Prise en main de la DJI Action 2 : une nouvelle vision de la caméra d’action

1 caméra lifestyle + 1 caméra d’action = 1 DJI Action 2

DJI vient tout juste de dévoiler l’Action 2, sa nouvelle caméra d’action. Plus qu’une deuxième version, c’est en fait une toute nouvelle vision que la marque apporte. Découvrez nos premières impressions (avec vidéos) avant notre test complet !
Le module principal de la DJI Action 2 // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid // Source : Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
Le module principal de la DJI Action 2 // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid // Source : Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
 

Voilà quasiment deux ans et demi que la caméra d’action de DJI n’avait pas eu droit à un deuxième modèle. C’est désormais chose faite puisque la marque vient d’annoncer la successeur de la très bonne Osmo Action. Fini l’appellation « Osmo », voici l’Action 2 ! Il y a beaucoup de choses à dire et en attendant notre test complet, voici notre prise en main et nos premières impressions sur la DJI Action 2.

Cette prise en main a été réalisée avec une DJI Action 2 prêtée par la marque.

Design et interface

Le design de l’Action 2 n’a plus rien à voir avec celui de l’Osmo Action ou des différents modèles GoPro. Sans pour autant abandonner le concept de caméra d’action, DJI propose désormais une toute autre philosophie des caméras embarquées. Pour faire simple, la marque s’est inspirée des produits d’un de ses concurrents et a regroupé leurs points forts en une seule caméra. Ainsi, la nouvelle caméra d’action de DJI semble être le mix parfait entre la facilité d’utilisation de la Insta360 Go 2 et l’approche modulaire de la Insta360 One R. Sans plus tarder, commençons les présentations.

Le module principal de la DJI Action 2 prend la forme d’un (tout) petit carré de 56 grammes et de 4 centimètres de côté. À titre de comparaison, ce carré est moins haut, moins large et deux fois moins long qu’une GoPro Hero 10 Black. Il faut dire que ce premier module va à l’essentiel : on retrouve le capteur à l’avant, un écran à l’arrière ainsi qu’un unique bouton sur la face supérieure. Si la caméra peut être utilisée telle quelle, le plus intéressant se cache en réalité sous le produit : on y trouve deux petites encoches et un système magnétique. Cette drôle de combinaison constitue tout simplement le nouveau système d’accroche de l’Action 2. Il suffit d’approcher la face inférieure de la caméra vers un accessoire compatible pour que les deux parties s’attirent puis se verrouillent grâce aux petites encoches — vérifiez tout de même que tout est bien enclenché. Une simple pression des doigts sur lesdites encoches permet de détacher l’ensemble. Voici quelques photos de ce fameux système d’accroche, ici entre le module caméra et une petite perche.

Nous avons également pu tester ce nouveau système avec un autre accessoire tout à fait surprenant, mais qui existe déjà chez le concurrent Insta360 : un pendentif magnétique. Il faut cacher ce dernier entre sa peau et son t-shirt puis approcher l’Action 2 pour qu’elle s’y aimante fortement — grâce à un petit élément supplémentaire à venir aimanter à la caméra au préalable. On se retrouve donc avec une toute petite caméra littéralement collée à notre poitrine et prête à enregistrer des séquences très immersives, sans avoir à enfiler de harnais. Vous souhaitez changer de plan et vous filmer à l’aide d’une perche ? Hop, il suffit d’appliquer assez de force pour libérer la caméra du pendentif puis de l’approcher d’un autre accessoire pour qu’elle s’y aimante.

Notez que le pendentif est « seulement » magnétique : il ne propose pas les petites accroches, l’attache est donc moins résistante qu’avec les autres accessoires // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

C’est simple, DJI vient tout juste de supprimer la plus grosse friction à l’utilisation d’une caméra d’action : plus besoin de visser et de dévisser la caméra aux différents accessoires. La marque nous a habitués à ce genre de nouvelles accroches aimantées avec ses stabilisateurs pour smartphones OM 4 et OM 5 et il faut dire que c’est une nouvelle fois réussi avec l’Action 2. Nous ne sommes restés que très peu de temps dubitatifs et méfiants face à cette nouvelle accroche : le système magnétique est bluffant de résistance. Attention tout de même, si les aimants sont puissants et l’ensemble très rassurant, cette configuration ne conviendra pas dans les situations les plus mouvementées comme les sports plus ou moins extrêmes, soit l’essence même des caméras d’action. DJI n’est pas fou et a évidemment prévu le coup en fournissant un adaptateur de fixation GoPro et en proposant un caisson hermétique.

