Trois ans après le succès due l’EOS R5, Canon renouvelle son hybride phare avec l’EOS R5 II, une Ă©volution qui rĂ©affirme les ambitions de la marque sur le segment premium. Cette nouvelle itĂ©ration conserve l’ADN de son prĂ©dĂ©cesseur tout en intĂ©grant des innovations significatives, Ă commencer par son capteur CMOS BSI empilĂ© de 45 mĂ©gapixels. Une Ă©volution technologique qui promet des performances accrues tant en photo qu’en vidĂ©o.
Le R5 II s’inscrit dans une gamme hybride hautement concurrentielle, oĂą il affronte directement le Sony A7R V et le Nikon Z8. Face Ă ces rivaux, Canon fait le choix d’une polyvalence assumĂ©e : lĂ oĂą le Sony privilĂ©gie la rĂ©solution photo et le Nikon hĂ©rite des capacitĂ©s professionnelles du Z9, le R5 II cherche l’Ă©quilibre parfait entre performances photo et vidĂ©o.
Cette nouvelle gĂ©nĂ©ration rĂ©pond aux attentes des professionnels exigeants et des amateurs experts en proposant des Ă©volutions ciblĂ©es : autofocus enrichi par l’intelligence artificielle, rafales jusqu’Ă 30 i/s en RAW, vidĂ©o 8K/60p, et stabilisation optimisĂ©e. Des performances qui positionnent le R5 II comme un outil polyvalent de haute volĂ©e, capable d’exceller aussi bien en reportage qu’en studio, en photographie sportive qu’en production vidĂ©o.
Si le tarif reste Ă©levĂ© et nĂ©cessite un investissement consĂ©quent en accessoires, particulièrement pour gĂ©rer son autonomie limitĂ©e, le R5 II s’impose comme une rĂ©fĂ©rence pour les crĂ©ateurs de contenu hybrides cherchant un boĂ®tier capable de rĂ©pondre aux exigences les plus pointues de la photo et de la vidĂ©o professionnelle.
Canon EOS R5 Mark IICaractéristiques techniques
Modèle | Canon EOS R5 Mark II |
---|---|
Type d’appareil | Hybride |
Format du capteur | Full Frame |
RĂ©solution capteur | 50,3 Mpx |
Stabilisateur d’image | MĂ©canique |
Définition enregistrement vidéo | 8K @ 60 fps |
AF-S | 30 FPS |
Écran orientable | Oui |
Poids | 656 g |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un appareil prêté par Canon.
Canon EOS R5 Mark IIUn boĂ®tier taillĂ© pour l’action
Le R5 II ne cherche pas Ă rĂ©inventer la roue, et c’est tant mieux. Son boĂ®tier en alliage de magnĂ©sium reprend une ergonomie Ă©prouvĂ©e qui rĂ©vèle sa pertinence dans la pratique quotidienne. Lors d’un mariage de 12 heures, la poignĂ©e profonde permet de maintenir fermement l’appareil sans crispation, mĂŞme avec un 70-200mm f/2,8. Les 720 grammes (avec batterie) sont bien rĂ©partis et l’Ă©quilibre reste naturel, mĂŞme si au-delĂ du 100-500mm, l’ajout d’un grip devient apprĂ©ciable pour les longues sessions.
L’agencement des commandes traduit une rĂ©flexion basĂ©e sur l’expĂ©rience terrain. En reportage, le joystick tombe naturellement sous le pouce pour ajuster rapidement les points AF, pendant que les trois molettes personnalisables permettent d’adapter instantanĂ©ment les rĂ©glages sans quitter l’Ĺ“il du viseur. Par exemple, en photo de concert ou de spectacle, vous pouvez basculer rapidement entre diffĂ©rentes combinaisons vitesse/ISO prĂ©rĂ©glĂ©es selon l’Ă©volution de l’Ă©clairage.
