Rapide mise en contexte. La première caméra d’action de DJI avait récolté un très bon 9/10 à sa sortie en 2019. L’Osmo Action avait été suivie de l’Action 2 en 2021. L’approche modulaire et le positionnement tarifaire de cette deuxième version n’avait pas convaincu grand monde et avait écopé d’un 6/10 dans nos colonnes. Fin 2022, DJI revient aux bases pour sa troisième caméra d’action et en profite pour lui rajouter le préfixe Osmo, après l’avoir supprimé pour l’Action 2. Comme une envie de cacher cette deuxième itération sous le tapis ?
Les promesses de l’Osmo Action 3 ne sont ni surprenantes ni décevantes, mais la caméra de DJI demande environ 100 euros de moins que la GoPro Hero 11 Black. Que vaut-elle dans les faits ? Réponse tout de suite, dans notre test complet de la DJI Osmo Action 3.
Fiche technique
Modèle | DJI Osmo Action 3 |
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Prix | 199 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec une DJI Osmo Action 3 prêtée par la marque.
Design et interface
Design
Le design modulaire de la DJI Action 2 nous avait déçus. Bien qu’esthétiquement réussi, le produit semblait avoir été conçu en laboratoire et n’avait pour ainsi dire pas grand-chose d’une caméra d’action… dédiée à l’action.
Cette année, DJI revient au design type d’une action cam des années 2020, à savoir une allure de GoPro avec un large écran à l’arrière et un petit écran à l’avant. Surtout, la caméra retrouve sa fabrication en plastique, matériau plus approprié à l’action — et plus rassurant à l’usage — que l’aluminium brossé de l’Action 2.
Côté dimensions, l’Osmo Action 3 est légèrement moins haute que la GoPro Hero 11 Black, mais fait autrement sensiblement la même taille : comptez 70,5 × 44,2 × 32,8 mm contre 71,8 × 50,8 × 33,6 mm. La caméra de DJI reste sous les 150 grammes et affiche 8 grammes de moins sur la balance que la GoPro Hero 11 Black.
Soulignons l’ingénieuse intégration d’un capteur de température de couleurs dans le O de « Action 3 » inscrit sous le capteur, à l’avant de la caméra. Nous reviendrons sur les effets (ou non) de ce capteur plus tard dans ce test.
L’écran arrière de 2,25 pouces propose une définition de 360 × 640 pixels. À l’usage, ce dernier est tout légèrement plus agréable à regarder que celui des GoPro — étude non scientifique fondée sur le retour de deux de mes proches.
Inutile de préciser que cet écran arrière est en couleurs et tactile. À l’avant cependant, nous devons souligner l’apparition du tactile, là où il n’est pas possible d’interagir avec les écrans avant des dernières GoPro. Vous serez par exemple en mesure de changer de définition en utilisant l’écran avant de la DJI Osmo Action 3 lorsque l’écran arrière n’est pas accessible.
Côté boutons physiques, DJI a fait du ménage et a supprimé le pourtant très apprécié troisième bouton de la Osmo Action première génération. Nous reviendrons sur ce détail dans la prochaine sous-partie dédiée à l’interface de la caméra. Nous comptons donc deux boutons physiques, positionnés de la même sorte que sur une GoPro, à savoir le bouton d’enregistrement en haut à droite et le bouton d’allumage/mode sur la tranche gauche. Ces derniers sont plus durs à presser que ceux des caméras GoPro.
Pour être plus précis, ils n’ont pas de contours mous, ce qui les rend plus difficilement trouvables sous le doigt. Cela évitera certes quelques appuis accidentels, mais cela n’était franchement pas pratique avec nos gants lors d’une sortie vélo. Les boutons seront alors encore plus compliqués à presser à moto ou à ski par exemple. C’est un sacré désavantage pour une caméra censée être pensée pour l’action.
Le port USB-C dédié à la recharge et au transfert de fichiers est désolidarisé des autres : il est abrité par une trappe sur la tranche gauche de la caméra, alors que l’emplacement de la batterie amovible et le slot microSD sont cachés par la même trappe sur la tranche droite. Cette seconde trappe s’ouvre d’ailleurs étrangement vers le haut — une simple habitude à prendre dans les faits.
Parlons du système de fixation, élément primordial d’une caméra d’action. DJI reprend son système magnétique introduit sur l’Action 2, mais en améliorant son maintien. Reprenons pour ceux qui n’ont pas suivi. Là où les dernières GoPro embarquent deux petites tiges articulées sur la tranche inférieure, l’Osmo Action 3 nécessite de s’accrocher à un support d’installation pour ensuite se visser sur un accessoire. Autrement dit, la GoPro embarque l’emplacement pour la vis classique des accessoires de caméras d’action, alors que la caméra de DJI a besoin d’un élément supplémentaire.
