Tous les PC portables gamers ne sont pas égaux. De son côté et depuis quelques années, Alienware a fait le choix de miser aussi bien sur la puissance que sur la finesse, avec deux gammes M16 et X16 dont le constructeur est naturellement très fier. L’Alienware M16 R2 est le dernier d’une longue lignée, et adopte pour sa dernière révision les dernières technologies de NVIDIA et Intel. De quoi le faire sortir du lot dans un marché toujours plus compétitif ? Réponse dans notre test.
Fiche technique
Modèle | Dell Alienware m16 R2 |
---|---|
Dimensions | 363,90 mm x 23,50 mm |
Définition | 2560 x 1600 pixels |
Technologie d’affichage | LCD |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Core Ultra 7 155H |
Puce graphique (GPU) | NVIDIA GeForce RTX 4060 |
Mémoire vive (RAM) | 16 Go |
Mémoire interne | 1024 Go |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 2610 grammes |
Profondeur | 249,40 mm |
Fiche produit |
La machine est prêtée par Dell pour ce test.
Design
Difficile de dire quoi que ce soit de négatif concernant le design d’un produit Alienware. La raison est qu’on a toujours un peu envie de le résumer en « c’est un produit Alienware quoi », dans le sens où le constructeur sait exactement ce qu’il veut mettre sur le marché quitte à ignorer les tendances ou résister au renouveau. Nous retrouvons donc ici un design qui nous est déjà très familier, notamment un châssis métallique et arrondi qui rappelle toujours les soucoupes volantes dont s’inspire depuis sa création la marque. Ce bien avant que Dell ne lui mette le grappin dessus.
Que dire de plus, vraiment ? Le PC gamer a toujours le mérite de réussir à être relativement fin, à 2,35mm d’épaisseur, et relativement léger à 2,61 kilogrammes sur la balance. Très relativement, puisque c’est en le comparant au reste des PC gamers portables qui comportent de sacrés veaux que nous tombons sur cette observation. Il faut aussi reconnaître à la marque d’excellentes finitions de bout en bout.
Clavier et pavé tactile
Alienware, c’est aussi un certain savoir-faire du côté du clavier. Nous retrouvons les touches mSeries avec éclairage RVB chères au constructeur, qui offrent une excellente distance d’activation et un retour presque immédiat. La stabilité est là, les sensations aussi ; face aux autres PC gamers portables, la qualité du clavier est un véritable argument ici.
On ne peut pas par contre pas en dire autant du côté du pavé tactile. D’une diagonale très réduite, ce dernier fait également très plastique et n’offre pas une glisse aussi confortable que le revêtement verre aujourd’hui très populaire. On sent que le constructeur s’attend à ce que ses consommateurs privilégient une souris externe.
Connectique
À gauche, on peut retrouver un port Ethernet 1Gbps et un combo jack. À droite, nous avons le droit à deux ports USB A 3.2 Gen 1 ainsi qu’un lecteur de cartes microSD. Mais tradition oblige chez Alienware, l’essentiel de la connectique se situe au dos : un port Thunderbolt 4, un port USB C 3.2 Gen 2 avec DP Alt et PD 15W, un port HDMI 2.1 et le connecteur d’alimentation.
On aurait aimé voir un lecteur de cartes SD plein format plutôt que microSD. La présence du port Ethernet sur la gauche plutôt qu’à l’arrière paraît également peu optimisée pour le quotidien, où le câble risque de gêner en utilisation sédentaire. Malgré tout, il faut reconnaître à la configuration une connectique assez large.
Webcam
Une simple webcam Full HD ne fera jamais de grands rendus. Et après nous être habitués au post processing très propre des SoC Qualcomm en la matière, retrouver une webcam somme toute assez classique fait un choc. L’image est pleine d’artefacts et les couleurs sont loin d’être préservées, pour un rendu vraiment brouillon.
Écran
L’Alienware M16 R2 profite d’une dalle IPS LCD de 16 pouces supportant une définition de 2560 x 1600 pixels, soit un ratio 16:10. Cette dernière offre également un taux de rafraîchissement maximal de 240 Hz, soutenu par la technologie NVIDIA G-Sync. La gestion de l’affichage est également confiée à Advanced Optimus, le système de NVIDIA qui se charge de balancer dynamiquement la charge entre la partie graphique intégrée au SoC et celle dédiée.
Sous notre sonde et avec le logiciel DisplayCal, nous pouvons voir que cette dalle couvre 105% de l’espace sRGB en volume pour seulement 74,4% de l’espace DCI-P3, comme prévu par le constructeur. La luminosité maximale est mesurée à 359 cd/m², commun chez les gamers mais très chiche pour un ordinateur portable, avec une température de couleurs moyenne de 6388K très proche de la norme NTSC recherchée. Le taux de contraste est de 1035:1, pas particulièrement mauvais ni bon pour un IPS LCD ; on aimerait le voir aux alentours des 1500:1.
Le Delta E00 moyen mesuré est à 1,1, plutôt bon, avec un écart maximal des couleurs de seulement 3,n25 sur les tons rouges. Vraiment, la plus grande déception de cette dalle est à voir du côté du contraste et de la plage de couleurs : on aurait vraiment aimé le voir atteindre le DCI-P3, mais être aussi un peu moins terne dans son rendu.
