« On n’est pas la pour faire un petit show sur le vélo électrique » : DJI, des ambitions bien plus grandes qu’on ne le pense

 
Officiellement lancé sur le créneau du vélo électrique au travers d’un écosystème complet (batterie, moteur, écran), DJI a clairement fait du bruit à l’Eurobike 2024. Frandroid s’est entretenu avec Olivier Mondon, Senior Communication Manager de DJI Europe, pour mieux comprendre la genèse et les tenants et les aboutissants de ce projet inédit.
Amflow DJI
Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

DJI, le leader des drones grand public et professionnels, qui se lance dans le vélo électrique, cela fait forcément du bruit. C’est déjà l’une des grandes annonces de cet Eurobike 2024 – aux côtés du VTTAE Moustache Project Box 46 – organisé à Francfort et auquel Frandroid se trouve. Nous avons d’ailleurs pu rencontrer Olivier Mondon, Senior Communication Manager de DJI Europe, pour mieux comprendre les coulisses du projet.

Il faut en réalité revenir trois ans en arrière pour apercevoir la genèse de celui-ci. Pour DJI, ce nouveau positionnement est en fait la suite naturelle des choses. « Nous sommes une marque dédiée à l’innovation, mais on va surtout de plus en plus vers l’outdoor. On a donc pas mal de choses à apporter au vélo électrique, en commençant par le VTT avec la marque Amflow », débute notre interlocuteur.

Un savoir-faire technologique déjà éprouvé

Et de poursuivre : « Il y a eu beaucoup de préparation, de travail et d’apprentissage. Mais c’est une évolution presque naturelle. Le VTT, ça correspond à nos valeurs liées à l’outdoor. C’était le point d’entrée le plus naturel pour nous ».

DJI a accumulé au fil des années un certain nombre de savoir-faire. Il fabrique des écrans, des moteurs et même des batteries, certes pour drone, mais il reste un fabricant à la tête de produits fiables, éprouvés et réputés. La marque chinoise s’est donc servie de son expérience et de son matériel existant pour aller de l’avant.

« On arrive, en effet, avec une expertise assez aboutie en termes de display. On a importé un écran déjà existant, celui de l’Osmo Pocket 3 en l’occurrence, dans le système du vélo ». En résulte un écran tactile très fluide et agréable à utiliser, comme nous avons pu le constater par nous-mêmes sur le stand d’Amflow. C’est en tout cas prometteur.

Un SAV au cœur du cahier des charges

« On n’est pas la pour faire un petit show sur le vélo électrique. On pense le vélo d’une manière différente, avec plus de connexion, plus d’électronique, et une gestion plus intelligente de la batterie », estime l’intéressé. « Ce qui fait la fluidité de la conduite, c’est toute l’intelligence qu’on applique dans le système d’entraînement ».

Amflow DJI
Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

À l’avenir, DJI n’exclut pas de se positionner sur d’autres segments de vélos électriques. Ce n’est pas au programme aujourd’hui, mais l’idée trotte forcément dans la tête des dirigeants. « DJI reste une marque tech, on ne dévoile pas tout, on garde notre stratégie pour nous », prévient Olivier Mondon.

Pour ce grand lancement, DJI compte également s’appuyer sur son expérience en matière de SAV. « La marque est reconnue pour sa qualité et son SAV aussi. Il y aura des distributeurs et des centres de réparation agréés en Europe pour gérer tout ça ». Évidemment, l’objectif est de ne pas abandonner le client, mais bien de l’accompagner en cas de problème.

La France oui, mais dans un second temps

Le premier vélo électrique équipé de l’écosystème DJI, l’Amflow PL, ne sera pas tout de suite disponible en France. « On va se concentrer sur l’Allemagne, l’Angleterre et l’Australie tant pour les unités de test que les premières livraisons. L’Amflow PL ne va pas arriver pour le moment en France, mais il y sera disponible ensuite, c’est sûr », tient à nous rassurer Olivier Mondon.

Sans surprise, DJI concentre sa production en Chine, à Shenzhen, « comme toute l’électronique mondiale », rappelle Olivier. « L’Amflow est assemblé en Asie, mais peut-être que dans le futur il y aura des plans pour l’Europe ». La machine est en tout cas lancée, et on ne peut que saluer l’arrivée d’un nouvel acteur qui accroît la concurrence au sein de la filière. C’est toujours bon pour le progrès, et toujours bon pour les utilisateurs.