C’est dans un contexte de fortes pressions et d’accusations régulières portant sur ses pratiques, que le groupe Meta a décidé de partager pour la première fois les chiffres à sa disposition concernant les cas de harcèlement, ou d’intimidation, détectés sur ses réseaux par les radars de ses services de modération.
On découvre ainsi que du harcèlement aurait été détecté 14 à 15 fois toutes les 10 000 vues sur Facebook, au cours du troisième trimestre 2021. Sur Instagram et pour la même période, ce chiffre descendrait à 5 à 6 cas de harcèlement toutes les 10 000 vues. Soit presque trois fois moins.
Meta : le début d’une ère plus vertueuse pour Facebook ?
Cet exercice de transparence délicat a tout d’un premier pas pour la firme… qui semble vouloir montrer patte blanche après la fuite de documents internes compromettants, provenant de l’ex-employée de Facebook et lanceuse d’alerte Frances Haugen.
Comme le rappelle l’agence de presse britannique Reuters, ces documents comprennent notamment des recherches aux conclusions embarrassantes sur les effets qu’Instagram peut avoir sur la santé mentale des adolescents, mais aussi une étude sur le rôle que Facebook joue dans les divisions sociétales. Ces dossiers constitueraient, d’après Frances Haugen, une preuve que le groupe Facebook préfère l’accumulation des profits à la sécurité de ses utilisateurs.
Facebook avait de son côté farouchement contesté ces accusations, ajoutant que les documents partagés avaient été utilisés de manière à donner une « fausse image » de la firme et de ses services. Depuis, la firme a également été confrontée à un article du Wall Street Journal recueillant les témoignages anonymes de certains de ses ingénieurs, en proie au doute quant à la capacité du groupe à modérer la masse de contenus sensibles publiés sur Facebook, notamment.
Des efforts concrets contre le harcèlement
S’ils sont encore insuffisants, Meta fait quoi qu’il en soit des efforts de modération. La firme précise ainsi avoir retiré de manière proactive 59,4 % des 9,2 millions de contenus enfreignant ses règles en matière de harcèlement.
La firme admet néanmoins que les chiffres partagés sur le harcèlement ne concernent que les cas où aucune information supplémentaire, telle que le rapport d’un utilisateur, n’était nécessaire pour détecter un contenu enfreignait ses règles. Il est donc fort possible que les données partagées soient en partie sous-estimées.
Au yeux de bon nombre de personnes, supprimer son compte Intagram ou désactiver son compte Facebook restent sans doute la meilleure manière de se préserver du harcèlement.
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