Aujourd’hui, le monde du gaming est l’un des marchés les plus disputés de l’univers PC portable. C’est pourquoi on y retrouve de nombreux constructeurs et de nombreuses références, et que les innovations technologiques se concentrent sur ce secteur. Alienware y est un acteur historique, mais sa superbe a quelque peu été endommagée par les efforts d’Asus, de HP, d’Acer et tant d’autres… Avec l’Alienware X14, il veut prouver qu’il a le savoir-faire d’offrir un PC portable gamer qui reste léger et transportable. Mais qu’a-t-il sacrifié pour cela ?
Fiche technique de l’Alienware X14
Modèle | Dell Alienware x14 |
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Dimensions | 321,5 mm x 14,5 mm |
Définition | 1920 x 1080 pixels |
Technologie d’affichage | LCD |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Core i7-12700H |
Puce graphique (GPU) | NVIDIA GeForce RTX 3060 |
Mémoire vive (RAM) | 32 Go |
Mémoire interne | 2000 Go |
Version du Bluetooth | 5.2 |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 1841 grammes |
Prix | 2 599 € |
Fiche produit |
Design : un PC portable de bureau
Alienware continue sur sa droite lignée en proposant un PC portable dont le design est étudié pour… rester branché. C’est toujours l’impression qui ressort lorsque l’on voit sa charnière placée aux trois quarts de son corps, là où tous les autres préfèrent placer l’écran le plus loin possible. C’est aussi l’une de ses forces, puisque c’est grâce à ce format qu’il peut placer toutes ses connectiques et ses sorties d’air chaud au dos de l’appareil.
Pour le reste, le langage graphique du constructeur est intact. On a toujours ces formes mi-tranchée, mi-arrondies, qui joignent le gris clair et le noir pour donner un look de vaisseau spatial à l’ensemble. La police graphique du 14, gravée largement au dos de la machine, se joint au logo illuminé en forme de tête d’extraterrestre pour s’en convaincre. Et puisque toutes les connectiques sont placées à l’arrière, le contour ne sert plus uniquement qu’à ouvrir le châssis pour optimiser le refroidissement.
Alienware, c’est une allure atypique. Et le X14 en est toujours un bon représentant. Ce design ne laissera jamais indifférent : on l’aime ou on le déteste. Pour ma part, je dois avouer préférer un look plus sobre, mais la qualité de fabrication reste excellente. Avec ses 1,75 kg sur la balance et son format 14 pouces plutôt traditionnel, il est clairement l’une des rares machines Alienware à pouvoir être aisément transportée sans s’exploser le dos, même s’il est bien loin des références du même genre chez Razer ou encore ROG.
Clavier et pavé tactile
Puisque la zone entre l’écran et le clavier est occupée par toujours plus d’ouvertures pour le système de refroidissement actif à deux ventilateurs, le clavier prend une place assez étrange au milieu du châssis. L’ergonomie est donc assez étrange, puisque la place pour reposer la paume de la main à la frappe s’en trouve terriblement réduite, ce qui rend l’Alienware X14 moins confortable à utiliser sur ses genoux que ses concurrents. La surface du pavé tactile, en verre et de très bonne facture, s’en retrouve d’autant plus réduite, bien que ce dernier profite au moins de l’espace libre horizontalement. Ce sont ces deux aspects qui viennent une nouvelle fois donner l’impression que cet ordinateur est fait pour rester branché sur un bureau en priorité.
Toujours est-il que le clavier en lui-même est excellent. On a le plaisir de retrouver des touches plein format, notamment pour la touche Entrée et les flèches qui sont souvent sacrifiées sur les PC portables, un rétroéclairage puissant et toute une barre verticale à droite dédiée aux raccourcis multimédias. Si la course des touches est un peu courte, clavier chicklet oblige, leur fermeté est parfaite pour donner un retour haptique satisfaisant. La frappe est précise en tout temps. Et bien sûr, pour que l’ordinateur aille plus vite, vous pouvez personnaliser son rétroéclairage 1 zone à loisir pour déclencher des gerbes de couleurs chatoyantes.
