La première caméra d’action de DJI nous avait agréablement surprise, mais commençait à se faire vieille après plus de deux ans et demi d’existence. C’est sans réelle surprise que la marque a dévoilé le 27 octobre 2021 sa nouvelle Action 2. Désormais, DJI veut offrir plus qu’une caméra dédiée aux sports extrêmes et vise également les moments de vie plus classiques. Est-ce une stratégie payante ? Après nos premières impressions disponibles ici, nous l’avons testée et comparée à la GoPro Hero 10 Black et vous allez voir que ces deux caméras d’action sont plus complémentaires que concurrentes. Voici notre test et avis complet de la DJI Action 2.
Pour aller plus loin
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Fiche technique
Modèle | DJI Action 2 |
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Prix | 179 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec une DJI Action 2 prêtée par la marque.
Design et interface
DJI a complètement revu sa vision de la caméra d’action. Si l’Osmo Action première du nom avait le même format qu’une GoPro, la DJI Action 2 se rapproche quant à elle d’une Insta360 Go 2 avec son format ultra compact et de l’Insta360 One R avec son fonctionnement modulaire. Ainsi la nouvelle caméra d’action de DJI est composée d’un module principal qui peut être complété (au choix) par un des deux modules secondaires.
Encore une fois, DJI s’attaque aux frictions à l’utilisation
Module caméra
La DJI Action 2 frappe par sa compacité. Le module principal qui embarque logiquement la caméra n’est autre qu’un petit cube de 4 centimètres de côté. Sa masse de 56 grammes est tout aussi surprenante, surtout face aux 153 grammes de la GoPro Hero 10 Black. Le corps du produit est en alliage d’aluminium et nous ne pouvons que souligner le niveau de fabrication ainsi que la précision des finitions. DJI a fait un excellent travail et il suffit de prendre en main la caméra quelques secondes pour s’en rendre compte. Nous serions même tentés de dire que l’Action 2 a des airs de bijou — et vous allez voir que ce n’est pas un avantage pour un tel produit.
La face arrière accueille un beau, mais logiquement petit écran OLED de 1,76”. DJI a cependant fait l’effort de proposer une surface d’écran optimale en réduisant au maximum les bordures. Les tranches latérales sont dépourvues de tout élément et c’est la face supérieure qui loge l’unique bouton physique du produit. Autrement, on ne relève aucune trace d’un port USB-C pour la recharge ou même d’un emplacement pour la carte microSD. Ce module principal (qui est en réalité l’Action 2 en elle-même) peut cependant être utilisé seul grâce à 32 Go de stockage interne — 22 Go seulement en réalité à cause de l’espace alloué au firmware. Notons aussi une étanchéité jusqu’à 10 mètres de profondeur, exactement comme la GoPro Hero 10 Black.
C’est bête, mais le format ultra-compact de la caméra rend la prise en main peu agréable : on ne sait pas vraiment où mettre nos doigts si bien que l’on interagit parfois sans le vouloir avec l’écran. Certains d’entre vous se demandent sûrement s’il est possible d’utiliser l’Action 2 avec des accessoires. La réponse est fort heureusement oui, mais vous allez voir que DJI n’a pas fait comme tout le monde. C’est sur la tranche inférieure que les choses se passent et que l’on découvre le tout nouveau système d’accroche imaginé par la marque. Celui-ci est composé de magnets et de deux petits verrous positionnés de part et d’autre du produit. Concrètement, il suffit d’approcher la caméra d’un accessoire compatible pour que les deux s’attirent grâce aux magnets et se verrouillent avec les petites encoches.
Encore une fois, DJI s’attaque aux frictions à l’utilisation : fini le temps où l’on devait visser puis dévisser sa caméra d’action aux différents accessoires. Notez que ce n’est pas la première fois que la marque utilise des magnets pour améliorer l’expérience d’utilisation de certains de ses produits, à l’image de ses stabilisateurs pour smartphone OM 4 et OM 5.
Fixer la DJI Action 2 à ses accessoires compatibles est donc un jeu d’enfant, si ce n’est qu’il faut tout de même faire attention à ce que les verrous soient bien positionnés en passant ses doigts dessus. Ce système d’accroche n’inspire pas confiance à première vue, mais est en réalité bluffant de résistance : il est tout simplement impossible de séparer la caméra de son accessoire, à moins d’appuyer sur les verrous pour libérer le tout. On remarque seulement un léger jeu lorsque l’on applique de la force opposée sur les côtés des deux éléments — ce qui ne correspond à aucun réel cas d’usage.
