Marque préférée des Français, Decathlon devient rapidement une évidence et la solution de facilité dès lors que l’on souhaite acheter un vélo ou un vélo électrique. L’enseigne tricolore dispose d’un service après-vente réputé et rassurant, et dispose d’une large gamme de produits capable de s’adresser à un grand nombre de personnes.
Sur le terrain des VAE, le groupe a considérablement musclé son jeu en 2022 et 2023, deux années très propice aux nouveautés, à des refontes et à des baisses de prix. Frandroid a eu la chance de tester durant trois mois l’Elops LD 500 E, officialisé en septembre 2022 pour un prix de lancement de 1649 euros.
Depuis, Decathlon a fait chuter son tarif à 1499 euros. Une somme qui devient acceptable pour un vélo électrique, d’autant plus lorsqu’il est équipé d’un capteur de couple relativement rare sur cette tranche de prix. Voici donc notre retour d’expérience après plusieurs centaines de kilomètres à son guidon.
Fiche technique
Modèle | Decathlon Elops LD 500 E |
---|---|
Vitesse max | 25 km/h |
Puissance du moteur | 250 watts |
Nombre d’assistances | 3 |
Autonomie annoncée | 115 km |
Temps de recharge annoncé | 420 min |
Batterie amovible | Oui |
Bluetooth | Inconnu |
GPS | Non |
Écran | Oui |
Poids | 23 kg |
Couleur | Gris, Beige |
Poids maximal supporté | 150 kg |
Phares | Oui |
Feu arrière | Oui |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.
Un design agréablement moderne
Avec son LD 500 E, c’est un peu la première fois que Decathlon prend de petits risques sur la partie esthétique d’un vélo électrique urbain. Le design est ici plus moderne et plus classe : on sent une réelle volonté de monter en gamme pour s’aligner aux attentes de son segment tarifaire. C’est franchement apprécié.
Outre les pliures de soudure relativement voyantes, ce qui n’a rien de choquant non plus à ce prix-là, ce LD 500 E ne s’embête pas trop dans la gestion de ses câbles. Mais encore une fois, on s’y habitue et cela n’entrave absolument pas l’expérience globale.
Notons tout de même une peinture légèrement écaillée sur le porte-bagages, ainsi que sur la béquille de manière plus marquée. Il faut préciser que le modèle prêté par Decathlon a fait l’objet d’autres essais avant nous. Mais cela montre qu’avec le temps, la peinture peut faire preuve d’un poil de fragilité.
L’Elops LD 500 E est décliné en deux formes de cadre : en cadre haut – le modèle que l’on a testé -, qui ne facilite pas l’enjambement, et en cadre semi-fermé, qui vous conviendra peut-être mieux si vous souhaitez enfourcher votre vélo sans vous contorsionner.
Chaque type de cadre a ensuite droit à des coloris et des tailles (presque) différents :
Cadre haut :
- M : entre 1,65 m et 1,74 m ;
- L : entre 1,75 m et 1,84 m ;
- XL : entre 1,85 m et 1,95 m ;
- Coloris : Gris anthracite (notre modèle testé) et Lin.
Cadre semi-fermé :
- S : entre 1,55 m et 1,64 m ;
- M : entre 1,65 m et 1,74 m ;
- Coloris : Vert-de-gris et Sépia.
En taille M, l’Elops LD 500 E pèse tout de même 23 kg, ce qui n’en fait pas un poids plume. Heureusement, son gabarit permet de l’insérer en diagonale dans un ascenseur de taille médium. Au pire des cas, il est tout à fait envisageable de soulever la roue avant : le poids n’y est pas concentré, c’est donc un jeu d’enfant.
Un équipement généreux, mais une sonnette trop timide
Decathlon nous a habitués à généreusement équiper ses vélos et vélos électriques. Cet Elops LD 500 E ne déroge pas à la règle, puisque tout y est de série. En plus d’être très bien maintenus via un système à double tringle, les garde-boue certes en plastique sont suffisamment enveloppants pour bien protéger vos pieds.
À l’arrière, un porte-bagages a été intégré pour supporter une charge maximale de 27 kg. Il peut par ailleurs accueillir divers équipements, comme un porte-bébé. Attention : le porte-bagages est uniquement compatible avec la gamme de bagages Elops de Decathlon. Pas question d’aller voir un équipementier tiers, donc.