Connectique
À l’arrière de la machine, on retrouve de gauche à droite un premier port USB C 3.2 Gen. 1 qui fait également office de port de charge et DisplayPort ; une prise combo jack ; un port HDMI 2.1 plein format ; un port USB A 3.2 Gen. 1 ; un port microSD et 2 ports USB C Thunderbolt 4. Tous les ports USB C peuvent servir à la charge, et la compatibilité Thunderbolt 4 garantit la possibilité d’utiliser des périphériques réclamant beaucoup de bande passante, à l’image d’un eGPU.
C’est ici une belle sélection de ports qui seront toujours très utiles pour quiconque, du gamer au travailleur acharné. Leur placement au dos permet de les oublier totalement en utilisant l’ordinateur, au contraire de nombreux autres PC où les ports mal-placés peuvent parfois contraindre les mouvements d’une souris à titre d’exemple. Mais du même temps, dès qu’il faut brancher une clé USB… Ça demande un peu plus de gymnastique.
Écran : belle calibration
L’Alienware X14 s’équipe d’une dalle IPS LCD de 14 pouces en définition Full HD (1920×1080 pixels) et au ratio 16:9. Sa plus grande spécificité est de proposer un taux de rafraîchissement très haut à 144 Hz, dont l’utilisation est compatible avec Nvidia G-Sync. L’écran n’est pas tactile, mais son revêtement mat vous permettra d’éviter les reflets. Esthétiquement, la seule chose qu’on lui reprochera est de ne pas utiliser totalement la surface disponible : les bordures, et particulièrement celle du bas, sont plus que notables. On aurait apprécié un ratio 16:10 pour une meilleure immersion. Au moins, celles-ci permettent d’accueillir la webcam principale compatible Windows Hello en haut de l’écran, pour avoir un angle naturel dans ses appels en visio.
Notre sonde colorimétrique nous dresse un portrait assez flatteur de celle-ci. Elle couvre 148% de l’espace sRGB et 99,7% de l’espace DCI P3. Surtout, sa température de couleur à 6200K l’approche de la norme vidéo que l’on cherche à tout prix. Le Delta E2000 moyen de 2,51 confirme que les couleurs retranscrites sont très proches de la réalité. Niveau contraste, on peut compter sur un taux de 1322:1, ce qui est plutôt bon pour une dalle IPS LCD. Sa seule faiblesse ? Une luminosité maximale à 437 cd/m², qui veut essentiellement dire que l’ordinateur restera lisible en plein soleil… pour peu que vous plissiez les yeux. Oubliez les contenus HDR et privilégiez plutôt un usage en intérieur.
Logiciel : pour un petit bug dérangeant
Pas de surprise ici : l’Alienware X14 est évidemment propulsé par Windows 11. Dell a au moins le mérite de ne pas forcer l’installation de bloatwares sur sa configuration, et pousser des outils qui sont assez intéressants. C’est particulièrement le Command Center, qui vous permet d’optimiser le comportement de votre machine par jeu, qui est à souligner ici. On remarque également qu’Alienware propose d’entrée de jeu deux profils overlockés pour booster toujours plus les performances de son ordinateur, bien que leur stabilité ne soit naturellement pas garantie. C’est aussi dans ce logiciel que vous pourrez personnaliser le comportement du rétroéclairage RGB du logo d’extraterrestre au dos de la machine ainsi que du clavier. Rien de très surprenant ou original à rapporter ici : le choix de couleurs et des animations est classique.
