Pourquoi la Citroën ë-C3 électrique abordable pourrait coûter 35 millions d’euros de plus à Stellantis

 
La production de la Citroën ë-C3 à moins de 25 000 euros n’aurait toujours pas démarré. Problème : si les voitures électriques ne sont pas livrées au 30 septembre 2024, les 6 000 euros du leasing social pourraient passer à la trappe. Bonne nouvelle : Citroën pourrait prendre à sa charge la perte.
Source : Citroën

Article actualisé le 12 septembre 2024 : Selon BFM TV, la production de la Citroën ë-C3 n’aurait toujours pas démarré dans l’usine Stellantis de Trnava, en Slovaquie. En cause : « les critères de qualité, de manufacturing ne sont pas encore tous réunis« . Mais nos confrères précise que « chez Citroën, on espère qu’ils le seront dans les jours qui viennent« .

Le problème, c’est que si les livraisons se font après le 30 septembre 2024, les clients n’auront plus le droit à l’aide du leasing social de 6 000 euros. Stellantis s’est engagé à prendre à sa charge cette perte. Soit 35 millions d’euros en prenant en compte les 5 800 Citroën ë-C3 achetées dans le cadre du leasing social selon BFM TV.

Mais une source interne à Citroën aurait annoncé que « nous aimerions vraiment ne pas en arriver à cette extrémité lâ« .


Article original du 4 septembre 2024 : Carton annoncé en début d’année pour la citadine électrique de Citroën, qui arriverait parmi les voitures branchées les moins chères de France. Problème : la ë-C3 accumule les retards, au point de peut-être sortir du dispositif de leasing social. La conséquence pourrait être dramatique pour les finances de certains acheteurs.

30 septembre 2024. C’est la date butoir de livraison pour les véhicules acquis dans le cadre du leasing social 2024, qui a concerné 50 000 voitures au début de l’année. Annoncé en fin d’année 2023 à destination des ménages les plus modestes, ce dispositif permettait en substance de commander une Citroën ë-C3 pour une cinquantaine d’euros par mois, sans apport.

Pour les personnes qui ont une possibilité de se charger à domicile, c’était donc une aubaine incroyable. Mais le rêve est en train de virer au cauchemar, puisqu’à l’approche de la fin du mois de septembre, les Citroën ë-C3 ne pointent toujours pas le bout de leur capot en concession.

Toc-toc, qui est là ? Toujours pas la Citroën ë-C3

Le constructeur français est loin d’être le premier — est sans aucun doute pas le dernier — à devoir repousser les livraisons de ses véhicules. Si parfois ça n’a pour conséquence que de pouvoir rouler dans sa nouvelle voiture un peu plus tard que prévu, il se peut que ce soit plus grave pour les clients ayant craqué sur l’ë-C3 dans le cadre du leasing social en début d’année.

Concrètement, si le premier loyer n’est pas perçu avant le 30 septembre par le concessionnaire, la voiture est exclue du leasing social. Cela signifie que le cumul des aides atteignant 13 000 euros ne serait plus que de 7 000 euros seulement. Autant dire que pour les bénéficiaires, ça change complètement la donne.

Citroën ë-C3 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Contacté par Automobile-Propre, Citroën a voulu rassurer en affirmant que les livraisons devraient pouvoir être assurées dans la foulée de la production en grande série en septembre 2024. Le problème est que le groupe Stellantis a promis plus de 40 000 voitures dans le cadre du leasing social, dont une bonne partie étant des Citroën ë-C3. Il apparait impossible de toutes les livrer dans les 4 prochaines semaines.

Surtout, la production n’aurait toujours pas démarré dans l’usine slovaque de Trnava alors qu’elle devait démarrer en décembre 2023. En cause : des bugs logiciels. Selon nos informations, les problèmes seraient liés à la plateforme Smart Car, conçu par l’indien Tata, qui n’utilise pas les mêmes outils que Stellantis. Ce qui rend plus complexe que prévu les finitions de dernières minutes.

Même si Citroën affirme à Challenges aujourd’hui que les clients du leasing social seront livrés avant fin septembre, la réalité va rattraper la marque très rapidement. Les concessionnaires ont débuté une campagne de communication envers les clients pour les rassurer, en indiquant que si la livraison arrivait après septembre, le constructeur prendrait en charge les 6 000 euros d’écart. Espérons pour le bien de Citroën que ça ne concerne pas des milliers de véhicules, sans quoi l’addition deviendrait très salée.

Une autre solution serait de demander une dérogation au gouvernement. Les versions thermiques de la nouvelle C3 ne sont pas épargnées non plus, avec des dates de livraison qui ont progressivement glissé de l’été 2024 à début 2025, signe des difficultés de production sur toutes les motorisations.


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