Comme tous les constructeurs, Citroën va devoir mettre les bouchées doubles pour accélérer son électrification. La firme aux chevrons ne fait pas exception et sera concernée par l’interdiction de la vente de voitures thermiques en Europe à partir de 2035. Pour l’heure, on ne peut pas vraiment dire qu’il est très en avance sur le sujet, même s’il possède déjà plusieurs modèles. Parmi eux, citons notamment la ë-C4 et la petite Ami, ainsi que les ë-Berlingo et ë-Spacetourer. La marque tricolore ne compte évidemment pas s’arrêter en si bon chemin, bien au contraire.
Elle a en effet levé le voile en début d’année dernière sur une inédite version électrique de sa C3, mais uniquement destinée au marché indien. Comme nous avions pu nous en douter, il n’aura pas fallu attendre trop longtemps avant de la voir arriver chez nous. Certes, pas tout à fait sous la même forme, mais l’esprit est quant à lui le même. C’est donc au mois d’octobre dernier que nous avons pu découvrir cette nouvelle Citroën ë-C3, qui remplacera à terme l’actuelle génération thermique. Lancée en 2016, celle-ci est encore disponible à la commande, mais cela ne devrait pas durer éternellement. Ce qui nous rappelle la stratégie de Fiat, qui continue à commercialiser sa 500 hybride en parallèle de la nouvelle génération 100 % électrique.
Désormais disponible à la commande et ayant déjà été plébiscitée par le public avec pas moins de 10 000 réservations en seulement un mois, la citadine électrique arrive avec de grandes ambitions. Et pour cause, elle rivalisera frontalement avec la Dacia Spring et devra faire face à de nombreuses concurrentes qui arriveront un peu plus tard. Parmi elles, la très attendue Renault 5 E-Tech et la Volkswagen ID.2, sans parler de la future Panda électrique, qui s’est déjà laissée entrevoir quelques jours plus tôt. Mais que vaut cette nouvelle Citroën ë-C3 ? Pour le savoir, nous avons eu la chance de pouvoir la découvrir en avant-première.
Design : une belle évolution
Depuis sa première génération lancée en 2002, la Citroën C3 a toujours adopté des lignes arrondies, qui ont contribué à faire son charme et son succès. Depuis la 3e mouture, ces dernières ont commencé à évoluer, devenant un peu plus consensuelles et adoptant des traits un peu plus affirmés. Cette nouvelle version va encore plus loin et marque un véritable tournant pour la citadine, qui change en profondeur. Cette dernière puise son inspiration dans le concept Oli, dévoilé au mois d’octobre 2022. Cela se voit notamment au niveau de la face avant, qui arbore la toute nouvelle identité stylistique de la marque. Elle se caractérise par des feux inédits et une signature lumineuse à trois niveaux.
Bien sûr, nous découvrons également le nouveau logo de la marque, là aussi inauguré sur l’étude de style. Ce dernier est intégré au centre d’une large bande noire qui traverse la face avant de la voiture, complétée par un bouclier noir. Celui-ci se pare d’un élément couleur métal, qui donne encore plus de caractère à l’ensemble, ainsi qu’un style inspiré de l’univers des SUV. Un choix esthétique assumé, que l’on retrouve au niveau des passages de roues et en bas des flancs. On note aussi la disparition des Airbump présents sur la précédente génération. Par ailleurs, les lignes deviennent plus anguleuses, tandis que le capot est plus horizontal.
Dans l’ensemble, la citadine gagne en caractère et en maturité, et perd son côté féminin qui tenait tant à cœur au constructeur jusqu’à présent. Son ambition est claire : séduire tous les conducteurs et élargir au maximum sa clientèle. Car son but est avant tout d’inonder le marché, et de détrôner la Dacia Spring qui continue de cartonner en France.
De profil, la citadine affiche une silhouette compacte, puisque ses dimensions restent quasiment identiques à la précédente mouture. Elle mesure seulement 4,01 mètres de long pour 1,76 mètre de large et 1,57 mètre de haut. Un gabarit très réduit pour cette nouvelle version, qui fait également évoluer en profondeur sa partie arrière avec l’arrivée de feux carrés inédits.
La citadine électrique repose sur des jantes de 16 et 17 pouces selon la finition, et se décline en cinq teintes de carrosserie, dont le très beau Rouge Elixir de nos photos, facturé 800 euros en option. À noter que les petits inserts présents sur le montant arrière et dans le bouclier avant sont amovibles et peuvent être remplacés par d’autres couleurs disponibles en accessoires. Pour le moment, Citroën ne communique pas sur le Cx (coefficient de traînée) de sa ë-C3, et il faudra encore patienter avant d’en savoir un peu plus à son sujet. Cependant, ce dernier devrait sans doute être assez élevé, du fait de la silhouette très carrée de la citadine.