Bonne nouvelle, l’Action 2 peut aller jusqu’à 10 mètres de profondeur sans le boîtier, et 60 mètres avec // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Ce boîtier laisse le ou les écrans visibles, mais ne permet pas d’interagir avec : seul le bouton pour allumer la caméra et lancer des vidéos est accessible. Aussi, la fixation est étrangement située sur la face inférieure, ce qui positionne l’ensemble à la verticale une fois fixé sur les différents accessoires — alors que les caméras d’actions classiques le sont habituellement à l’horizontale. L’adaptateur de fixation GoPro permet quant à lui d’accrocher la caméra plus facilement sur n’importe quel accessoire classique — compatible avec les caméras du concurrent américain — mais sans la protéger. La simplicité d’utilisation de cet adaptateur magnétique nous a conquis lors d’une sortie en roller.

L’Action 2 est accrochée à la fixation GoPro à l’aide des aimants/verrous et cette fixation est elle-même vissée à l’accessoire (harnais ici) // Source : Maxime Grosjean

Un problème de taille se pose tout de même : nous n’étions pas rassurés, puisque, sans protection, l’Action 2 nous semble bien plus fragile qu’une GoPro — surtout que les matériaux utilisés sont nobles. DJI annonce une « triple protection : étanche à la poussière, à l’eau et aux chutes » sans apporter plus de précisions qu’une certification IP68 pour le module principal. Loin de nous l’idée de réaliser des crashs tests, nous vous ferons tout de même nos retours après avoir essayé les deux configurations (caméra nue ou avec caisson) dans différentes situations — en voiture et en moto par exemple.

Clac ! // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Une chose est sûre, nous imaginons déjà les pilotes FPV attacher le module principal de l’Action 2 a un de leur drone avec le système magnétique. DJI a tout compris et propose à cette communauté ce qu’elle attend depuis longtemps, à savoir une caméra d’action au format de la feue GoPro Hero 4 Session. La marque californienne doit s’en mordre les doigts — attendons tout de même les tests et retours des pilotes FPV sur la question.

La DJI Action 2 sur un des drones FPV de Stéphane Couchoud // Source : Romain Heuillard pour Frandroid

Pour récapituler grossièrement, l’Action 2 peut donc être utilisée seule ou avec un module secondaire dans les moments dits « de vie » grâce au nouveau système d’accroche magnétique, mais elle peut également prendre le rôle de « vraie » caméra d’action avec l’adaptateur magnétique de fixation GoPro. Vous aurez également remarqué la présence de 8 petits pins de contact sur la face inférieure de la caméra. Ces derniers servent à lier le module principal à l’un des deux autres modules secondaires, qui ont le même gabarit que la caméra et qui apportent chacun un avantage selon les situations :

  • Écran : il affiche un retour vidéo sous la caméra du module principal (caméra) et facilite donc le cadrage lorsque l’utilisateur se filme. Ce module embarque aussi une batterie interne et permet donc d’augmenter l’autonomie de la caméra ;
  • Batterie : elle sert uniquement à étendre l’autonomie du module principal.

À gauche les trois modules, à droite le module principal (caméra) en haut couplé au module écran en bas // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

L’attache entre les modules est la même qu’avec les accessoires et fait donc preuve de la même étonnante résistance : impossible de séparer la caméra de son module tant qu’on ne fait pas pression sur les petites encoches. Les pins servent quant à eux à lier les deux modules au niveau logiciel. Il est possible d’utiliser les accessoires magnétiques lorsqu’un module est collé à la caméra. Attention, le module principal n’embarque pas de port de recharge ni d’emplacement pour la carte microSD — ce qui explique sa certification IP68. Ces deux éléments primordiaux sont disponibles sur les modules secondaires. Il faut donc obligatoirement connecter l’un des deux modules pour recharger la caméra. Le module principal peut cependant filmer seul, puisqu’il embarque un stockage interne de 32 Go, qui peut être complété par la carte microSD insérée dans l’un des deux autres modules.

Interface

L’écran arrière carré de l’Action 2 est logiquement très petit, mais DJI a eu l’intelligence de tirer parti au maximum de la surface. Comprenez que seules de très fines bordures viennent encadrer l’écran OLED de 1,76 pouce. Sachez d’ailleurs que l’écran du module secondaire est exactement le même que celui de la caméra. Ces deux derniers partagent la même interface, dans laquelle on navigue par gestes. L’organisation des menus est habituelle, mais on remarque quelques choix discutables sur lesquels nous reviendrons plus en détail dans notre avis complet. Nous avons également relevé une légère, mais perceptible latence du retour vidéo.