Et pour les accessoires GoPro que vous avez cumulés au fur et à mesure ? DJI y a évidemment pensé et livre avec la caméra un adaptateur de fixation. Ce dernier se visse aux accessoires habituels de type GoPro et affiche une petite plateforme magnétique sur laquelle la DJI Action 2 viendra se poser et se verrouiller. Fixer sa caméra sur un casque de moto, un harnais ou tout autre support ne demande ainsi qu’une petite seconde — comme vous le verrez dans la prochaine partie de ce test.
Il faudra cependant acheter plusieurs de ces adaptateurs pour profiter du nouveau système d’accroche DJI sur un maximum d’accessoires : on retombe autrement sur le bon vieux “visser/dévisser” lorsque l’on souhaite changer l’Action 2 de place. Deuxième bémol : les pattes de fixation de l’adaptateur sont en aluminium et ont souvent du mal à s’insérer dans les accessoires existants. Nous avons ainsi légèrement abîmé le plastique de notre fixation GoPro pour casque de moto.
Le dernier accessoire livré avec la caméra profite lui aussi du système magnétique, mais pas des verrous. Il s’agit d’un pendentif magnétique à glisser sous son t-shirt et auquel la caméra viendra s’aimanter. L’idée n’est pas nouvelle, car déjà utilisé chez Insta360 avec la Go 2, mais on doit bien avouer que l’installation est très agréable de rapidité : il suffit d’approcher l’Action 2 de sa poitrine pour qu’elle s’y fixe — à l’aide d’un petit élément supplémentaire qui s’aimante à la caméra au préalable. Ce pendentif remplace ainsi le harnais habituellement utilisé pour ce type de prises de vue très immersives… enfin seulement dans les situations où les mouvements sont limités.
Si la caméra reste bien accrochée lorsque vous marchez ou courrez, on vous conseillera d’utiliser un véritable accessoire en vélo ou en ski par exemple : l’aimant du pendentif est plutôt résistant, mais il suffit d’un coup brusque mal placé pour envoyer valser l’Action 2. Vous pouvez par exemple utiliser un harnais et vous servir de l’adaptateur magnétique décrit plus haut pour y accrocher la caméra : le meilleur des deux mondes !
Vous aurez sûrement remarqué la présence de 8 pins de contact visibles sur la tranche inférieure de l’Action 2. Ces derniers jouent un rôle bien particulier dans le système d’accroche puisqu’ils permettent de faire la liaison logicielle entre le module caméra et les modules secondaires. Vous n’étiez pas au courant ? On vous explique maintenant cette particularité de l’Action 2.
Modules secondaires
En fonction du pack acheté, la nouvelle caméra d’action de DJI vous sera livrée avec l’un des deux modules secondaires :
- Écran : affiche un retour vidéo lorsque l’utilisateur se filme (pratique pour se cadrer pendant ses vlogs) et augmente l’autonomie de la caméra ;
- Batterie : étend l’autonomie de la caméra.
La fixation entre la caméra et ces deux modules se fait comme avec un accessoire : on approche les deux éléments en attendant que leurs magnets s’attirent, puis on vérifie que les encoches latérales sont bien verrouillées. Notez que le module principal (caméra) sera toujours situé en haut. On se retrouve alors avec deux cubes superposés et autant dire que nous préférons largement la prise en main de ce désormais rectangle à celle de la caméra seule. Aussi, il est tout à fait possible de fixer l’ensemble à un accessoire puisque la face inférieure des deux modules secondaires abrite exactement le même système d’accroche que celui de la caméra.
À gauche, l’Action 2 est simplement retenue magnétiquement par la moto, il ne faut surtout pas rouler comme ça ! // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
Chaque module propose un port USB-C pour la recharge et un emplacement microSD pour étendre le faible stockage interne de la caméra. On retrouve également un bouton physique sur la tranche gauche ainsi qu’un total de 3 micros. Ces derniers viennent ainsi s’ajouter à l’unique micro présent sur l’Action 2. Attention, les modules secondaires ne sont pas étanches : il faudra acheter le caisson étanche à 60 mètres pour pouvoir utiliser l’Action 2 sous l’eau avec l’un des modules. Vous pouvez tout à fait décider de vous servir uniquement de l’Action 2 lors de vos sorties plongées, mais il faudra composer avec sa très faible autonomie et ses 22 petits Go de stockage embarqué. On commence petit à petit à se rendre compte des limites d’une telle approche modulaire. Justement, nous avons dédié une partie de cet article aux différents types d’utilisation proposés par l’Action 2. Rendez-vous en fin de test pour faire le bon choix entre GoPro et DJI !
Interface
L’interface de l’Action 2 n’a rien de particulier, mais a été globalement bien pensée : l’expérience est agréable malgré la petite diagonale de l’écran — 1,76 pouce pour rappel. La luminosité permet de visionner l’écran sans problème sous le soleil. Soulignons au passage l’intégration de la technologie OLED sur ce genre de produit.
La navigation dans l’interface est franchement plaisante, les menus défilent vite et avec fluidité. Sans surprise, il faut effectuer des gestes sur l’écran pour évoluer dans les différents menus :
- Vers le bas : paramètres rapides et paramètres complets ;
- Vers le haut : choix des définitions, des fréquences d’images et de la stabilisation ;
- Vers la gauche/droite : changement de mode (vidéo, photo, Time Lapse…).
Un menu permet également de visionner, supprimer ou mettre en favoris les fichiers stockés sur la caméra, mais il faut lui connecter le module-écran pour profiter du son des vidéos puisque la caméra et le module batterie n’embarquent pas de haut-parleur. Si vous décidez de vous filmer avec l’Action 2 et donc d’utiliser le module-écran, sachez que le retour vidéo s’affichera bien sur les deux écrans, mais un seul des deux réagira à votre doigt : l’autre sera verrouillé et il faudra effectuer un glissement de doigt vers le haut pour pouvoir interagir avec lui — manipulation qui verrouillera le premier écran à son tour. Bien qu’assez contraignante, cette sécurité ne nous a pas évité de nombreux appuis accidentels : nous avons par exemple filmé une demi-journée complète en format 4K 4:3 après avoir malencontreusement et involontairement changé de mode via l’écran de la caméra alors que nous utilisions le module-écran secondaire.
L’interface affiche le niveau de batterie des deux éléments et permet de choisir le stockage à utiliser (interne du module principal ou carte microSD du module secondaire). Attention, si l’un des deux stockages est plein, le changement n’est pas automatique et il faut donc prendre la peine de se balader dans les menus de la caméra pour le faire. Aussi, la caméra ne tire pas profit du deuxième bouton physique apporté par les modules secondaires : ce dernier se comporte exactement comme celui de la caméra et permet donc uniquement d’allumer la caméra et de lancer une vidéo. On aurait apprécié de pouvoir changer de mode ou de définition et fréquence d’images, à l’instar du bouton latéral des GoPro ou de la première caméra d’action de DJI. À ce sujet, l’Action 2 ne permet pas de créer de profils vidéos, un élément pourtant essentiel sur ce type de produit — en tout cas pour les pros.
D’autres choix nous laissent perplexes. Par exemple, la sélection du champ de vision n’est pas placée dans le menu des définitions, avec les fréquences d’images et les modes de stabilisation. Cette option se retrouve alors toute seule dans un menu situé à droite de l’interface. Nous ne comprenions absolument pas ce placement jusqu’à l’activation du mode Pro dans les paramètres : dès lors, d’autres paramètres (ISO, profil de couleur…) le rejoignent. Toujours est-il que le choix du champ de vision éviterait trois clics supplémentaires s’il était placé dans le menu des définitions.
Continuons nos remarques sur l’interface. Une fois perdus dans les sous-menus de l’Action 2, on a tendance à naturellement appuyer sur le bouton physique de la caméra pour revenir sur l’écran principal et éviter ainsi de multiples retours manuels. La manipulation fonctionne bien, sauf qu’elle lance également l’enregistrement d’une vidéo. On se retrouve ainsi avec plusieurs vidéos inutiles d’une seconde à la fin de journée. Enfin, nous avons remarqué de gros ralentissements sur l’écran du module secondaire, alors qu’il partage les mêmes caractéristiques physiques et logicielles que celui de la caméra.
Pour résumer, si l’interface est assez intuitive, certains choix mériteraient d’être revus pour une plus grande facilité d’utilisation. Soulignons tout de même l’expérience proposée par l’Action 2 malgré la petite taille de son écran. Aussi, la présence d’un vibreur s’est révélée très agréable sur un produit de ce type.