C’est bête ? Eh bien pas forcément. Si vous disposez d’un seul support d’installation avec votre Osmo Action 3, les tiges embarquées de la GoPro seront gagnantes à l’utilisation. À l’inverse, imaginez que vous possédez deux ou trois supports d’installation DJI. Disons un sur un accessoire fixé sur le guidon de votre moto et un accroché à la fixation dédiée au casque. Dans cette situation, il suffira de déclipser l’Osmo Action 3 du premier support d’installation sur le guidon (sans rien dévisser donc), puis de la clipser sur celui du casque, là encore sans rien visser. Avec GoPro, il aurait sûrement fallu dévisser la caméra du premier accessoire avant de le revisser sur le second.
La connexion entre l’Osmo Action 3 et ce fameux support de fixation se fait simplement. Il suffit d’approcher la tranche inférieure de la caméra et le support, de laisser faire la magie du magnétisme tout en s’assurant que les deux pattes soient enclenchées en faisant pression sur le support. Comme lors de notre test de l’Action 2, nous vous déconseillons de rater cette dernière étape : parfois, la force des aimants ne suffit pas à verrouiller les deux pattes.
Quelques exemples de fixation, ici sur un guidon de moto et un casque
Le combo magnets et pattes de fixation semble d’ailleurs plus résistant que celui de l’Action 2, du moins plus rassurant : nous avons eu moins peur de toucher les pattes lors d’une activité — ce qui pourrait décrocher et faire tomber la caméra. Bref, ce système est peaufiné, bien pensé et enfin compatible avec une utilisation « d’action ».
DJI livre un « cadre de protection horizontal-vertical » avec son Osmo Action 3. Il s’agit d’une espèce de coque… mais qui n’est pas dédiée à la protection de la caméra. Eh oui, ce cadre permet avant tout de proposer un second point d’attache magnétique à la caméra, cette fois-ci sur la tranche droite. L’idée est simple : utiliser l’Osmo Action 3 en mode vertical sur n’importe quel accessoire — là encore en passant par le support de fixation. À noter qu’une fois la caméra emmurée dans le cadre de protection, l’attache initiale disponible sur la tranche inférieure est toujours utilisable.
Passons aux promesses de résistance du produit, élément somme toute important pour une caméra dite d’action. La DJI Osmo Action 3 est censée supporter des températures allant jusqu’à -20 °C tout en pouvant enregistrer pendant plus de deux heures. Rendez-vous dans la partie autonomie de ce test pour vérifier tout ça.
Niveau étanchéité, la marque annonce un maximum de 16 mètres, soit 6 mètres de plus que les GoPro. Ce ne sont clairement pas des profondeurs que vous allez atteindre en snorkeling, mais c’est un avantage indéniable pour les baptêmes de plongée et pourquoi pas pour le PADI Open Water (à 18 mètres) si vous êtes joueur — blague à part, concentrez-vous plutôt sur votre manomètre.
Autrement, les écrans de l’Osmo Action 3 et la protection de l’objectif sont en Gorilla, mais la marque ne précise pas de quelle version il s’agit. On sait simplement qu’ils sont censés résister à une chute de 1,5 mètre.
Bonne nouvelle, ces trois éléments profitent également d’un revêtement hydrophobe. Nous avions grandement apprécié cet ajout du côté de GoPro, qui évite globalement de devoir lécher la protection de la lentille pour dégager les gouttes du plan une fois sorti de l’eau.
Dernière bonne nouvelle : la protection d’objectif de l’Action 3 est amovible, donc remplaçable en cas de rayures ou de chocs. Attention tout de même au bout de caoutchouc qui entoure cette protection. Bien que pratique pour agripper le tout, il a tendance à s’échapper dans la manœuvre. Celui de notre modèle de test a même commencé à se déchirer après quelques jours d’utilisation.
Enfin, sachez que l’Osmo Action 3 n’embarque pas de puce GNSS : les données sur la vitesse de vos sorties moto ou vélo ne seront pas exploitables.
Interface
La navigation dans l’interface de l’Osmo Action 3 est relativement fluide. Un glissement de doigt vers le bas permet d’accéder aux paramètres rapides et le mouvement inverse fait apparaitre le menu des définitions et des fréquences d’image — qui est de ce fait bien plus accessible que celui de GoPro. On ne comprend cependant toujours pas pourquoi le menu dédié aux champs de vision est désolidarisé, et donc plus compliqué à atteindre.