Nous n’avons strictement rien à reprocher à la béquille en aluminium, qui a toujours très bien stabilisé notre monture lors de nos arrêts. L’éclairage avant de Axa Blueline de 30 Lux est inclinable vers le haut et le bas, et servira surtout à vous faire voir des autres usagers de la route. Il est par ailleurs relié à la batterie.
Deux bémols entachent cette belle copie : l’absence de bloqueur de roue, mais ce n’est clairement pas must have non plus. Disons que ce petit accessoire aurait été un joli petit bonus à la clé. De son côté, la sonnette manque clairement de puissance. Le petit « cling » est certes mignon, mais peine à se faire entendre des cyclistes et piétons : pas pratique pour se signaler sur les pistes.
On vous conseille d’en acheter une autre bien plus résonnante.
Un écran simple mais perfectible
Le Decathlon Elops LD 500 E n’est pas un vélo électrique connecté. Aucune application mobile ne l’accompagne. Il se cantonne donc à une expérience de démarrage vraiment simplifiée, et entièrement gérée par le petit ordinateur de bord installé sur la partie gauche du guidon. Le même que l’on a pu tester sur le longtail Decathlon R500Elec.
Ce dispositif propose un écran LCD noir et blanc, bien visible de jour comme de nuit. À ses côtés, plusieurs boutons permettent de gérer le niveau d’assistance, l’activation des phares et le démarrage du véhicule. Tout est très simple et intuitif pour que le commun des mortels le prenne en main sans aucune difficulté.
Disons que l’ordinateur de bord est certes un poil primaire, mais il a le mérite d’aller à l’essentiel. Pour un vélo électrique vendu 1500 euros, le contrat est rempli. Un port USB s’invite même en dessous si vous souhaitez charger votre téléphone calé sur support, durant un trajet.
Deux choses auraient pu être corrigées : que le système mémorise le dernier mode d’assistance utilisé avant que vous éteigniez votre vélo. Chaque fois que vous le démarrez, l’ensemble se réinitialise pour débuter au niveau d’assistance 0. Il faut donc le reconfigurer.
À chaque démarrage, les phares s’allument automatiquement. Il aurait été préférable de nous laisser peut-être le choix. C’est intéressant si vous roulez beaucoup de nuit, un peu moins si la majorité de vos trajets sont effectués le jour. À noter qu’aucun système de sécurité, comme un GPS intégré, n’est proposé. Rien de scandaleux pour un VAE à 1500 euros.
Conduite : un ensemble appréciable, mais il y a un mais
Ayez bien en tête que le Decathlon Elops LD 500 E favorise une position de conduite dynamique et semi-penchée. C’est l’opposé des Elops 120E et 900E que nous avons pu tester, et qui misent davantage sur une posture hollandaise, avec un dos bien droit. Cet élément est important à prendre en compte.
L’Elops LD 500 E délaisse donc un poil le confort – et encore -, au profit d’une conduite plus punchy et funny, un brin sportif.
Ce modèle est surtout taillé pour la ville, et n’a pas vraiment les épaules pour des terrains techniques. Il peut à la rigueur s’aventurer sur quelques sentiers battus, mais il n’a pas du tout les mêmes aptitudes qu’un VTC, généralement équipé d’une fourche suspendue et de pneus plus adaptés. En clair : privilégiez la ville avec.
Une conduite dynamique : trop dynamique ?
Faisons tout d’abord le tour du propriétaire avant d’aborder le comportement électrique pur et dur de cet Elops LD 500 E. Ce dernier est équipé d’un moteur de 250W, placé sur le moyeu de la roue arrière, et délivre un couple de 45 Nm. Le tout est associé à un capteur de couple, censé réagir à la force que vous mettez dans les pédales pour délivrer de manière proportionnelle l’assistance électrique.
Decathlon s’appuie sur un groupe Microshift, avec un dérailleur arrière RD M25, une cassette de 8 vitesses et des gâchettes MICROSHIFT TS39. Parlons-en. Disons que le passage de vitesse n’est pas le plus discret du monde : un « clic » bruyant se fait entendre à chaque changement de rapport vers une vitesse supérieure.
