Lancée en 2021, la Dacia Spring cartonne, à tel point qu’elle était la voiture la plus vendue en France en février dernier, devant la Tesla Model Y. Un beau succès pour la citadine électrique low-cost, qui n’a pour l’instant pas vraiment de concurrentes directes sur le marché français. Cela ne devrait pas durer, avec l’arrivée des constructeurs chinois en Europe, tandis que Citroën prépare une version électrique de sa C3.
Croqueuse de Dacia ?
Celle-ci n’est pas vraiment inédite, puisque celle qui sera vendue en France sera fortement inspirée de la ë-C3 déjà lancée en Inde depuis le mois de janvier. Une version un peu différente de celle que l’on connaît déjà chez nous, sur le plan esthétique, mais pas seulement. Car ce sont surtout ses dessous qui n’ont rien à voir avec ceux de notre citadine thermique.
Et pour cause, celle-ci embarque un moteur électrique de 56 chevaux et 143 Nm de couple et une batterie de 29,2 kWh qui lui permet de parcourir jusqu’à 320 kilomètres selon le cycle indien MIDC. Une valeur bien plus optimiste que les 250 kilomètres de notre WLTP européen. La charge s’effectue quant à elle de 10 à 80 % en 57 minutes en courant continu, soit une puissance théorique de 20 kW.
Certes, ces caractéristiques peuvent sembler un peu décevantes sur le papier. Mais on sait qu’une plus grosse batterie serait synonyme d’un prix plus élevé et n’aurait pas forcément de vraie utilité. Car pour l’heure, la ë-C3 indienne démarre à partir de 1 150 000 roupies, soit l’équivalent de 13 000 euros. Un tarif défiant toute concurrence, et qui aurait permis à la citadine de chasser directement sur les terres de la Dacia Spring en France.
Bien sûr, il faut s’attendre à un tarif un peu plus élevé, car il faut également prendre en compte certains éléments comme les taxes ainsi que l’ajout de systèmes de sécurité nécessaire en Europe et pas forcément en Inde. Mais quand même, la C3 électrique aurait été très compétitive par rapport aux 20 800 euros de la Spring, bonus écologique de 5 000 euros non déduit.
Finalement, non
Mais il n’en sera rien. La faute non pas à Citroën mais à la politique du groupe Stellantis, créé en 2021 et qui regroupe plusieurs marques dont Peugeot, DS, Fiat ou encore Jeep. En effet, la firme était la seule à avoir besoin de toutes petites batteries, cela n’est pas rentable pour l’entreprise qui ne peut pas équiper que ce modèle. La citadine devrait donc embarquer un accumulateur plus gros.
Selon l’Argus, celui-ci adoptera une chimie LFP (lithium – fer – phosphate), conformément à la stratégie du groupe franco-italien et se déclinera en deux capacités, à savoir 40 et 50 kWh. Et qui dit plus grosse batterie dit prix en hausse, évidemment. Surtout que le lithium coûte cher, malgré une légère baisse au cours des dernières semaines. La citadine pourrait parcourir environ 400 kilomètres en une seule charge avec la grosse batterie, ce qui n’est pas forcément utile pour ce type de véhicule.
Un chiffre qui l’éloigne inévitablement des 230 kilomètres de la Dacia Spring, qui n’est donc plus une concurrente directe. Certes, il se pourrait que la puissance de la ë-C3 soit réduite, mais cela n’aura que peu d’impact sur le prix, car cette manipulation est purement électronique. Les journalistes de l’Automobile Magazine évoquent également l’absence de mode Sport sur la citadine, qui pourrait se rapprocher de la Spring sur ce point.
Autre élément à prendre en compte : le lieu de fabrication. Car la petite C3 électrique sera assemblée en Europe, aux côtés de la future Fiat Panda. Une production locale, mais plus coûteuse que si elle était effectuée en Inde. Ce que prévoit de faire Volkswagen pour sa future ID.1, qui pourrait concurrencer cette ë-C3. Mais alors, combien coûtera celle-ci ? Pour l’heure, difficile à dire, mais il ne faudra sans doute pas s’attendre à un tarif sous les 25 000 euros.
Des invités passionnants et des sujets palpitants ! Notre émission UNLOCK est à retrouver un jeudi sur deux en direct, de 17 à 19h sur Twitch. Pensez aussi aux rediffusions sur YouTube !
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix