplicité d’utilisation et de réactivité. Enfin, les vidéastes en apprentissage ou occasionnels ne seront pas en reste, puisque le R7 met à leur disposition quantité d’options d’enregistrement.

Bref, l’EOS R7 est un appareil photo hybride très convaincant auquel on ne peut faire que peu de reproches.

Points positifs du Canon EOS R7

  • Autofocus au sommet

  • Rafale puissante

  • Compatibilité RF et EF (via une bague)

  • Facilité de prise en main, même pour des débutants

  • Mode vidéo incluant le Canon Log 3

  • Prix contenu

  • Double slot mémoire

Points négatifs du Canon EOS R7

  • Mode vidéo accessible sur le curseur On/Off

  • Roulette de navigation étrangement placée

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