Cela fait bientôt dix ans que DS a pris son indépendance pour devenir une marque à part entière, totalement séparée de Citroën. Bien sûr, les deux constructeurs possèdent toujours des synergies en commun, faisant partie du groupe Stellantis, aux côtés de Peugeot et Opel, avec laquelle les différents modèles partagent plateformes et motorisations.
Née en 2009 avec les chevrons sur le capot, la DS 3 a continué son aventure avec le logo DS, avant de s’affubler de l’appellation Crossback avec l’arrivée de l’actuelle génération en 2018. Attention, car celle-ci ne remplace pas directement l’ancienne, qui continue d’être produite en parallèle jusqu’en 2020.
Incarnant l’entrée de gamme de la marque, la citadine est actuellement le 3ème modèle le plus vendu du catalogue, derrière les DS 7 et DS 4, représentant 31 % des ventes, toutes motorisations confondues. Voiture électrique cousine technique de la Peugeot e-208 et de l’Opel Corsa-e, la DS 3 E-Tense profite du restylage pour perdre son patronyme Crossback, afin de se dissocier du segment des SUV et de gagner en raffinement. Également proposé avec des motorisations thermiques, la star de la marque française a revu la mécanique (moteur électrique et batterie) de sa version 100 % électrique à l’occasion de son petit lifting.
Fiche technique
Modèle | DS 3 E-TENSE |
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Dimensions | 4,118 m x 1,988 m x 1,534 m |
Puissance (chevaux) | 156 chevaux |
0 à 100km/h | 9 s |
Niveau d’autonomie | Conduite assistée (niveau 1) |
Vitesse max | 150 km/h |
Taille de l’écran principal | 10,3 pouces |
Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) |
Prix entrée de gamme | 41700 euros |
Prix | 36 200 € |
Fiche produit |
Cet essai a été réalisé dans le cadre d’un voyage presse organisé par la marque.
Design : discrète modernisation
Dans la lignée du DS 7 quelques mois plus tôt, la DS 3 s’offre donc un restylage de mi-carrière, qui porte notamment sur la face avant. Exit le chrome, que nous avions trouvé un peu too much dans notre précédent essai, désormais remplacé par des éléments noirs. Une évolution logique comme nous l’a confié le directeur du design de la marque, Thierry Metroz, qui souligne que la fabrication de ce matériau est également nocive pour l’environnement.
Si les feux conservent leur forme caractéristique, ils s’équipent désormais de LED dès l’entrée de gamme. Nous découvrons également un nouveau bouclier ainsi qu’une calandre redessinée, se dotant d’aerofoils permettant d’améliorer l’aérodynamisme.
Si l’aérodynamisme (à travers le Cx) n’a pas été précisé par la marque, elle souligne cependant que celui-ci a été amélioré de 7,6 % par rapport à la précédente version. Une prouesse que l’on doit au travail sur le design de la face avant ainsi que sur la garde au sol, abaissé de 10 millimètres.
À noter également que la citadine est proposée avec des jantes de 17 et 18 pouces conçues pour limiter la résistance à l’air. Seules ces dernières permettent alors à la DS 3 E-Tense d’atteindre une autonomie maximale de 404 kilomètres selon le cycle WLTP. Les dimensions demeurent quant à elles inchangées, avec une longueur de 4,12 mètres pour 1,79 mètre de large.
Habitabilité : une citadine pure et dure
Avec son empattement de 2,56 mètres, la DS 3 E-Tense reste une vraie citadine et n’a pas vocation à transporter toute une famille. Néanmoins, les places arrière sont agréables, tandis que l’accès est facilité par les cinq portes. À l’avant, les sièges sont réglables électriquement, chauffants et massants, tandis qu’il est possible d’enregistrer son profil afin de gagner en confort.
La position de conduite est agréable, le volant est réglable en hauteur et en profondeur, afin de s’adapter à tous les gabarits. L’ensemble est toujours très qualitatif, avec des matériaux de bonne facture et des finitions très convaincantes, en cohérence totale avec le positionnement premium de la DS 3.
Petit bémol en revanche en ce qui concerne l’ergonomie du poste de conduite, très original, mais un peu compliqué à prendre en mains. Si l’on apprécie la présence de boutons physiques, le conducteur peut vite être un peu perdu face aux nombreuses commandes pas toujours bien identifiées.