Reste un point important à souligner : le logiciel Alienware Update. Ce dernier est censé vous permettre de mettre à jour facilement les drivers de votre machine. Cependant, lorsque j’ai mis à zéro l’Alienware X14 avant mon test, l’application ne m’a été d’aucune aide. La moitié des téléchargements ont échoué, les autres ont pris 3 fois trop de temps à télécharger par rapport à mon débit local, et j’ai dû passer par le site officiel du fabricant pour mettre à jour manuellement la machine. Il m’a aussi fallu réparer le logiciel Command Center, qui ne se lançait tout simplement pas. Difficile de savoir si mon expérience est un cas séparé (je suis un aimant à bug notoire) ou un problème répandu, mais mieux vaudra savoir gérer soi-même ses drivers pour éviter toute déconvenue.
Performances : jouez avec un casque
Notre configuration de test pour l’Alienware X14 offre un Intel Core i7-12700H, la toute dernière génération 12 du fabricant. Ce dernier intègre 14 cœurs répartis en 6 cœurs Performance (les plus puissants) et 8 cœurs Efficient (plus modérés) pour 20 threads au total. Les cœurs P peuvent turbo jusqu’à 4,7 GHz, tandis que les cœurs E turbo à 3,5 GHz. Il s’agit d’un processeur avec un TDP de 45W de base, mais qui peut monter jusqu’à 115W de consommation. Il est associé ici à une partie graphique NVIDIA GeForce RTX 3060 à 6 Go de GDDR6 au TGP maximal de 75W, et 16 Go de RAM LPDDR5 dual channel à 5200 MHz. Sur le stockage, on peut compter sur un SSD M.2 PCIe Gen. 4 de 1 To. Notez qu’avec Nvidia Optimus, le PC change librement entre la RTX 3060 et la puce Intel Iris Xe intégrée au CPU pour économiser votre batterie ou envoyer la sauce selon la tâche effectuée.
Benchmarks généraux
C’est sur ce premier test synthétique que l’on peut voir la différence entre la 11e et la 12e génération. Avec son architecture à deux types de cœurs, le Core i7-12700H offre plus ou moins les mêmes performances que la 11e génération en single core, mais s’envole vite en multi core. Ce qui est à mes yeux le plus marquant est que l’on retrouve avec ces scores plus ou moins la même puissance que l’Alienware X15 R1, mais dans un châssis bien plus contenu et maîtrisé. Le processeur tient même tête au Ryzen 9 6900HS du Zephyrus G14 de 2022, qu’il surpasse en single core, et frôle en multi core.
On peut confirmer cette première observation sur PCMark 10, un test plus généraliste des performances du PC sur des tâches bureautiques quotidiennes. Avec son score de 6689, l’Alienware X14 se met une nouvelle fois en concurrence directe avec le Zephyrus G14. Et pour reprendre l’exemple de l’Alienware X15 R1 qui nous avait beaucoup plu en fin d’année dernière, c’est là encore une compétition dans un mouchoir de poche malgré le profil plus petit et fin de l’appareil. De quoi souligner que le constructeur n’a pas fait de compromis sur ses performances générales en réduisant la taille de son poulain.
3DMark se concentre sur la partie graphique. Malgré son TGP limité ici à 75W, quand d’autres ordinateurs comme le Dell G15 font monter la carte à 115W, la GeForce RTX 3060 Mobile de Nvidia ne déçoit pas. Toutefois, c’est l’occasion de souligner que ce TGP est l’un des premiers sacrifices consentis par Dell pour optimiser la taille de sa machine. Face au Alienware m15 R5 qui proposait la même carte graphique à un TGP supérieur (125W), c’est une diminution d’environ 9% des performances qui est à signaler. Ce n’est pas grand-chose, vous en conviendrez.
Enfin, pas de mauvaise surprise concernant le SSD PCIe Gen 4 : il est tout simplement dans la bonne moyenne de ce que l’on attend sur une configuration gamer.
Tests en jeu
Ce TGP limité de la GeForce RTX 3060 n’a pas nécessairement à vous effrayer. En conditions réelles sur Apex Legends, une fois le jeu poussé dans ses réglages graphiques maximum en définition native, nous obtenons un FPS moyen de 123 FPS très confortable. Pour profiter pleinement de la dalle 144Hz, il n’y aura donc pas à faire de grands sacrifices. En prime, celle-ci est bien compatible avec NVIDIA Reflex et offre la latence la plus basse possible.