L’Ă©cran orientable n’est pas qu’un gadget : en photo de rue, il permet de shooter en position discrète Ă hauteur de hanche, tandis qu’en architecture, il facilite les compositions en contre-plongĂ©e sans avoir Ă s’allonger au sol. Sa lisibilitĂ© reste excellente, mĂŞme en plein soleil, un dĂ©tail crucial en extĂ©rieur. Le viseur Ă©lectronique, lĂ©gèrement proĂ©minent, offre un dĂ©gagement oculaire confortable, apprĂ©ciable lors des longues sessions de prise de vue.
L’Ă©tanchĂ©itĂ© gĂ©nĂ©rale inspire confiance, mĂŞme s’il faut veiller Ă bien refermer les volets en caoutchouc devant les connecteurs. En pratique, l’appareil encaisse sans broncher une averse ou les embruns en bord de mer.
La disposition des doubles slots (CFexpress Type B et SD UHS-II) permet une gestion sereine des données : vous pouvez par exemple dédier la carte CFexpress aux rafales sportives exigeantes et la SD aux portraits plus posés.
L’ergonomie en prise verticale reproduit intelligemment les commandes principales, mĂŞme si le joystick est moins accessible qu’en position horizontale. Pour des shootings studio aux cadrages variĂ©s, cette cohĂ©rence est essentielle.
Chaque photographe pourra personnaliser les huit boutons selon sa pratique. Un photojournaliste pourra privilĂ©gier l’accès rapide aux modes AF et aux prĂ©rĂ©glages ISO, tandis qu’un photographe de paysage prĂ©fĂ©rera peut-ĂŞtre un accès direct au bracketing et aux modes de mesure. C’est cette adaptabilitĂ© qui fait de l’EOS R5 II un outil de travail plus qu’un simple appareil photo.
Le R5 II, toujours connecté
La connectivitĂ© du R5 II illustre parfaitement le fossĂ© entre spĂ©cifications techniques et usage rĂ©el. Le Wi-Fi 6 double bande promet monts et merveilles, mais, dans les faits, transfĂ©rer une sĂ©rie de RAW vers votre ordinateur reste plus efficace via un lecteur de cartes. Pour les JPEGs destinĂ©s Ă un partage rapide sur place, ça fonctionne, mais n’espĂ©rez pas maintenir un flux de travail professionnel uniquement en sans-fil.
L’application Camera Connect trouve son utilitĂ© dans des situations spĂ©cifiques : un cadrage dĂ©licat en macro oĂą vous ne pouvez pas vous contorsionner derrière l’appareil, une prise de vue animalière depuis une cache, ou un time-lapse que vous souhaitez superviser Ă distance. La latence du live view est gĂ©rable dans ces contextes, mais oubliez les rĂ©flexes rapides ou le suivi prĂ©cis de sujets en mouvement.
En studio, le tethering via USB-C reste la solution de rĂ©fĂ©rence. La connexion est stable, les images s’affichent quasi instantanĂ©ment sur l’Ă©cran de l’ordinateur, et vous pouvez travailler sereinement avec Capture One ou Lightroom. Pour les photographes de presse devant transmettre rapidement leurs images, le protocole FTP fonctionne correctement en connexion directe Ă un rĂ©seau fiable, mais prĂ©voyez un plan B avec un lecteur de cartes USB pour les situations critiques.
La fonction « Auto Transfer » vers smartphone peut dĂ©panner pour alimenter rapidement les rĂ©seaux sociaux lors d’un Ă©vĂ©nement, mais attention Ă la batterie : les transferts sans fil sont gourmands en Ă©nergie. Pour une journĂ©e de reportage intense, mieux vaut dĂ©sactiver les transferts automatiques et sĂ©lectionner manuellement les images Ă partager pendant les temps morts.