Habitacle : le confort est toujours là
Prenons désormais place à bord de la citadine électrique, afin de découvrir son poste de conduite. Avec son tarif abordable défiant toute concurrence, nous aurions pu croire que la Citroën ë-C3 allait afficher un habitacle assez cheap. Or, et à notre grande surprise, ce n’est pas du tout le cas, bien au contraire.
Bien sûr, il ne faut pas vous attendre à des prestations ultra haut de gamme à ce niveau de prix, et les plastiques durs sont encore bien présents, que ce soit en partie basse mais également sur les portes. Certes, c’est un peu dommage, mais il ne faut pas oublier que la citadine est l’une des moins chères du marché, et elle s’en sort tout de même très bien.
À vrai dire, elle se montre même un cran au-dessus de sa rivale, la Dacia Spring, en termes de qualité perçue, puisqu’un bel effort a tout de même été fait sur certains points. Sur la planche de bord, on découvre en effet un insert en tissu qui apporte un peu de chaleur à cet intérieur, de même que des éléments en faux métal.
L’ensemble est convaincant, mais il faudra encore attendre de tester la voiture définitive pour juger de la qualité des matériaux, notre modèle de présentation étant encore une présérie. On apprécie aussi le soin particulier apporté au confort, qui passe notamment par les sièges. Ces derniers, qui reprennent le label Citroën Advanced Comfort profitent d’une assise rembourrée.
Par ailleurs, cette dernière a également été rehaussée afin de faciliter l’installation pour le conducteur et son passager, mais également rendre la position de conduite plus agréable. Globalement, l’espace à bord est en légère hausse par rapport à la précédente génération, grâce à sa disposition retravaillée et optimisée.
L’empattement mesure quant à lui 2,54 mètres et permet de loger confortablement les occupants de la banquette arrière. Ces derniers profitent d’un espace aux jambes supplémentaire par rapport à la précédente C3 ainsi que d’une garde au toit en hausse de 31 millimètres. Les plus grands passagers seront moins à l’étroit, même si la voiture reste une citadine pure et dure, avant tout destinée aux courts trajets.
Les rangements sont également nombreux à bord de la citadine, qui profite d’une banquette arrière qui s’incline en 60-40 sur la version la plus haut de gamme Max. La finition la moins chère devra se contenter d’une banquette monobloc un peu moins pratique. Le volume de coffre est quant à lui affiché à 310 litres, soit dix litres de plus que sur l’actuelle version.
Dommage qu’il souffre encore d’un seuil de chargement assez haut, qui risque de ne pas faciliter la vie des usagers. Enfin, la version Max que nous avons pu découvrir se dote d’une sellerie en simili-cuir noir, associée à du tissu gris clair qui rend l’habitacle un peu plus chaleureux. On apprécie enfin les petits messages sur chaque portière, comme des petits easter eggs amusants.
Infodivertissement : l’essentiel avant tout
Vous l’avez compris, la Citroën ë-C3 privilégie la simplicité dans son poste de conduite, qui se veut bien pensé et facile à prendre en main. Un point important, car le constructeur rappelle que sa clientèle est assez âgée, avec une moyenne d’âge tournant autour des 60 ans. C’est notamment pour cela qu’il est indispensable de proposer un environnement technologique simple à appréhender.
Pari réussi pour la citadine électrique, qui embarque juste ce qu’il faut de technologie, sans en faire trop. Nous retrouvons un petit écran tactile de 10 pouces livré de série sur la finition Max. Très pratique, il s’inspire de l’univers des smartphones avec ses nombreux widgets personnalisables.
Embarquant un nouveau système d’info-divertissement, il est simple et intuitif. De plus, il intègre la navigation mais est également compatible avec Apple CarPlay et Android Auto. À noter qu’il est aussi proposé en option sur la version d’entrée de gamme. Pour les clients qui n’en veulent pas, un support de smartphone intégré est installé à la place, un peu à la manière de ce que propose Dacia. Il suffit ensuite de télécharger une application spécialement conçue afin d’accéder à de nombreuses fonctionnalités, comme la navigation ou encore la musique. Et petit plus, cette dernière peut également être pilotée via les commandes installées sur le volant, le tout grâce à la technologie sans fil NFC.
On remarque l’absence de combiné d’instrumentation devant le conducteur, et c’est tout à fait normal. Celui-ci est en fait remplacé par un petit écran en hauteur, qui fait également office d’affichage tête-haute. Il fonctionne d’ailleurs sur le même principe puisque les informations y sont en fait projetées et pas affichées directement.
Nous retrouvons la vitesse ou encore l’autonomie restante ainsi que la consommation. Dommage cependant que l’affichage soit un peu éloigné du conducteur et un peu trop petit à notre goût, même si cette solution reste très maline. Et surtout économique, ce qui permet au constructeur de réduire les coûts de production et pouvoir afficher un prix aussi bas pour ses clients.