On appréciera en revanche la grande boîte à gants ainsi que la console centrale qui offre pas mal de rangements, de même qu’un chargeur à induction pour le smartphone. Le volume de coffre est affiché à 350 litres et est donc légèrement plus grand que les 265 litres de la Peugeot e-208. La banquette est quant à elle rabattable en 2/3 -1/3, permettant de transporter des objets volumineux si besoin.
Infodivertissement : complet mais peu pratique
Cette nouvelle DS 3 E-Tense profite également de son restylage pour s’offrir nouvel écran tactile de 10,3 pouces sur toutes ses versions. Ce dernier intègre le nouveau système d’info-divertissement DS IRIS System, incluant la reconnaissance vocale ainsi que la navigation connectée. Ce dernier est également compatible avec les mises à jour à distance.
Si l’ensemble est très complet, on déplore néanmoins encore et toujours le manque d’ergonomie de ce système. Celui-ci offre beaucoup d’informations et demande un certain temps d’adaptation. En revanche, on apprécie les graphismes très élégants, permettant à la citadine de se distinguer de la e-208. L’écran est également complété par un combiné numérique personnalisable de 7 pouces indiquant toutes les données indispensables à la conduite, comme la vitesse, l’autonomie restante ou encore la navigation.
Le tout est associé à un affichage tête-haute divisé en deux zones. Compatible avec Apple CarPlay et Android Auto sans fil, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent, la citadine est également dotée de ports USB-C, laissant définitivement de côté l’USB standard, de moins en moins présent dans les nouveaux modèles.
À noter que la DS 3 n’est pas doté d’un planificateur d’itinéraire directement intégré dans l’écran tactile, mais est compatible avec l’application MyDS pour le smartphone. Il est ainsi possible de prévoir son trajet en avance puis de l’envoyer directement dans la navigation du véhicule. Celle-ci permet également de préchauffer la voiture en avance ou encore de surveiller l’avancement de la recharge à distance.
Aides à la conduite : une dotation plutôt généreuse
La nouvelle DS 3 E-Tense fait évoluer son catalogue d’aides à la conduite, avec une dotation qui se révèle plutôt généreuse. Celle-ci inclut en effet l’aide active au maintien dans la voie, la lecture des panneaux de vitesse avec restitution de l’information dans le combiné ainsi que le freinage automatique d’urgence jusqu’à 140 km/h.
Elle est également dotée de la conduite semi-autonome de niveau 2 baptisée DS Drive Assist, qui permet de laisser la voiture rouler sur l’autoroute sans l’intervention du conducteur, à condition que celui-ci garde les mains sur le volant. Ce système associe alors un régulateur de vitesse adaptatif avec fonction stop & go et une aide au maintien dans la voie. Si l’on apprécie la fluidité du freinage et de l’accélération, le dispositif a parfois un peu de mal à rester parfaitement au centre des deux lignes.
Dans les virages, la voiture n’est pas forcément très à son aise non plus, mais cela ne lui est pas propre. Nous avions déjà remarqué ce comportement sur d’autres véhicules, dont le nouvel ID. Buzz dont nous avons pris le volant il y a peu.
Quoi qu’il en soit, on appréciera grandement la qualité de la caméra de recul, ainsi que la présence d’une seconde caméra à l’avant et d’un système 360°. Autant d’équipements qui permettent à la DS 3 E-Tense de justifier son positionnement haut de gamme et son tarif qui va avec. Il faudra toutefois mettre la main au portefeuille, puisque le pack Drive Assist (incluant entre autres le DS Drive Assist, la vision 360 ainsi que la commutation automatique des feux de route) est facturé 1 700 euros, quel que soit le niveau de finition.
Planificateur d’itinéraire : une grande nouveauté
Jusqu’alors, la DS 3 E-Tense ne proposait aucun planificateur d’itinéraire, ce qui pouvait rendre les longs voyages un peu plus difficiles, bien que la citadine n’ait pas forcément vocation à faire de longs trajets. Ce petit défaut est cependant à moitié corrigé, puisque la marque propose désormais la fonctionnalité Trip Planner.