Canon EOS R5 Mark IILe regard augmenté
Le viseur Ă©lectronique du Canon R5 II s’inscrit dans la nouvelle gĂ©nĂ©ration d’EVF haute dĂ©finition, avec une rĂ©solution de 5,76 millions de points et une magnification de 0,76x. Ces caractĂ©ristiques le positionnent dans la moyenne haute du marchĂ© actuel, derrière le Sony A7R V et ses impressionnants 9,44 millions de points (0,90x), mais Ă Ă©galitĂ© avec le Nikon Z8. Le taux de rafraĂ®chissement de 120 Hz — avec possibilitĂ© de boost Ă 200 Hz en mode performance — offre une fluiditĂ© apprĂ©ciable, particulièrement en photographie sportive. La latence, quasi imperceptible, rivalise avec les meilleurs du marchĂ©.
En utilisation rĂ©elle, l’EVF du R5 II se distingue par son excellent contraste et sa reproduction fidèle des couleurs. Le mode HDR automatique amĂ©liore significativement la lisibilitĂ© dans les situations Ă fort contraste, mĂŞme si cette fonction impacte lĂ©gèrement l’autonomie. La couverture Ă 100 % du champ s’accompagne d’un dĂ©gagement oculaire confortable de 23mm, apprĂ©ciable pour les porteurs de lunettes. Le capteur de prĂ©sence permet une transition fluide entre l’Ă©cran et le viseur.
Les modes d’affichage personnalisables constituent un point fort : possibilitĂ© d’ajuster la quantitĂ© d’informations affichĂ©es, simulation d’exposition en temps rĂ©el, et diffĂ©rentes options d’assistance Ă la mise au point manuelle (focus peaking, zoom). Le mode « Display Time Lag » rĂ©duit encore la latence au dĂ©triment d’une lĂ©gère baisse de rĂ©solution, une option particulièrement utile pour la photographie d’action. En revanche, contrairement au Sony A7R V, le Canon EOS R5 II ne propose pas de mode automatique d’ajustement du taux de rafraĂ®chissement selon la luminositĂ©, ce qui aurait pu optimiser la consommation d’Ă©nergie.
Le confort visuel sur longue durĂ©e est excellent. La qualitĂ© gĂ©nĂ©rale de l’affichage place ce viseur parmi les rĂ©fĂ©rences du marchĂ©, mĂŞme s’il ne dĂ©trĂ´ne pas le champion Sony A7R V en termes de rĂ©solution pure et de grossissement.
Canon EOS R5 Mark IIL’intelligence au service de la prĂ©cision
L’autofocus du R5 II fait peau neuve. Son système Dual Pixel CMOS II, boostĂ© Ă l’IA et dotĂ© de 1053 zones AF, accroche la mise au point avec une prĂ©cision redoutable, mĂŞme Ă -7,5 IL. Mieux que le Sony A7R V sur ce point, il Ă©gale le Nikon Z8. Le suivi des sujets est bluffant : humains, animaux (mammifères, oiseaux, et mĂŞme insectes), vĂ©hicules (voitures, motos, trains, avions), ou encore balles et ballons. Que votre sujet soit de profil, partiellement masquĂ©, ou en mouvement rapide, le R5 II maintient le focus avec une tĂ©nacitĂ© impressionnante.
Le système propose sept modes AF prĂ©programmĂ©s et trois modes personnalisables pour s’adapter Ă toutes les situations. Le mode « Auto-Sujet » se charge mĂŞme de choisir les meilleurs rĂ©glages pour vous. Cerise sur le gâteau : le R5 II mĂ©morise les visages que vous photographiez souvent pour leur donner la prioritĂ©. Un vrai plus pour les photographes de portrait et d’Ă©vĂ©nements. Enfin, la dĂ©tection des mouvements de rĂ©tine, après une calibration rapide, permet une mise au point ultra-prĂ©cise en fonction de votre regard dans le viseur.