Qualité vidéo
Malgré sa petite taille, l’Action 2 de DJI s’est débrouillée pour embarquer un capteur plus grand que celui de la GoPro Hero 10 Black. On se retrouve ici avec un CMOS 1/1,7″ de 12 mégapixels, mais vous verrez que la GoPro s’en sort généralement mieux, y compris dans les situations de basse lumière.
Avant d’aller plus loin, sachez que l’Action 2 propose une très bonne qualité vidéo et fait sans surprise partie des caméras d’action qui vous donnera droit au fameux « mais c’est dingue que ce petit truc filme des vidéos comme ça ». Voici justement de quoi est capable la caméra en session moto.
Cette vidéo a été enregistrée en 4K à 60 images par seconde, mais notez que l’Action 2 est capable de proposer de jolis ralentis grâce à un maximum de 120 images par seconde en 4K, ou 240 IPS en 1080p. Notons l’absence d’une définition supérieure à 4K. La très grande majorité des gens ne sera pas touchée par cette nouvelle, mais les pros préféreront le mode 5,3K de la Hero 10 Black pour avoir plus de liberté au niveau du recadrage.
Comme d’habitude, DJI retranscrit assez fidèlement les couleurs, sans les saturer plus que nécessaire à l’inverse d’autres marques. Si l’Action 2 semble être un peu plus généreuse pour le coup, les couleurs affichées restent moins chaleureuses que celles de la GoPro. Elles ne sont pas ternes évidemment, mais le grand public préférera les couleurs des vidéos GoPro si on venait à les mettre côte à côte. Nous avons la même préférence. Il est par exemple plus compliqué de distinguer deux types de feuillage avec les couleurs affichées par l’Action 2. Fait assez rare pour être souligné, le ciel semble quant à lui un peu trop saturé, alors que les visages ont tendance à être assez pâles. Notez qu’on retrouve sans surprise le profil de couleur plat D-Cinelike propre à DJI, pour les mordus d’étalonnage. GoPro n’a pas seulement l’avantage sur les couleurs puisque les images présentent également plus de détails — dans les limites de tels petits capteurs bien entendu. Preuve en est ce zoom réalisé à partir de vidéos 4K tirées des deux caméras.
Autre fait important à connaître avant de passer à l’achat : la DJI Action 2 offre un champ de vision ultra-large de 155°, qui réussit à être plus large que le mode SuperView de GoPro. Un total de trois champs de vision sont proposés sur l’Action 2 : Ultra-large, Large et Standard. Ce dernier permet de corriger assez efficacement les déformations inhérentes à ce type de caméra sur les côtés de l’image. Voici une comparaison entre le champ de vision Standard et Large, puis entre le Large et Ultra-Large.
Rien de bien surprenant, sauf quand on compare ces champs de vision à ceux de la Hero 10 Black de GoPro : le mode le plus étroit de DJI est plus grand que le mode Large de GoPro. Ce n’est pas nécessairement gênant, mais nous aurions grandement apprécié un quatrième champ de vision plus étroit sur l’Action 2. Notre visage est par exemple moins proche de la caméra lorsque l’on se filme et le rendu vlog est donc moins immersif. À l’inverse, le champ de vision Ultra-Large permet de capter un maximum d’éléments sans jamais se soucier du placement de la caméra. C’est très pratique pour se filmer en vélo, moto, ski…
Continuons notre comparaison avec la GoPro Hero 10 Black, cette fois-ci sur le terrain des conditions en basse lumière, qui, rappelons-le, est la véritable bête noire des caméras d’action — avec l’autonomie certes, mais nous y viendrons plus tard. La DJI Action 2 nous a quelque peu déçus : sa taille de capteur nous laissait espérer une meilleure gestion des forts contrastes. Encore une fois, rien de catastrophique, mais la comparaison avec la GoPro Hero 10 Black est sans appel. On attendait un peu plus du capteur de température de couleur intégré, censé aider la caméra « à restaurer les tons de couleur dans des conditions d’éclairage complexes ».
Même si l’Action 2 fait parfois mieux, à l’image de l’exposition de mon visage à 00:28, la GoPro sort vainqueur de la grande majorité des autres plans et situations. En sortie de tunnel à 00:40, la caméra américaine s’ajuste par exemple bien plus rapidement que sa comparse chinoise. Sur cette dernière, la carrosserie de la voiture et le ciel sont complètement brûlés avant de revenir à la normale trois secondes plus tard. Les algorithmes de GoPro paient aussi sur le détail des pierres et feuilles à partir de 1:28. De nuit, la stabilisation logicielle de l’Action 2 souffre plus que celle de la Hero 10 Black, comme le montre le passage à 1:38.
