Les premiers aspirateurs robot sont arrivés sur le marché il y a déjà plus de 20 ans. À cette époque, ils se contentaient d’aspirer la poussière et peinaient à naviguer efficacement, se prenant les rouleaux dans les câbles et fils oubliés par terre.
En deux décennies, leurs performances se sont grandement améliorées, avec l’arrivée il y a deux ans du Roborock S7 MaxV Ultra, capable non seulement de laver les sols, mais aussi sa propre serpillière en collectant l’eau usagée dans un bac dédié. Ecovacs a ensuite innové avec le T20 Omni, capable de chauffer l’eau de lavage des serpillières. Enfin, Dreame a apporté sa pierre à l’édifice avec le L20 Ultra et sa technologie MopExtend, capable d’écarter le patin de la serpillière pour nettoyer le long des plinthes.
Il est donc clair que les fabricants rivalisent d’ingéniosité pour proposer des produits de plus en plus innovants et complets. Malheureusement, leurs tarifs sont pour la plupart exorbitants, avec des montants dépassant les 1 000 euros, parfois même plus de 1500 euros. Malgré d’excellentes performances, ces prix sont souvent prohibitifs, ce qui limite l’attrait de ces produits.
Heureusement, il existe des modèles comme le Roborock Q Revo ou le Dreame L10 Ultra qui proposent d’excellentes performances de nettoyage, pour un tarif contenu et quelques concessions. Le Dreame L10s Pro Ultra Heat propose justement un produit très complet, bénéficiant des dernières innovations en matière de nettoyage, le tout pour un tarif sous la barre symbolique des 1 000 euros. Voyons ce qu’il offre et si ses performances sont à la hauteur.
Caractéristiques techniques
Modèle | Dreame L10s Pro Ultra Heat |
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Dimensions | 35 cm x 9,7 cm x 35 cm |
Surface couverte maximum pour un cycle de nettoyage | 205 m2 |
Détection des obstacles | Oui |
Couleur | Blanc |
Fonction lavage | Oui |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un L10s Pro Ultra Heat fourni par Dreame.
Un design sobre et compact
Depuis la sortie du L10s Ultra, Dreame a repris l’apparence du produit sur le L10 Ultra et maintenant le L10s Pro Ultra Heat. En y regardant de plus près, celui-ci est légèrement plus haut, mais ressemble à s’y méprendre aux autres produits de la gamme dont il partage le préfixe. On retrouve ainsi une station assez étroite et élancée, accueillant les deux réservoirs d’eau sur la partie supérieure, sous une trappe. La marque propose en option un kit de raccordement d’eau qui s’installe en lieu et place des bacs et permet au robot de s’alimenter automatiquement en eau propre tout en évacuant l’eau sale, sans avoir à se soucier des réservoirs.
Dessous, un cache aimanté masque le sac à poussière et le réservoir de détergent rechargeable. Enfin, la partie inférieure est composée d’une planche de lavage à picots, amovible pour faciliter son entretien. Le reste de la niche est assez classique, avec un système de récupération de la poussière, les contacteurs de charge et le conduit de remplissage d’eau pour alimenter le réservoir du robot. En plus de laver les serpillières à l’eau chaude, la station les sèche avec de l’air chaud pour éviter la prolifération des bactéries et mauvaises odeurs.
Le robot reprend lui aussi une apparence familière, avec une forme circulaire et blanche. La partie supérieure est épurée, malgré la présence du dôme LiDAR, de trois boutons d’accès rapide et d’une trappe sous laquelle se cachent le bac à poussière et le filtre HEPA. En dessous, on retrouve les deux patins de la serpillière, l’un d’eux pouvant s’étendre et longer les plinthes, la brosse latérale, et bien sûr les capteurs et roues. Le rouleau-brosse est quant à lui en silicone sans fil de nylon pour limiter les enchevêtrements de cheveux et poils d’animaux. Toutefois, Dreame a lancé une nouvelle brosse TriCut, vendue en option, qui permet de couper les poils et cheveux qui se coinceraient dans la brosse.
Enfin, on retrouve sur l’avant une caméra AI Action permettant au robot d’identifier les obstacles plus finement, et même de surveiller son domicile à distance. Malheureusement, Dreame a fait l’impasse sur les LED qui permettent au robot d’éclairer les éventuels obstacles lorsqu’il fait sombre.
