
Dacia nous donne rendez-vous dans le Sud de la France pour une mise à jour pas si anodine de sa citadine électrique fétiche. La Spring 2024 n’est plus une simple proposition low cost, elle tente de monter en gamme… sans renier son ADN. Un pari risqué à l’heure où la concurrence s’intensifie, surtout avec une augmentation des prix. Voici ce que nous en avons pensé après plusieurs heures à son volant.
Dacia Spring (2024)Fiche technique
Modèle | Dacia Spring (2024) |
---|---|
Dimensions | 3,70 m x 1,58 m x 1,51 m |
Puissance (chevaux) | 65 chevaux |
0 à 100km/h | 13,7 s |
Niveau d’autonomie | Conduite assistée (niveau 1) |
Vitesse max | 125 km/h |
Taille de l’écran principal | 10 pouces |
Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) |
Prix entrée de gamme | 18900 euros |
Essayez-la | Fiche produit |
Dacia Spring (2024)Design : une micro-métamorphose assumée
On la reconnaît au premier coup d’œil, et pourtant, tout a changé, ou presque. Dacia a opéré une mise à jour subtile, mais bien sentie. Les nouveaux blocs optiques en Y, les inserts noir brillant et les pare-chocs redessinés lui donnent un coup de frais sans travestir son identité.

Ce n’est pas la révolution stylistique d’une Sandero III, mais une modernisation cohérente, qui ancre visuellement la Spring dans le nouveau langage de la marque.

La calandre fermée, typique des VE, a été intégrée avec plus de soin. Et les jantes de 15 pouces à l’allure plus « SUVisée » participent à cette sensation : la Spring semble plus costaude, mieux posée sur ses roues, sans basculer dans la caricature.
On ne va pas se mentir : il y a encore un petit côté “cheap”, un peu plastique, et des proportions étranges, qui trahissent un coup de crayon grossier. Mais ce n’est clairement pas sa raison d’exister : la Dacia Spring est la voiture qu’on a pas peur de salir, un utilitaire plutôt qu’un signe extérieur de richesse. Et malheureusement, Dacia a les mains plus ou moins liées, puisqu’elle hérite d’une plateforme chinoise vieillissante, sur laquelle elle a peu de marge de manœuvre, surtout si la marque veut garder des coûts réduits.
Dacia Spring (2024)Habitacle : l’ère du plastique toujours là, mais mieux organisé
À bord, c’est la première fois qu’on se sent vraiment dans une Dacia moderne avec une Spring. L’organisation de la planche de bord a été repensée, avec des aérateurs rectangulaires et un bandeau décoratif sur toute la largeur. Les plastiques restent durs – évidemment – mais la cohérence de l’ensemble, les nouveaux coloris (surtout en finition Extreme) et le soin porté à l’ergonomie font un peu oublier les origines low cost.

L’espace à l’avant est toujours bon, avec une position de conduite simple, très droite, mais pas désagréable. À l’arrière, les grands gabarits seront vite à l’étroit, notamment en garde au toit, mais également au niveau des genoux comme on peut le voir sur la photo, avec mon mètre quatre-vingt-quatre.

Le coffre reste à 308 litres, dans la bonne moyenne du segment. À l’avant, pas de frunk de série, mais un accessoire permettant d’ajouter 35 litres supplémentaires au niveau du capot avant.
Dacia Spring (2024)Infodivertissement : la vraie bonne surprise
La Dacia Spring 2024 gagne enfin un système d’info-divertissement digne de ce nom. L’écran central tactile de 10 pouces, désormais disponible en finition Extreme, intègre Android Auto et Apple CarPlay sans fil. L’interface est réactive, bien pensée, et même si la qualité de l’écran n’égale pas celle d’une Tesla, on ne se sent plus pénalisé.

Le combiné d’instrumentation évolue aussi avec un petit écran TFT central et des graphismes modernisés. Simple, efficace, et franchement rassurant pour les utilisateurs qui découvrent l’électrique.