Mode Pre-shooting : anticiper l’action
Le R5 II introduit un mode « Pre-shooting » qui, une fois activĂ©, capture en continu jusqu’Ă 0,5 seconde d’images avant mĂŞme la pression complète du dĂ©clencheur. Concrètement, en maintenant le dĂ©clencheur Ă mi-course, l’appareil enregistre en permanence dans sa mĂ©moire tampon, puis sauvegarde rĂ©troactivement les images lorsque vous appuyez Ă fond. Cette fonction s’avère prĂ©cieuse pour les moments imprĂ©visibles : le dĂ©collage d’un oiseau, un athlète qui dĂ©marre sa course, ou tout simplement pour capturer une expression sur un visage.
En pratique, ce mode fonctionne uniquement en obturation Ă©lectronique Ă 30 i/s et consomme davantage de batterie. Il nĂ©cessite aussi un temps d’adaptation, car il faut repenser sa façon de photographier – maintenir la mise au point Ă mi-course devient encore plus stratĂ©gique. Mais, une fois maĂ®trisĂ©, c’est un vĂ©ritable atout pour la photo d’action, mĂŞme si la durĂ©e de prĂ©-capture de 0,5 seconde reste modeste comparĂ©e au 1 seconde proposĂ©e par certains concurrents comme l’OM System OM-1 (certes avec des images de seulement 20 MP).
Jusqu’Ă 8 stops de stabilisation
Le système de stabilisation sur 5 axes offre jusqu’Ă 8 stops de compensation (avec les optiques stabilisĂ©es), une performance thĂ©orique identique au R5 original, mais optimisĂ©e en situations rĂ©elles. La synergie entre l’IBIS et la stabilisation optique fonctionne particulièrement bien, et permet des temps de pose prolongĂ©s mĂŞme en conditions difficiles. On peut obtenir des images nettes Ă main levĂ©e avec des temps de pose jusqu’Ă 1 seconde en grand-angle, et environ 1/8 s en tĂ©lĂ©objectif.
Canon accĂ©lère la cadence et l’AF suit
Les capacitĂ©s en rafale de l’EOS R5 II atteignent 12 images par seconde en obturation mĂ©canique avec suivi AF/AE et jusqu’Ă 30 i/s en mode Ă©lectronique — 10 de plus que le R5 — toujours en RAW+JPEG. Le buffer permet de maintenir ces cadences pendant plus de 200 images en RAW non compressĂ© avec une carte CFexpress Type B rapide. Ces performances, bien qu’impressionnantes, restent en deçà du Nikon Z8 qui offre 20 i/s en mĂ©canique avec un buffer illimitĂ©, mais surpassent nettement le Sony A7 IV limitĂ© Ă 10 i/s avec un buffer de 80 images RAW.
Les performances globales placent le R5 II parmi les appareils les plus polyvalents du marchĂ©. Son système AF sophistiquĂ©, sa stabilisation efficace et ses capacitĂ©s en rafale en font un outil particulièrement adaptĂ© Ă la photographie d’action et aux conditions difficiles. Si le Sony A9 III reste la rĂ©fĂ©rence absolue pour la rafale Ă©lectronique, le R5 II offre un meilleur Ă©quilibre gĂ©nĂ©ral, notamment grâce Ă sa plus haute rĂ©solution et sa polyvalence supĂ©rieure.
La gestion du buffer du R5 II marque une évolution notable par rapport à son prédécesseur, particulièrement en RAW. Les performances varient significativement selon le support de stockage utilisé et le format choisi.
Format | CFexpress Type B | SD UHS-II |
RAW (45MP) | 140 images (12 i/s) | 45 images (12 i/s) |
C-RAW | 260 images (12 i/s) | 95 images (12 i/s) |
JPEG Fine | 180 images (12 i/s) | 130 images (12 i/s) |
RAW + JPEG | 90 images (12 i/s) | 42 images (12 i/s) |
Pour optimiser les performances, l’utilisation d’une carte CFexpress Type B de dernière gĂ©nĂ©ration (ProGrade Cobalt, SanDisk PRO-CINEMA) est vivement recommandĂ©e, particulièrement pour les photographes sportifs ou animaliers. Le mode C-RAW offre un excellent compromis, doublant presque la capacitĂ© du buffer avec une perte de qualitĂ© minimale. En configuration double slot (RAW sur CFexpress + JPEG sur SD), le buffer reste limitĂ© par la carte la plus lente, d’oĂą l’intĂ©rĂŞt d’opter pour une configuration « backup » plutĂ´t que simultanĂ©e pour les situations critiques.
