La course aux hertz est lancée. Les premiers écrans 500 Hz (et plus) vont progressivement débarquer dans le commerce et Alienware a été le premier à dégainer.
Mais au-delà des chiffres, qu’apporte vraiment une si haute fréquence de rafraîchissement sur un écran ? Réponse dans notre test de l’Alienware AW2523HF.
Fiche technique
Modèle | Dell Alienware AW2524HF |
---|---|
Dimensions | 55,51 cm x 24,37 cm |
Écran incurvé | Non |
Taille de l’écran | 24,5 pouces |
Facteur de forme | 16:9 |
Définition | 1920 x 1080 pixels |
Fréquence d’affichage | 500 Hz |
Temps de réponse | 0,5 ms |
Luminosité maximale | 400 cd/m² |
Nombre de ports HDMI | 1 |
Nombre de ports DisplayPort | 2 |
Hauts-parleurs intégrés | Non |
USB | Oui |
Poids | 6,01 kg |
Fiche produit |
Ce moniteur nous a été prêté par Dell dans le cadre de ce test.
Un design épuré
L’Alienware AW2524HF est un écran 500 Hz doté d’une dalle IPS. Avec sa diagonale de 24,5 pouces et sa définition 1080p, il est clairement destiné à une catégorie de joueurs et joueuses qui veut faire l’impasse sur les moyennes et grandes tailles de moniteur. Il n’en reste que l’écran est forcément plus léger, maniable et se fera une place sur tous les bureaux.
Les réglages ergonomiques restent classiques, avec la possibilité de faire une rotation à un angle de 90 degrés, dans un sens comme dans l’autre, ainsi que de l’incliner vers l’avant ou l’arrière. À noter qu’il n’y a pas de lumières RGB, ce modèle va donc à l’essentiel. Précisons également qu’il est possible de déplier un support pour casque audio dans la partie supérieure gauche de l’écran. Plutôt pratique.
Une offre connectique complète pour le gaming
Alienware fait ici le choix de connectiques pour les joueurs PC et console. En plus des deux ports DisplayPort 1.4, vous retrouverez un port HDMI 2.1 compatible avec les consoles de nouvelle génération.
Pour le reste, on retrouve un port USB 3.2 à l’arrière et deux ports USB 3.2 juste au-dessous de l’écran (bien pratique).
Le pied de l’écran arbore classiquement un passe câbles pour cacher tous ces vilains fils sur votre bureau.
Support
L’écran pourra être monté sur un mur ou un bras via un kit de fixation VESA 100 x 100 mm. Par son poids léger, l’écran est très facilement manipulable, vous ne devriez avoir aucun souci à le régler selon votre envie.
Une qualité d’image correcte
L’écran Alienware AW2524HF est destiné aux joueurs les plus exigeants, mais veut tout de même proposer une qualité d’image et colorimétrique acceptable pour toucher d’autres publics.
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On est ici sur une dalle Fast IPS 24,5 pouces en définition Full HD (1920 x 1080 pixels), plutôt réduite donc. Si la norme est au 27 pouces en 1440p, le prix du 500 Hz semble être celui d’une diagonale plus réduite. On imagine que des modèles plus grands arriveront en 2024.
Nous avons fait passer l’écran à notre sonde colorimétrique avec le logiciel Calman Ultimate pour jauger de ses différentes promesses. Niveau contraste, nous le mesurons à 1125:1, dans la moyenne pour les écrans IPS qui ne sont jamais les meilleurs élèves en la matière.
En termes de luminosité, l’Alienware AW2524HF peut monter jusqu’à 391 cd/m² en SDR et 335 cd/m² en HDR. On reste ici sur la promesse de la marque, avec un écran très lumineux qui, couplé à son revêtement mat, devrait sans souci vous prévenir de tout reflet. On ne vous conseillera cependant pas d’activer le HDR, vous ne bénéficierez pas des avantages de la technologie avec une luminosité maximale aussi basse.
On n’attend pas ce modèle sur sa justesse chromatique, mais nous avons quand même voulu vérifier ce point. Niveau couverture d’espaces colorimétriques, l’écran couvre 116 % du spectre sRGB et 78 % du DCI-P3, ce qui ne le destine pas à regarder des films ou séries avec une image d’exception ou à effectuer du traitement photo/vidéo avec précision.
Cependant, le Delta E moyen s’avère très bon avec une moyenne de 2,74 même si on remarque encore quelques écarts sur les rouges, verts, cyan et rose. Vous aurez donc droit à des couleurs fidèles (l’œil humain ne fait pas la différence en dessous d’une valeur de 3) sur un écran de gaming compétitif.