Celle-ci n’est pas intégrée directement dans l’écran tactile, contrairement à certains modèles comme chez Tesla ou BMW, entre autres. En effet, il fait alors se rendre dans l’application Android ou iOS MyDS depuis son smartphone pour planifier son voyage, puis envoyer l’itinéraire à la voiture via le module Send2Nav. Ainsi, le GPS affichera directement la navigation sur l’écran tactile et l’affichage tête-haute.
Ce service se veut plutôt complet, indiquant le temps de trajet ainsi que les différents arrêts nécessaires pour la recharge. Si nous n’avons pas eu l’opportunité de tester en profondeur ce système durant notre essai, celui-ci semble plutôt performant. De plus, l’application permet par la suite d’obtenir un récapitulatif des trajets effectués, permettant d’accéder à certains détails tels que la distance ainsi que le coût de chaque voyage.
Mais attention, un planificateur d’itinéraire qui n’est pas intégré directement à l’écran de la voiture reste moins performant. Ainsi, en cas de changement d’itinéraire (à cause d’un accident, d’embouteillages, etc.), alors la voiture ne va pas recalculer d’elle-même le trajet et donc les arrêts nécessaires pour atteindre la destination.
Conduite : un châssis sain et de belles prestations
Reposant sur la plateforme CMP commune à toutes les électriques du groupe Stellantis, dont la Peugeot e-208, la nouvelle DS 3 E-Tense en reprend le tout nouveau moteur de 115 kW, soit environ 156 chevaux. Celui-ci a été développé en partenariat avec eMotors, né de l’alliance entre Nidec et PSA et est intégralement fabriqué en France, à Trémery-Metz.
Une cavalerie amplement suffisante pour tous les jours, tandis que les 260 Nm de couple disponibles immédiatement offrent de belles relances et permettent d’assurer des dépassements en toute sécurité. Le 0 à 100 km/h est réalisé en 9 secondes, ce qui ne fait pas vraiment de la citadine un foudre de guerre, mais à vrai dire, il n’y a pas besoin de plus, cela se faisant au détriment de l’autonomie.
La vitesse maximale est quant à elle bridée à 150 km/h. Au total, trois modes de conduite sont proposés, à savoir Eco, Normal et Sport, ce dernier apportant un vrai plus en termes de dynamisme. ll agit en effet sur la réponse de l’accélérateur ainsi que sur la fermeté de la direction, et cela change vraiment la donne. Néanmoins, du fait de son amortissement typé confort, la citadine affiche une prise de roulis assez importante, bien que son châssis demeure très sain et rassurant.
C’est en ville qu’elle s’appréciera le plus, avec son court diamètre de braquage et son confort sur les ralentisseurs. De plus, il est possible de profiter d’un mode B, qui accroît la régénération d’énergie au freinage. Dommage toutefois que celui-ci ne permette pas la conduite à une seule pédale comme la Nissan Leaf, entre autres.
Dans l’ensemble, la citadine électrique se comporte très bien et est parfaitement adaptée à un usage quotidien. Le confort est alors le maître-mot de cette DS 3 E-Tense : elle a à cœur de prendre soin de ses passagers. C’est également pour cela que les accélérations sont si douces et n’ont rien de sportives. Et à vrai dire, ce n’est pas désagréable du tout.
Sur l’autoroute, cette nouvelle venue se débrouille également très bien, filtrant bien les imperfections et profitant d’un beau travail sur l’insonorisation, malgré quelques bruits d’air à haute vitesse. Un vrai cocon de confort que cette DS 3, qui met la barre très haut sur le segment des citadines premium.
Autonomie : de vrais progrès
Cette nouvelle mouture profite donc d’un nouveau moteur ayant bénéficié de nombreuses améliorations qui permettent d’améliorer la fiabilité ainsi que le rendement. Des changements qui permettent à la citadine de gagner environ 80 kilomètres d’autonomie par rapport à la précédente version. La pompe à chaleur livrée de série ainsi que les pneus Goodyear Efficient Grip Performance 2 et les jantes pleines permettent alors à la DS 3 E-Tense d’atteindre les 404 kilomètres selon le cycle WLTP. Attention, car si vous optez pour une autre monte avec des jantes plus grandes, il sera alors impossible d’arriver à ce chiffre à cause de la consommation plus élevée.
