Peugeot et Citroën nous expliquent pourquoi il ne faut pas s’inquiéter de l’autonomie en baisse des ë-C3 et e-3008 électriques

 
Vous l’avez sans doute vu au cours des derniers jours, les nouvelles Citroën ë-C3 et Peugeot e-3008 électriques affichent des autonomies un peu décevantes. Et il y a en fait une raison (étrange) à cela, comme a pu nous l’annoncer des portes parole de Stellantis.
Citroën ë-C3

Avec des ventes en hausse de 37 % en un an, les voitures électriques ont le vent en poupe en France. Et ce malgré certaines réticences de la part des automobilistes, concernant notamment le prix et l’autonomie.

Des chiffres plus bas que prévu

Ces derniers estiment que la valeur minimale devrait être de 400 kilomètres, même si ce raisonnement est erroné, grâce à l’essor de la recharge rapide. Néanmoins, les constructeurs font désormais tout pour proposer des voitures électriques capables de dépasser ce chiffre, afin de rassurer les potentiels clients. Cependant, ce n’est pas toujours possible, car qui dit grande autonomie, dit batterie plus grande. Or, cela coûte très cher.

C’est par exemple pour cela que la nouvelle Citroën ë-C3 se contente d’un pack de 44 kWh et de 320 kilomètres d’autonomie sur le cycle mixte WLTP. Les clients qui en veulent beaucoup plus devront se tourner vers la Peugeot e-3008, qui promet pas moins de 700 kilomètres, mais pas avant l’an prochain cependant. Mais en regardant sur les sites respectifs des deux constructeurs du groupe Stellantis, nous avions remarqué un détail qui n’en n’était finalement pas un.

Peugeot E-3008 // Source : Peugeot

En effet, les autonomies de la citadine et du SUV étaient en fait inférieures à ce qui avait été annoncé lors de la révélation des deux autos. Ainsi, la ë-C3 se contente de 300 kilomètres. De son côté, la 3008 électrique, dont l’essai est à lire sur Survoltés passe à 680 kilomètres. De quoi nous laisser perplexes, alors que nous avions développé plusieurs théories, du poids de la voiture au type de batteries utilisées.

Mais voilà qu’un porte-parole du groupe franco-italien a répondu à nos interrogations et a apporté quelques éclaircissements à nos collègues du site Numerama sur le sujet. Et cela n’a rien à voir avec les équipements des deux véhicules ou encore de la conception de leurs accumulateurs. En fait, la raison est très simple, et elle concerne l’homologation WLTP, qui est encore en cours pour les deux voitures électriques.

Une mesure de prudence

Le porte-parole de l’entreprise explique que les cycles d’homologation de la nouvelle Citroën ë-C3, qui chasse sur les terres de la Dacia Spring est bien confirmé à 320 kilomètres. Il précise que « dans l’attente de la valeur finale d’homologation, d’un point de vue légal et par mesure de prudence, nous avons modifié notre communication, passant de « jusqu’à 320 km » à « plus de 300 km » d’autonomie« . Il s’agit simplement d’une marge, afin de ne pas induire les clients en erreur.

Une explication tout de même très étrange, car le site de Citroën n’annonce pas « plus de 300 km » mais « 300 km »…

La firme explique même qu’en interne, « nous maintenons la valeur de 320 km en autonomie pour la Citroën ë-C3, et même de 324 km pour la meilleure version« . Ce qui devrait rassurer les clients de la citadine électrique, qui se place en concurrence directe avec la nouvelle Renault 5 E-Tech Electric récemment officialisée.

C’est donc sans aucun doute la même chose du côté de chez Peugeot, même si le site du constructeur affiche la mention « jusqu’à 680 km WLTP« . Un porte parole de la marque a contacté Numerama pour expliquer que le décalage entre 700 et 680 km était juste une raison légale, en attendant l’officialisation du chiffre, mais que les 700 km devraient être atteints. Pourquoi alors ne pas indiquer tout simplement 700 km ? D’autant plus que les cycles d’homologation sont assez facilement reproductibles par les constructeurs.

Peugeot E-3008 // Source : Peugeot

Il faudra donc encore patienter quelques semaines avant d’avoir les chiffres exacts pour les deux modèles stars du groupe. D’autant plus que ces derniers ne font pas appel à la même technologie en ce qui concerne la batterie. En effet, la Citroën ë-C3 utilise une chimie LFP (lithium – fer – phosphate), qui a l’avantage de coûter moins cher que le NMC (nickel – manganèse – cobalt). Cette dernière a été choisie par Peugeot pour sa e-3008, notamment pour sa plus grande densité d’énergie.


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