Petit bémol cependant : la température des couleurs est soit trop froide avec le profil de base (6700 K), soit trop chaude avec les profils gaming (qui tournent autour des 6200 K). L’écran n’offrant aucun réglage de température des couleurs, le seul moyen de corriger le souci sera de calibrer manuellement le moniteur.
Alors le 500 Hz, ça donne quoi ?
Écran 500 Hz oblige, c’est sur ses performances en gaming qu’on s’intéresse. Il s’agit du premier écran à sortir dans le commerce avec une telle fréquence de rafraîchissement, mais à quoi cela peut-il vous servir ?
L’expérience dépendra ainsi de votre profil de joueur. Si vous pratiquez depuis très longtemps des jeux au gameplay intense et très rapide, monter en hertz pourra augmenter votre confort, même sur d’autres écrans à haute fréquence. Mais les 500 Hz changent-ils vraiment quelque chose par rapport à des fréquences plus faibles ?
Après plusieurs semaines à utiliser ce modèle sur des jeux compétitifs comme Overwatch 2, Valorant et Counter-Strike 2, et ce à plusieurs réglages de fréquence, la promesse nous semble à moitié tenue. Subjectivement, l’image nous parait en effet plus fluide, avec des effets de ghosting quasi absent et une précision des objets en mouvement exemplaire, surtout par rapport à du 144 ou 165 Hz.
Cependant, même après plusieurs heures, c’est à partir d’un réglage à 360 Hz qu’il nous semble compliqué de faire la différence avec le 500 Hz. Les deux valeurs se valent en plein jeu, avec un input lag légèrement réduit et une sensation de fluidité similaire.
Nous avons effectué deux tests techniques à plusieurs fréquences de rafraîchissement : l’un pour la latence de l’écran et l’autre pour le temps des réponses gris-gris, afin de juger de la clarté du mouvement lorsque les pixels changent de couleurs. La latence de l’écran décrit le délai entre le moment où une image est envoyée par le GPU (scan-out) et celui où elle est affichée à l’écran. Plus la valeur en milliseconde (ms) est basse, plus vos actions sont répercutées rapidement sur le moniteur.
Fréquence de rafraîchissement | Latence |
---|---|
60 Hz | 15,6 ms |
120 Hz | 9,5 ms |
240 Hz | 2,9 ms |
360 Hz | 1,5 ms |
500 Hz | 1 ms |
Sans surprise, ce modèle propose la meilleure latence du marché à 500 Hz. La différence se fait évidemment sentir par rapport au 60 Hz (elle est même énorme) et même par rapport à 120 Hz. Mais, selon notre ressenti, la réactivité de l’écran est déjà optimale et quasi non discernable au-delà des 240 Hz, même si le 360 Hz apporte un léger gain de fluidité. Il sera intéressant d’attendre les écrans approchant des 1000 Hz (ils arrivent) pour se rendre compte si oui ou non une différence se fait sentir.
C’est cependant sur la clarté du mouvement que vous devriez apprécier d’utiliser un écran en 500 Hz. Si les temps de réponse sont similaires à travers les différentes fréquences, le taux d’overshoot est lui minimal, de l’ordre des 0,2 %. On parle ici du phénomène qui provoque de l’inverse ghosting, des effets de trainées ou de halo autour des objets en mouvement lorsque les pixels changent trop vite de couleurs ; sans surprise, il est ici minimal.
Vous pouvez encore gagner en temps de réponse en augmentant le réglage d’overdrive, mais celui-ci augmentera légèrement les effets de ghosting dont nous vous parlions juste avant. On vous conseillera donc de rester sur le réglage « Rapide » qui est amplement suffisant pour une expérience de jeu fluide et sans artefacts.
À noter que l’écran propose un mode console qui vous permettra d’activer la fréquence de rafraîchissement variable (VRR) sur PS5 et Xbox Series s’il est branché en HDMI 2.1. Nous l’avons testé sur une PlayStation 5 et la fluidité est au rendez-vous, y compris en 60 Hz.
Pour aller plus loin
Latence, Hz, framerate, input lag : quels sont les paramètres réellement importants dans un jeu vidéo
Interface
L’écran conserve le même menu de réglage (OSD) que tous les autres modèles de la marque, avec évidemment une offre bien différente des modèles OLED. Avec le joystick se situant au-dessous de l’écran, vous pourrez naviguer dans le menu sans trop de difficulté.
Avec sa faible définition, l’écran tend à consommer moins que la moyenne, même si sa haute fréquence de rafraîchissement ne joue pas en sa faveur.
Sur Windows, l’Alienware AW2523HF consomme sur Windows de 25 à 35 W. En plein jeu cependant, surtout si vous montez à 500 Hz, ce chiffre peut monter à 70 W et même 80 W si la luminosité est réglée au maximum.
Prix et disponibilité
L’Alienware AW2523HF est disponible dans le commerce à un prix avoisinant les 670 euros.
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