Aucun planificateur d’itinéraire n’est présent. Pas très utile vu le côté citadine de l’auto, mais qui peut toutefois s’aventurer une fois l’année sur des trajets un peu plus long.
Dacia Spring (2024)Aides à la conduite : on fait toujours le strict minimum
C’est sur ce point que la Spring accuse le plus son âge et son positionnement. Pas de régulateur adaptatif, pas de maintien actif dans la voie, pas d’assistant de conduite avancé. Même la caméra de recul n’est disponible qu’en finition haute. Nous n’avons donc pas le droit à la conduite semi-autonome de niveau 2.
Dacia a préféré la simplicité à l’exhaustivité, en misant sur un ESP bien calibré, un freinage correct et un avertisseur de franchissement de ligne parfois intrusif. Ce dernier a parfois du mal à lire les lignes.

En ville, on n’en souffre pas. Sur autoroute ou dans les bouchons, l’absence d’aides actives commence à se faire sentir. Ce sera peut-être l’un des chantiers du vrai futur modèle, si Dacia veut rester crédible face à la nouvelle génération d’électriques abordables.
Dacia Spring (2024)Conduite : toujours urbaine, un peu plus vive
Le changement de moteur est une bénédiction. Le bloc de 65 ch qu’on trouvait déjà sur l’ancienne version change tout face au 45 ch. Les accélérations sont plus franches, les reprises moins angoissantes, et la sensation de roulage plus sereine. La Spring reste une voiture lente en chiffres purs (13,7 s de 0 à 100 km/h), mais elle gagne en agrément, notamment en ville où sa nervosité à bas régime suffit.

Le confort de roulage, lui, n’a pas évolué : les suspensions sont sèches, la caisse prend un peu de roulis, et la direction est toujours peu informative. Mais le châssis reste sain, prévisible, et finalement rassurant. Sur un parcours mixte, la Spring se montre à la hauteur tant qu’on ne la pousse pas dans ses retranchements.
Les pneus sont toujours des Linglong, et la tenue de route sur chaussée humide est toujours questionnable en cas de conduite dynamique. On préfèrera rouler pépère dans ce genre de situation.
On apprécie l’arrivée d’un mode de freinage régénératif plus puissant (le fameux mode B). La conduite à une pédale n’est pas de la partie, mais on gagne en agrément de conduite, en ayant moins recours à la pédale de frein en conduite coulée.
Dacia Spring (2024)Autonomie, recharge, consommation : le poids plume fait toujours des miracles
Avec sa petite batterie de 26,8 kWh, on pourrait croire la Spring limitée. Et pourtant, elle annonce 225 km d’autonomie sur le cycle WLTP (jusqu’à 305 km en ville), et tient facilement 200 km en conditions réelles. Cela s’explique par son poids plume, ses pneus étroits et son aérodynamique optimisée.
La recharge reste lente : 30 kW maximum en recharge rapide (disponible sur le moteur de 65 ch), soit environ 45 minutes pour passer de 20 à 80 %. Sans cette option à 500 euros, il faut se contenter d’une recharge sur les bornes lentes en courant alternatif à 7 kW. Il faut compter 4 heures pour passer de 20 à 100 %. C’est suffisant pour une citadine, mais certaines concurrentes proposent déjà des charges bien plus rapides.
La vraie nouveauté, c’est la fonction V2L (Vehicle to Load) de la recharge bidirectionnelle qui permet d’alimenter un appareil 230 V depuis la voiture. Pratique en camping, en télétravail nomade ou pour charger un vélo électrique.
Dacia Spring (2024)Prix et concurrence : un prix en hausse
C’est ici que la Spring joue gros. En France, le bonus écologique exclut désormais les voitures produites en Chine. Résultat : pas d’aide publique pour la Spring, qui démarre à 16 900 euros hors options avec le petit moteur anémique de 45 ch qu’on ne recommande pas. La version Extreme, la plus intéressante, démarre à 19 900 euros.
Face à elle, la Citroën ë-C3 s’affiche à partir de 23 300 euros (bientôt à moins de 20 000 euros avec la petite batterie) avec bonus déduit, pour une voiture plus puissante, plus habitable et mieux équipée. La Leapmotor T03 (19 500 euros) devient l’alternative la plus crédible aux côtés de la Citroën. On peut aussi citer la R5 électrique (bientôt à partir de 25 000 euros). Certes, elles sont souvent plus encombrantes, mais leurs prestations globales les rendent attractives.
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