Test du Alienware AW2725DF : du QD-OLED de 3e génération à 360 Hz pour une expérience de folie

Écrans PC • 2024

Jamais l’expérience de jeu n’aura été si fluide et qualitative ! C’est du moins la promesse portée par Alienware avec son nouvel écran gaming AW2725DF, une référence qui a recours à une dalle QD-OLED de 27 pouces, sur une définition QHD, avec un taux de rafraichissement impressionnant de 360 Hz.
Source : Matthieu Legouge pour Frandroid
Source : Matthieu Legouge pour Frandroid

En bref
Dell Alienware 27 QD-OLED (AW2725DF)

9 /10
Points positifs du Alienware AW2725DF
  • Fluidité extrême de l'OLED à 360 Hz
  • Qualité d'image en SDR et en HDR
  • Du mieux sur le rendu du texte
  • Une image juste et précise
  • Design et construction soignés
Points négatifs du Alienware AW2725DF
  • L'HDR reste limité en luminosité
  • Consommation électrique assez haute
  • De l'HDMI 2.1 limité à la bande passante de l'HDMI 2.0 ...
 

Il y a maintenant un peu plus d’un an que les premiers moniteurs OLED de 27 pouces sont arrivés sur le marché. Seulement, jusque-là, ces écrans se limitaient (sur ce format de 27 pouces) aux dalles W-OLED fournies par LG Display avec un refresh rate de 240 Hz. Le marché évolue quelque peu cette année, la preuve en est avec cet AW2725DF qui n’est autre que le premier écran 27 pouces à faire appel à une dalle QD-OLED de troisième génération de chez Samsung Display.

Fiche technique de l’Alienware AW2725DF

Modèle Dell Alienware 27 QD-OLED (AW2725DF)
Dimensions 60,91 cm x 24,37 cm
Écran incurvé Non
Taille de l’écran 26,7 pouces
Facteur de forme 16:9
Définition 2560 x 1440 pixels
Fréquence d’affichage 360 Hz
Temps de réponse 0,03 ms
Luminosité maximale 1000 cd/m²
Nombre de ports HDMI 1
Nombre de ports DisplayPort 2
Hauts-parleurs intégrés Non
USB Oui
Poids 4,30 kg
Fiche produit

L’écran a été prêté par Alienware pour ce test.

Design : un sans faute !

Comme la plupart des produits Alienware, l’AW2725DF a fière allure grâce à une esthétique particulièrement soignée et une construction sans faille. Si l’on peut reprocher au fabricant californien une conception qui fait majoritairement appel au plastique, les divers éléments de l’écran ne donnent pas une seule seconde l’impression d’un produit bon marché. Avec un prix de lancement de 889 €, on n’en attend pas moins.

Source : Matthieu Legouge

À l’arrière, le logo Alienware et l’inscription « 27 » s’illuminent et créer une petite ambiance lumineuse dans la pénombre. Précisons que cet éclairage AlienFX est paramétrable au sein de l’OSD. Un carénage vient recouvrir l’emplacement dédié aux connectiques. Bonne nouvelle, sa fixation est simple et sans accroc, ce qui n’est pas toujours le cas de ce genre d’éléments en plastique sur d’autres écrans.

Source : Matthieu Legouge

L’Alienware QD-OLED AW2725DF n’est pas l’écran OLED le plus fin que nous ayons vu jusqu’à présent. Le caisson qui accueille l’électronique occupe une grande surface à l’arrière, si bien que la finesse de la dalle OLED ne saute pas aux yeux à première vue. En revanche, ce caisson est soigneusement travaillé, avec une petite courbe et apporte du cachet à l’esthétique de ce moniteur. Bien sûr, le cadre de l’écran est extrêmement fin, pas plus de quelques millimètres, hormis sur sa partie inférieure où apparait le logo de la marque.