Ces performances placent le R5 II dans le haut du panier, même si le Nikon Z8 conserve un léger avantage avec son buffer plus profond en RAW (170 images). Le Sony A7R V, malgré sa résolution similaire, offre des performances légèrement inférieures avec environ 120 images RAW en rafale continue.
Canon EOS R5 Mark IIQualité photo
Le R5 II conserve la résolution de 45 mégapixels mais innove avec un capteur CMOS BSI empilé (Stacked Back-Side Illuminated), une évolution majeure par rapport à son prédécesseur. Cette architecture sophistiquée superpose trois couches distinctes : une couche photosensible, une couche de circuits logiques, et une couche dédiée à la mémoire tampon. Cette construction permet une lecture ultra-rapide des données et un traitement simultané des informations, avec des bénéfices concrets en situation.
Pour aller plus loin
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La vitesse de lecture du capteur empilĂ© se traduit par une rĂ©duction drastique du rolling shutter en obturation Ă©lectronique, ce qui permet de photographier des sujets en mouvement rapide sans dĂ©formation. Cette architecture autorise Ă©galement des cadences jusqu’alors impossibles, comme les 30 images par seconde en RAW, tout en maintenant l’autofocus et la mesure d’exposition active.
En matière de sensibilitĂ©, le capteur excelle particulièrement entre 100 et 3200 ISO, oĂą la qualitĂ© d’image reste exceptionnelle avec une prĂ©servation remarquable des dĂ©tails et un bruit quasi inexistant. De 3200 Ă 12800 ISO, le bruit devient progressivement visible, mais reste parfaitement maĂ®trisĂ©, avec une structure fine qui se prĂŞte bien au traitement numĂ©rique. Au-delĂ , la qualitĂ© se dĂ©grade progressivement, tout en restant exploitable jusqu’Ă 25600 ISO.
Les fichiers RAW du R5 II, disponibles en format standard ou en C-RAW plus compact, se distinguent par leur malléabilité en post-traitement.
Canon EOS R5 Mark IIQualité vidéo
Le R5 II confirme les ambitions de Canon sur le segment vidĂ©o avec des spĂ©cifications qui le positionnent parmi les hybrides les plus performants du marchĂ©. L’appareil propose dĂ©sormais l’enregistrement 8K jusqu’Ă 60 images par seconde en interne, une première dans cette gamme de prix, dĂ©passant les 30 i/s du Sony A7R V et Ă©galant le Nikon Z8. En 4K, il atteint les 120 i/s en mode recadrĂ© et propose un mode oversampled particulièrement dĂ©taillĂ© issu du 8K.
Pour aller plus loin
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L’adoption du capteur empilĂ© apporte des bĂ©nĂ©fices significatifs en vidĂ©o. Le rolling shutter est considĂ©rablement rĂ©duit par rapport au R5 original, permettant des mouvements rapides sans dĂ©formation notable. Cette architecture autorise Ă©galement une lecture plus rapide du capteur, amĂ©liorant la qualitĂ© de l’autofocus en vidĂ©o et la rĂ©activitĂ© gĂ©nĂ©rale du système.