La citadine ne fait pas l’impasse sur les équipements pratiques, puisqu’elle se dote de plusieurs ports USB-C, dont deux à l’arrière et d’une prise 12 volts. À l’avant, le passager peut également recharger son téléphone en filaire, tandis qu’un chargeur à induction est disponible sur les versions les plus haut de gamme.
Par ailleurs, les clients peuvent souscrire à un abonnement Connected Services, qui se décline en deux offres intégrant entre autres l’assistance ou encore des informations sur le trafic en temps réel. À noter que la voiture est compatible avec l’application Citroën ë-Routes, qui joue notamment le rôle de planificateur d’itinéraires.
Motorisation, autonomie et recharge
Cette nouvelle Citroën ë-C3 est la toute première génération de la citadine à embarquer une motorisation 100 % électrique, si l’on ne prend pas en compte la version présentée quelques mois plus tôt à destination de l’Inde. Un grand pas en avant pour le best-seller de la marque, qui se déclinera plus tard dans une version à hybridation légère.
Cette nouvelle mouture repose sur une plateforme « Smart Car » comme l’avait expliqué le communiqué de la marque, et embarque un petit moteur électrique développé par Emotors et fabriqué en France, au sein de l’usine de Trémery. Il développe une puissance de 83 kW, soit 113 chevaux et non 156 comme les autres modèles Stellantis, de la Peugeot e-208 à la Fiat 600e.
Si le couple n’a pas été annoncé, on sait que le 0 à 100 km/h est réalisé en 11 secondes, tandis que la vitesse maximale est quant à elle bridée à 135 km/h. Et cela afin d’optimiser la consommation et l’autonomie. Car la nouvelle ë-C3 reste avant tout une citadine pure et dure, et cela se confirme avec sa petite batterie LFP (lithium – fer – phosphate) affichant une capacité de 44 kWh.
Produite en Chine, elle possède l’avantage d’être moins chère que la chimie NMC (nickel – manganèse – cobalt) mais elle affiche une densité d’énergie inférieure. L’autonomie est annoncée à 320 kilomètres selon le cycle WLTP, ce qui reste cependant bien au-dessus des 230 kilomètres de la Dacia Spring.
En ce qui concerne la charge, la puissance maximale pouvant être encaissée par l’accumulateur est identique aux autres voitures électriques du groupe franco-italien, soit 100 kW en courant continu. Ce qui permet à la voiture d’être rechargée de 20 à 80 % en seulement 26 minutes. Si vous optez pour une charge en courant alternatif, il faut compter environ 4h30 avec une puissance plafonnée à 11 kW.
À noter que la voiture peut également être branchée sur une wallbox à domicile. Par ailleurs, l’application dédiée permet de planifier la charge et de vérifier sa progression. En ce qui concerne les aides à la conduite, la Citroën ë-C3 est plutôt bien équipée, et ce dès le premier niveau de finition.
Elle est livrée de série avec le régulateur/limiteur de vitesse ou encore l’aide au stationnement avec des radars, mais elle fait l’impasse sur la conduite autonome. La version Max coiffant le catalogue ajoute entre autres la caméra de recul, la navigation connectée ou encore le rétroviseur électrochrome. Une dotation simple, qui permet à la citadine d’afficher un prix très contenu. Plus tard, une version moins équipée et avec une batterie plus petite sera ajoutée à la gamme, afin de devenir encore plus abordable. Mais cette dernière ne verra pas le jour avant l’année prochaine.
Prix et disponibilité
La nouvelle Citroën ë-C3 est d’ores et déjà disponible à la commande, avec un ticket d’entrée affiché à partir de 23 300 euros dans sa version d’entrée de gamme You. Cette dernière peut être choisie en location longue durée, pour un montant de 99 euros par mois, alors que la citadine est éligible au leasing social, pour un loyer mensuel de 54 euros.
Du fait de sa fabrication en Europe, au sein de l’usine de Trnava, en République Tchèque, elle peut bénéficier du bonus écologique de 5 000 euros. De son côté, la version Max démarre quant à elle à partir de 28 600 euros ou 199 euros par mois. Plus tard, une autre version sera lancée, avec un prix démarrant à 19 990 euros.
La citadine électrique chasse directement sur le territoire de la Dacia Spring, qui commence quant à elle à 20 710 euros mais n’est plus éligible à l’aide gouvernementale. Pour mémoire, elle affiche une puissance de seulement 45 chevaux et une autonomie de 230 kilomètres. La Leapmotor T03 constitue également une alternative à la nouvelle ë-C3, avec un ticket d’entrée à 25 990 euros et une autonomie de 280 kilomètres selon le cycle WLTP.
Plus tard, elle devra également faire face à la Volkswagen ID.2 SUV, entre autres, mais également à la BYD Seagull et à la Renault 5 E -Tech. Heureusement, elle profite de nombreux atouts et surtout d’une belle avance par rapport à certaines de ses rivales !
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