Red Dead Redemption 2, un jeu bien plus gourmand, tourne lui aussi en Ultra en 1080p à 57 FPS en moyenne. Quelques montées à 62, quelques descentes à 52 FPS, mais rien qui ne vient véritablement gâcher l’expérience. Notez en prime que vous pourrez bien évidemment profiter du DLSS 2 de Nvidia pour renforcer vos FPS.
Qui dit RTX dit Ray Tracing. Sur Control, là encore poussé en Ultra aussi bien sur ses réglages graphiques basiques que sur le ray tracing, nous arrivons à 46 FPS en moyenne. Trouver 60 FPS voir plus ne demandera donc au choix que d’activer le DLSS ou de réduire quelque peu les options RT.
Metro Exodus est du même acabit. Poussé à fond des deux bords, il envoie 52 FPS en moyenne. En y ajoutant le DLSS, on peut facilement arriver à une centaine de frame à la seconde sans effort, avec le ray tracing activé. La carte montre donc sa polyvalence.
Refroidissement et bruit
Tout ceci serait bien mignon si la chauffe n’était pas maîtrisée, à l’image du Zephyrus G14 de 2022 dont les températures inquiètent. Il n’en est rien ici, puisque le châssis si particulier de l’Alienware X14 lui offre une parfaite maîtrise de sa chauffe. On peut voir ici que sur ses points les plus chauds, bien éloignés des mains et des jambes, l’ordinateur ne dépasse pas 50°C sur un stress test tournant depuis 20 minutes.
Mais il y a là encore un nouveau sacrifice : le bruit. Les deux ventilateurs du X14 ont tendance à rapidement s’activer, et sont particulièrement audibles. Il ne s’agit pas que du fait que les ventilateurs tournent à fond ; ils ont également une note aiguë dans leur fonctionnement, et sont donc difficiles à ignorer.
C’est par ailleurs aussi vrai en usage classique. Si l’ordinateur sait rester silencieux tant qu’on ne lui demande pas de jouer, l’un des ventilateurs de notre configuration de test a tendance à produire un petit cliquetis régulier, que l’on peut entendre à loisir dès lors que l’on penche la machine. L’Alienware X14 fait donc partie intégrante de ces PC gamers auxquels il faudra jouer avec un casque, ne serait-ce que pour ignorer ses rugissements.
Autonomie : trop juste
L’Alienware X14 est équipé d’une batterie de 80Wh, et cette dernière ne fait pas de miracle. Dans notre test d’autonomie PCMark 10, elle n’a tenu que 5 heures et 41 minutes, ce qui la met dans les mêmes eaux que le petit Rog Flow Z13 qui est pourtant une simple tablette. À titre de comparaison, le ROG Zephyrus G14 qui se place en concurrence directe sur ce marché fait 8 heures et 24 minutes ; c’est un point sur lequel les Ryzen ont encore l’avantage.
Le PC a au moins l’avantage d’être concilient sur le mode de charge. Son bloc d’alimentation fourni de 130W utilise un port USB C et la norme Power Delivery. Aussi, vous pourrez très bien le remplacer par un autre chargeur de la même puissance, ou utiliser un chargeur moins puissant pour dépanner. Il vous faudra bien sûr toujours 130W pour tirer pleinement parti de la puissance de sa configuration. En 30 minutes de charge, l’ordinateur a récupéré 43% de sa batterie. Sa recharge complète se fait en environ 2 heures.
Prix et disponibilité
La première configuration de l’Alienware X14 incorporant un Core i5 12e génération et une RTX 3050 est disponible au prix de 1948 euros. Pour récupérer la configuration de notre test, il vous faudra cependant débourser 2448 euros.
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