Logiciel
Outre le sempiternel Windows 11, nous retrouvons au centre de la gestion de l’ordinateur le logiciel Alienware Command Center. Comme beaucoup, ce dernier permet de gérer les performances de l’ordinateur en quelques clics, jusqu’à un mode surmultiplié qui fait constamment tourner à fond les ventilateurs. Sorti de ça, il sert également de point central par lequel retrouver et lancer l’intégralité de sa bibliothèque de jeu.
Le logiciel est sympathique, mais manque de réglages en finesse pour véritablement parler aux power user et manque également de réglages communs (type audio, réseau, écran) pour parler au grand public. Dell s’est au moins amélioré avec le temps sur la surmultiplication de ses propres applications préinstallées sur ses systèmes, que l’on apprécie, mais une refonte de ce Command Center devrait être à l’ordre du jour pour plus de clarté.
Performances
Dans notre configuration de test, l’Alienware M16 R2 est équipé d’un Intel Core Ultra 7 155H, un SoC à 16 cœurs — 6 performances, 8 efficients, 2 ultra efficients — et 22 threads pouvant turbo jusqu’à 4,8 GHz. Il est épaulé par 32 Go de RAM DDR5 à 5600 MHz, mais surtout d’une NVIDIA GeForce RTX 4070 au TGP de 140W.
Benchmarks
Pas de mauvaise surprise concernant l’Intel Core Ultra 7 155H, mais toujours une interrogation. À 1000 points en multi core pour 106 points en single core sous Cinebench 2024, il confirme qu’il est avant tout un SoC dédié aux ultrabooks. Son intégration sur les PC gamers de cette génération est donc toujours difficile à justifier, surtout en considérant la très bonne génération 14 des SoC Intel cette année ou les propositions dans la série 8000 d’AMD, généralement plus puissante en multi core.
Au moins, la RTX 4070 confirme sa bonne santé sur cet appareil avec un score de 3027 points sous Speed Way et 2750 points sous Steel Nomad, tous deux en version DirectX 12.
La mémoire de stockage est elle aussi très bonne avec un taux de lecture de 7106 MB/s pour 5254 MB/s en écriture séquentielle. Nous sommes bien sûr la fin de génération PCIe 4.0 que nous attendons pour le maximum de performances, en attendant la plus grande disponibilité du PCIe 5.0.
En jeu
Dans la définition native de l’appareil, nous retrouvons ainsi 83 FPS de moyenne sur Cyberpunk 20767 en RT Ultra avec l’usage du DLSS 3.5 en mode performance, frame generation incluse, et 41 FPS de moyenne en mode Ultra sans apport du FSR. Horizon Forbidden West se plaît sur cette configuration avec un superbe score de 106 FPS de moyenne, quand Ratchet & Clank Rift Apart monte à 53 FPS tout activé en DLSS 2.0 en mode performance. Notez que sur ce dernier, le mode Frame Generation de NVIDIA était buggé : la faute est probablement au jeu, qui n’a eu de cesse de rencontrer des soucis de compatibilité à chaque mise à jour.
Pour les créatifs
Côté créatif, là encore, aucune surprise. Notre benchmark Procyon nous offre les mêmes scores que la majorité des configurations optant pour la RTX 4070, superbement faite pour la suite Adobe et le travail de la photo comme de la vidéo.
Refroidissement et bruit
Il est à noter dans un premier temps que l’Alienware M16 R2 subit une très légère dégradation de ses performances en pleine chauffe, sans que celle-ci ne soit particulièrement impactante. La variante est notée, mais peut aussi être incombée aux grosses chaleurs de ces derniers jours.
L’ordinateur monte tout de même à un maximum ressenti de 64°C au châssis, ce qui est énorme et bien 10°C au-dessus de la plupart des PC gamers que nous avons testés. Attention à la brûlure, d’autant que les ventilateurs sont très audibles que la machine tourne à fond ou non. L’effet décollage d’hélicoptère est hélas bien là en jeu, les gamers devront donc se munir d’un casque pour rester confortable.
Autonomie
L’Alienware M16 R2 s’équipe d’une large batterie de 90 Wh qui se recharge par le biais d’un bloc d’alimentation de 240W plutôt compact. Le PC est compatible avec la norme Power Delivery, mais celle-ci est limitée à 15W et l’ordinateur aura nécessairement besoin de son bloc d’alimentation propriétaire pour délivrer ses performances.
En usage bureautique, comprenant de l’écriture, de la vidéo, un peu de musique, nous tombons sur une autonomie de 5 à 6 heures en usage bureautique. C’est mieux que la plupart des PC gamers de cette catégorie, et une preuve que les constructeurs commencent enfin à comprendre comment utiliser les deux nouveaux cœurs ultra efficients de l’Intel Core Ultra. Un petit avantage, certes, mais on aurait tout de même préféré voir une plus grande optimisation de la puissance au détriment de cette autonomie aujourd’hui rachitique en comparaison des ultrabooks.
Prix et disponibilité
L’Alienware M16 R2 est vendu en France au prix de départ de 1799,50 euros. Notre configuration de test est elle vendue au prix de 2249,50 euros.
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