Connectiques

L’Alienware AW2725DF est bien doté en matière de connectiques. On y retrouve deux entrées DisplayPort 1.4 (avec DSC), d’un port HDMI 2.1, de trois ports USB-A, d’un USB-C avec Power Delivery de 15 W, et enfin d’un port USB-B.

La majorité des connectiques sont à l’arrière, deux ports USB se trouvent toutefois à l’avant pour un accès facilité. Source : Matthieu Legouge

Il faut néanmoins préciser que l’HDMI 2.1 est étiqueté en tant que tel dans la fiche technique fournie par le fabricant, mais ne dispose pas de la bande passante complète définie par le standard. Par conséquent, celui-ci limite l’usage à un refresh rate de 144 Hz en 1440p, ce qui devrait néanmoins être suffisant pour les joueurs consoles plafonnés à 120 Hz sur ces plateformes de jeux. Notez enfin que cet écran ne possède pas de haut-parleurs.

Support

L’écran arrive avec un support plutôt compact et un pied qui autorise la plupart des ajustements ergonomiques (inclinaison, rotation, mode portrait, réglage en hauteur), munis également d’un guide câble bien pratique.

Source : Matthieu Legouge

La fixation VESA (100×100) est bien sûr au rendez-vous pour celles et ceux qui souhaiteraient monter cet écran sur un support différent, comme un bras articulé.

Source : Matthieu Legouge

Une image OLED de haute volée, des performances HDR encore limitées

Ceux qui font le choix d’un moniteur OLED le font généralement pour la qualité d’image offerte par cette technologie. D’autres facteurs entrent en compte, notamment pour le gaming puisque les temps de réponse de l’OLED sont largement plus bas que ceux des écrans LCD.

Avec sa dalle QD-OLED de chez Samsung Display, ce moniteur Alienware propose tout ce que l’on peut attendre d’un écran de ce type : un contraste considéré comme infini par notre sonde, une grande richesse de couleurs, ou encore des angles de vision très large sans dégradation de l’image.

Source : Matthieu Legouge

Dans son mode d’image par défaut, l’Alienware AW2725DF est relativement bien calibré. La température moyenne est un peu chaude, avec une mesure à 6 192 K là où l’on s’attend à une valeur plus proche des 6 500 K afin de bénéficier d’une image plus neutre. Le gamma est mesuré avec une moyenne de 2,12 et suit assez correctement la courbe, les gris peuvent toutefois paraitre plus foncés qu’ils ne le sont vraiment. Le Delta E, qui identifie la justesse des couleurs affichées à l’écran, est idéal avec une mesure moyenne à 1,39, l’important étant de ne pas dépasser le seuil de 3.

Le point faible de l’OLED reste néanmoins la luminosité. Celle-ci plafonne, en SDR, à 255 cd/m². Une valeur correcte certes, il faut toutefois la mettre en relief avec l’usage qui sera fait du moniteur. L’Alienware AW2725DF dispose en effet d’un revêtement semi-brillant, il parvient à réduire les reflets sans les diluer pour autant. De par sa luminosité en SDR et son traitement antireflet, il est clair que cet écran ne peut être utilisé pour de la bureautique dans un environnement lumineux où fenêtres et éclairages seraient mal positionnés. Il convient donc de faire attention, avant de craquer pour un tél écran, de savoir à l’avance où il sera positionné afin de ne pas être dérangé par les reflets.

Nos mesures en HDR montrent une nouvelle fois les limites de cet écran à fournir un pic lumineux suffisamment haut pour réellement offrir une expérience HDR sans faille. Sur une surface qui occupe 10 % de l’écran, le pic lumineux culmine à 466 cd/m². C’est légèrement au-dessus de ce que prévoit la norme DisplayHDR True Black 400 à laquelle répond cet écran, une norme conçue pour les écrans OLED puisqu’elle prévoit un pic lumineux minimal de 400 cd/m² et un niveau de noir inférieur à 0,0005 cd/m².