Qualité audio
Terminons cette partie de l’article sur une bonne nouvelle : l’unique micro intégré de l’Action 2 fait mieux que les trois micros de la Hero 10 Black, en tout cas pour les vlogs. Dans la comparaison ci-dessous, le vent est bien moins géré par les micros de la GoPro, alors que l’Action 2 propose un son moins étouffé. La différence est moins flagrante pendant le passage en moto à 1:45, mais le son de la Triumph Street Triple est une nouvelle fois mieux séparé du vent sur la caméra d’action de DJI.
Notez qu’une fois connectée à un des deux modules secondaires, l’Action 2 affiche un total de quatre microphones.
Stabilisation
Que serait une caméra d’action sans une bonne stabilisation logicielle ? L’Action 2 embarque sans surprise RockSteady en version 2.0, la stabilisation maison de DJI. Disponible en définition 4K jusqu’à 60 images par seconde, cette dernière s’est révélée efficace, sans pour autant nous sembler meilleure que sur l’Osmo Action première génération, sortie à la mi-2019. Les secousses et tremblements engendrés par la marche à pied, la course ou le trajet en moto sont franchement atténués, mais nous préférons encore une fois la stabilisation de GoPro, qui reste maître en la matière. Dans cette vidéo, nous comparons justement les deux stabilisation dans plusieurs situations. Nous vous laissons vous faire votre avis !
Vous l’avez vu, la stabilisation RockSteady de DJI n’a pas non plus à rougir devant HyperSmooth de GoPro, même si elle a parfois tendance à perdre l’horizon de vue dans son processus — voir le passage du dos-d’âne à 1:34 dans la vidéo ci-dessus. À noter que l’Action 2 ne propose qu’un seul mode de stabilisation contre 3 pour la GoPro. Les options sont donc plus limitées et ce n’est pas plus mal pour le grand public, qui n’aura pas à hésiter face à plusieurs choix. La GoPro était en mode de stabilisation “Élevé” pour la comparaison ci-dessus, que nous jugeons le plus pertinent et performant dans la majorité des situations.
Maintien de l’horizon
L’Action 2 permet un maintien de l’horizon à 360 degrés grâce au mode HorizonSteady. Concrètement, l‘image reste droite même lorsque l’on fait tourner la caméra dans tous les sens, le tout sans accessoire supplémentaire. Pour rappel, les GoPro Hero 9 Black et Hero 10 Black ont besoin du module d’objectif Max pour profiter d’un tel maintien de l’horizon.
Cette capacité proposée par l’Action 2 est donc la bienvenue, mais elle se limite à la définition 2,7K. On aurait apprécié avoir une compatibilité 4K, même avec une liberté d’inclinaison inférieure à 360 degrés. Justement, devinez qui permet un maintien de l’horizon en 4K jusqu’à 45° ? Dans le mille, encore cette fameuse GoPro Hero 10 Black. Surtout, le mode HorizonSteady de l’Action 2 a tendance à atténuer les performances de la stabilisation RockSteady : les secousses étaient par exemple bien plus présentes lors de notre session en moto.
Autres modes
Au-delà des vidéos et des ralentis en 4K 120 FPS et 1080p 240 FPS, l’Action 2 permet sans surprise de prendre des photos (12 mégapixels en JPEG ou RAW) ainsi que des Time Lapse jusqu’en 4K. Voici une comparaison entre une photo prise par l’Action 2 et par la Hero 10 Black.
Un mode QuickClip permet d’enregistrer de courtes vidéos de 10, 15 ou 30 secondes. Pourquoi pas. Il est également possible d’utiliser l’Action 2 en tant que webcam pour son ordinateur. Enfin, sachez que la caméra peut se piloter à l’aide de l’application DJI Mimo, qui gère également les autres produits de poche de la marque : les stabilisateurs pour smartphones OM et les caméras motorisées Pocket.