Ça n’a rien de rédhibitoire, mais c’est clairement notable. Aussi, un changement de vitesse se fait sentir sous la pédale. On a connu plus doux, même si l’on ne peut trop jeter la pierre à Decathlon qui a bien dû faire des choix pour tirer le prix de son vélo le plus bas possible. En tout cas, le vélo n’a jamais déraillé en 3 mois : le tout est fiable.
Le comportement électrique de la bête est particulier. Non pas qu’il soit mauvais, au contraire, mais une chose spécifique nous à au début fait tiquer. La transmission de l’assistance électrique tout particulièrement inégale lors d’une reprise.
Explications : vous filez à 23 km/h, puis ralentissez à 16 km/h. Là, la moindre pression sur les pédales génère un boost électrique très punchy, absolument pas doux, et in fine trop brusque. Bizarrement, c’est comme si le moteur délivrait d’un coup d’un seul toute sa puissance. Alors que l’on recherche une forme de continuité naturelle.
Nous estimons que cette attitude électrique peut vous être nuisible dans un cas de figure précis : le moment où vous passer sur une petite vitesse avant de vous arrêter à un feu rouge par exemple. Pour changer de vitesse, il faut que la chaîne tourne. Pour que la chaîne tourne, il faut pédaler.
Or, en pédalant, le système vous transmet une transmission électrique. Et vu que la sensibilité au niveau des pédales est élevée, ce fameux boost susmentionné peut survenir à ce moment-là, alors même que vous chercher à ralentir. Il faut donc plus anticiper vos arrêts et ne pas hésiter à switcher de 2 ou 3 vitesses d’un coup.
Bizarrement, on a ici l’impression de ressentir l’effet d’un capteur de rotation. Pour rappel, ce dernier ne cherche pas à s’adapter à votre puissance de pédalage, mais délivre sans réfléchir toute la puissance du moteur lorsque le pédalier est en rotation. Ici, cela dure certes 1 seconde à peine, mais l’effet est bien là. Effet que l’on ne reterouve (heureusement) pas lors d’accélérations plus progressives.
Pour autant, on tend à s’y habituer au bout de quelques semaines. Et cela a, d’un autre côté, le mérite de vous booster comme il se doit lorsque vous en avez besoin. Tout ce petit manège a aussi bien été observé en mode 3 – le plus puissant – qu’en mode 2, même si l’effet est moindre avec ce dernier.
Tout n’est pas noir non plus. Sur le reste, ce Decathlon Elops LD 500 E vous apportera entière satisfaction. L’assistance reste linéaire et suffisamment puissante pour vous amener en toute tranquillité à 25 km/h. Il est possible de grimper à 30 km/h à la force de vos jambes, mais au-delà, cela risque de beaucoup vous fatiguer.
Vous avez ici affaire à un vélo avec lequel vous pouvez vous amuser, avec lequel vous aimez conduire. À condition évidemment d’apprécier la position de conduite semi-sportive. Il apporte la bonne dose d’assistance, et une très bonne polyvalence grâce à sa transmission à 8 vitesses, très utile pour varier les plaisirs et s’adapter aux différents dénivelés.
Nous avons aussi été séduits par l’agilité du cycle, qui se montre très à son aise en ville, au milieu des voitures et sur n’importe quelle piste cyclable fréquentée. Le train avant se montre joueur et très facile à manier pour des esquives de dernière seconde, et des prises de virage convaincantes à petite, moyenne et grande vitesse.
Un confort modeste, sans aucune suspension
Ni un point fort, ni un point faible : le confort du Decathlon Elops LD 500 E est somme toute modeste, mais ne casse pas non plus trois pattes à un canard. Rappelons qu’aucune fourche suspendue ni tige de selle suspendue n’ont été intégrées à l’ensemble. C’est ici un vélo électrique rigide, un point c’est tout.
Il n’empêche, la selle en mousse B’TWIN SPORT 500 – typée sportive – remplit bien son job. Je n’ai pas senti de gêne particulière sur l’ensemble de mes trajets, même sur les plus longs. Toujours agréable. Les poignées ergonomiques apportent quant à elles un bon support à vos mains, en particulier aux éminences thénars et hypothénars.