Les options d’enregistrement sont particulièrement Ă©tendues. En interne, le R5 II propose :
- 8K RAW jusqu’Ă 60p (12 bits)
- 8K ProRes jusqu’Ă 30p
- 4K oversampled jusqu’Ă 60p
- 4K 120p en mode recadré
- Full HD jusqu’Ă 180p
Ces spĂ©cifications dĂ©passent largement les besoins des vidĂ©astes occasionnels et positionnent le R5 II comme une alternative crĂ©dible aux camĂ©ras cinĂ©ma d’entrĂ©e de gamme. Le codec RAW interne offre une flexibilitĂ© d’Ă©talonnage comparable Ă celle des systèmes professionnels, tandis que le ProRes simplifie considĂ©rablement les workflows de post-production.
En matière de profils colorimĂ©triques, Canon a enrichi son offre. Au-delĂ du traditionnel C-Log 3, on trouve dĂ©sormais le HDR PQ et le HLG, facilitant l’intĂ©gration dans des productions broadcast. La plage dynamique mesurĂ©e en vidĂ©o atteint 13 stops en C-Log 3, un rĂ©sultat qui place le R5 II au niveau des meilleures camĂ©ras hybrides du marchĂ©.
En matière de profils colorimĂ©triques, Canon a significativement enrichi son offre. Le R5 II introduit le nouveau C-Log 8, jusqu’alors rĂ©servĂ© aux camĂ©ras Cinema EOS haut de gamme comme la C700 DR. Ce profil logarithmique offre une plage dynamique Ă©tendue de 14 stops en vidĂ©o, surpassant le C-Log 3 dĂ©jĂ prĂ©sent (13 stops). Le C-Log 8 se distingue par une meilleure prĂ©servation des dĂ©tails dans les hautes lumières et une courbe de gradation optimisĂ©e pour l’Ă©talonnage professionnel. Les deux profils peuvent coexister sur le mĂŞme projet grâce Ă des LUTs de conversion fournies par Canon, facilitant l’intĂ©gration avec des sources multiples. Au-delĂ des profils Log, on trouve Ă©galement le HDR PQ et le HLG, particulièrement adaptĂ©s aux diffusions broadcast et aux plateformes en ligne modernes.
L’autofocus en vidĂ©o bĂ©nĂ©ficie des amĂ©liorations apportĂ©es au système Dual Pixel CMOS AF II. Le suivi des sujets est prĂ©cis et fluide, avec des transitions naturelles. La dĂ©tection des visages et des yeux fonctionne efficacement mĂŞme en 8K.
La stabilisation hybride (capteur + optique) a Ă©galement Ă©tĂ© optimisĂ©e, offrant jusqu’Ă 8 stops de compensation selon l’objectif utilisĂ©. Le mode de stabilisation numĂ©rique augmentĂ© apporte une stabilitĂ© supplĂ©mentaire au prix d’un lĂ©ger recadrage, particulièrement utile pour les prises de vue Ă main levĂ©e.
Face Ă la concurrence, le R5 II se distingue par sa polyvalence. LĂ oĂą le Sony A7R V privilĂ©gie la rĂ©solution photo et le Nikon Z8 hĂ©rite des capacitĂ©s du Z9, le R5 II propose un Ă©quilibre remarquable entre performances photo et vidĂ©o. Il surpasse nettement les modèles milieu de gamme comme le Canon EOS R6 II ou le Sony A7 IV en termes de rĂ©solution et d’options d’enregistrement, tout en restant plus accessible que les camĂ©ras cinĂ©ma professionnelles.
La gestion thermique, point critique du R5 original, a Ă©tĂ© revue. Si les limites d’enregistrement existent toujours en 8K (environ 30 minutes Ă tempĂ©rature ambiante), elles sont moins contraignantes en 4K, ce qui permet des sessions prolongĂ©es sans interruption forcĂ©e. Le système de ventilation actif reste discret tout en assurant une dissipation efficace de la chaleur.
Un aspect particulièrement intĂ©ressant pour les productions professionnelles est la possibilitĂ© d’enregistrer simultanĂ©ment sur les deux cartes en diffĂ©rents formats vidĂ©o, par exemple RAW sur CFexpress et proxy sur SD. Cette flexibilitĂ©, couplĂ©e aux sorties HDMI et USB-C non compressĂ©es, facilite l’intĂ©gration dans des workflows professionnels complexes.