À noter que DS annonce également une autonomie de 500 kilomètres en cycle urbain. La batterie NMC811 (80 % de nickel, 10 % de manganèse et 10 % de cobalt) de 54 kWh, dont 51 kWh utiles, est fournie par le géant chinois CATL mais est assemblée en France, et plus précisément au sein de l’usine de Poissy, dans les Yvelines.
Elle peut alors encaisser jusqu’à 100 kW en courant continu et peut être rechargée de 10 à 80 % en 30 minutes. En courant alternatif, la citadine accepte jusqu’à 11 kW et nécessite 5h45 pour être chargée à 100 %. Les cellules sont installées sous les sièges avant et arrière ainsi que sous le tunnel central, ce qui permet de conserver une bonne habitabilité, identique à la version thermique.
Lors de notre essai, nous avons pu tester la DS 3 E-Tense dans différentes conditions routières, sur des distances assez courtes, mais suffisamment longues pour avoir une idée de la consommation. En ville, là où la citadine se sentira tout particulièrement à son aise, nous avons relevé une moyenne de 13 kWh/100 km, que l’on doit notamment à l’usage du mode B et sans avoir utilisé le mode Eco qui bride la puissance du moteur.
Sur l’autoroute, les chiffres flambent un peu, puisque nous avons tourné autour des 24 kWh/100 km. C’est beaucoup, mais à vrai dire, ce n’est pas ce type de trajet que la citadine effectuera le plus souvent. C’est donc plutôt à un usage majoritairement urbain que la DS 3 E-Tense se destine, et elle s’en sort très bien !
En mixte, on a une consommation entre 16 et 18 kWh / 100 km. DS annonce 15,3 à 15,6 kWh / 100 km selon les options.
Prix, concurrence et disponibilité : un tarif premium
La nouvelle DS 3 E-Tense est affichée à partir de 41 700 euros dans sa finition d’entrée de gamme Bastille et peut atteindre les 48 800 euros en version Opéra. À titre de comparaison, le catalogue débute à partir de 30 100 euros avec le PureTech 110 en boîte manuelle, à un même niveau de finition. Un surcoût de 11 600 euros pour le modèle électrique, qui reste assez élevé, mais qui l’est un peu moins qu’entre la Peugeot 208 thermique et la e-208. Entre les deux, il faut en effet ajouter 16 170 euros pour profiter de la motorisation électrique.
Rappelons à ce titre que le surcoût d’une voiture électrique peut-être absorbé en partie par le bonus écologique (ainsi que la prime à la conversion), mais surtout grâce au coût plus faible de l’électricité ainsi qu’un entretien quasi inexistant.
La citadine électrique se place notamment face à la nouvelle Smart #1, forte de 272 chevaux et qui débute quant à elle à partir de 39 990 euros dans sa version Pro +. Celle-ci est alors équipée d’une batterie de 66 kWh offrant une autonomie de 420 kilomètre selon le cycle WLTP. Il faut alors opter pour la finition intermédiaire facturée 43 490 euros pour profiter de la pompe à chaleur livrée de série sur la DS 3. La Française chasse également sur les terres de la Mini Cooper SE, affichée à partir de 36 400 euros et revendiquant une puissance de 184 chevaux ainsi qu’une autonomie de 234 kilomètres WLTP.
Les plus grandes concurrentes de la DS 3 sont en fait la MG4, disponible à moins de 30 000 eurors avec 350 km d’autonomie, ou à 32 000 euros avec une autonomie de 450 km. Citons également la Tesla Model 3 Propulsion, puisqu’avec les récentes baisses de prix, elle démarre à 44 990 euros avec 500 km d’autonomie.
À noter que la DS 3 E-Tense est éligible au bonus écologique de 5 000 euros, sauf dans sa version Opéra, dont nous avons pris le volant durant notre essai. Si la citadine est déjà bien équipée dès le premier niveau, il faudra fouiller dans le catalogue des options pour profiter de l’aide au stationnement avant et arrière ainsi qu’au 360 Vision, mais également de la navigation 3D Connectée, livrée de série à partir de la finition Performance Line +.
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