Dacia Spring électrique : les tarifs abordables pourraient se maintenir grâce à cette solution

 
Alors que la Spring n’a plus le droit au bonus écologique et qu’elle pourrait subir une hausse des droits de douane, Dacia serait en train de réfléchir à une production en Europe. Mais cela pourrait se traduire par une augmentation des prix de cette voiture électrique abordable.

Depuis quelques années, les voitures électriques produites en Chine pullulent en Europe. Et cela ne plaît pas du tout à Bruxelles, qui veut tout faire pour leur mettre des bâtons dans les roues.

Une décision radicale

En effet, on pense bien sûr aux constructeurs venus de l’Empire du Milieu, qui sont nombreux à tenter leur chance chez nous, comme MG, BYD ou plus récemment Xpeng. Mais de nombreuses marques qui ne sont pas originaires de Chine produisent également leurs autos là-bas. C’est par exemple le cas de Volvo, qui appartient tout de même au groupe Geely, ou encore Tesla et Dacia. La firme roumaine y assemble sa petite Spring depuis son lancement.

Et la raison est évidemment très simple et à aller chercher du côté des tarifs. Et pour cause, la production en Chine est nettement moins chère qu’en Europe, en raison des coûts de main d’œuvre réduits, de même que de l’énergie. C’est ce qui permet à la citadine électrique d’afficher un tarif très bas, qui démarre actuellement à partir de 18 900 euros. Cependant, voilà que cette voiture électrique à bas prix n’est désormais plus éligible au bonus écologique de 4 000 euros, en raison de sa production en Chine.

De plus, l’Union Européenne a également décidé de faire grimper les droits de douane pour les voitures assemblées dans l’Empire du Milieu. Et la Spring est donc aussi concernée, avec une taxe en hausse de 21 %, pour un total de 31 %. Autant dire que toutes ces mesures rebattent les cartes pour la citadine low-cost, déjà immatriculée à plus de 140 000 exemplaires dans le monde, depuis son lancement en 2021. À tel point que le constructeur, qui appartient au groupe Renault, envisage une décision radicale.

Les journalistes de l’Argus nous indiquent que ce dernier serait en train de réfléchir à produire sa Spring en Europe. Tout ceci doit être bien avec des pincettes, car il n’y a rien d’officiel aujourd’hui. Ce changement permettrait à la voiture d’être à nouveau éligible au bonus écologique. Pour rappel, la disparition de l’aide a eu un impact très important sur ses ventes, qui ont chuté de 80 % sur le premier semestre en France.

Dacia Spring

Il n’empêche, la relocalisation de sa production en Europe pourrait avoir des conséquences… sur son prix. Certes, elle aurait de nouveau droit au bonus écologique. Mais d’un autre côté, la fiscalité européenne et la main-d’œuvre européenne plus onéreuse que celle en Chine pourrait avoir un potentiel impact sur son prix final.

Sauf si le constructeur accepte de rogner sur ses marges, ce qui est toutefois difficile à envisager. Pour la simple et bonne raison que ce dernier ne gagne pas d’argent avec sa petite voiture électrique.

Vers une hausse de prix ?

À l’avenir, la Dacia Spring va devoir composer avec l’arrivée de la Citroën ë-C3, que nous avons récemment pu essayer, mais également de la nouvelle Fiat Grande Panda, qui débutera sa commercialisation dès l’an prochain. Or, ces deux autos électriques seront quant à elles assemblées en Europe, de quoi leur ouvrir l’accès au bonus français. Le constructeur roumain a donc tout intérêt à suivre cette tendance pour rester dans la course.

Le constructeur affirme avoir déjà anticipé la hausse des droits de douane, et se veut rassurant, soulignant qu’il ne faudra pas s’attendre à des mouvements brutaux sur les prix. Actuellement, ce dernier est en plein dilemme, car s’il veut sauver sa peau, la hausse des tarifs semble inévitable. Mais cela risque d’avoir un impact catastrophique sur les ventes, alors que la concurrence est grandissante. Même Hyundai vient de se lancer sur ce segment avec son tout nouvel Inster tout juste dévoilé.

Dacia pourrait également choisir d’assembler en Europe des voitures en kit déjà quasiment prêtes. Comme va le faire Stellantis avec les autos de Leapmotor. Une alternative moins coûteuse, mais qui risque cependant de ne pas vraiment plaire à Bruxelles.


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