Après le lancement de sa petite C3, Citroën a dévoilé hier son C3 Aircross. Le SUV familial, reprenant la plateforme de la C3, arrive avec les promesses de tarifs abordables, d’une version 100 % électrique et la possibilité d’avoir jusqu’à sept places – quelque chose de rare pour une voiture de 4,39 m de long.
Problème : en y regardant de plus près, nous nous sommes rendus compte que la troisième rangée de sièges était réservée à la version hybride de 136 ch. Nous avons donc voulu en savoir plus.
Une histoire de poids
C’est Laurence Hansen, la directrice du produit et de la stratégie de Citroën, qui nous a soufflé la réponse : « c’est pour une question de poids », nous a-t-elle répondu, avant de rajouter : « si on avait voulu mettre une troisième rangée, il aurait fallu renforcer le train arrière », chose impossible compte tenu des contraintes budgétaires.
Rappelons en effet que ce ë-C3 Aircross électrique débute à 27 400 euros en France, hors bonus écologique de 4 000 euros. Pour comparer, une Fiat 600e débute à 35 900 euros hors bonus et un Peugeot E-2008 à 39 250 euros – il est vrai avec des batteries de plus grandes capacités. Creusons cependant un peu l’affaire : a-t-on réellement besoin des sept places ?
Un peu d’intérêt pour beaucoup de contraintes
Nous étions à la présentation de ce C3 Aircross, de quoi découvrir de visu cet habitacle, et l’intérêt de cette troisième rangée ne nous apparaît finalement pas si évidente.
Certes, cela permet de transporter occasionnellement deux passagers supplémentaires (d’autant que l’espace n’y est pas si ridicule), mais des contraintes apparaissent. La première, c’est que cette banquette est fixe ; autrement dit, lorsqu’on ne transporte personne dessus, le coffre perd énormément en capacité, passant de 460 litres pour la version 5 places à 330 litres.
Toujours sur le volume de coffre, une fois les sixième et septième places déployées, ce dernier se réduit à 40 litres seulement, obligeant à installer un coffre de toit pour y placer des affaires. Enfin, cela occasionne effectivement du poids en plus, toujours une mauvaise nouvelle pour une voiture électrique, et par extension sa consommation.
Chose dont peut se passer le ë-C3 Aircross, puisqu’il arrivera en concession en fin d’année avec une batterie de 44 kWh, de quoi lui offrir 300 km d’autonomie. Le salut viendra sûrement au premier trimestre 2025 avec une seconde batterie de 54 kWh en LFP, pour franchir la barre des 400 km en une charge. « Une batterie qui sera la plus demandée de la gamme », prédit Laurence Hansen.
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