Autonomie
Format compact oblige, l’Action 2 embarque une petite batterie de 580 mAh. Si DJI avance une autonomie de 70 minutes, le protocole de test pour atteindre ce chiffre n’est pas représentatif d’une utilisation réelle puisqu’il s’agit d’un enregistrement vidéo 1080p 30 FPS en mode économie d’énergie et sans la stabilisation RockSteady. De notre côté, nous avons marché dans la rue avec la caméra dans la main jusqu’à épuisement de la batterie — en 4K 60 FPS avec la stabilisation activée. Résultat : 20 minutes et 34 secondes. Bien que très théorique (nous filmions en continu sans interruption et sans consulter l’écran), ce résultat se rapproche d’un autre de nos tests sur le terrain cette fois. Dans ce dernier, nous avons utilisé la caméra pendant 35 minutes dans les bois en 4K 25 FPS avec la stabilisation activée et avons pu enregistrer un total de 17 minutes de vidéo.
Fait important à savoir : l’Action 2 souffre d’importants problèmes de surchauffe. En intérieur ou lorsqu’elle n’est pas en mouvement, la caméra devient chaude, voire brûlante, en à peine 10 minutes d’enregistrement. Elle s’éteint alors automatiquement et il faut patienter quelques minutes pour l’utiliser à nouveau. Cette chauffe est bien plus marquée que celle de la GoPro Hero 10 Black et il s’agit là d’un sacré désavantage pour l’Action 2, surtout quand on sait que sa batterie n’est pas amovible.
Et les modules secondaires alors ? DJI annonce une autonomie totale de 160 minutes lorsque la caméra est connectée au module-écran et 180 minutes avec le module batterie (toujours en 1080p 30 FPS). Dans les faits, ces deux modules de 1 300 mAh ont respectivement étendu l’autonomie de la caméra de 43 et 48 minutes — toujours en 4K 60 FPS avec la stabilisation. On obtient donc des résultats qui tournent autour de l’heure d’autonomie, soit deux à trois fois moins qu’annoncé. Aïe.
Une fois complètement déchargés, l’Action 2 et son module secondaire (écran ou batterie) mettent selon nos tests 1 heure et 16 minutes à se recharger complètement.
Accessoires
DJI tire parti de son nouveau système d’accroche et propose quelques accessoires en ce sens, qu’il faudra cependant acheter séparément de la caméra. On retrouve par exemple :
- Une barre d’extension multifonctions : perche à selfie, trépied et radiocommande amovible à la fois ;
- Un boîtier étanche : rend la caméra et son module secondaire étanches jusqu’à 60 mètres ;
- Un objectif macro : se fixe magnétiquement à la caméra et permet des gros plans créatifs ;
- Un bandeau magnétique : pour garder ses mains libres tout en filmant à la première personne.
L’Action 2 reste bien entendu compatible avec vos accessoires GoPro et sachez que l’adaptateur de fixation GoPro, le support d’installation articulé magnétique ainsi que le pendentif magnétique sont fournis à l’achat. La facture grimpe vite : comptez 49 euros pour le boîtier et 59 euros pour la barre multifonctions et l’objectif macro.
Lifestyle ou action : DJI ou GoPro ?
Avec son Action 2, DJI a voulu proposer plus qu’une caméra d’action. L’idée est simple : on utilise la caméra seule ou avec un module secondaire dans des moments de vie tout en bénéficiant de la simplicité d’utilisation apportée par le système d’accroche magnétique, mais on peut également décider de transformer l’Action 2 en caméra d’action grâce à l’adaptateur de fixation magnétique. Cette approche semble pertinente quand on sait que bon nombre d’acheteurs de GoPro se retrouvent finalement à ne l’utiliser qu’en ville pour filmer leurs vacances et trop peu lors de vraies sessions sportives. Rien à dire pour la partie « moment de vie ». La DJI Action 2 est en effet très agréable à utiliser : la manipulation pour décrocher la caméra du pendentif et la fixer sur une perche ne prend par exemple que deux à trois secondes.
Nous sommes cependant bien plus mitigés sur le côté caméra d’action. Déjà, nous regrettons que le système d’accroche ne soit pas utilisable avec des gants de moto ou de ski. Les encoches sont petites et nous avons donc dû retirer nos gants pour libérer l’Action 2 d’un accessoire — dans le but de la fixer sur un autre accessoire pour changer de plan. On perd ainsi une belle partie de l’aspect pratique apporté par ce nouveau système. Nous émettons également quelques réserves sur ce dernier en cas de chute : la caméra pourrait facilement se séparer de son accessoire si un quelconque élément venait malencontreusement faire pression sur l’une des encoches.