Des freins rassurants
Les systèmes de freinage revêtent une importance capitale dans les tests de vélos électriques. C’est ce qui garantit une grande partie de votre sécurité et votre capacité à vous freiner et vous arrêter sans encombre. Ici, nous avons affaire à des freins à disque hydrauliques Tektro TKD32.
Dans l’ensemble, ces freins se sont avérés très bons, quelle que soit la situation rencontrée. À Paris où plusieurs situations dangereuses peuvent survenir en un trajet, j’ai toujours fait confiance en ces freins à disque hydrauliques, qui ne m’ont jamais fait faux bond.
Il convient néanmoins d’être très vigilant sur un sol mouillé. La roue arrière a tendance à rapidement se bloquer… et à chasser. Le pneu profite en son centre d’une petite bande slick, qui optimise certes le rendement sur route. En contrepartie, cette bande de roulement lisse vous fait perdre de l’adhérence sur une route humide.
Une autonomie vraiment confortable
Intégrée dans le cadre, la batterie de 504 Wh fournit une autonomie relativement confortable pour vos déplacements urbains : comptez environ 50 kilomètres avec le mode 3 (le plus puissant), qui le classe dans la catégorie des bons élèves. En alternant avec le mode 2, vous pourrez aisément dépasser les 50 km.
Évidemment, le poids de l’utilisateur et la typologie de terrain jouent sur le rayon d’action d’un cycle. À titre informatif, votre testeur pèse 63 kg et empreinte quelques légères côtes et descentes durant ses trajets domicile-travail. Vous avez ainsi une idée globale du nombre de kilomètres que le vélo peut parcourir avec cette typologie de cycliste.
Plus globalement, le Decathlon Elops LD 500 E m’a apporté satisfaction en matière d’autonomie. Je ne me suis jamais senti à court de batterie trop vite. Vous avez ici la possibilité d’enchaîner les trajets sans tomber à sec au bout de trois trajets – sauf si vos itinéraires font 20 km à chaque fois.
Sachez que la batterie profite d’une certification IPX5 : elle n’est pas protégée contre la poussière, mais reste étanche face aux projections d’eau. C’est toujours bon à prendre.
D’un poids de 3,1 kg, elle pourrait vous paraître lourde. Mais Decathlon a eu la belle idée d’ajouter une poignée qui facilite très grandement son transport. C’est un vrai plus au quotidien. Les manœuvres d’insertion et d’extraction sont par ailleurs très simples. Seul le loquet peut être un poil capricieux au moment d’insérer la clé.
Un chargeur 2A est fourni avec, pour une recharge complète en 7 heures tout de même. C’est long. Favorisez une recharge la nuit, ou toute la journée au bureau.
Par ailleurs, Decathlon garantit 500 cycles de charge sans perte d’autonomie. À raison d’une session recharge par semaine, soit 48 à l’année, cela porte à 10 le nombre d’années avant lesquelles la batterie subirait une perte d’autonomie. L’enseigne française garantit la batterie tout comme les autres composants électriques durant 2 ans.
Prix et disponibilité
Initialement lancé à 1700 euros, le Decathlon Elops LD 500 E a depuis subi une baisse tarifaire de 200 euros toujours bienvenue, pour chuter à 1500 euros. Ce qui le rend encore plus attractif. Mais si vous ne souhaitez pas l’acheter, l’option d’une location longue durée est aussi une possibilité.
Une location sur 36 mois vous revient à 56,70 €/mois, soit un total de 2041 euros au bout de trois années. Une location de 24 mois fait grimper les mensualités à 69,70 €/mois, soit 1672 euros au bout de deux ans. Ce qui revient presque au prix d’achat. Enfin, une location de 12 mois coûte 107,80 €/mois, soit 1293 euros au bout d’un an.
Sachez qu’un acompte de 150 euros doit de suite être versé au moment de valider votre location. Cette LLD apporte néanmoins quelques avantages dans sa besace, puisqu’elle contient une assurance casse, une assurance vol, une assistance, un forfait révision et une garantie immobilisation.
Enfin, payer son vélo électrique en plusieurs fois est tout à fait possible. Decathlon propose plusieurs formules : en 2, 3, 5, 10 ou 12 fois. Des primes à l’achat peuvent par ailleurs faire baisser la note de plusieurs centaines d’euros selon l’aide apportée par votre ville, département ou région. Le cadre est garanti à vie.
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