Soulignons au contraire quelques bonnes idées implémentées par DJI dans l’interface. Lors d’un enregistrement, un glissement de doigt vers le bas permet de régler la mise en veille des écrans — de 3 secondes à jamais, en passant par 10 minutes. Cette fonctionnalité s’est révélée très utile lors de notre test. La caméra propose également un décompte de trois secondes à l’utilisateur avant de s’éteindre quand elle a initialement été directement allumée avec le bouton d’enregistrement — qui permet en une seule action d’allumer la caméra et de lancer un enregistrement.
À ce sujet, l’Osmo Action 3 s’allume quasiment deux fois plus vite que la GoPro Hero 11 Black. Ainsi, moins de trois secondes suffisent à la caméra de DJI pour lancer une vidéo. C’est un sacré avantage pour une action cam.
Le bouton latéral de la caméra permet d’allumer cette dernière et de changer de modes, de la même manière que le bouton latéral des GoPro. Là où DJI se démarque, c’est en proposant d’intégrer les profils d’enregistrement dans lesdits modes. Ainsi, appuyer sur le bouton latéral de l’Osmo Action 3 nous permet par exemple de passer du mode vidéo 4K 30 fps avec le champ de vision standard à un mode 4K 30 fps avec le champ de vision ultra-large — sans passer par les paramètres dédiés. Chaque utilisateur a bien entendu la liberté d’enregistrer les profils qu’il souhaite. Cette fonctionnalité appelée QuickSwitch manque cruellement aux GoPro — une option similaire existe, mais demande une manipulation plus complexe.
Les deux écrans de l’Osmo Action 3 sont consultables lors d’un enregistrement. Il n’y a ainsi pas besoin d’effectuer une manipulation lorsque vous retournez temporairement la caméra pour vous filmer, ce qui est très pratique. Il est cependant possible d’interagir avec un seul écran à la fois : vous devrez déverrouiller l’écran avant (avec un glissement de doigt) avant de l’utiliser pour changer de fréquence d’image par exemple.
Qualité vidéo
La DJI Osmo Action 3 embarque le même capteur CMOS type 1/1,7 que l’Action 2. Les définitions et fréquences d’images vont du 1080 p à 240 images par secondes au 4 K 120 images par seconde. La caméra de DJI « plafonne » donc en 4K, alors que la GoPro Hero 11 Black atteint les 5,3K. Bon… ce n’est clairement pas le grand public qui sera déçu, et tant mieux, puisque c’est bien lui la cible de DJI — et celle de GoPro aussi. Les professionnels seront toutefois plus à l’aise avec les possibilités de recadrage offertes par la plus haute définition proposée par GoPro.
Parlons plutôt de la qualité d’image. Nous le disions plus haut, l’Osmo Action intègre le même capteur de 12 mégapixels que l’Action 2, et notre conclusion est la même que lors de notre test de cette dernière : la qualité d’image est bonne, mais GoPro reste supérieur.
Pour entrer plus dans les détails, la plage dynamique de l’Osmo Action 3 est moins large que celle de la Hero 11 Black. En plein jour, le ciel sera plus bleu sur les images de la caméra de DJI et on n’aura aucun mal à conseiller les deux caméras au grand public : la qualité d’image est indéniable. C’est lorsque l’on commence à faire attention aux détails qu’on se rend compte de l’avance des images GoPro — la différence est surtout visible sur les bords. Les éléments sont tout simplement mieux détaillés, plus nets. Les noirs sont également moins bouchés.
Eh oui, l’Osmo Action 3 a également bien plus de difficultés dans des conditions lumineuses moins généreuses et très exigeantes pour des caméras d’action. Le passage à moto à 02:20 est compliqué et la caméra a du mal à exposer mon visage, en plus de fournir des images bruitées. Le ciel est d’ailleurs beaucoup plus souvent brûlé chez DJI lorsque l’on prend un peu de vitesse — à moto ou à vélo par exemple.
Dans la même optique, à 03:38, la GoPro est bien plus rapide à s’ajuster au brusque changement de luminosité. Le passage dans l’église (en fin de vidéo) est finalement un bon résumé de la différence de comportement en basses lumières entre les deux caméras : les images de DJI semblent certes plus lumineuses, mais sont sans surprise très bruitées avec des couleurs délavées, voire fades.
