Depuis toujours, Fiat revendique haut et fort ses origines italiennes. Et à vrai dire, cela n’avait jusqu’à présent jamais posé de problèmes à personne, et surtout pas au gouvernement italien.
Un nouveau changement pour Fiat
Mais depuis quelques semaines, ce dernier a décidé de hausser le ton et de ne plus rien laisser passer au groupe Stellantis. Fondé en 2021, ce dernier est en fait le fruit de la fusion entre PSA et FCA, et possède de nombreuses marques comme Peugeot, Citroën ou encore Fiat, entre autres. Mais cette dernière est actuellement dans le collimateur du gouvernement. Quelle est la raison ? Et bien si celle-ci peut sembler anecdotique et peut prêter à rire, elle n’a en fait rien d’anodin.
En fait, si l’Italie en a après le constructeur, c’est parce qu’il a décidé d’apposer le drapeau nationale sur sa petite Topolino, que nous avions pu essayer récemment. Or, le souci, c’est que la citadine cousine de la Citroën Ami n’est pas fabriquée chez nos voisins transalpins, mais à Kénitra, au Maroc. Et vous vous en doutez bien, cela ne plaît pas vraiment au gouvernement, qui accuse donc tout simplement la marque de pratique illégale selon l’article 517 du Code Pénal italien, qui ne rigole pas vraiment avec ces règles.
Ce dernier indique en effet que « l’importation et l’exportation à des fins de commercialisation, ou la commercialisation ou la commission d’actes qui ne sont pas sans équivoque destinés à la commercialisation de produits portant des indications d’origine ou de provenance fausses et trompeuses » est interdite et constitue tout simplement un délit. Mais si Fiat a retiré les autocollants de sa Topolino, il a également pris les devants et décidé de faire de même avec une autre de ses voitures électriques. Il s’agit cette fois-ci de la nouvelle 600e, que nous avions essayée quelques mois plus tôt.
Le SUV électrique arbore lui aussi un discret drapeau italien sur son logo, situé sur le bouclier arrière. Et si pour l’heure, le gouvernement n’a encore rien dit à ce sujet, il n’est pas exclu qu’il finisse par s’y intéresser sous peu. Fiat veut donc éviter les mêmes problèmes qu’avec sa Topolino, avec pas moins de 134 exemplaires qui avaient été saisis par la douane au port de Livourne, en Toscane. Car la 600e n’est pas fabriquée en Italie non plus, mais en Pologne, au sein de l’usine de Tychy.
L’Italie ne rigole pas
Et bien sûr, cela ne plaît pas du tout au gouvernement italien, comme le rappellent les journalistes du site Milano Finanza qui relaient cette information. Le média avait été repris par l’agence de presse britannique Reuters, incitant le groupe Stellantis à prendre la parole sur le sujet. Ce dernier avait alors indiqué avoir pris cette décision de manière totalement indépendante, et ce dans le but « d’opérer avec une transparence totale et absolue concernant le lieu d’assemblage de ses produits et de prévenir tout malentendu à cet égard ».
Lors de la révélation de la nouvelle 600 et de la Topolino, le constructeur avait justifié la présence des drapeaux par le fait que les voitures sont conçues et dessinées en Italie. Mais cela ne suffit pas pour le gouvernement, qui a déjà épinglé Alfa Romeo pour la même raison. Son Milano est en effet également assemblé en Pologne, ce qui avait valu à la firme de le renommer Junior, sous la pression de l’État. Ce dernier avait rappelé qu’il était interdit de donner le nom d’une ville italienne à un véhicule qui n’était même pas produit dans le pays.
Depuis quelques mois, le gouvernement transalpin semble avoir pris le groupe Stellantis en grippe. Est-ce à cause du fait que ce dernier se prépare à produire des voitures chinoises de Leapmotor en Europe ? Sans doute que cette décision n’y est pas pour rien. Et ce alors que l’entreprise délocalise également massivement sa production, puisque la petite T03 que nous avions essayé devrait être fabriquée en Pologne et non en Italie.
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