Si le secteur des voitures électriques « abordables » est en plein essor aujourd’hui, n’oublions pas que la Dacia Spring, la première voiture électrique de la marque, fut celle qui a lancé le mouvement en 2021.
Hélas, la fabrication en Chine de la petite citadine électrique risque de lui jouer des tours. Cela a déjà commencé, avec la suppression de son bonus écologique, mais la très probable hausse des frais de douane souhaitée par la Commission européenne devrait encore faire gonfler les prix. Une situation que Dacia tempère.
Une hausse de 21 % dès le 4 juillet ?
Si les discussions entre la Chine et l’Europe n’aboutissent pas, la petite Spring verra ses frais de douane augmenter de 21 %, portant donc le total à 31 % de son prix HT. Une sacrée épine dans le pied, au moment où la concurrence arrive : la Citroën ë-C3, bientôt rejointe par la Fiat Grande Panda, a droit au bonus écologique, et la nouvelle Hyundai Inster promet, elle aussi, un tarif serré.
Une situation manifestement sous contrôle, si on en croit les propos de Denis Le Vot, patron de Dacia, qui s’exprime dans Les Echos : « Nous avions anticipé [cette décision], notamment au niveau du prix », explique-t-il, avant de poursuivre : « On va regarder comment cela se passe, mais il ne faut pas s’attendre à des mouvements extrêmement brutaux sur le prix de la voiture ».
Pour rappel, la Spring, qui vient d’être profondément revue sur le plan esthétique, débute aujourd’hui à 18 900 euros avec un moteur de 65 ch et une autonomie de 225 km selon le cycle mixte WLTP.
Un avenir électrique
Denis Le Vot est très clair : il s’attend à une baisse des ventes de la Spring dans sa seconde partie de carrière. Pour autant, il relativise : « La marge opérationnelle de cette voiture ne représente que 1 % de celle du groupe. Cela ne met en jeu en aucun cas la rentabilité de Renault ».
Précisons ici que la Spring, en effet, n’est qu’une Renault City K-ZE rebadgée, elle-même développée sur une base Dongfeng – une entreprise chinoise qui continue aujourd’hui d’assembler la Dacia Spring. Un programme qui n’a donc pas dû coûter autant qu’un lancement inédit, de quoi limiter les pertes.
Et Dacia n’abandonne pas la voiture électrique. M. Le Vot explique : « nous travaillons à une nouvelle version, ‘design to cost’, encore plus compétitive », sans préciser s’il s’agit d’une nouvelle évolution de la Spring actuelle ou une prémisse de la future Dacia Sandero, prévue pour 2027, qui reposera sur la base de la Renault 5 E-Tech.
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