Comme d’habitude avec Dreame, la qualité de fabrication est très bonne. Le robot et la station utilisent des plastiques de qualité qui semblent durables. Le robot est quant à lui fourni avec une brosse de nettoyage, un sac à poussière de rechange, ainsi qu’un flacon de détergent. Nous aurions apprécié plus de consommables, même si la plupart des marques sont assez peu généreuses sur ce point.
Une application complète
La mise en route du robot est simple et se fait en utilisant l’application Dreamehome ou Xiaomi Mi Home. Pour simplifier la connexion au réseau Wi-Fi, l’application génère un QR code qu’il suffit de placer devant la caméra du robot pour que celui-ci s’appaire. Une fois cette étape effectuée, le robot va commencer la cartographie et automatiquement identifier les pièces. Il peut d’ailleurs gérer jusqu’à quatre cartes différentes, ce qui simplifie son utilisation dans une maison à plusieurs étages.
Une fois le logement cartographié, il reste bien entendu possible de modifier le nom des pièces, de les fusionner, les séparer et de créer des murs virtuels, ainsi que des zones interdites d’accès ou à ne pas laver à l’eau. Vous pouvez également placer vos meubles, adapter le revêtement au sol, et ajuster l’ordre et nettoyage des pièces.
L’application propose de plus d’ajuster très finement les paramètres de nettoyage. Il est ainsi possible d’ajuster la puissance d’aspiration, l’humidification des serpillières, mais aussi la fréquence de vidange du robot et de nettoyage des serpillières. De même, vous pouvez choisir si vous préférez un nettoyage rapide ou en profondeur des serpillières, s’il faut utiliser de l’eau chaude ou froide, ainsi que la durée de séchage. Par ailleurs, l’application permet de contrôler finement le comportement à adopter en présence de tapis, à savoir relever les patins, les ignorer, ou même les laver avec les serpillières.
En plus de ces réglages très précis, le Dreame L10s Pro Ultra Heat embarque des fonctionnalités d’IA nommées CleanGenius, qui lui permettent d’identifier automatiquement s’il faut renettoyer une zone, relaver les serpillières, et la fréquence d’utilisation du mode MopExtend. Deux modes CleanGenius sont proposés, à savoir un nettoyage quotidien ou en profondeur.
Par ailleurs, le robot étant équipé d’une caméra, il affiche sur la carte les obstacles détectés et peut même les prendre en photo, afin de s’assurer qu’il l’a bien reconnu. Il est également possible d’utiliser le robot pour surveiller chez soi en accédant au flux vidéo en direct, de manière chiffrée bien évidemment.
Enfin, le Dreame L10s Pro Ultra Heat est compatible avec Alexa et Google Assistant, facilitant son intégration dans un écosystème connecté.
Un nettoyage efficace, mais bruyant
Le Dreame L10s Pro Ultra Heat bénéficie d’une forte puissance d’aspiration de 7 000 Pa, couplé à un lavage des serpillières à eau chaude avec ajout automatique de détergent, garantissant d’excellentes performances de nettoyage.
Sur sols durs, les performances d’aspiration sont excellentes et le robot a nettoyé les sols et les joints, sans qu’il reste de poussière ou de miettes. La brosse latérale permet de capter efficacement les saletés des coins pour l’envoyer vers le rouleau-brosse, assurant de très bonnes performances de nettoyage. De même, le robot sait efficacement aspirer les tapis et ajuste automatiquement la puissance d’aspiration pour les nettoyer en profondeur. On regrette toutefois que Dreame ait utilisé un simple rouleau-brosse, puisqu’un double aurait été encore plus efficace pour atteindre la saleté en profondeur, en particulier sur les tapis. Cela reste un détail et le robot se comporte brillamment dans la plupart des cas.
Pour laver les sols, le L10s Pro Ultra Heat utilise deux patins lavés avant, pendant, et après le cycle de nettoyage. Comme son nom l’indique, la station chauffe l’eau avant le nettoyage, afin d’éliminer les bactéries et maximiser l’hygiène. De plus, le réservoir de détergent permet au robot d’ajouter automatiquement du produit de nettoyage, facilitant l’élimination des tâches. Enfin, le robot peut automatiquement écarter ses patins pour laver le long des plinthes et s’assurer ainsi que toute la surface est nettoyée.