La caméra de DJI embarque pourtant un capteur de température de couleurs censé ajuster intelligemment la balance des blancs et le verrouillage de l’exposition automatique. Dans les faits, c’est surtout lorsque la GoPro Hero 11 Black est en mode auto ISO — non activé par défaut — que certaines situations sont mieux gérées par l’Osmo Action 3. Autrement, nous conseillons la Gopro Hero 11 Black à ceux qui veulent la meilleure qualité d’image.
La caméra propose deux profils de couleurs : Normal et D-Cinelike, le second étant priviligié par les amateurs de post-production. Sachez d’ailleurs que la DJI Osmo Action 3 enregistre en 8 bits à l’heure où nous écrivons ces lignes, là où la Hero 11 Black propose du 10 bits. La prochaine mise à jour de la caméra de DJI censée apporter le 10 bits améliorera certainement la qualité des images.
Passons désormais à un avantage certain de l’Osmo Action 3. Nous retrouvons le même très large champ de vision de 155° de l’Action 2. Celui-ci réussit à être aussi large et presque aussi haut que le champ de vision HyperView ajouté par GoPro à sa Hero 11 Black. Bref, le mode Ultra Wide de la DJI Osmo Action 3 permet de capturer des scènes de sport de manière très immersive — et donnera l’impression que vous pédalez plus vite qu’en réalité.
Le champ de vision le plus étroit de l’Osmo Action 3 est d’ailleurs presque aussi large que le champ de vision « Large » de la Hero 11 Black, tout en déformant moins l’image. Prêtez donc attention aux lignes du bâtiment à 00:50 dans la vidéo ci-dessus. Cela peut tout de même être dérangeant dans certaines situations où l’on souhaiterait un champ de vison plus classique — ce que GoPro propose avec son mode « Linéaire ».
Si le capteur de la Hero 11 Black lui permet d’enregistrer dans un format 8:7, celui de l’Osmo Action 3 reste plus standard et propose nativement du 4:3 ou du 16:9. Peu importe, DJI se la joue fine et propose une autre solution à ceux qui souhaitent diffuser leurs vidéos sur les réseaux sociaux : utiliser le cadre de protection horizontal-vertical décrit plus haut. Dès lors, la caméra peut être fixée à la verticale sur n’importe quel accessoire, et offre ainsi un format 9:16.
Audio
La DJI embarque, comme la GoPro Hero 11 Black, trois microphones. Celui placé sous la caméra s’occupe de la réduction du vent, qui est tantôt moins efficace que celle de GoPro, tantôt meilleure. Tout dépend du placement de la caméra et de la direction du vent.
Stabilisation
La stabilisation est une composante majeure des caméras d’action depuis quelques années. Les marques s’amusent d’ailleurs à nommer leur algorithme dédié : GoPro a HyperSmooth et DJI a RockSteady, ici en version 3.0.
Les résultats sont, sans surprise, bluffants, et puisqu’une image vaut mille mots, voici une comparaison de la stabilisation HyperSmooth 5.0 sur la GoPro Hero 11 Black et la stabilisation RockSteady 3.0 sur la DJI Osmo Action 3. Les deux caméras enregistrent en 4K dans toutes les situations.
Vous le voyez, les deux caméras offrent un niveau de stabilisation similaire. Si certains passages sont mieux stabilisés par une caméra, d’autres nous font dire l’inverse. C’est principalement dans les champs de vision les plus larges que la GoPro s’en sort mieux. Cette dernière sait également mieux compenser les forts mouvements de gauche à droite.
Retenez que ce n’est pas le critère de la stabilisation qui vous fera pencher pour une caméra : les deux sont excellentes sur ce point.
Maintien de l’horizon
Au-delà de sa très bonne stabilisation logicielle, l’Osmo Action 3 est capable de « verrouiller » l’horizon à 360 degrés. Concrètement, vous pouvez faire basculer la caméra et l’horizon restera stable sur le rendu final. Ce mode, appelé HorizonSteady chez DJI, est également présent chez GoPro.
Attention, cette fonctionnalité est compatible jusqu’en 2,7K sur l’Osmo Action 3. En 4K à 60 images par seconde, le maintien de l’horizon est alors limité à ±45°, là où la GoPro Hero 11 Black offre encore un verrouillage complet à 360 degrés. Rendez-vous à 03:18 de la vidéo ci-dessus pour un exemple.
Autres modes
La DJI Osmo Action 3 n’est certes pas aussi complète que les dernières GoPro, mais elle propose tout de même les habituels modes Time Lapse, Hyper Lapse et ralenti jusqu’en 4K à 120 images par seconde — privilégiez les scènes bien éclairées pour utiliser ce dernier. Le mode enregistrement en boucle est également de la partie, mais il n’est pas possible de programmer une vidéo.