Sans surprise, l’application DJI Mimo permet, si l’envie s’en fait ressentir, de piloter la caméra et de profiter du retour vidéo sur son téléphone — ce qui est plus pratique pour cadrer correctement un plan vu la taille de l’écran intégré à la caméra.

Qualité vidéo

En attendant notre test complet et nos comparaisons avec la GoPro Hero 10 Black, voici quelques vidéos tournées avec l’Action 2 : en roller avec une faible luminosité, à Paris avec Tyrex le Frenchie Pug en utilisant le pendentif magnétique et à Annecy sous de belles conditions lumineuses.

Vous l’aurez sûrement deviné, le format de l’Action 2 ne permet pas à DJI de faire la course aux chiffres avec GoPro. Si l’objectif est de proposer une caméra extrêmement compacte et facile à utiliser, la marque offre tout de même une définition maximale 4K à 120 images par seconde. Nous ne sommes ni étonnés ni déçus de ne pas voir de 5,3 K et encore moins de 8K : ce n’est pas la philosophie d’un tel produit.

À l’inverse, nous devons souligner l’intégration d’un capteur 1/1,7″. Sur le papier, c’est mieux que le capteur 1/2,3″ utilisé par la toute dernière GoPro (Hero 10 Black) et que la première DJI Osmo Action. Cette caractéristique est censée proposer de meilleures images en basses lumières. À voir dans les faits. DJI indique également avoir intégré un capteur de température de couleur pour « restaurer les tons de couleur dans des conditions d’éclairage complexes » et pour rendre les vidéos prises sous l’eau plus naturelles.

Nous avons eu des problèmes avec la rotation automatique de l’Action 2 : plusieurs de nos vidéos étaient renversées sur le côté ou complètement à l’envers. Nous nous pencherons sur ce potentiel ennui. Niveau audio, le microphone unique du module principal peut se faire épauler par trois autres microphones une fois l’un des deux modules secondaires lié.

Stabilisation

DJI a sans surprise intégré RockSteady en version 2.0 à sa nouvelle caméra d’action. Cette stabilisation logicielle vient concurrencer celle de GoPro, l’excellente HyperSmooth proposée en version 4.0 sur la dernière Hero 10 Black. Nous comparerons avec attention ces deux dernières. Le champ de vision de l’Action 2 est de 155° et nous avons remarqué quelques saccades et des déformations lorsque nous étions en mode ultra-large. Devinez quoi ? Nous nous pencherons sur ce point dans notre futur test complet.

À l’instar des dernières GoPro, DJI propose un mode de maintien de l’horizon sur son Action 2. Appelé « HorizonSteady », il permet à l’image de rester droite, même lorsque la caméra ne l’est pas. Attention, cette fonctionnalité n’est pas disponible dans toutes les définitions.

Autonomie

Le fonctionnement avec module a été bien pensé, puisque c’est la batterie du module secondaire qui est utilisée en premier, histoire de préserver celle de la caméra pour les moments où elle filmera seule, sans être attachée à quelconque module. Selon DJI, l’Action 2 proposerait 70 minutes d’autonomie, jusqu’à 160 minutes lorsqu’elle est connectée au module écran et 180 minutes avec le module batterie. Nous rendrons notre verdict sur l’autonomie de l’Action 2 et de ses deux modules secondaires dans notre test complet, mais sachez qu’une sortie en roller a fait tomber la batterie du module principal à 59 % — en enregistrant un total de 5 minutes et 25 secondes et en consultant parfois les vidéos sur l’écran.

Le module principal (en haut) connecté au module batterie (en bas du coup si vous avez bien suivi) // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

La petite taille et l’absence de véritable aération font énormément chauffer le module principal lorsqu’il n’est pas en mouvement. Posée sur une table, la caméra est en effet devenu littéralement brûlante après à peine 10 minutes d’enregistrement en 4K 60 fps. Nous referons le même test en 2,7 K et 1080p 25fps.

Prix et date de sortie

La DJI Action 2 est proposée en deux packs :

  • Combo Double Écran à 519 € : module caméra + module écran + cordon magnétique, support articulé magnétique et support magnétique ;
  • Combo Énergie à 399 € : module caméra + module batterie + cordon magnétique et support magnétique.

Le caisson, la perche et les autres accessoires devront quant à eux être achetés séparément. Rendez-vous la semaine prochaine pour notre test et avis complet sur la DJI Action 2.

Le Combo Double Écran est disponible dès maintenant sur le site officiel et chez les marchands habituels comme la Fnac et Amazon. Le Combo Énergie sera quant à lui disponible à partir de fin novembre.

Pour aller plus loin
Test de la GoPro Hero 10 Black : nouveau processeur, même capteur


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