Bien que cette norme soit un peu légère, l’Alienware propose tout de même une bonne dynamique en HDR, grâce à son niveau de noirs incroyable, mais aussi, car il est capable de pousser son pic lumineux beaucoup plus haut sur de petites surfaces. Nous l’avons ainsi mesuré à 1 018 cd/m² sur une fenêtre qui occupe 2 % de l’écran, avec le mode HDR Peak 1000 à sélectionner au sein de l’OSD. En revanche, l’ABL (Automatic Brightness Limiter) vient drastiquement limiter la luminosité au fur et à mesure que la surface augmente, pour terminer avec un pic lumineux de 260 cd/m² sur une fenêtre de pleine taille.

Source : Matthieu Legouge

Du côté des couleurs, la colorimétrie est légèrement moins juste en HDR, avec un Delta E moyen de 3,07 et quelques nuances qui dépasse le seuil au-delà duquel des dérives chromatiques peuvent être visibles par l’œil humain. Rien de grave cependant, car celles-ci sont largement contenues et la calibration HDR reste globalement bonne. Sans surprise, la dalle QD-OLED montre d’excellentes capacités à reproduire les couleurs sur une large palette. L’espace Rec. 2020 est ainsi couvert à 81 %, tandis que le DCI-P3 l’est dans sa quasi-totalité, à 99,3 %. Le volume de couleurs est également un autre atout du QD-OLED, à savoir que les couleurs restent vives, même dans les hautes lumières, ce qui n’est pas le cas sur les dalles W-OLED en raison du sous-pixel blanc supplémentaire par rapport à une dalle comme celle de l’Alienware AW2725DF. Néanmoins, bien que l’effet soit beaucoup moins marqué qu’avec les dalles W-OLED (celles fournies par LG Display), nous constatons une très légère baisse du volume de couleurs dans les hautes lumières, lorsque l’HDR est activé.

Source : Matthieu Legouge

Terminons en évoquant une amélioration attendue par rapport à la première génération de dalles QD-OLED qui ont équipé les moniteurs Alienware. Bien que conservant une structure de sous-pixels triangulaire, la forme et la taille de ceux-ci ont été modifiées, si bien que le rendu du texte est meilleur que sur un écran comme l’Alienware AW3423DWF. Pour rappel, ce premier moniteur QD-OLED laissait apparaitre ses sous-pixels verts, notamment visibles sur du texte blanc sur fond sombre. La clarté et la netteté du texte sont beaucoup moins un problème ici, même si l’on perçoit toujours un très léger contour coloré en s’approchant de l’écran.

Une expérience de jeu extrêmement qualitative

Sur la partie gaming, l’Alienware AW2725DF franchit un nouveau palier. D’une part il profite des temps de réponse presque instantanés qu’a à offrir la technologie OLED, mais il est surtout le premier écran QD-OLED à proposer un taux de rafraichissement de 360 Hz. Nous avons testé plusieurs FPS très réactifs pour mettre nos réflexes à l’épreuve avec cet écran, et il est clair que la fluidité ressentie est complètement différente de ce à quoi nous avons l’habitude sur des écrans LCD généralement plafonnés à 144 Hz, voire même à 240 Hz. L’OLED bénéficie d’une longueur d’avance sur ce point, car à taux de rafraichissement égal avec un écran LCD, l’OLED donne une impression de fluidité beaucoup plus réaliste grâce aux temps de réponse ultra-courts de ses pixels. Notez malgré tout que les 360 Hz de cet écran, avec sa définition QHD, risque de mettre votre PC à rude épreuve sur certains jeux !

Source : Matthieu Legouge

Toutefois, sur cette partie performances, on ne peut pas dire que cet écran dispose d’un autre atout que son taux de rafraichissement par rapport à d’autres références OLED. C’est donc bien sur la base de cet argument, ainsi que des différences en matière de qualité d’image entre une dalle QD-OLED et une W-OLED, que le choix se fera.