L’Osmo Action 3 pendant un Time Lapse
Si le mode Hyper Lapse de DJI répond au mode TimeWarp de GoPro, il faut bien avouer que les nouveaux modes nuit de GoPro (Light Painting, Star Trails et Vehicle Light Trails) représentent un bel avantage que DJI n’a pas.
Autonomie
Dans ses communications, DJI met l’accent sur l’autonomie de l’Osmo Action 3 et sur sa résistance au froid. La caméra pourrait fonctionner jusqu’à -20 °C et même enregistrer en continu pendant 150 minutes à cette température — en 1080p à 30 images par seconde.
Nous l’avons donc placée dans notre congélateur, à -20 °C et aux côtés de la GoPro Hero 11 Black équipée de sa batterie Enduro, censée, elle aussi, résister un minimum au froid. Résultat ? La caméra de DJI aura tenu 157 minutes. C’est 25 minutes de plus que la GoPro, qui s’est ainsi éteinte après 132 minutes de survie. À noter que les deux caméras étaient à températures ambiantes avant le début du test.
DJI Osmo Action 3 | GoPro Hero 11 Black | |
---|---|---|
4K à 60 images par seconde | 88 minutes | 69 minutes |
1080p à 30 images par seconde | 156 minutes | 129 minutes |
Les 1 770 mAh de la batterie de l’Osmo Action 3 résistent également un peu mieux à la surchauffe que les 1 720 mAh de la batterie GoPro Enduro qui équipe la GoPro Hero 11 Black.
En 1080p à 30 images par seconde, les 160 minutes d’autonomie promises par DJI sont presque atteintes, soit plus de 21 % que la Hero 11 Black. En 4K à 60 images par seconde, l’Osmo Action 3 propose un temps d’enregistrement 27 % plus long que celui de la caméra américaine. Ce n’est clairement pas négligeable.
Sortons un peu de ces résultats plutôt théoriques. Lors de notre test, la DJI perdait systématiquement moins de batterie que la GoPro. Reste que nous vous conseillons toujours d’acheter un minimum de deux batteries, que cela soit pour filmer vos sessions de sport ou vos vacances.
À titre d’exemple, l’Osmo Action 3 a enregistré 40 vidéos pour un total de 1 heure et 16 minutes lors d’une longue sortie vélo. C’est un très bon résultat pour une caméra d’action. Ici, les écrans se mettaient en veille une minute après le début de chaque enregistrement.
Enfin, l’Osmo Action 3 est censée être « la première caméra d’action qui prend en charge nativement la technologie de recharge rapide ». DJI affirme que sa caméra prend seulement 18 minutes pour atteindre 80 %. Nous avons voulu vérifier cela en branchant la caméra à deux chargeurs rapides différents. Dans les deux cas, la batterie initialement vide de l’Osmo Action 3 aura atteint 56 %. La promesse n’est pas tenue (sûrement une histoire de protocole de charge), mais cette vitesse de charge nous convient amplement.
La caméra demande moins de 42 minutes pour se recharger complètement, ce qui est deux fois plus rapide que la recharge de la GoPro Hero 11 Black. Là encore, c’est un sacré avantage pour la caméra chinoise.
Prix et date de sortie
La DJI Osmo Action 3 est vendue 359 €. GoPro semble avoir baissé ses prix depuis le lancement de sa Hero 11 Black, mais la caméra de DJI reste 140 euros moins chère chez les revendeurs habituels. En passant par le site GoPro — et donc en bénéficiant de la remise abonnement GoPro — l’Osmo Action 3 garde un petit avantage de 41 euros.
Pour son Osmo Action 3, DJI propose plusieurs packs avec différents accessoires dédiés au vélo, au ski et à la plongée. Le pack le plus mis en avant par la marque est le « Bundle Aventure », composé de la caméra, de trois batteries, de deux supports d’installation (au lieu d’un), d’une barre d’extension de 1,5 mètre et d’un étui de batterie. Ce dernier permet d’accueillir et de recharger les trois batteries à la suite et est très bien pensé. Le Bundle Aventure demande 100 euros de plus que l’offre Standard, composée de la caméra, d’une batterie et d’un support d’installation.
Bref, le grand public qui cherchera une caméra d’action en magasin pourrait bien être tenté par les 459 euros du Bundle Osmo Action 3 de DJI face aux 499 euros demandés pour la GoPro Hero 11 Black, vendue à ce prix sans accessoires et avec une seule batterie.
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