Le R5 II se positionne ainsi comme un outil particulièrement pertinent pour les créateurs de contenu hybrides, les documentaristes, et les équipes de production légère nécessitant une qualité broadcast dans un format compact. Son rapport qualité/prix le rend particulièrement attractif pour les productions indépendantes cherchant des capacités 8K sans investir dans une caméra cinéma dédiée.
Canon EOS R5 Mark IIAutonomie du Canon R5 II
L’autonomie constitue le principal bĂ©mol du Canon R5 II, avec « seulement » 460 photos par charge selon les normes CIPA, loin derrière le Sony A7R V (530 images) et le Nikon Z8 (570 images). Cette consommation Ă©levĂ©e dĂ©coule des technologies embarquĂ©es : stabilisation 5 axes, Ă©cran haute rĂ©solution, viseur Ă©lectronique 5,76 MP et autofocus nouvelle gĂ©nĂ©ration sollicitent intensĂ©ment la batterie LP-E6NH.
En situation rĂ©elle, l’autonomie varie sensiblement selon l’usage. Un photographe occasionnel travaillera sereinement 4 Ă 5 heures, mais les professionnels devront composer avec des limites plus contraignantes : 2 Ă 3 heures en reportage ou Ă©vĂ©nementiel, environ 2 heures en photo sportive avec rafales intensives. Les vidĂ©astes sont particulièrement concernĂ©s, avec seulement 45 Ă 60 minutes d’enregistrement en 8K, ou 90 minutes en 4K.
Canon propose plusieurs solutions, moyennant un investissement consĂ©quent. Le kit minimal recommandĂ© comprend deux batteries supplĂ©mentaires et un chargeur double, pour environ 300 euros. Les professionnels devront souvent opter pour un Ă©quipement plus complet : grip batterie (349 euros), batteries additionnelles (89 euros l’unitĂ©) et système de charge multiple. La compatibilitĂ© avec les anciennes batteries LP-E6 et la recharge USB-C offre heureusement une certaine flexibilitĂ© d’utilisation.
La gestion quotidienne de cette autonomie limitĂ©e exige une organisation prĂ©cise, particulièrement en usage professionnel. Au-delĂ des optimisations classiques comme le mode ECO ou la gestion de la luminositĂ© d’Ă©cran, c’est surtout la rotation efficace des batteries et l’anticipation des besoins qui permettront de travailler sereinement. Cette contrainte, si elle ne remet pas en cause les qualitĂ©s exceptionnelles du R5 II, doit ĂŞtre intĂ©grĂ©e dès le dĂ©part dans le budget et l’organisation du photographe.
Canon EOS R5 Mark IIPrix et disponibilité
Le Canon EOS R5 II est proposĂ© au prix de 4499 euros. Mais l’acquisition d’un tel boĂ®tier ne s’arrĂŞte pas Ă son prix d’achat. L’autonomie limitĂ©e du boĂ®tier impose un investissement supplĂ©mentaire en accessoires, variable selon votre profil d’utilisation.
Pour un usage amateur Ă©clairĂ©, comptez environ 300 euros pour le kit minimal : deux batteries supplĂ©mentaires et un chargeur double. En revanche, les professionnels devront prĂ©voir un budget plus consĂ©quent. Le grip BG-R10 (399 euros), quasi indispensable pour les longues sessions, s’accompagnera de plusieurs batteries LP-E6NH (99 euros l’unitĂ©). Un photographe Ă©vĂ©nementiel devra ainsi prĂ©voir 700 Ă 800 euros d’accessoires « énergie » pour travailler sereinement : grip, quatre batteries supplĂ©mentaires et chargeur multiple.
Ces coĂ»ts additionnels, qui reprĂ©sentent 10 Ă 15 % du prix du boĂ®tier, s’inscrivent dans la moyenne du segment premium.
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