Nous avons également pu tester le bon fonctionnement des technologies VRR, notamment avec le G-Sync de Nvidia. L’écran est bien reconnu comme étant G-Sync compatible et est également certifié AMD FreeSync Premium Pro. Nous n’avons rencontré aucun souci de flickering ou autres phénomènes durant notre phase de test.

Source : Matthieu Legouge

Enfin, on trouve pas mal d’options destinées aux joueurs au sein de l’OSD. On pense notamment au stabilisateur foncé, ou dark stabilizer, qui permet d’augmenter les niveaux de gris afin de faire ressortir les détails dans les zones sombres, ou encore à « Alien Vision » qui permet de modifier l’image sur un carré central, soit pour augmenter la visibilité et la clarté lors des scènes sombres, améliorer les détails, ou encore afficher un réticule.

Consommation

On pense souvent que les moniteurs OLED, dépourvus de rétroéclairage LED, consomment moins que les autres. Nos différentes mesures montrent plutôt le contraire et l’Alienware AW2725DF en témoigne avec une consommation électrique assez élevée. Calculée par rapport à la surface de l’écran, afin d’obtenir des mesures cohérentes dans un souci de comparaison avec d’autres modèles, nous avons évalués la consommation relative de cet écran à 110 W/m².

Prix et disponibilité de l’Alienware AW2725DF

L’Alienware AW2725DF est disponible depuis peu au tarif de 889 €. Bien que son tarif reste relativement élevé pour un moniteur de 27 pouces, il se place de manière cohérente par rapport à la concurrence, notamment en comparaison des moniteurs QHD / 27″ dotés de dalles W-OLED, par exemple chez LG avec le LG 27GR95QE-B lancé à 1 099 €, ou encore chez Corsair ou Asus avec les Corsair Xeneon 27QHD240 et Asus ROG Swift OLED PG27AQDM tout deux commercialisé aux alentours de 1 000 €.

Note finale du test
9 /10
Alienware persiste et signe avec son AW2725DF. Sans pour autant venir révolutionner le marché des écrans gaming, cette nouvelle référence tire vers le haut performances et qualité d’image, tout en adoptant un positionnement tarifaire plus avantageux que bon nombre de concurrents.

Aussi bien recommandable pour les créateurs que pour les joueurs grâce à sa richesse colorimétrique, ses noirs profonds et performances de haute volée, l’Alienware AW2725DF est également beaucoup plus à l’aise que ses prédécesseurs en bureautique, et ce grâce à une amélioration de la structure de sous-pixels qui offre un meilleur rendu qu’auparavant sur le texte.

Du côté de l’HDR, cet écran s’en sort bien pour faire fourmiller l’image de petits détails dans les hautes lumières. Seulement, sa luminosité reste très limitée sur des surfaces plus importantes, si bien que ceux qui souhaitent profiter d’une expérience HDR plus complète se tourneront sans doute vers le Mini-LED, quitte à dire adieu aux contrastes fous de l’OLED. L’antireflet est également un autre point de haute importance lors du choix d’un écran comme celui-ci, et sur ce point l’Alienware AW2725DF se contente d’un revêtement semi-brillant qui impactera plus ou moins fortement son visionnage en fonction de la provenance des sources lumineuses de votre pièce.

Néanmoins, si c’est une expérience de jeu extrêmement fluide que vous recherchez, tout en conservant une qualité d’image, disons-le, fantastique, alors l’Alienware AW2725DF est fait pour vous !

Points positifs du Alienware AW2725DF

  • Fluidité extrême de l'OLED à 360 Hz

  • Qualité d'image en SDR et en HDR

  • Du mieux sur le rendu du texte

  • Une image juste et précise

  • Design et construction soignés

Points négatifs du Alienware AW2725DF

  • L'HDR reste limité en luminosité

  • Consommation électrique assez haute

  • De l'HDMI 2.1 limité à la bande passante de l'HDMI 2.0 ...

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