Dans les faits, les résultats sont bons dans l’ensemble, mais certaines taches tenaces peinent à lui résister, malgré le lavage des serpillières à eau chaude et l’ajout de détergent. Cela dit, le robot est capable de détecter si les sols sont sales et d’effectuer un second passage pour s’assurer qu’ils soient propres. Bien que cette fonctionnalité soit très utile, le robot a souvent tendance à déclencher un second passage alors qu’un premier suffit. Certes le résultat est impeccable, mais le nettoyage dure plus longtemps et consomme beaucoup plus d’eau. Le robot repasse une seconde fois dans toutes les pièces identifiées comme sales, au lieu de se concentrer sur les zones les plus souillées. De plus, la communication est confuse, puisque le robot annonce qu’il a terminé le nettoyage, pour en commencer un second dans la foulée, mais sans indiquer les zones qu’il compte nettoyer de nouveau.
En matière de navigation, le robot sait naviguer très efficacement sans rester coincer ou se perdre. Il est d’ailleurs capable de gérer plusieurs cartes et de se positionner automatiquement avec une efficacité convaincante, malgré quelques hésitations occasionnelles. Sa caméra embarquée lui permet d’identifier efficacement les obstacles et de les éviter, y compris les câbles et fils. En revanche, il lui arrive parfois de ne pas en voir certains, notamment s’ils n’étaient pas présents lors de son premier passage, ce qui l’amène alors à les trainer sur son chemin ou à foncer sur des pieds de table. À l’inverse, si un objet est détecté par le robot et qu’il est retiré par la suite, il va faire comme si celui-ci n’avait pas bougé.
Pour ce qui est du bruit, le Dreame L10s Pro Heat Ultra est dans la moyenne, c’est-à-dire entre 60 et 65 dB selon le mode utilisé. C’est une moyenne correcte, même si le mode le moins puissant aurait pu être plus silencieux, car le robot reste audible et peut s’avérer gênant si vous comptez travailler, regarder la TV ou même avoir une conversation lorsqu’il fonctionne.
Terminons enfin par l’autonomie du Dreame L10s Pro Heat Ultra, qui est assez décevante. Une charge complète suffit à peine pour nettoyer 100 m², voire moins en fonction de la puissance d’aspiration sélectionnée. Certes, le robot peut retourner se recharger et reprendre le nettoyage une fois la batterie pleine, mais il faut garder en tête que l’autonomie peut ne pas suffire pour votre logement, en particulier si un deuxième passage est requis.
Un entretien simplifié
Le Dreame L10s Pro Ultra Heat est un robot presque entièrement autonome et se doit de ne nécessiter que peu d’intervention humaine. Les réservoirs d’eau offrent une grande capacité, permettant de nettoyer environ 100 m² sans remplissage manuel. Par ailleurs, le kit de raccordement à l’eau permet de ne plus avoir à effectuer cette tâche, puisque le robot peut s’en charger lui-même, comme le ferait une machine à laver par exemple. Reste le sac à poussière qu’il faut changer lorsqu’il est plein, mais sa taille ne devrait pas nécessiter d’être remplacé plus d’une fois tous les quelques mois.
La station a tendance à se salir assez rapidement, mais son entretien est simple. La planche de lavage se nettoie facilement, puisqu’elle est amovible. Il est donc simple de passer un coup de brosse dans l’évier puis de la réinstaller. Enfin, pour ce qui est de la partie inférieure de la niche, une option permet à la station d’y déverser de l’eau chaude, qu’il suffit ensuite de frotter avant qu’elle ne soit automatiquement vidangée.
Terminons enfin par l’entretien du robot lui-même. Le rouleau-brosse en silicone limite la présence d cheveux et poils d’animaux et il suffit d’en retirer les éventuelles saletés qui s’y coincent une fois par mois environ. La brosse TriCut, vendue en option, est supposée éviter ce problème complètement, mais nous n’avons malheureusement pas pu la tester. Le lavage des serpillières est quant à lui assez efficace, bien que nous aurions préféré un nettoyage avec une brosse dédiée, comme le fait Roborock. Il est donc préférable de laver les serpillières en machine une fois par mois, afin qu’elles restent propres.
Prix et disponibilité
Le Dreame L10s Pro Ultra Heat est vendu 1 000 euros sur Amazon, sur la boutique en ligne de Dreame, mais aussi chez Boulanger et Fnac Darty. Jusqu’au 13 février, la brosse TriCut est offerte pour tout achat du robot. Le kit de raccordement à l’eau est quant à lui vendu séparément pour 200 euros.
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