Nous sommes bien plus confiants à l’idée de faire une chute avec une GoPro
Surtout, l’Action 2 nous paraît bien plus fragile qu’une GoPro. Les quelques traces d’usures déjà présentes après notre semaine de test ne sont par exemple pas très rassurantes. Cette potentielle fragilité en cas de chute n’est pas arrangée par l’absence de lentille remplaçable. Les options en cas de rayure, fissure ou casse sont donc limitées : le rachat ou l’envoi de la caméra à DJI pour un remplacement, à condition évidemment d’avoir souscrit l’assurance DJI Care Refresh. Nous nous sommes même surpris à ranger délicatement la caméra dans une petite poche de notre sac, chose que nous ne faisons clairement pas avec une GoPro. Des cages de protection commencent à fleurir chez des marques tierces, mais elles ralentissent l’installation et alourdissent forcément la facture.
Pour faire simple et pour avoir testé les deux modèles, nous sommes bien plus confiants à l’idée de faire une chute avec une GoPro qu’avec l’Action 2. Ajoutons à tout cela les problèmes de faible stockage interne et de non-étanchéité des modules secondaires expliqués précédemment. Ceux qui utilisent le GPS intégré de leur caméra d’action seront déçus de ne pas en trouver sur l’Action 2. Last but not least, la batterie de la caméra n’est pas amovible : il faut impérativement se servir des modules secondaires pour continuer d’utiliser l’Action 2 une fois sa batterie déchargée — à condition que celle des modules soit chargée.
Bref, selon nous, GoPro reste la meilleure option si vous souhaitez principalement utiliser votre caméra d’action… pour de l’action. La caméra est plus robuste, les matériaux utilisés sont plus rassurants, le système d’accroche est plus sécurisant, la batterie est amovible, la lentille est remplaçable et l’ensemble de la caméra (écran avant et arrière) est étanche. Cela fait beaucoup, non ?
L’Action 2 de DJI a cependant tapé dans l’œil d’une communauté bien particulière, à savoir celles des pilotes de drones FPV. Eh oui, la faible taille et masse de la caméra permettent de ne pas trop alourdir de tels engins taillés pour la performance. Pour le coup, DJI frappe fort et coupe l’herbe sous le pied de GoPro, qui est resté sourd face aux demandes du retour de la GoPro Session. Les premiers avis de la communauté FPV sur l’Action 2 sont plutôt positifs, même si le combo GoPro et stabilisation logicielle ReelSteady GO semble encore indétrônable. Décidément…
Prix et date de sortie
La DJI Action 2 est proposée en 2 packs :
- Bundle Double Écran à 519 euros : caméra + module-écran ;
- Bundle Énergie à 399 euros : caméra + module batterie.
Le premier pack est disponible à l’achat dès maintenant, mais il faudra attendre la fin du mois de novembre pour le deuxième. L’Action 2 est vendue sur le site officiel DJI ainsi que chez les marchands habituels. Retrouvez justement notre comparateur de prix juste ici :
À noter que le module-écran peut être acheté seul pour la modique somme de 179 euros, contre 59 euros pour le module batterie. Enfin, l’assurance DJI Care Refresh permet jusqu’à deux unités de remplacement sur un an (25 euros) ou jusqu’à trois remplacements sur deux ans (36 euros). Attention, des frais supplémentaires “minimes” sont appliqués, à savoir une franchise de 19 euros pour le premier remplacement et de 32 euros pour le deuxième.
Pour aller plus loin
Test de la GoPro Hero 10 Black : nouveau processeur, même capteur
Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.
Donc au final les situations où elle est le plus apte.. ..c’est celle où on dégainera son smartphone. Pire que ça si on enlève la 4K120 elle à les mêmes capacités vidéo que mon ancien iPhone X de 2017… en 2021 pour le prix c’est pas top. Bref ça confirme ce que je pensais c’est que pour faire un drone GoPro n’est pas le plus pertinent et c’est pour ça qu’ils ont arrêté et de la même manière pour faire une caméra d’action DJI n’est clairement pas la marque la plus qualifiée pour ça, qu’ils restent chacun dans leur secteur et ça ira mieux.
99€ pas plus !
Pas un mot sur les débits de transfert en usb-c ou en wifi J'imagine que c'est aussi rapide que sur la 1ere du nom : 20Mo/s environs Faut pas s'attendre à des débits usb3 Sympa quand on a plusieurs dizaine de Go à transférer...
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